Évidement je ne suis pas Tolkien, alors, a part ma OC, rien ni personne ne m'appartient.

Juste une petite histoire que j'ai eu envie d'écrire. Je ne sais pas si elle est bonne, et ce n'est pas le plus important. J'ai pris beaucoup de plaisir la l'écrire, j'espère que vous en aurez à la lire.

Thorin rentrait d'un long voyage dans les Monts De Fer. Il avait décidé de faire une halte de quelques jours à Bree, qui se trouvait à mi-chemin des Montagnes Bleues. Il avait des gens a y rencontrer, l'auberge de la ville était agréable et il appréciait la discrétion de la serveuse. Contrairement à se qui se pratiquait parfois dans les autres auberges de ces terres, elle se contentait de servir en salle, souriante et avenante mais sans chercher à augmenter ses gages en accompagnant les clients dans leur chambre. Il s'arrêtait là régulièrement au cours de ses voyages et depuis 4 ans qu'elle était là, pas une fois il ne l'avait surprise, au matin, sortant, échevelée d'une chambre qui n'était pas la sienne. De plus, elle était très agréable à regarder, elle était gracieuse, dans tous les sens du terme et quand elle servait en salle, se faufilant entre les tables, elle donnait l'impression de danser, et ses cheveux roux lui rappelait les flammes des forges d'Erebor.

Il eut un sourire de contentement par anticipation en pensant que bientôt, il serait assis à une table, prés du feu, avec une pinte de bière entre les mains.

Soudain, il tendit l'oreille. Il lui avait semblé entendre un cri dans les bois au bord du chemin. Le cri se répéta et il se rendit compte qu'il venait des buissons un peu plus loin sur la gauche de la route. Il lui sembla que la voix était féminine. Il fronça les sourcils, hésitant à aller voir ce qui se passait. Après tout, ce n'était peut être qu'une « dame d'agrément » travaillant en plein air.

Il entendit crier à nouveau. Il compris que c'était un appel a l'aide. Il entendit un bruit de lutte et les rires gras de deux hommes.

Thorin n'était pas connu pour sa compassion, mais comme tout les nains, il avait été élevé dans le respect des femmes. Elles étaient si peu nombreuses dans son peuple qu'elles étaient précieuses. Il avait du mal à comprendre que les hommes puissent brutaliser les leurs. Et puis, il se dit que s'il y avait un peu d'action, ça dérouillerait ses muscles engourdis par le long voyage.

Il quitta la route et s'enfonça dans les broussailles au bord de la route. A travers les branches, il vit la cause des bruits.

Deux hommes tenaient une femme couchée sur le dos. L'un d'eux lui tenait les poignets au dessus de la tête, pendant que l'autre, assis sur ses jambes avait relevé ses jupes haut sur ses cuisses. Elle se débattait avec l'énergie du désespoir et hurlait.

L'homme assis sur ses jambes rit, en glissant sa main entre ses cuisses serrées et dit à son compagnon :

- « C'est un vrai petit cheval sauvage » puis regardant la fille « mais j'en ai dompté des plus coriace ! ».

La fille se débattait tant que d'un coup de hanche, elle réussi à libérer une de ses jambes. Un coup de pied au plexus, suivi d'un coup de genoux dans le nez brisa le rire de l'homme.

-« Salope », hurla-t-il. « Elle m'a pété le nez ! ».

- « Lâchez-moi ! » Hurla-t-elle encore.

- « La dame vous a dit de la lâcher ! » Dit une voix grave.

L'homme au nez cassé se tourna, et regarda le nain et dit d'un air dédaigneux :

- « Mêle-toi de ce qui te regarde, étranger ! »

Il se retourna vers la fille, mais n'eut pas le temps de faire quoi que se soit. Il sentit une lame sous sa gorge.

- « La dame vous a dit de la lâcher. » Répéta calmement le nain

-« Oh, faut pas vous énerver, on plaisantait, c'est tout », dit l'homme qui lui tenait les mains, avant de la lâcher. Thorin s'approcha de celui qu'il tenait en respect avec sa lame :

- « Vous disparaissez de cette ville. Si je vous croise à nouveau, je fini le travail. ».

Dés que la lame eu quitté son cou, il ne se fit pas prier pour prendre ces jambes à son cou.

Thorin reporta son attention sur la jeune femme. Elle avait rabattu ses jupes sur ses jambes et ramené ses genoux sous elle. Ses yeux avaient une lueur terrifiée, ses cheveux en bataille étaient mêlés de feuilles et de brindilles. Il remarqua une ecchymose sur sa pommette et son corsage défait qui laissait entrevoir la tunique blanche qu'elle portait dessous.

Il rangea son épée et tandis les mains devant lui en signe de paix. Il remarqua qu'elle tremblait violemment

- « Je vous reconnais, » dit-il doucement, « vous êtes serveuse au Poney Fringant ».

Elle cligna des yeux, l'observa plus attentivement et soupira.

Il vit qu'elle se calmait. Il fit un pas vers elle en disant :

- « Je ne vous veux aucun mal. Etes vous blessé ? » demanda-t-il

- « N… Non », répondit-elle.

Mais elle semblait incapable de bouger. Il s'approcha encore et s'accroupit face à elle, cherchant à capter son regard et attrapa ses mains. Elle eut un mouvement de recul, et commença à s'affoler. Il lâcha ses mains. La respiration de la jeune fille était erratique, rapide et il pouvait voir que la terreur était de retour dans ses yeux. Il attendit quelques secondes pour qu'elle se calme, puis posa à nouveau une main sur les siennes, mais sans la fermer et lui sourit.

Elle leva les yeux vers lui et dit :

- « Je vous reconnais, dit-elle, vous venez régulièrement au Poney. »

Il sentait ses mains qui tremblaient sous les siennes. Elle leva les yeux vers lui et dit doucement :

- « Merci pour votre aide. »

Elle s'efforçait d'être forte face à cet étranger. C'était un client de l'auberge et elle n'avait pas envi qu'il pense qu'elle était une petite chose fragile, mais, elle avait eu tellement peur.

Elle savait se qui se serait passé s'il n'était pas intervenu. Elle n'était pas assez naïve pour penser qu'il aurait pu s'en tirer seule. Elle repensa aux mains de l'homme à l'intérieur de ses cuisses et sentis quelque chose céder en elle. De lourdes larmes silencieuses roulèrent sur ses joues et s'écrasèrent sur ses jupes tandis qu'elle baissait la tête, honteuse.

Elle senti une main calleuse attraper son menton et relever sa tête :

- « N'ayez pas honte » dit le nain en plongeant ces yeux dans les siens. « Vous n'êtes pas responsable de ce que ces hommes vous on fait, et vous n'avez pas à rougir de vos larmes ».

Elle cligna des yeux. Il passa la paume de sa main sur sa joue, caressant doucement l'ombre violette qui se formait sur sa pommette et dit :

-« Je n'avais pas vu ça. Je le leur aurait fait payer »

Un éclair de fierté passa dans les yeux de la fille quand elle répondit :

-« Ça, je m'en suis chargé ! ».

Thorin souris:

- « J'ai vu ça. Pouvez vous vous lever à présent ? ».

Elle acquiesça, mais lorsqu'elle voulu se lever, il vit qu'elle n'y arrivait pas. Il passa un bras autour de ses épaules pour l'aider à se relever malgré ses jambes chancelantes.

Elle sentait son bras puissant autour de ses épaules. Dés qu'elle fut debout, une nouvelle crise de larme la faucha. Le nain la serra dans ses bras, lui caressant le dos. Elle posa son front contre son large torse. Il sentait la sueur, le cuir de ses vêtements, la fumée du feu de bois. Elle trouva l'odeur agréable. C'était l'odeur de la sécurité. Elle se calma.

Il la senti se détendre entre ses bras. Au bout d'un instant elle quitta le refuge de ses bras. Il vit à l'expression de son visage qu'elle avait récupéré ses esprits.

- « Je vais vous raccompagner à l'auberge », déclara-t-il.

-« Oh, ne prenez pas cette peine », dit-elle. « Je peux rentrer seule. Vous avez déjà tant fait pour moi. »

Il sourit et précisa :

- « J'étais justement en route pour l'auberge. »

Elle soupira de soulagement. S'il l'avait fallu, elle aurait été capable de rentrer seule, mais elle devait bien admettre qu'elle était soulagée de savoir qu'il la raccompagnerait.

Elle lui sourit avec reconnaissance.

- « Vous devriez relacer votre corsage », lui dit-il.

Elle baissa les yeux sur sa poitrine et eut un petit hoquet de stupeur. Elle essaya de passer le ruban dans les œillets du vêtement en rougissant, mais ces doigts tremblaient tant qu'elle n'y arrivait pas.

Elle cessa de respirer lorsque les mains du nain remplacèrent les siennes. Avant qu'elle n'ait pu protester il avait fini. Ces mains avaient été légères et à aucun moment elle n'avait eut la sensation d'un geste déplacé.

Il lui pris fermement le bras et la conduisit à travers les broussailles vers la route.

Elle réalisa qu'il était grand pour un nain. Aussi grand qu'elle en fait. Mais, il faut dire qu'elle était toute petite pour une humaine.

Arrivé sur la route, il lâcha son bras et ils marchèrent côte à côte en silence.

- « Je ne connais même pas votre nom. », dit-elle doucement.

- « Je m'appelle Thorin. » Répondit-il.

Elle s'arrêta, et le regarda, stupéfaite. Elle se doutait bien qu'il n'était pas n'importe qui. Il avait un air altier, fier et l'assurance de quelqu'un habitué à ordonner et à être obéit, mais elle n'aurait jamais deviné qu'il était l'héritier du trône d'Erebor. Toute humaine qu'elle soit, elle avait entendu l'histoire de l'attaque du dragon, de l'exil des nains d'Erebor et de leur roi.

Il la regarda, haussant un sourcil interrogateur.

- « Je sais qui vous êtes. J'ai entendu votre histoire. » Répondit-elle à la question silencieuse.

Lorsqu'ils arrivèrent à l'auberge, le tenancier se précipita vers eux, l'air courroucé :

- « Tu es en retard, le service a déjà … »

Le reste de ses reproches mourut sur ses lèvres lorsqu'il vit l'apparence de la jeune femme et celui qui l'accompagnait.

- « Mon dieu, que t'est-il arrivé ? » demanda-t-il horrifié.

- « J'ai fais une mauvaise rencontre » dit-elle simplement, « donne moi quelques minutes pour aller me changer et j'arrive. ».

Puis se tournant vers Thorin elle ajouta :

-« Je suis votre obligée, maître nain, je sais ce que je vous doit ».

Elle savait que si elle l'avait demandé, Prosper lui aurait donné sa journée, mais elle n'avait pas très envie de se retrouver seule. L'effervescence du service en salle lui permettrait de garder ses noirs souvenirs à distances pour quelques heures.

Ce soir là, dans la salle, la nouvelle qu'elle avait été agressée se répandit comme une traînée de poudre. Tous pouvaient voir le bleu sur sa joue et les ecchymoses sur ses poignets.

Thorin, assis à une table prés du feu, sa choppe entre les doigts la regardait assurer son service comme si rien ne s'était passé. En écoutant les conversations des tables voisines, il se rendit compte qu'il n'était pas le seul à apprécier la jeune femme.

Il vit une main gracile poser devant lui une nouvelle choppe. Il leva les yeux vers elle.

-« En remerciement » dit-elle avec un doux sourire.

Alors qu'elle s'éloignait déjà, il attrapa ses doigts.

-« Joignez-vous à moi. » ordonna-t-il

-« Pus tard peut être » répondit elle en retirant doucement sa main.

Il la regarda s'éloigner. Il regretta soudain qu'elle ne soit pas comme les serveuses des autres auberges. Il se surprit à imaginer ses mains sur la peau nue de la jeune femme et ses cheveux de feu étalés sur l'oreiller de son lit. Il secoua la tête pour chasser ces images tentatrices. Il n'avait jamais été attiré par les femmes des hommes, mais ne put s'empêcher de la suivre du regard.

Peut-être était-ce dû au choc de ce qu'elle avait subit ce jour là, ou alors s'était le « syndrome du sauveur » mais, pour la première fois depuis qu'il venait à l'auberge, elle remarqua qu'elle le trouvait très beau ce nain. Il avait un visage fier, des yeux très clairs, un nez fin et droit, une barbe courte taillée avec soin et de longs cheveux noirs striés de fils d'argent. Elle avait toujours mit un point d'honneur à ne pas être trop familière avec les clients, mais elle se dit qu'elle ferait bien une exception pour lui.

Le souvenir de son odeur, de la douceur de ces gestes et la force de ses bras autour d'elle provoquèrent une envolée de papillons dans son ventre.

Elle vit qu'il la regardait depuis l'autre bout de la salle et il lui sembla voir briller dans ses yeux une certaine convoitise. Elle lui sourit, se détourna en secouant la tête pour chasser ses idées saugrenues et repris son service.

Lorsque la soirée fut vieille, que les derniers clients furent partis se coucher, ainsi que son patron et ses collègues, qu'elle eu rangé la salle, elle se rendit compte qu'elle n'avait aucune envie de se retrouver seule dans l'obscurité de sa chambre. Elle se prépara une tisane avec des plantes apaisantes et alla s'asseoir sur un banc prés du feu mourant.

Les genoux remontés sur la poitrine, la tasse brûlante entre ses doigts, elle laissa son regard se perdre dans la danse des dernières flammes du feu. Les images de son agression revinrent hanter sa mémoire. Elle serra les dents et frissonna au souvenir de la violence du coup sur son visage et de la main sur ses cuisses.

- « Puis-je me joindre à vous ? » demanda une voix grave derrière elle.

Elle se croyait seule. Elle sursauta si violement que la tasse lui échappa et se brisa sur les dalles de pierre devant l'âtre.

Thorin contourna le banc et se baissa pour ramasser les débris de poterie

- « Je ne voulais pas vous effrayer. » dit –il doucement.

Elle se leva et lui pris les morceaux de la tasse. Lorsque leurs doigts se frôlèrent il vit qu'elle tremblait encore et que ses mains étaient glacées.

- « Ce n'est rien. Je croyais être seule et je suis encore un peu secouée ».

Il lui sourit.

- « Vous pouvez vous joindre à moi si vous le voulez. Je crois que, ce soir, j'apprécierais un peu de compagnie ».

Ils restèrent silencieux quelques instants. Elle se demandait pourquoi il était revenu. Elle était sure d'avoir été seule dans la salle et se rappelait l'avoir vu monter l'escalier qui menait à sa chambre. Il leva la main vers son visage et caressa l'ombre violette sur sa joue. Le cœur de la jeune femme rata un battement.

- « J'aurais dû le tuer pour avoir lever la main sur vous » dit il d'une voix vibrante de colère.

Elle fut troublée par ses paroles, et senti son cœur se gonfler dans sa poitrine. Elle se prit à imaginer ses lèvres sur les siennes. Elle baissa la tête embarrassée et dit d'une voix rauque :

-« Il se fait tard. Je vais vous laisser ».

-« Oui, vous avez eu une journée éprouvante » répondit il.

Elle se leva, traversa la salle jusqu'à l'escalier qui menait aux chambres. Alors qu'elle posait le pied sur la première marche, elle regretta un instant qu'il ne l'ait pas retenu.

Arrivée devant la porte de sa chambre, elle ne put se résoudre à l'ouvrir, redoutant de se retrouver seule.

Elle entendit des pas lourd dans l'escalier, puis sur le palier. Elle tourna la tête vers Thorin qui se dirigeait vers elle.

- « Quelque chose ne va pas, Ma Dame ? » demanda-t-il avec sollicitude.

Elle lui sourit tristement et répondit :

- « Je… je crains les cauchemars qui attendent tapis dans l'ombre que je m'endorme. »

Elle sentis une main se poser sur son épaule et le souffle chaud dans son cou quand il se pencha pour murmurer à son oreille :

- « Je peux les mettre en fuite eux aussi, si vous le souhaitez ».

Avec son autre main, il avait saisi la poigné de la porte et l'avait ouverte.

Son cœur cessa de battre et elle ferma les yeux un instant comprenant ce qu'il sous entendait. Sa raison lui hurlait de décliner son offre, mais les papillons dans son ventre eurent le dessus. Prenant une profonde inspiration, elle entra dans la chambre. Il la suivit.