Chapitre 1 :

Disclaimer : Fullmetal Alchemist ne m'appartient pas, parce que je ne suis pas Hiromu Arakawa.


Ah… qu'est-ce que c'était bon, de rester dans son lit, à dormir…

« Bipbip, bipbip, bipbip, bipbi…

-Tais-toi, stupide réveille ! » marmonna Edward Elric, sur le point de faire sa rentrée dans son nouvel établissement.

Il s'habilla en vitesse, non sans quelques problèmes d'orientation : par exemple, il essaya d'enfiler son t-shirt, avant de se rendre compte qu'en fait, c'était son pantalon… après quelques minutes, il réussit enfin à être entièrement habillé.

Il fit sa magnifique entrée dans la cuisine en s'affalant sur la table, se plaignant du fait d'avoir à se réveiller tôt.

« Bonjour, grand frère !

-Mmmh, hupfhhh…

-Euh… grand frère… euh… tu peux répéter ? »

Ed leva ses yeux vers son frère, Alphonse, qui avait un an de moins que lui. Vu qu'il était aussi intelligent que son grand frère, il avait sauté une classe. Cheveux courts, blonds, yeux assortis, sourire éclatant, mine réjouie. Qui serait content un jour de rentrée ?!

« Bonjour Al… au fait, comment tu peux avoir l'air aussi réveillé… et heureux ?

-Mais je vais revoir May ! Tu sais, elle est repartie chez elle, en Chine, et depuis, je n'ai plus eu de nouvelles d'elle… j'espère qu'elle a passé de bonnes vacances…

-Ah… c'est pour ça…

-Mais grand frère, tu n'as pas hâte de revoir Winry ?

-Elle m'a largué...

-Ah... c'est vrai... désolé... »

Sans plus de commentaires, Al s'assit près de son aîné et remarqua les cernes sous ses yeux.

« Grand frère, tu t'es couché à quelle heure, hier ?

-Hein ? Je sais pas… juste après le dîner, je crois…

-Mais… tu t'es couché à 19 heures ?! Comment tu peux encore être fatigué ?

-J'sais pas… pourtant, je me suis endormi tout de suite…

-Bonjour Edward, bonjour Alphonse ! Le petit déjeuner est prêt ! Edward, ne fais pas cette tête…

-Quoi, tu m'veux quelque chose, le vieux ?

-Grand frère ! Ah, merci papa ! Ouais ! De l'omelette ! »

Le père des deux jeunes garçons, un homme qui avait la quarantaine, avec les cheveux et les yeux de la même couleur que ceux de ses fils leur sourit gentiment, tout en posant l'assiette des garçons devant ceux-ci.

L'aîné des deux frères leva les yeux et offrit un sourire moqueur à son géniteur.

« Merci, l'paternel !

-De rien, bon appétit, les garçons !

-Hum… papa, tu ne manges pas ?

-Ah, merci de t'inquiéter, Al, mais ne t'inquiète pas… j'ai petit déjeuné juste avant qu'Ed n'arrive…

-C'est qui le mec si petit que tu peux pas le voir sans microscope ?! »

Attention, ne jamais mettre le mot « petit » ou tout synonyme plus Ed dans la même phrase… si vous tenez à la vie.

Le jeune homme se jeta sur son père en lui balançant un gros fouetté dans le visage. Al réussit à lui prendre les bras et à le calmer juste avent que son aîné ne tue le seul parent qui leur restait.

« E… Ed ! Qu'est-ce qu'il te prend ?!

-Lâche-moi, Al !

-Grand frère ! C'est un malentendu !

-Lâche… hein ?

-Papa parlait du repas, grand frère !

-Mais il a dit « petit » ! » s'indigna Ed.

Al soupira.

« Grand frère… peux-tu me dire quels sont les repas de la journée ?

-Tu me prends pour un idiot ?!

-Réponds-moi, grand frère.

-Euh… le petit déjeuner, le déjeuner, le dîner…

-Bien. Répète le premier, maintenant.

-Ben, je t'ai dit, le petit dé… ah ! D'accord… j'ai compris… maintenant, tu peux me lâcher, Al ?

-Oui.

-Bon, vous voulez bien manger, maintenant, tous les deux ? Vous allez être en retard !

-Ah, c'est vrai ! Merci papa ! »

Sur ce, les deux frères se mirent à manger. Calmement et poliment pour l'un, impatiemment et voracement pour l'autre.

Van Hohenheim regarda ses fils avec tendresse. Sa femme l'avait quitté une dizaine d'années plus tôt. Ils avaient tous les trois été très affectés par sa mort.

Parfois encore, secrètement, l'adulte pleurait dans son lit, conçu normalement pour deux personnes, en se souvenant de sa femme.

Dès que les funérailles de Trisha furent achevées, van Hohenheim décida de moins se consacrer à son travail pour s'occuper de ses fils.

Avant, il passait ses journées et parfois même ses nuits à travailler, ne faisant pas très attention à ce qui était le plus important. En regardant bien ses deux fils qui pleuraient qui se vidaient de leurs larmes devant la tombe de leur défunte mère, il avait décidé de ne plus les laisser. Jamais.

Depuis, il ne travaillait qu'à domicile, et gagnait sa vie comme il pouvait pour nourrir ses fils. Ce n'était pas toujours facile, mais il redoublait d'efforts en entendant Ed rager devant sa console, ou Al qui venait lui dire que le dîner était prêt.

« Merci papa, c'était très bon !

-La prochaine, fois, évite de mettre du lait juste à côté, ça coupe l'appétit…

-Mais c'est mon lait, j'ai le droit d'en prendre, quand même, non ?

-… Dépêches-toi, Al, on va être en retard !

-Au revoir, papa !

-Salut !

-Au revoir, faites attention surtout et… »

Un claquement sec l'interrompit.

« Eh, bien… ils ne trainent pas, ceux là…


« …Edward Elric, Winry Rockbell, Ling Yao, Russel Tringham, Eriko Yamada… ah oui, et Envy Alighieri. »

La voix du proviseur s'élevait dans le vaste gymnase où ils se trouvaient tous, serrés comme des sardines. Il venait d'annoncer la liste des élèves de la dernière classe et finit :

« Bien, j'espère que tout se passera dans le plus grand calme, sur ce, bonne rentrée ! »

Ed bailla, et fixa l'étrange homme qui venait de leur faire un loooong discours. Hum… bizarre, sa tenue, il portait une blouse blanche, et un bandeau à l'œil gauche, il devait avoir dans la soixantaine… il était très souriant. Sans blague ! C'était pas lui qui allait se taper les longs cours et les devoirs-maisons concoctés par des profs psychopathes…

Il s'étira, et défit un peu la cravate de son uniforme scolaire. Pourquoi devait-il porter cet ensemble grattant ?

Il tourna les yeux vers son petit frère, en pleine conversation avec Mei Chang, sa petite amie, qui le regardait comme s'il était un dieu, les yeux brillants…

Il y avait aussi Lin Yao, un de ses meilleurs amis, le cousin éloigné de Mei, avec la fille qui le collait toujours, Lan Fan… elle était bizarre, celle-là…

D'un autre côté il y avait aussi Russel Tringham, son autre ami, En train de regarder intensivement sa nouvelle petite amie, Winry Rockbell. Celle-ci lui rendait son regard, et après quelques minutes, ils s'enlacèrent en se murmurant des mots doux…

Ennuyé et en train de se demander ce que foutait le prof responsable de sa classe, un certain Moutarde… ou quelque chose dans le genre, Ed posa son regard sur deux filles en train de discuter.

L'une avait les cheveux châtains, en queue de cheval et riait aux éclats, tandis que l'autre avait de longs cheveux noirs, retenus par un bandeau avec un symbole triangulaire (allez, devinez qui c'est…), et rougissait en hurlant quelque chose comme : « Non, c'est pas ce que tu penses, Eriko ! ». Cela fit rire encore plus la jeune fille aux cheveux châtains, Eriko donc, qui se tenait les côtes, peinant à reprendre son souffle.

Au bout d'un moment, la fille aux cheveux noirs se pencha vers son amie d'un air inquiet.

« E… Eriko ? Ca va ?

-Dé… désolée, Envy… »

Envy aida Eriko à se relever, cette dernière ayant du mal à reprendre ses esprits. Une fois calmée, elle s'adressa à son amie :

« Dis, Envy ?

-Hum… ?

-Ta mère est d'accord, pour ce soir ?

-Ah, j'avais complètement oublié… désolée…

-Envy ! C'est pas sérieux, ça !

-Pardon, pardon ! Je lui demande tout de suite, cinq secondes ! »

La jeune fille sortit un portable de sa poche et tapa un message vite fait, avant de soupirer.

« Désolée, Eriko, je devait m'occuper de Wrath, et du coup, j'ai complètement oublié…

-Ah… euh… et il va mieux ?

-Oui, le médecin a dit qu'il serait vite remis sur pied…

-C'est bon à entendre !

-Oui… ah, attends, ma mère m'a répondu… elle dit que ça serait plus pour demain… ça ira ?

-No problem ! » fit Eriko en levant son pouce vers le haut.

Envy rit faiblement, avant d'être prise d'une quinte de toux. Pliée en deux, la main devant sa bouche, les larmes aux yeux, la jeune fille avait l'air de cracher ses poumons.

Lorsqu'elle retira sa main, elle était tâchée de sang.

« Ca va ? » demanda Ed, inquiet.

Envy le considéra de haut en bas, juste après avoir caché sa main et lui répondit :

« Oui, merci… mais qu'est-ce que tu fais ici ? T'es pas censé être au collège ?... Hein ? Ca va ? »

Ed tremblait, la tête baissée, essayant de se contenir. Il releva sa tête rouge de colère vers Envy, qui eut le temps de cligner des yeux, avant qu'il ne hurle :

« J'AI 15 ANS, P*UTAIN DE M*ERDE ! ARRÊTE DE ME REGARDER DE HAUT COMME CA !

-Mais c'est pas de ma faute si t'es pe…

-QUI EST SI PETIT QUE TU DOIS TE PLIER EN DEUX POUR LE VOIR ?! » lança-t-il en envoyant un coup de pied vers la jeune fille devant lui, qui réussit à l'éviter in extremis.

« A… arrête ! Ca va pas, la tête ?

-...

-J'aime pas la douleur…

-Bonjour ! Excusez mon léger retard… sachez que les machines à cafés sont très longues… »

Tous se tournèrent vers la source de la voix, un jeune homme, avec des cheveux bruns et des yeux d'un noir profond.

« Je me présente, Mustang, je suis votre professeur d'histoire… j'espère que nous passerons une bonne année scolaire dans cet établissement… veuillez me suivre, s'il vous plait… »


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