Voilà, cette fois, c'est à un "couple" de SHERLOCK que je m'attaque. L'histoire n'a rien de très originale mais j'espère que vous aimerez quand même. N'hésitez pas à laisser une review pour me dire ce que vous en avez penser...

Sbcortone

CHAPITRE 1:

John venait de disparaître dans un claquement de porte impatient.

« Impatient à l'idée de retrouver Mary ! » Devina Sherlock avec un rictus d'humeur.

- C'est ridicule ! Grogna-t-il en se laissant tomber dans son sofa. Je ne vois pas où est l'urgence !

A ses côtés, chahutée par l'intrusion de son ami, Molly Hooper renversa un peu de son thé.

- Oh ! Sursauta-t-elle.

- Sherlock ! Le rabroua Madame Hudson depuis la porte de la cuisine. Vous ne pouvez pas vous montrer un peu civilisé… Regardez cette pauvre Molly, presque ébouillantée !

- Je… Euh, non, ça va ! Bafouilla cette dernière.

La logeuse du fameux détective vint prendre la tasse des mains de la jeune femme et lui tendit un torchon pour éponger les dégâts.

- Allez à la salle de bain. Lui conseilla-t-elle en désignant la tache sombre qui s'agrandissait sur son t-shirt blanc. Il faut rattraper ça rapidement.

Molly, plus pour mettre fin à l'intérêt soudain qu'elle suscitait que par réelle inquiétude pour son vêtement, s'exécuta…

Mais, lorsqu'elle revint au salon une minute plus tard – ou du moins, il lui sembla que son absence avait à peine duré plus d'une minute ! – elle découvrit Sherlock toujours avachi dans son sofa, les yeux obstinément égarés vers le plafond, mais Mme Hudson avait disparue, laissant la cuisine et le salon luisant d'une propreté qu'elle ne leurs avaient jamais vu. Elle ne put s'empêcher d'être troublée en se découvrant seule avec Sherlock.

- Molly. Bondit soudain celui-ci, la faisant sursauter violemment.

En quelques enjambées, il l'avait rejointe et se tenait bien trop proche d'elle pour la sérénité de la jeune femme. Instantané, elle se retrouva la paume des mains moites, le cœur battant à tout rompre et les joues en feu tandis qu'elle tendait le cou pour lever les yeux vers son compagnon.

- Molly, répéta-t-il plus posément. Vous avez déjà expérimenté les sentiments n'est-ce pas ?

Il se détourna tout aussi brusquement qu'il était apparut pour arpenter le salon en long en large et en travers.

- Hein ?! Quoi ?! Ne put s'empêcher de bafouiller la laborantine.

- Vous avez déjà aimé n'est-ce pas ? Vous savez ce que signifie « avoir des … sentiments ! » ?

Molly leva sur son compagnon un regard éberlué.

- Euh… C'est une blague ? Lâcha-t-elle soudain, le souffle court.

« Est-ce qu'il se moquait d'elle ? Est-ce qu'il avait si facilement oublier les sentiments qu'elle nourrissait – qu'elle avait nourrit, se reprit-elle - pour lui ? ». Subitement, la présence du détective ne la troubla plus mais la blessa. Cruellement.

- Une blague ? S'exclama Sherlock. Non ! Je n'ai pas le temps pour les blagues ! Je cherche à comprendre Ces « sentiments » qui semblent régir le monde… Je… Je ne comprends pas ! C'est tellement puéril, tellement… irraisonnable…

Soudain, son compagnon se laissa tomber dans son fauteuil et se prit la tête entre les mains.

- Je… Je n'ai pas l'habitude… de ne pas comprendre… Avoua-t-il tristement.

Et avec autant de soudaineté qu'elle était apparut, la blessure de Molly s'effaça sous la peine de son compagnon. Elle s'approcha et, après un instant d'hésitation, s'assit dans le fauteuil qui faisait face à Sherlock.

- Je… Je ne comprends pas toujours non plus ! Admit-elle à son tour.

- Oui mais il n'y a rien d'exceptionnel à ça. Vous êtes Vous… Moi, je suis Moi. Je comprends. Toujours.

Molly réprima le pincement d'humiliation qu'éveillèrent ses paroles et soupira, étranglée par la peine que traduisait son ami.

Elle s'apprêtait à tenter un mot réconfortant lorsque Sherlock bondit à nouveau de son siège.

- C'est comme le sexe ! Non mais sérieusement, ce à quoi même les gens intelligents et civilisés peuvent s'abaisser pour… ça ! Ca m'échappera toujours…

Molly Hooper haussa un sourcil surprit. "Elle avait pourtant cru que Sherlock et cette Irène Adler avaient… ». Elle repoussa cette pensée loin d'elle et le pincement au cœur qui était venu avec.

Mais soudain, Sherlock était réapparu devant elle et, la saisissant sans ménagement par les épaules, l'avait remise sur ses pieds.

- Molly, vous êtes d'une intelligence moyenne, S'exclama-t-il à quelques centimètres à peine d'elle. Normale je veux dire, vous devez ressentir ces Sentiments, cette fascination pour le Sexe, autant que tous ces autres ! Expliquez-moi !

- Quoi ?! S'empourpra violemment la jeune femme.

Mais, ne cherchant même pas à s'expliquer auprès de son amie, il se contenta de la dévisager de ses yeux d'un bleu limpide et clair, attendant d'elle une réponse. Mais, sous ce regard, et face à cette soudaine proximité, Molly sentit ses pensées s'embrouiller. A nouveau, Sherlock faisait battre son cœur dans un tintamarre étourdissant, laissait ses mains moites et tremblantes, et abandonnait ses genoux sans forces et sans résistances.

Mais soudain aussi, Molly réalisa que les paroles de Sherlock étaient fondées car, ainsi tenu à bout de bras, si proche de lui, elle aurait voulut qu'il l'embrasse. « Oui elle comprenait les sentiments et… le sexe ». Elle le désira en cet instant. Elle déglutit péniblement.

- Sherlock ? Se surprit-elle à souffler, d'une voix éraillée par l'appréhension, par le désir…

- Molly… Répéta-t-il placidement.

Sa voix la ramena douloureusement à la réalité. Elle s'écarta de Sherlock dans un bond affolé, le laissant pantois.

- Je… Je ne sais pas. Mentit-elle.

Sherlock fronça les sourcils et s'approcha à nouveau, d'un pas mesuré.

- Bien sur que si Molly… Affirma-t-il de son timbre posé et ne supportant aucune contradiction.

Molly chercha une échappatoire, mais ses pensées l'avaient désertée Elle n'en trouva pas.

- Je… J'ai peur… S'entendit-elle soudain avouer, malgré elle.

- Peur ? S'étonna son compagnon.

- Oui.

- De quoi ?

Molly détourna les yeux.

- Oh ? Sembla comprendre le détective. Je… Je suis désolé Molly, je ne pensais que vous étiez… euh… inexpérimentée à ce point…

- Quoi ? Non, ça n'est pas ça ! Je ne suis plus vierge ! Bafouilla la jeune femme en rougissant violemment.

- Ah ?

- Je… J'ai eu des petit copains… 2… ou 3…

- Je suis ravi de l'apprendre. S'enthousiasma sincèrement son ami. Vous allez pouvoir m'apprendre alors ? Me faire comprendre ?

- Ap… Apprendre ?

- Oui. Sourit Sherlock en la menant au sofa.

D'une poigne autoritaire, il l'y assit et s'installa posément à ses côtés.

- Puisque vous avez déjà été amoureuse, vous allez pouvoir m'expliquer

Molly s'empourpra à nouveau.

- Parce que… Vous… vous n'avez jamais aimé ? Finit-elle par demander.

- Non. Les sentiments sont superflus. Toutes les émotions – et en particuliers l'amour – s'opposent à la raison pure et froide que j'exerce en tout… Mais surtout, je ne vois pas l'intérêt…

- Et pourtant, vous m'interrogez sur le sujet. Nota-t-elle.

- C'est que… c'est le seul domaine qui me reste inédit. Je voudrais… J'ai besoin de comprendre… Pour mes enquêtes ! Pour comprendre les victimes et leurs assassins…

- Pour vos enquêtes ? Bien sur ! Sourit distraitement la jeune femme.

- Vous ne me croyez pas ? S'étonna le détective en détournant les yeux.

Molly se leva en soupirant.

- Non, je ne vous crois pas Sherlock Holmes. Je crois que vous voulez savoir ce qu'est l'amour. Et ce qu'est le sexe. Pas pour vos enquêtes, pas pour vos inepties snobillardes… Je crois que vous réalisez que ces sentiments vous éloignent du seul et unique ami qui vous importe réellement. Je crois que c'est pour ça, pour le comprendre LUI, que vous voulez soudainement en savoir plus sur les sentiments humains

Sherlock se leva un son tour, un sourire emprunt d'une tolérance narquoise sur les lèvres.

- Molly… Soupira-t-il comme s'il avait toléré d'un enfant une énième inepties.

Et soudain, ce ton condescendant hérissa Molly jusqu'au plus profond d'elle même. « Qu'il ose prétendre… Qu'il ose laisser entendre que lui-même était au dessus de ces Sentiments, alors que de voir John s'éloigner l'inquiétait au point qu'il cherche à comprendre, l'agacèrent, l'énervèrent, comme elle ne s'autorisait jamais à l'être ! »

- Soit ! Lâcha-t-elle brusquement.

Elle alla jusqu'à Sherlock, jusqu'au fameux Sherlock Holmes, et le poussa violemment sur le sofa. Abasourdi, le détective atterrit sur les épais cousins juste à temps pour voir la jeune femme venir s'asseoir sur ses genoux à califourchon. Et, avant qu'il n'ait eu le temps de réagir, elle écrasa ses lèvres sur les siennes.