Bonsoir bonsoir ! Je suis de retour dans mon Sud adoré, alors je suis bien contente ! Vacances, vacances (et congés payés YOUHOU) !

Je remercie Anonyme et Kisis pour leurs reviews :)

Je vous présente ci-dessous l'épilogue des Enchaînés. Je me suis bien amusée à l'écrire, pour plusieurs raisons :

1) j'ai pu y caser trois éléments dispersés dans la fic mais que je n'avais pas eu le temps d'exploiter avant (mieux vaut tard que jamais, et ça rend l'ensemble de la fic plus cohérent)

2) un personnage que j'apprécie énormément y fait une apparition.

3) c'est typiquement le genre de trucs débiles que j'affectionne. Ça ressemble d'ailleurs plus à un O.S qu' à un véritable épilogue, mais j'espère qu'il vous plaira :D

Enfin, je n'en dis pas plus, bonne lecture ! On se retrouve à la fin !


LES ENCHAINES

Epilogue : Le gingembre nain

Les yeux grand ouverts mais aveugles pour cause de nuit, Draco Malfoy profitait du calme qui régnait sous le dais de son lit. Pas un seul bruit ne filtrait de derrière les rideaux fermés... oh, mais si, on entendait distinctement la respiration lente et profonde d'un individu de sexe masculin. Quelqu'un ronflait dans le lit du Serpentard, et ce n'était certainement pas lui-même.

Le blond jeta un coup d'œil en direction de la masse noire, semblable à un bébé colline disgracieux, à sa gauche. S'il plissait les yeux, il arrivait à distinguer une paire de lunettes rondes, juchée sur un nez un peu cassé... Se rendant soudain compte de ce qu'il voyait, Draco secoua le garçon endormi sans ménagement.

– Harry ! gronda-t-il.

Le Survivant sursauta, marmonna des syllabes à tout hasard et tâtonna tout autour de lui à la recherche de ses lunettes.

– Tu les portes déjà, grinça Draco, exaspéré.

– Hum... merci. Pourquoi tu m'as réveillé ? bougonna Harry. Est-ce que j'ai oublié de me brosser les dents ? Ou bien je bavais ?

Depuis qu'ils se fréquentaient de près, le Gryffondor avait découvert – avec un effarement grandissant – la terrible obsession de Draco Malfoy pour la propreté. Bien sûr, lui-même avait quelques notions d'hygiène, ayant tout de même été élevé par Pétunia Dursley, une maniaque pure et dure, mais son train de vie n'était pas rythmé par le lavage de ses mains. Celui de Draco, si.

Le Serpentard avait grandi comme un petit roi, choyé et honoré par tout le personnel de sa demeure. Il était un chérubin au corps pur et immaculé qui leur faisait l'immense privilège de descendre sur Terre et de leur apparaître sous la forme d'un enfant.

De ce fait, au Manoir, tout ce qui était sale était tabou. Aussi le gamin n'avait-il jamais joué dans la boue ; n'avait jamais piétiné les fleurs et les insectes du domaine et n'avait jamais, au grand jamais, vu un étron d'animal de sa vie.

Tous les jours, dès le réveil, c'était le même rituel : on lui ôtait son pyjama sale, on le lavait, lui brossait les dents, le peignait et l'habillait. Draco pensait qu'il en serait ainsi toute sa vie. Mais quand il était entré à Poudlard, il avait constaté que chacun faisait comme il voulait. Et quel n'avait pas été son effroi quand il avait découvert que la majorité des personnes avec qui il passerait sa scolarité étaient manifestement des gros dégoûtants !

Bref, le blond aimait se décrire comme le bastion de l'hygiène du collège. Et maintenant qu'ils avaient signé pour une relation à durée indéterminée, il demandait à son partenaire d'être aussi soigné et présentable que lui – c'était la moindre des choses. Harry ne pouvait quand même pas lui imposer son apparence négligée !

– Non, tu t'es brossé les dents, s'énerva Draco. Enfin, je t'ai brossé les dents. C'est tes lunettes, là, le problème.

– De quoi, mes lunettes ? demanda Harry, un peu perdu. Traces de doigt ? C'est normal elles sont...

Heureusement que le blond le coupa, parce qu'il n'avait aucune idée de ce qu'il allait pouvoir donner comme excuse.

– Mais non ! Tu dormais avec.

Harry allait répondre « Et alors ? » mais il se retint juste à temps. Il ne voulait pas s'engueuler une nouvelle fois avec son copain pour une divergence d'opinion à propos d'une histoire à la con. Il avait juste envie de dormir, avec ou sans lunettes. Et plus la conversation serait courte, plus sa nuit serait longue.

– Désolé, je me suis endormi sans m'y attendre, j'aurais dû avoir la présence d'esprit de les enlever avant, mais comme je t'ai dit, je me suis endormi d'un coup. En plus, comme on était dans ton dortoir, je ne pensais pas du tout dormir ici, alors j'avais encore moins prévu d'enlever mes lunettes, vraiment je suis désolé...

Puis le brun se figea.

– Tu... Attends... Non... Si... Oui !

– Mais encore ? demanda le Serpentard, en fronçant les sourcils.

– Tu ne te rappelles pas m'avoir dit, un jour... Oh, c'est si vieux... Mais si... Ah, voilà ! Tu sais, au tout début de l'année, après la séance d'essai, je t'avais fait une petite blague !

– Hum.

Oui, Draco s'en rappelait très bien de cette petite blague. Le deal était le suivant : si Harry était conquis par la première séance d'érotisme, Draco avait carte blanche et ils continuaient. Mais si, par malheur, la séance d'essai ne l'avait pas convaincu, Harry pouvait demander au blond tout ce qu'il voudrait.

Cet imbécile de Survivant l'avait fait poireauter deux semaines pour préparer une petite blague qui consistait, en gros, à feindre ne pas vouloir continuer, et assister – comme on se marre – à sa réaction paniquée.

– Oui, et bien quand je t'ai avoué que ce n'était qu'une blague et que je voulais pas vraiment inverser nos rôles pour de vrai, tu m'as donné rendez-vous pour une nouvelle séance, le lendemain soir.

– Oui, je m'en souviens. Tu veux ressasser les vieux souvenirs, ou bien t'as quelque chose en tête ?

– Non mais c'est là que ça devient intéressant ! Tu m'as donc donné rendez-vous dans la petite salle de classe où on était en train de discuter... et tu as ajouté que tu n'avais rien de plus luxueux à m'offrir dans ce château, mis-à-part ton lit, mais que je n'y entrerais sûrement jamais.

Harry et Draco s'en rappelaient parfaitement maintenant. Les paroles de Draco résonnaient soudain dans leurs oreilles...

x flash-back x

– … je ne vais pas te faire attendre deux semaines, moi. Notre prochaine séance aura lieu... demain soir.

(...)

Rendez-vous demain soir, Potter... dans cette salle, étant donné que je n'ai pas plus luxueux à te proposer dans ce château. Hormis mon lit, mais tu n'y entreras jamais.

Malfoy lui envoya un petit clin d'œil méchant et s'éclipsa, sans plus attendre.

x Fin du flash-back (chapitre 5) x

– Et alors ? dit Draco, de sa voix traînante.

– Et alors tu t'es trompé ! Tu t'es trompé, alors tu ne peux pas me tenir rigueur pour avoir dormi avec mes lunettes – d'ailleurs, si tu y tiens tant, tu n'as qu'à m'offrir un étui, peut-être que ça m'aidera à ne pas les casser. Tu t'es trompé, alors tu as droit à un gage ! s'exclama Harry, tout excité.

Si quelque chose n'avait pas changé entre eux, pénis entre les fesses ou pas, c'était qu'ils raffolaient l'un et l'autre des petites victoires du quotidien. Prouver que l'autre avait eu tort à un moment donné, même si ça remontait à plusieurs mois auparavant, c'était hautement satisfaisant.

– Et donc ? demanda le blond malgré lui.

– Et donc... il faut que j'y réfléchisse, conclut Harry. Re-bonne nuit.

Le brun ôta ses lunettes pour s'assurer de ne pas être dérangé avant le lendemain matin, puis se blottit sur le torse de son copain.

Quelque part dans l'affaire, Draco Malfoy, caressant machinalement le bras du Gryffondor, se sentit un peu roulé.

xXx

– Ron ! Hermione ! Comment ça va ? chantonna Harry.

– Salut Harry ! Tu es sacrément de bonne humeur ce matin ! lui répondit sa meilleure amie, en lui faisant la bise.

– Salut vieux ! Tu reviens bien tôt de chez ton serpent, le salua en riant son meilleur ami, alors qu'ils échangeaient une poignée de main.

– Je suis toujours de bonne humeur, ronchonna Harry, en attrapant un bout de brioche. Et je ne reviens pas tôt mais pile poil pour manger un morceau. Je suis affamé !

Hermione sourit.

– C'est vrai. D'habitude tu es bien de bonne humeur mais tu es juste très fatigué à cause de petites aventures nocturnes... Et tu nous arrives avec de grosses cernes.

– Hermione ! Ça te dérangerait vraiment de parler de ça après que j'ai mangé cette délicieuse part de tarte ? rouspéta Ron.

– On peut ne pas en parler du tout, tu sais, remarqua Harry.

– Bon, alors, pourquoi es-tu si content ?

Le brun réfléchit un instant.

– Il faut que je parle à Neville avant de vous révéler quoique ce soit.

Le couple de Gryffondors lui lança un regard surpris, mais ils n'insistèrent pas. Cependant, dès que Neville se pointa, avec un peu de retard comme à son habitude, Ron l'interpella :

– Salut vieux ! Ce type à côté de moi voudrait te toucher un mot... avant de vouloir nous en parler à nous.

– Avant de vous parler de quoi ? demanda le retardataire, en se faisant une place à table à côté de Hermione.

– Justement, on ne sait pas, bouda le rouquin.

Tous les regards convergèrent vers le Survivant. Ce dernier respira un grand coup et se lança :

– Neville, est-ce que tu sais quels sont les effets du gingembre nain ? Enfin, concrètement, de quoi ça s'agit ?

– Le gingembre nain – aussi appelé micros zingiiberus officinale – est une plante originaire de l'Est, de la famille des Zingiberaceae. On dit que son nom viendrait du sanskrit et signifierait « en forme du bois du cerf ». Beaucoup plus rare que le gingembre classique, son rhizome en est d'autant plus précieux ! En effet, il faut normalement cinq grosses racines de gingembre pour préparer le philtre d'amour d'Aphrodite mais si on utilise du gingembre nain, il n'en faut que deux grammes. Cependant, du fait de ses immenses propriétés aphrodisiaques, son importation et son utilisation sont très étroitement contrôlées.

– En effet ! J'avais lu dans Les Grands Événements de la sorcellerie au XXe siècle qu'une sorcière en avait fait manger une once entière à son mari... Il n'en est pas mort, mais le pouvoir du gingembre nain était tel que tous les habitants du village Moldu où ils habitaient sont soudain devenus hérétiques et ont commencé à lui vouer un culte ! Il me semble que c'était en Irlande... Bon, en tout cas, les agents du Ministère sont rapidement passés pour nettoyer tout ça et embarquer le couple, mais les différentes statues, va savoir pourquoi, n'ont pas été détruites...

– Sûrement en guise de mémento... « Ne mangez pas de gingembre nain si vous êtes moche, sinon on érigera des statues à vote effigie et les non-envoûtés se foutront de votre gueule », plaisanta Ron.

– Par la bite de Merlin ! C'est parfait ! s'écria Harry, tout sourire, sans avoir écouté un traître mot des interventions de Hermione ou de Ron.

Et il se précipita hors de la Grande Salle, laissant tout le monde en plan.

xXx

– Pourquoi il aurait besoin de gingembre nain ? Et d'ailleurs, comment il compte s'en procurer ? se demanda Neville à voix haute. Comme je lui ai dit, c'est hyper dur à trouver !

– Oh, mais il en a déjà, affirma une voix derrière eux.

Les Gryffondors se tournèrent vers la jeune fille blonde qui se tenait derrière eux. Tous notèrent que ses habituelles boucles d'oreille-radis s'agitaient joyeusement à ses oreilles.

– Luna ! Tu sais quelque chose ?

La Serdaigle se tapota le menton, avant de répondre.

– Est-ce que Draco Malfoy a les oreilles percées ? Si oui, il vaut mieux que vous vous placardiez cette après-midi, conseilla-t-elle, avant de repartir de son pas sautillant vers sa table.

Les Gryffondors méditèrent cet étrange conseil quelques instants, avant que Dean intervienne.

– Draco ? Bien sûr qu'il a les oreilles percées ! En tout cas, au moins une. J'ai oublié quel côté, cependant.

– Comment tu sais ça, Dean ? le questionna Seamus, l'air soupçonneux.

– Oh, come on ! Je vais devoir te répéter combien de fois que j'ai bien étudié les deux cobayes avant d'écrire ma fiction pour le journal ?

– Tu es en train de me dire que non content d'avoir maté Draco, tu as aussi maté Harry ?

Dean et Seamus se disputaient assez souvent, ces derniers temps. Depuis qu'ils assumaient plus ou moins leur relation au grand jour, certaines tensions jusque-là sagement refoulées par d'autres préoccupations plus importantes, comme se toucher accidentellement le cul dans la cohue, étaient elles aussi révélées.

Dean était quelqu'un d'ouvert et de jovial. Il était un tantinet beau-parleur et plaisait aussi bien aux filles qu'aux garçons, quoiqu'il avait une préférence pour ces derniers. Seamus était plus réservé, même si avoir Dean pour meilleur ami et plus tard pour petit ami l'avait poussé à prendre confiance en lui et à devenir, superficiellement du moins, un ado épanoui. Mais son naturel inquiet refaisait parfaois surface, et il entamait une dispute avec son ami de toujours.

Mais même Seamus oublia toute la haine qu'il vouait à Draco Malfoy, quand Dean et lui croisèrent par mégarde sa route, vingt minutes plus tard.

xXx

Ce matin-là, quand Draco s'était réveillé, il avait trouvé son lit vide. Cela ne l'avait pas inquiété, car Harry était plutôt matinal.

Il s'était donc levé tranquillement, sans présager aucun des désastreux événements qui allaient suivre. Quand il était sorti de la douche, il avait cependant entenu quelqu'un courir vers son dortoir. Il avait rapidement enfilé son peignoir fétiche – brodé d'un cygne doré particulièrement kitsch – et entrepris de se coiffer lorsqu'on avait toqué à la porte de la salle de bain commune. Draco avait superbement ignoré l'inconnu.

Mais quand l'importun avait tapé de plus en plus fort, Draco avait jeté son peigne en ivoire dans le lavabo, marché à grands pas vers la porte, il l'avait ouverte d'un geste vif, prêt à crier, et...

– Harry ? Nom d'une méduse échouée, tu as oublié quelque chose ? Si c'est ta brosse à dents, elle est dans la poche gauche intérieure de ta robe. Je l'y ai rangée hier.

– Hein ? Ah heu non, mais merci ! Je venais te voir pour, tu sais...

– Non, je ne sais pas justement. Ce que je sais par contre c'est que j'ai envie de me coiffer convenablement avant de m'habiller. Puis je comptais me faire une manucure parfaite et seulement après tout ça, peut-être que j'envisagerais à t'inviter à prendre le thé à Pré-au-Lard. Mais il te faudra attendre trois heures. Tu peux très bien les passer avec tes petits camarades, que je sache ?

– Non j'avais autre chose de prévu... intervint Harry.

– Oh, tu préfères peut-être qu'on aille prendre le thé chez Severus ? Mais tu sais très bien qu'il déteste que tu viennes. Tu n'y peux rien s'il ne t'aime pas, mais tu peux tout de même le comprendre. Ce n'est pas facile pour lui d'être en ta présence sans pouvoir te taquiner.

– Non, roh, écoute-moi, veux-tu ? Tu sais, le gage ? Et bien j'ai trouvé. Maintenant, approche ton oreille par là.

Le ton autoritaire du brun fit reculer Draco.

– Non, je ne crois pas non. Je vais plutôt attraper ma baguette, si tu me le permets...

– Allez, Draco, fais pas l'idiot. Ça va être marrant. Approche !

Harry tenait quelque chose dans la main, dont l'odeur n'était pas inconnue au blond. C'était une épice... Mais quoi déjà ? Pas courante, donc relativement dangereuse... Harry avait-il pété un câble au point de vouloir lui balancer de la poudre d'Asphodèle dans le conduit auditif ? Ou de l'Armoise broyée ? Pour ensuite mettre le feu à ses tympans ?

xXx

Voyant que son copain n'approcherait pas, Harry changea de technique.

– Draco... murmura-t-il d'une voix sensuelle.

Attendez, qu'est-ce que c'était que ça ?

– Draco, allez viens par là... Je t'assure qu'on va bien s'amuser... roucoula-t-il encore.

– Heu...

– Tu ne veux pas ? demanda Harry d'une voix suppliante, en feignant de faire l'amour à la chambranle de la porte.

Il se frottait contre le cadre de bois avec ferveur, en haletant exagérément.

Sous son peignoir, Draco frémit. Il était faible. Mais après tout, il n'était qu'un homme. Il se jeta vers Harry, qui eut un sourire de victoire.

C'était trop facile. De bonne grâce, le Gryffondor s'abandonna aux doigts et aux lèvres agiles de son copain, qui était actuellement en train d'écarter ses fesses pour y fourrer son nez.

Cet anus lui plaisait follement. Draco le lécha avec avidité, se régalant des petits bruits de plaisir qui échappaient à Harry. Sa langue lapait sans fin le petit trou de chair, insistant sur les contours, parfois pénétrant légèrement dans l'intimité du brun, avant de revenir sagement au dehors.

Après moult plaisantes taquineries, Draco n'y tint plus : ses doigts prirent le relais, écartant le trou qui lui faisait face. C'était chaud, ça l'enserrait. Dans son esprit, il n'imaginait que trop bien un autre appendice bien plus adapté à la pénétration d'anus que son index.

Il présenta donc son pénis à l'orée de ces délicieuses fesses et s'y enfonça tout doucement.

– T'es vraiment un... beau... salaud ! gémit Harry, en essayant de s'empaler sur son petit ami, qui le pénétrait un peu trop lentement à son goût.

– Pourquoi donc ? demanda le-dit petit-ami, ravi d'avoir repris le contrôle. Cette douce torture ne te plaît pas ?

– Tu sais bien... que non ! Un peu de violence, allez ! On s'emmerde, là !

Draco ne se fit pas prier plus longtemps. Empoignant les hanches étroites du Gryffondor, il le prit sauvagement, sans aucune retenue. Il n'avait en tête que son propre plaisir, et un seul objectif : pénétrer toujours plus profondément, déchirer ce corps, faire ressortir son gland par la bouche du brun. Traverser Harry tout entier.

C'était les mêmes sensations que d'habitude, la même fougue qui les habitait et pourtant, ils ne s'en lassaient jamais. Ils jouirent rapidement avant de s'écraser sur le carrelage de la salle d'eau.

Une fois leur petite affaire terminée, Draco se releva difficilement. Il avait mal aux genoux, et était bien parti pour une deuxième douche. Ses aisselles dégageaient une odeur qui froissait ses narines délicates.

– Pas si... vite ! dit Harry dans un souffle.

Il attrapa la nuque du blond, le maintint fermement en place, et lui enleva sa boucle d'oreille.

Tout comme Dean, Harry se rappelait très bien que Draco avait une oreille percée. Elle l'avait rendu fou, pendant la séance de la Cape d'invisibilité...

x flash-back x

Pansy jouait avec un anneau que Draco portait à l'oreille droite – Harry ne l'avait jamais remarqué durant toutes ces années. Mais, maintenant, il ne pouvait plus quitter le bijou des yeux. La boucle d'argent ne semblait pas lisse, elle devait être gravée... Gravée de quoi ? Il ne pourrait plus jamais dormir tranquille s'il n'arrachait pas tout de suite la boucle de l'oreille du blond pour l'observer de plus près.

x Fin du flash-back (chapitre 14) x

– Mais qu'est-ce que tu fais ? Cette boucle est un chef d'œuvre d'orfèvrerie gobeline, et c'est un cadeau de ma mère pour mon quinzième anniversaire ! Mon nom y est gravé en Gobelbabil, ce qui m'en fait le véritable propriétaire...

– T'inquiète, je te la rendrai. Arrête de bouger, oh !

Quelque chose entra dans l'oreille percée de Draco. Une autre boucle d'oreille.

– Tu m'as mis quoi à l'oreille Harry ?

Puis le blond tilta. Il y avait deux options :

1) soit Harry lui offrait un cadeau sans raison, ce qui n'augurait rien de bon.

2) soit il s'agissait du fameux gage et là, il fallait s'attendre à quelque chose de mauvais...

– C'est un cadeau ? Ou est-ce que tu veux encore me ridiculi...

Mais Draco n'eut pas le temps de poser sa question en entière, parce que Harry venait de se jeter sur lui.

– Attends, qu'est-ce que tu... Mais arrête ! On vient à peine de le faire ! Mais laisse-moi !

Harry ne l'écoutait pas. Ses mains s'activaient sur le pénis du blond, à l'en faire pleurer de douleur. Sa langue titillait ses mamelons transis de froid. Une des mains quitta son pénis pour se glisser entre les cuisses Draco Draco et s'introduire sans autorisation dans son anus...

Draco fut assez rapide pour se relever et prendre la fuite. Il prit bien soin de refermer violemment la porte de la salle de bain derrière lui.

xXx

Il remontait à présent les marches des cachots à toute vitesse. Le comportement étrange de Harry ne pouvait venir que d'une seule chose : la fameuse boucle d'oreille. Il fallait à tout prix qu'il l'enlève. Comme il était en peignoir, il ne pouvait pas s'arrêter dans un couloir. Ce n'était pas une tenue décente pour apparaître en public.

Il courut donc se réfugier dans une salle de classe qu'il croyait désaffectée. Mais malheureusement, sinon ce n'était pas drôle, ce jour-là n'était pas son jour de chance. Des deuxièmes années y avaient présentement un cours de Métamorphose.

Tous les élèves se tournèrent vers l'intrus. Les filles gloussaient en rougissant et les garçons le regardaient avec jalousie. Il leur faudrait attendre quelques années pour posséder le corps qu'il avait. Quelques années, ou, éventuellement, toute leur vie.

– Excusez-moi, Madame, je ne voulais pas vous déran... commença Draco, conscient que ses ennuies venaient d'empirer.

– Monsieur Malfoy, est-ce là l'idée que vous vous faîtes d'une plaisanterie ? Sortez de ma classe et revêtez vite quelque chose de plus...

Mais McGonagall ne put achever sa phrase car dès qu'elle croisa le regard du blond, elle se transforma en chatte sur le champ et se jeta sur lui. Tous les élèves ouvrirent de grand yeux, sourirent de façon effrayante, et comme des automates fous, ils la suivirent.

– Au secours ! ne put s'empêcher de crier Draco, poursuivi par une horde d'élèves menée par une professeur qui ne faisait que croître.

Toutes les personnes qu'il croisait étaient irrémédiablement attirées par le mystérieux pouvoir des boucles d'oreille en gingembre nain, offertes à Harry au début du mois de novembre par Luna Lovegood.

xXx

Ce matin-là, Harry avait quitté le dortoir des Serpentards dès le lever du soleil. Il était revenu dans son lit pour réfléchir calmement à une idée de gage. Il voulait trouver quelque chose de drôle, sans être forcément très méchant. Quelque chose qui flatterait l'ego du blond tout en le remettant un peu à sa place, même si ça pouvait paraître contradictoire.

En farfouillant dans sa malle à la recherche d'une création des jumeaux Weasley qui aurait pu convenir, il était tombé sur un petit paquet à moitié ouvert. Intrigué, il l'avait ouvert doucement, n'ayant aucun souvenir de ce dont il s'agissait.

Les boucles d'oreille que Luna lui avait confectionnées.

C'était une histoire idiote, qu'il avait totalement oubliée. Le lendemain de sa Conversation avec Draco, début octobre, Harry s'était cogné contre Luna. Il l'avait complimentée sur ses boucles d'oreille-radis, afin de détourner son attention de sa mine préoccupée.

En effet, à ce moment-là, le Gryffondor avait l'impression d'avoir mis le nez dans un nid de problème nommé Malfoy le Pervers, et il ne voulait pas être questionné à ce propos. La Serdaigle lui avait donc proposé de lui en confectionner une paire, si elles lui plaisaient tant...

x flash-back x

Ainsi, en rejoignant la Grande Salle ce matin-là, Harry se faisait dans la tête des petits scénarios de plus en plus catastrophiques. Le dernier mettait en scène Malfoy, qui lui lançait une nouvelle fois le Sortilège du Saucisson, pour ensuite le déshabiller en public, pile poil devant la table des Professeurs, et relater leur petite discussion de la veille, avec moult détails aussi croustillants que totalement inventés. Harry se faisait donc des scénarios horribles et grotesques mais qui, sur le coup, lui paraissaient tout à fait vraisemblables, quand il percuta Luna, plantée à quelques mètres de la Grande Salle.

Bien qu'il appréciait la Serdaigle, il n'avait strictement aucune envie de lui parler. Luna avait tendance à le mettre mal à l'aise et surtout, à deviner avec justesse la plupart de ses préoccupations.

C'est elle qui devrait enseigner la Divination, pas Trelawney, pensait-il relativement souvent.

Ce matin-là, Luna portait encore des radis en guise de boucles d'oreille. Harry sauta sur l'occasion pour détourner astucieusement l'attention de la jeune fille.

Hey, salut Luna ! dit-il d'un ton qu'il espérait enjoué. Tu sais que j'adore tes boucles d'oreille ? Vraiment, je te jure ! Je n'ai jamais eu l'occasion de te le dire mais... mais...

Etant donné qu'il ne savait pas quoi dire d'autre, il se tut.

Bonjour, Harry. Tu es sûr d'avoir bien dormi ? Tu as une mine affreuse... On dirait que quelque chose ne va pas, j'ai tort ?

Raté. Luna le regardait en baissant la tête à gauche, à droite, comme pour mieux déterminer sous quel angle Harry avait effectivement la mine la plus affreuse. Puis elle fixa un point au–dessus de l'épaule du brun. Harry soupira.

Mais si, ça va. Du coup, tu ne sais pas où je pourrais m'en procurer ?

A ce moment-là, Harry se rendit compte qu'il n'avait pas les oreilles percées. Il réfléchit à toute vitesse.

C'est pour Hermione, c'est... c'est bientôt son anniversaire, balbutia-t-il, en priant pour que Luna ne sache pas que Hermione avait fêté son anniversaire le 19 septembre, quelques semaines auparavant.

Luna eut l'air surprise, à la fois par l'intérêt soudain que Harry portait à des radis et par l'annonce de l'anniversaire de Hermione, mais elle n'insista pas. Elle sourit au Gryffondor et lui répondit qu'il ne pourrait en acheter nulle part – pas même par Hibou correspondance – mais qu'elle voulait bien en confectionner d'autres, s'il pensait que cela pouvait faire plaisir à Hermione. Harry la remercia, inspira un grand coup, et entra dans la Grande Salle.

x Fin du flash-back (chapitre 2) x

Un mois plus tard, Luna lui avait remis des boucles d'oreille en gingembre nain, ajoutant que la racine avait les mêmes propriétés que le gingembre classique, en plus concentrées. Harry avait balancé le cadeau dans sa valise, et il l'avait totalement oublié.

Pourtant, il lui semblait ce matin-là que les bijoux informes lui envoyaient des signaux : il était temps de les utiliser.

C'était donc tout joyeux que Harry était descendu dans la Grande Salle pour le petit-déjeuner, pressé de voir Neville pour lui demander de plus amples informations sur le gingembre nain. Bien entendu, il ne s'attendait pas à ce que sa petite farce crée une telle pagaille...

xXx

– Mais que quelqu'un fasse quelque chose ! cria Draco Malfoy, en essayant de se barricader dans une pièce.

Manque de pot, cette fois-ci encore, elle était occupée. Il y avait un jeune couple qui se rabibochait à coups de langue et de phallus... Dean Thomas et Seamus Finnigan.

– Vous deux ! Aidez-moi ! ordonna Draco.

– Toi ! gueula Seamus. Si je te surprends à tourner autour de mon petit am... Oh Draco, prends-moi, là, tout de suite, maintenant !

Dean faillit s'évanouir. Pardon ?

– Seamus, hey, réveille-toi... Draco qu'est-ce que tu lui as encore f... Oh Draco, je suis à toi ! affirma soudain Dean, en se mettant à genoux.

Il embrassait à présent les pieds nus du blond.

– Mais cassez-vous ! cria ce dernier, en leur donnant des coups de pied.

Leurs regards d'admiration béate ne firent que se renforcer.

– J'adooore quand tu emploies la force, murmura l'Irlandais.

– Et moi quand tu as ces yeux furieux, ça me fait jouir dans mon...

Mais Draco s'enfuit et claqua la porte sur eux. Il retrouva sans joie sa bande de fans enragés.

– Draco ! Mon corps t'appartient ! hurla une inconnue. Peu importe avec qui tu couches, je suis la seule et unique qui te convienne !

– Non, c'est moi qui suis à toi ! Embrasse-moi, beau blond ! cria Théodore Nott. Je veux te lécher les couilles jusqu'à que tu t'évanouisses de plaisir !

Draco le dévisagea avec surprise. Il ne pensait pas un jour voir Théo emballé par quoique ce soit, mis à part un livre. Mais il n'avait pas vraiment le temps de savourer cet instant unique, parce que le professeur Flitwick, profitant de sa petite taille, avait réussi à se faufiler jusqu'à lui et tentait de défaire la ceinture de son peignoir avec ses dents.

Sans y réfléchir, le Serpentard le balança par terre et reprit sa course. Il arriva devant les portes de la Grande Salle, où il trouverait tous ceux qui n'avaient pas encore commencé les cours mais aussi, avec un peu de chance, Dumbledore, ou même Severus...

xXx

– S'il vous plaît ! cria-t-il en y pénétrant en trombe ! Arrêtez-les !

Malheureusement pour lui, tous les élèves qui petit-déjeunaient encore se tournèrent vers lui, et se transformèrent eux aussi en groupies hystériques. De partout, ça poussait des petits cris stridents. Dans la foule, Draco aperçut Granger et Weasley qui lui faisaient les yeux doux tout en commençant à se déshabiller. Cette vision lui fit mal au ventre. Il avait vraiment hâte de sortir de ce cauchemar.

Apercevant un couteau dans la main d'un Poufsouffle, il envisagea une seconde de se trancher l'oreille pour se débarrasser de la boucle. Mais le Poufsouffle en question croisa son regard et se mit à lécher le couvert avec un regard bien trop suggestif. L'inconnu se leva, et s'approcha lentement de Draco, qui s'enfuit vers la table des Professeurs, espérant trouver un peu d'aide.

Mais la situation des adultes n'était pas plus engageante. Il semblait que Chourave et Slughorn se disputaient pour savoir qui des deux pourrait le sucer le premier. Dumbledore releva même ses robes, sauta par dessus la table et se joignit paisiblement à la foule de prétendants dégénérés. Il lui envoyait des clins d'œils aguicheurs, en se caressant la barbe avec tendresse.

– Que ce cauchemar cesse ! criait Draco tandis qu'il rebroussait chemin tant bien que mal, repoussant difficilement tous ceux qui le touchaient, l'agrippaient, le griffaient.

Mais quand il essaya de sortir de la Grande Salle, il fut catapulté en arrière par une force impressionnante. Hagrid venait d'en pousser la porte.

Le blond retomba dans le tas. La foule d'élèves et de professeurs se jeta sur lui, tous l'ayant repéré, à terre, le peignoir défait et ouvert, les attributs à nu et les cheveux en désordre.

– Laisse-moi dévorer ces petits pieds ! caqueta un Poufsouffle que Draco reconnut comme un Justin F... quelque chose.

– Et moi ces longs doigts délicats ! soupira une autre. Je pourrais mouriiir pour qu'ils me doigtent.

Celle-ci, Draco la reconnut aisément. Il avait déjà couché avec elle, et elle faisait partie de sa maison. Daphné Greengrass. A choisir, il aurait préféré sa sœur, Astoria, de deux ans sa cadette.

– Mais cassez-vous ! glapit-il en protégeant ses parties intimes des ongles acérés.

– Bon, les enfants, du balais, allez ! Laissez-moi passer ! grommela Hagrid, en se frayant un chemin vers Draco.

– Pourquoi ? Vous voulez nous le voler, c'est ça ? demanda hargneusement Ginny Weasley. Vous pensez qu'il vous revient de droit, parce que vous êtes le plus grand de la meute ? Et bien c'est faux !

Le blond prit soudain très peur. Il n'y survivrait pas si ce géant essayait de le violer. Cette pensée écrabouilla son estomac dans son ventre. Son pauvre petit anus...

– Mais ne dis pas de bêtise, Ginny ! Vous devez avoir pris un sacré machin, pour être tous... comme ça, remarqua le garde-chasse. Tu verras, quand tout sera normal, tu riras de ce que tu viens de dire.

– Jamais ! M'accoupler avec Draco est le but de ma vie ! Il dégage un parfum... hypnotisant !

Le regard du demi-géant dériva vers Terry Boot et Lisa Turpin, deux Serdaigles qui se battaient comme des vendeurs de chaudrons.

– Bon, toi, tu viens avec moi, dit-il finalement en empoignant Draco par le col et en le posant sur son épaule.

Le Serpentard s'accrocha comme il put à la veste en poils de taupe. Ses pieds nus valdinguaient dans le vide, caressés de temps à autres par des bras tendus à l'extrême. Les harpies crièrent à qui mieux-mieux quand Hagrid sortit enfin de la Grande Salle, après avoir enjambé plusieurs fans évanouis mais il les ignora et referma, intransigeant, les porte derrière lui, tout en faisant attention à ne coincer aucun doigt.

Avec vigilance, il se glissa hors du château, le blond toujours accroché à son épaule. Il n'y avait pas grand monde dans le Parc, mais il s'éloigna des glandeurs matinaux, histoire de ne pas créer de nouveaux zombis.

xXx

– Bon, tu vas m'expliquer ce qu'il se passe maintenant ?

Hagrid venait de refermer la porte de sa cabane sur eux. Il s'affairait à faire bouillir de l'eau pour le thé.

– Laissez, je vais le faire, marmonna Draco, ayant en tête un sort bien plus efficace que ce vieux chaudron posé sur le feu.

Mais, naturellement, il n'avait pas sa baguette sur lui.

– En fait non, soupira-t-il donc.

– Oh, tu sais, ça ne m'ennuie pas le faire de façon Moldue. Mais j'imagine que toi, avec ta famille...

– Oh non. Le thé est très bon infusé traditionnellement aussi, admit Draco.

Hagrid l'avait sauvé des griffes de ses fans. Draco lui devait très certainement la vie. Il se devait d'être poli.

– Bon, alors ? redemanda le garde-chasse, en s'asseyant lourdement sur un énorme tabouret.

– Et bien, Harry m'a fait un sale coup, ce matin.

– Harry... Tu veux dire, Harry ? Te faire un sale coup ? Ce n'était pas plutôt le contraire ?

Oh, il ne manquait plus que ça ! Draco allait devoir parler de sa vie sentimentale avec Hagrid ! Visiblement, le Survivant n'avait pas jugé bon d'avertir tous ses proches qu'il n'était plus célibataire. Fort bien.

– Harry Potter et moi nous sortons, comme qui dirait, ensemble, dit Draco très lentement.

– Ah.

– Donc il a décidé de me faire un sale coup ce matin...

– Mais attends, vous sortez ensemble, n'est-ce pas ? Pourquoi diable aurait-il fait ça ?

L'eau bouillonnait joyeusement dans l'âtre. Hagrid se leva pour sortir une immense tasse pour lui, et une autre de taille plus modérée pour le Serpentard.

– Si, mais... enfin, on est un peu comme ça. Bref, il m'a accroché ce truc à l'oreille. Je suis incapable de l'enlever seul sans miroir et, de toute façon, je n'ai pas trop eu le temps avec tous... ces gens.

– Fais-moi voir ça, dit le garde-chasse, après avoir versé de l'eau bouillante dans leurs tasses. AH oui, du gingembre nain. Je vais t'enlever cette saleté tout de suite, ne bouge surtout pas.

Draco se crispa quand les gros doigts de Hagrid se refermèrent sur son oreille. Il craignait le pire – son oreille ensanglantée sur le sol était une option – mais la chose se fit très simplement.

– Voilà ! dit joyeusement Hagrid, en lui montrant la boucle d'oreille, désormais inoffensive. Je ne sais pas où Harry a eu ça, mais vous devriez vous en débarrasser. C'est plutôt dangereux. J'espère que tout le monde est redevenu comme avant...

Le blond sourit, en se rappelant que Hagrid avait possédé un dragon en toute illégalité, lors de sa première année à l'école. Draco était d'ailleurs la personne qui l'avait dénoncé... Ah, la belle époque !

Désormais, il ne complotait plus contre Harry Potter et ses amis. Non, c'était Harry Potter qui complotait contre lui, et qui lui faisait des cadeaux empoisonnés...

– Si tu te demandes pourquoi je n'ai pas été... touché par cette saleté, c'est que j'ai du sang de géant. Enfin, voilà, c'est parfois utile d'être un peu costaud, fit Hagrid d'un ton bourru.

Draco se contenta de lui sourire maladroitement. Après trois minutes à regarder le décor, il décida qu'il était temps de prendre congé, et d'aller s'expliquer avec un certain brun aux yeux verts.

– Bon. Et bien, merci pour le thé et pour... m'avoir aidé. Je retourne au château. Bonne journée... Monsieur.

C'était bien la première fois que Draco Malfoy lui témoignait du respect, remarqua mentalement le garde-chasse. Même s'il n'avait pas bu une seule goutte de son thé.

xXx

Quand Draco retourna dans son dortoir, il trouva Harry évanoui sur le sol de la salle de bain. Vraisemblablement, le brun s'était tellement cogné la tête contre le mur pour sortir et le violer sauvagement qu'il en était tombé dans les pommes. Pathétique.

Le blond déposa son copain dans son lit puis partit aux toilettes. Quand il eut fini de pisser tranquillement, il sortit la boucle d'oreille en gingembre de sa poche et la jeta dans la cuvette, puis il expédia le tout loin, très loin de lui, en tirant la chasse d'eau d'un coup sec.

Il prit ensuite la deuxième douche de sa matinée, puis se coiffa, se fit les ongles et enfin seulement songea à réveiller Harry sans aucune douceur.

Ils ne partirent finalement pas à Pré-au-lard boire le thé : le Survivant passa en effet une grande partie de la journée à se plier aux moindres caprices de Draco, afin de se faire pardonner son sale coup.

Quand ils reprirent conscience, tous les élèves et les professeurs furent très troublés par les événements de la matinée. Avaient-ils vraiment dit ce qu'ils avaient dit, vu ce qu'ils avaient vu et touché ce qu'ils avaient touché ? Dumbledore, quant à lui, crut bon de rappeler avant le dîner que certains produits dangereux n'étaient pas adéquats pour créer des bijoux fantaisistes. Et qu'en faire pousser dans son jardin ne rendait pas certaines plantes plus inoffensives qu'elles ne l'étaient. A la table des Serdaigles, Luna Lovegood souriait largement, comme si le Directeur venait de lui faire un compliment personnel.

L'incident du gingembre nain aurait été vite oubliée s'il n'y avait pas eu un tout dernier rebondissement. En effet, quand Draco avait jeté la boucle d'oreille dans les toilettes, il était loin d'imaginer qu'à quelques dizaines de mètre de tuyaux de là, une jeune fille se prélassait tranquillement.

Au moment précis où le gingembre passait sous son nez, elle ouvrit grand la bouche pour bailler. Heureusement pour Poudlard, mais malheureusement pour elle, elle n'était qu'un fantôme, et la racine lui passa au travers. Toutefois, depuis ce jour-là, Mimi Geignarde fut renommée, par l'ensemble de la gent masculine, la Charmante Mademoiselle.


Voilà ! C'est tout pour les Enchaînés ! Que dire de plus que j'ai passé cinq mois (CINQ MOIS, presque la moitié d'un an...) avec cette histoire, et que je suis très attachée à elle. Je n'ai jamais écrit quelque chose d'aussi long et construit, en si peu de temps. Tout ça grâce à vous, qui m'avez donné envie de continuer. Merci mille fois. Je suis plutôt chamboulée que ce gros projet soit fini.

juin 2014 : La boutique du Samedi Comme annoncé, Fred et George rpz. Ils tiennent un sexshop haha. Ça se passe sur mon profil, dans mes histoires. FIC TERMINEE :D

x LA SEQUELLE DES ENCHAINEEEEES, CHERCHE MUSE x

Résumé : Harry, deux ans après la Guerre, ne trouve sa place ni dans le monde sorcier, ni chez les Moldus. Désoeuvré, il mène une routine solitaire. Le matin de ses 20 ans, alors qu'il lit, comme à son habitude, les petites annonces, l'une d'entre elles l'interpelle, s'introduit dans son crâne et l'obsède toute la journée. "JH cherche Muse. Modalités durant l'entretien d'embauche. Conditions : sait sourire, disponible dès septembre".

Je ne vous cache pas qu'il s'agira de... retrouvailles entre Harry et Draco, séparés malgré eux par la guerre et tout le bordel que ça implique. Comme celle-ci, ça risque d'être un peu tordu, cru et drôle, si j'y arrive. En tout cas, ils n'ont plus seize ans, adieu Poudlard ! Mon imagination a le champ libre pour leur inventer une vie !

J'espère vous y retrouver vivement. FIC TERMINEE !

Je remercie toutes celles qui m'ont lue du début à la fin et celles que j'ai perdues en route. Celles qui reviewent souvent, celles qui ne reviewent pas. Vos commentaires m'ont toujours fait énormément plaisir, qu'ils soient positifs ou négatifs, ce qui est important c'est d'avoir des réactions, des retours. Je n'aurais jamais pu écrire cette histoire sans savoir que des personnes l'appréciaient et qu'elles avaient envie d'avoir la suite et la fin. Un énorme MERCI.

Et vu que c'est le dernier chapitre de chez dernier, j'adorerais vraiment un petit mot d'au revoir, une appréciation globale (ou même un enchanté).

Maiathoustra vous salue bien bas.