Chapitre 1 :

Disclaimer : Fullmetal Alchemist ne m'appartient pas !

Alors bonjour, déjà, je tiens juste à vous avertir du fait que cette fic est un GROS délire entre mon amie N et moi... mais sinon, bonne lecture !^^


Le vent chaud de juin, la bonne odeur des cerisiers japonais, les gros nuages se promenant paresseusement dans le ciel, certains ayant des formes plus ou moins étranges… comme celui-là, qui avait la forme d'un oiseau volant librement dans le ciel, sans contraintes… il y avait aussi le soleil chaud, l'herbe piquante, les abeilles qui volaient de fleur en fleur… les marguerites, les papillons…

Ed était allongé dans l'herbe et contemplait les nuages d'un air songeur, comme à son habitude depuis qu'il avait été transféré dans cette école, qui possédait un grand jardin bien entretenu, où il pouvait se reposer à loisir pendant la longue pose-déjeuner. Ce qu'il était d'ailleurs en train de faire.

Il s'assit, lentement, profitant encore du sentiment agréable que lui procurait ce repos. Il sortit un carnet de musique de son sac et se mit à noter quelques notes tout en les chantonnant. Il aimait jouer du piano, c'était l'un de ses nombreux loisirs, et il s'inspirait souvent des formes reposantes des nuages qui parcouraient la voute céleste.

Depuis la mort accidentelle de son petit frère, il s'était enfermé dans une sorte de bulle et s'était éloigné de tous ses amis, préférant rester seul, à réfléchir. Ses parents avaient tout essayé pour le consoler. Comme lui proposer le piano. Cela avait marché, mais pas comme ils l'espéraient. Leur fils était devenu encore plus à l'écart des autres, plus mélancolique, surtout en jouant de son instrument. Trisha, sa mère, le voyait souvent essuyer ses larmes après avoir joué un morceau, et en parcourant les pages de son cahier, elle avait remarqué que toutes ses compositions étaient dédiées à son plus jeune fils. Cela l'avait rendue encore plus inquiète, mais elle ne savait pas quoi faire pour lui… elle avait pourtant essayé… et il à part ça, il avait tout pour être heureux : des bonnes notes, des parents aimants, un bon établissement scolaire, de quoi s'occuper… mais il n'avait encore aucun ami. C'était peut-être ça, la vraie raison… mais alors pourquoi s'être éloigné de toutes ses connaissances ?

Ed se rembrunit. Il ne fallait pas qu'il pense ainsi à la mort de son petit frère. Pour Al. C'était surement ce qu'il voudrait. Oui, il ne voudrait pas que son aîné pleure en se lamentant sur sa mort…

« Hé, ça va ? T'es le nouveau, c'est ça ? Euh… Edward Elric, je ne me trompe pas ?

-Oui… c'est bien ça… t'es qui ?

-Je m'appelle Winry Rockbell, enchantée !

-Je suis désolé, mais je préfère rester seul. Laisse-moi tranquille, s'il-te-plaît.

-… si tu veux… »

Et elle s'éloigna, le regard mauvais. Elle avait voulu faire de sa proie tout ce qu'elle avait déjà fait avec la moitié des élèves de son lycée… c'est à dire sortir avec pendant une semaine ou deux, si tout allait bien, puis le larguer et pleurer sur son sort pour se faire remarquer des autres garçons… mais celui-là n'avait pas l'air d'être dupe… ou il voulait peut-être tout simplement éviter tout contact avec les autres… elle se retourna, et à son grand étonnement, il avait disparu, probablement pour ne plus la voir… intéressant !

Elle nota dans un coin de sa tête de le pourchasser, celui-là… et pendant un bon moment ! Il avait l'air très amusant à manipuler… enfin, si elle arrivait à mettre la main dessus !

Bien ! 437 victoires, un en attente, une défaite. Une défaite ? Envy Alighieri. Au moment où elle allait le jeter comme une vieille chaussette, il s'était retourné vers elle, un sourire narquois collé aux lèvres, et lui avait annoncé :

« Eh, bien, ma petite, on décide de lâcher son jouet ? Ne t'inquiètes pas, je t'évite cette peine !... Comment, dis-tu ? Ne t'inquiètes pas, c'est à mon tour de jouer ton rôle ! Je casse, adieu. Sur ce… au plaisir de ne jamais te revoir, ce fut amusant de voire à quel point tu croyais à mon insouciance... ce fut tout aussi amusant de te manipuler, d'ailleurs… »

Winry se tendit. Non, elle ne le laisserait pas passer, celui-là ! Elle n'enchainerait pas deux défaites de suite !


(Musique : Le voyage de Chihiro - Un jour d'été – Synthesia)

C'était tout juste s'il pouvait empêcher ses larmes de couler. La mélodie était magnifique. Un jeune homme blond, les yeux fermés, lui-même en train de se retenir de pleurer, jouait ce merveilleux air.

Envy hésita pendant quelques secondes. Pouvait-il rentrer dans la pièce ? Après tout, il ne connaissait pas ce jeune garçon, qui d'ailleurs avait l'air plutôt jeune… était-il encore collégien ? Après tout, l'établissement regroupait le collège et le lycée ensemble…

Envy s'approcha du pianiste sans plus pouvoir résister, comme hypnotisé. Il ferma les yeux à son tour, savourant chaque note qui parvenait jusqu'à ses oreilles. Il pourrait l'écouter toute la journée, cette mélodie, il ne s'en lasserait jamais. Elle était très mélancolique, mais elle lui semblait familière, comme s'il l'avait écoutée depuis le jour de sa naissance. Il pourrait tout faire pour que ça continue ainsi, à jamais, qu'il puisse écouter cet air envoutant jusqu'à sa mort… pourtant, Envy n'était pas du genre à aimer la musique classique… mais celle-ci était une exception ! A chaque nouvelle note, il devait retenir ces larmes qui menaçaient de surgir à tout moment.

Les notes s'enchaînaient, formaient le petit air répétitif, mais qui le rendait encore plus mélancolique, cet air qui lui rappelait tant son enfance, cet air qui lui rappelait son triste sort, cet air qui l'envoutait, l'emmenant dans un autre monde, un monde à l'écart de toute peine, de toute souffrance, de toute tristesse. Un monde à lui, et à lui seul. Un monde où il ne ressentirait plus jamais la solitude, un monde où tout était permis, où il pourrait écouter cette mélodie jusqu'à la fin des temps, où la Mort elle-même ne viendrait pas le rattraper…

Plus vite, plus fort. Encore plus vite, plus fort encore. Les notes devenaient un gouffre de mélancolie et de douceur, un gouffre qui s'apprêtait à l'éloigner de ce monde si beau, pourtant si cruel.

Il était resté. Il avait tout écouté jusqu'à la fin, de petites larmes traîtresses aux coins de ses yeux. C'était magnifique, il ne pourrait plus s'en lasser.

Le pianiste, ouvrit ses yeux d'or, surpris en voyant le jeune garçon brun au bord des larmes sourire au milieu de la pièce, sans qu'il ne l'aie entendu arriver. Lui qui pensait être seul dans la vaste pièce qui servait de salle de musique au lycée…

Le professeur lui avait permis de l'utiliser à ses fin, trop heureux de trouver un jeune homme jouant du piano avec talent. Il y allait maintenant presque tous les jours, juste après sa pause dans le jardin, afin de développer ses mélodies. Il fut étonné de voir que quelqu'un soit venu le voir... et que ça lui plaise autant.

Le jeune homme brun, voyant que le pianiste l'avait remarqué, essuya ses larmes avec sa manche.

« Que… t'es qui ? Depuis quand est-ce que tu es ici ?! » s'écria la garçon, complètement affolé, le visage rouge.

Envy eut un sourire en coin. Un timide, hein ?

« Ah… désolé… c'est juste… c'est… si beau… et… » balbutia le brun. Il écarquilla les yeux. Il… il avait tout avoué, sans hésitation, en toute honnêteté ! Ce n'était pas son genre…

« Je… je préfère être seul… mais… tu peux rester… si tu ne fais pas trop de bruit… » fit le blond.

Envy fronça les sourcils.

« Au fait… comment tu t'appelles ?

-Edward Elric, mais tu peux m'appeler Ed.

-Hum… t'es au collège ?

-C'EST QUI LE MEC SI PETIT QUE TU LE CONFONDS AVEC UN COLLEGIEN ?! J'AI 15, P*UTAIN ! ESPECE DE MICROBE ! » cria Ed d'un voix si forte qu'elle manqua de briser les vitres des fenêtres de la salle de musique.

Envy ferma les yeux et se boucha les oreilles, mais semblait avoir tout entendu, et sourit. Ce garçon était intéressant… mais… il était quand même petit… il avait du mal à croire que ce nabot avait presque le même âge que lui… à quelques années près…

« Hein ? Ca va, calme-toi… j'étais juste curieux… bon, lycée, je présume… moi, c'est Envy…

-Hum ! »

Le brun se retint d'exploser la tête de l'avorton. Il serra les poings et quitta la salle de classe, laissant derrière lui le blond qui lui tournait le dos, les bras croisés, refusant de s'excuser pour la… disons… force et le merveilleux vocabulaire de sa voix.


Malgré sa dent contre Ed, Envy allait tous les jours à la salle de musique pour l'écouter, et celui-ci ne trouvait plus la force pour l'arrêter. Il avait essayé. Mais bon… enfin… il n'était pas sorti victorieux de ce conflit… et le petit sourire niais du brun lui rappelait le fait qu'il avait perdu contre lui, ce sourire agaçant qu'il devrait à présent affronter tous les jours…

Mais bon, secrètement, il était heureux d'avoir ne serait-ce qu'un peu de compagnie, car il s'isolait tout le temps, évitait tout contact avec les autres… et se sentait seul, mine de rien.

D'ailleurs, cette fille, Winry, l'avait pourchassé pendant des heures entières, le collait sans arrêt, souriant de la même façon que le faisait le brun qui venait lui rendre visite tous les jours… il devait y avoir un complot dans tout cela, les deux devaient êtres liés, devaient s'êtres donnés rendez-vous pour lui pourrir la vie…


Après quelques mois, Ed et Envy étaient devenus amis. Difficile à croire, vu leurs comportement opposés, mais c'était ces différences qui les avaient rapprochés. Après tout, ne dit-on pas que les opposés se rapprochent ?

Bon, le fait était que le brun avait passé toutes ses heures de repos à écouter Ed jouer du piano, et bien que ses mélodies se ressemblent toutes, il ne s'en lassait jamais.

Au début, ils restaient silencieux, ne se disaient rien, l'un jouait de son instrument, l'autre l'écoutait. Puis, ils avaient commencé à parler un peu… puis un peu plus… et en étaient venus à se connaître, petit à petit…

Par exemple, Ed, qui était un peu aveugle (au sens figuré), avait appris d'Envy que Winry essayait de le draguer depuis le début, et que tout ceci n'était qu'un complot pour l'abandonner ensuite… depuis, le blond avait su garder ses distances avec la jeune fille, à la plus grande joie du brun, qui avait adoré voir sa mine déconfite...

Envy cependant gardait un lourd poids au fond de lui, quelque chose qu'il ne pouvait pas dire à celui avec lequel il s'était récemment lié d'amitié…

Lorsque le blond lui faisait des remarques sur son air inquiet, Envy rétorquait en lui faisant quelques petits commentaires habiles sur sa taille… et le premier sujet était bien vite oublié…


Voilà, c'était tout pour ce premier chapitre... rewiew ?