Folie à deux:

Rating: T

Pairing: progressif L/Light/L

Copyright: Cette fanfiction appartient à Sychronergy. Je l'ai traduite de l'anglais avec sa permission. Allez faire un tour chez l'auteur si vous connaissez un peu la langue. Les personnages de Death Note sont la propriété de Tsugumi Ohba et Takeshi Obata.

Note: Un grand DESOLEE pour l'énorme attente entre ce chapitre et le dernier. Merci à Ophelle qui m'avait réveillée (même s'il a fallut attendre quelques temps pour que ce soit concluant...). Merci à ceux ayant ajouté cette fanfiction dans leurs favorites, ou qui la suive. Merci aux reviewers, ça fait plaisir! :D En espérant que ce nouveau chapitre vous plaise. Bonne lecture!

P.S: Les réponses aux reviewers sans comptes FFnet sont sur mon profil! Je les enlèverai sûrement à la parution du prochain chapitre.


Chapitre 3: L'ascendant de l'Esprit sur la Matière

Amélioration. C'était là le mot le plus apte à décrire la situation actuelle, conclua le docteur Light Yagami. Attaché aux détails, et ses capacités de déduction aidant, il avait entiérement reconstitué le nouvel état d'esprit de L Lawliet. Le garçon s'attardait encore dans son monde de cahiers meurtiers, mais lorsqu'il était réveillé et alerte, il pouvait facilement passer pour quelque chose de juste un peu à côté de la normale.

La compagnie de Lawliet était cyniquement agréable et humoristiquement pleine d'esprit; Light se surprit à sursauter de rire plus de fois qu'il ne s'en serait cru capable.

Le docteur Light Yagami se souvenait que l'unique raison pour laquelle il était entré dans la profession avait été de se trouver un remède. Au cours des vingt premières années de sa vie, il avait lentement sombré dans une dépression mélancolique alors qu'il finissait chaque discipline que les académies avaient à lui offrir et maîtrisait chaque nouveau passe-temps en à peine un mois. Il n'y avait simplement rien de nouveau ou d'excitant, mais ce détachement constant qui lui faisait sans cesse se demander s'il était en fait vivant, et il s'était vite rendu compte que cet ennui gris ne valait pas la peine d'être vécu. Il s'était alors même demandé si la mort ne le ferait pas se sentir plus vivant – l'inquiétude et la peur sauraient sûrement lui faire ressentir plus. Mais, il avait obstinément refusé de se laisser battre par la vie, et le vide ne l'avait jamais quitté.

Light se voyait en Lawliet. Si l'on excepté le fait que Lawliet était de loin plus suicidaire et délirant.

Le jeune homme se faufila lentement dans la chambre de son patient, glissant sa carte-clé pour marquer la pièce comme Sous utilisation professionnel et refermer derrière lui.

« L, L Lawliet », salua-t'il l'homme accroupit sur le lit.

« Light-kun. » L lui souria, quelque chose d'accueillant mais de malicieux à la fois.

Light roula mentalement des yeux avant de sortir un questionnaire de trois pages.

« L, j'ai besoin de ce questionnaire rempli. Vingt-sept questions; certaines sur toi-même, et d'autres afin de tester tes connaissances de base. Le personnel en a besoin comme preuve afin de diminuer la quantité de surveillances requises autour de toi. »

« Je ne veux pas. »

L se repositionna immédiatement sur le lit de sorte à ce que Light ne voit plus que son dos, face au mur, les mains serrant ses genoux.

« L , tu dois le faire. Sinon, comment peut-on savoir comment tu te portes? », soupira Light, lorgnant sur le désordre de cheveux charbons soyeux. Il pouvait presque imaginer la moue enfantine peinte sur le visage de L, visage alors enfouit sur ses genoux.

« Non. Les questionnaires ont l'extraordinaire capacité à me déprimer, dans la possibilité où je ne saurai pas une réponse.», annonça L Lawliet, sa voix de baryton transportant une pâle confiance que Light associa à L. L n'avait manifestement jamais rencontré de question à laquelle il n'avait su répondre.

« Y a-t'il quelque chose que tu voudrais en échange alors? » L aurait pu faire de Light ce que bon lui semblait, quand aucun autre homme n'aurait pu susciter le moindre changement dans sa voix. « Quelque chose qui ferait que ça en vaudrait la peine? »

L se retourna lentement, ses orteils se tortillants dans les draps blancs. Light avait commencé à compter jusqu'à cent dans le cadre d'un exercice calmant connu. Il en était à soixante-dix lorsque L parla de nouveau: « Si je fais cela, Light-kun restera avec moi pendant deux heures tous les soirs de cette semaine. »

« Bien sûr. » Il n'y avait pas lieu d'être en désaccord.

Lorsque Light s'approcha , L prit un stylo directement de sa poche de poitrine sans en avoir préalablement demandé l'autorisation, et saisit le questionnaire. « Je veux aussi que tu m'apportes un gâteau tout de suite, pendant que je suis occupé avec ça."

Light resta bouche bée jusqu'à ce qu'il réalise qu'il n'y avait rien à faire, et il sortir à contrecoeur, complétement exaspéré.


Lorsque Light revint, L tendit aussitôt la main pour la part de mousseux au chocolat, alors que Light la tendait pour le questionnaire. Le jeune homme pouvait voir des lignes noires d'encre sur les pages - L avait remplit le questionnaire. Que son patient ai pu écrire trois pages dans le court laps de temps où Light était partit était quelque chose que même le cerveau de génie du garçon ne pouvait comprendre.

Si une bataille de regard avec le yeux obsidiens de L n'était pas si puérile, et largement en dessous de son niveau, Light aurait pu admettre qu'il s'y livrait.

Lentement, il remis le gâteau à L qui laissa tomber les feuilles de papier sans ménagement sur son lit, et qui se jeta dessus.

Light ramassa les papiers, et leur jeta un coup d'oeil. Un charabia bien aligné couvrait les pages. Un examen plus approfondit révela au garçon que ces gribouillages étaient des mots - des mots empruntés à pas moins de huit langues différentes, utilisées simultanément pour répondre à chaque question. Toutes grammaticalement correctes.

« L Lawliet », siffla Light, « c'est de la folie. »

« Light-kun, j'ai répondu à toutes les questions. Y a t-il un problème? », le questionna L, sa voix suintante d'une fausse innocence, son regard exagérement concerné.

Light voulait répliquer, crier, ou attaquer l'homme aux cheveux de jais, mais la patience dont il fit preuve, cette patience qu'ont les professionels le surprit alors qu'il jetait au papier un second regard, incroyablement heureux de ses propres connaissances linguistiques. Il savait qu'il ne devrait pas se sentir fier de connaître les langues que son patient connaissait, mais ce ne fut pas ce qui stoppa l'onde de fierté qui le parcoura.

En fin lecteur, Light jugeait que les réponses étaient méticuleuses, sensées, et impeccables.

« Les instructions ne précisent pas la langue, pas vrai?», murmura le jeune homme, s'efforçant de réprimer cette soudaine envie de sourire. Il laissa son patient en tête à tête avec son gateau et ignora le « Oui, Light-kun ».

Une fois dehors, il ne pu retenir un petit rire. Le personnel passerait au moins un jour sur son formulaire. L Lawliet, avec son bon sens qui lui revenait lentement, était tout simplement génial. Light pouvait déjà imaginer le personnel faire passer pour pauvre baragouinage mental ses réponses avant que quelqu'un, peut-être lui-même, fasse remarquer que l'écriture était élégante, et les mots seulement illisibles. Puis, quelqu'un reconnaîtrait les différentes langues et réaliserait que le patient de la chambre 4 -120B était beaucoup, beaucoup plus intelligent que tout le personnel réunit.

Light commença à se sentir, quelque part au fond de lui, immensément plus vivant.

Le petit sourire s'attardait sur ses lèvres alors qu'il frappait et entrait dans le bureau de son père. «Chef, le patient à remplit le questionnaire. »

Soichiro hocha la tête, indiquant à Light de poser le formulaire, et Light obéit, heureux que le chef ne veuille pas l'ouvrir immédiatement. Il ne voulait pas avoir l'air d'un amateur en riant hystériquement à la réaction inévitable de son père.

Une fois enfermé dans la sécurité de sa chambre, le rire amateur, innattendu et surtout indigne d'un professionel explosa.


Lors du démarrage des deux heures promises, Light avait troqué sa précédente tenue pour des vétements de sport confortables, et était apparu dans la chambre de Lawliet à neuf heure pile. De cette manière, il avait planifié qu'il pouvait se détendre pendant deux heures, et ensuite prendre la direction de son lit. Lorsqu'il entra, L était perché sur le sien, suçant lentement une sucette à la cerise.

« Light-kun. »

« Lawliet, est ce que tu vas bien? Est ce que je peux faire quelque chose pour toi? »

« Deux questions, Light-kun, » indiqua L, levant son majeur et son index dans une parodie du signe de victoire.

Light hocha la tête.

« Je ne veux pas le docteur Light Yagami; Je veux juste Light-kun. Deuxièmement, s'il te plait appelle moi L. »

Light Yagami ferma ses yeux briévement. Son coeur donna trois battements forts avant de se calmer. Si c'était le jeu que L désirait, ce serait le jeu auquel ils joueraient. Light espérait que si L était autorisé à vivre pleinement ses fantasmes, il pourrait réaliser qu'ils n'étaient que fantasmes. En outre, L était clairement en train de le défier. Ce n'était pas comme si L pouvait confondre le docteur Light Yagami dans son monde irrationel de cahiers meurtiers, de detectives, et de Dieux de la Mort fous de pommes.

« L, pourquoi aimes-tu tant les sucreries? »

« Il est dit, Light-kun, que quand quelqu'un ressent un manque de douceur dans sa vie, il se tourne vers la saccharine à titre de compensation », dil doucement L. Il n'élabora pas, et le docteur Light Yagami était heureux d'avoir surprit L dans une de ses humeurs les plus bavarde.

« Le monde est pourri, » acquiesça Light. « Mais le sucre est dangeureux comme compensation; comme addiction. »

Le sucre est doux. Le sucre stimule l'esprit. Le sucre accroît les capacités d'une personne. Le sucre augmente la productivité. Pourtant, le sucre est un poison qui tue au fil du temps - Cantarella sous la forme la plus douce. Light s'interrogea sur la fascination de L, son obsession pour la mort que ce soit dans la réalité ou dans son monde.

« Light-kun, ta sollicitude est appréciée, mais néanmoins inutile, » dit L, ses doigts pâles traçants les vieilles cicatrices fânées sur son poignet, souvenirs de nombreuses tentatives de suicide. «Dis moi, as-tu déjà pensé à la mort avant? La mort qui te toucherai toi.»

Light voulait démentir ce fait, en tant que docteur référant de Lawliet, sa préoccupation pour la santé du jeune homme était pértinante, et tout sauf inutile. Pourtant, la question l'interpella. L'instant où il avait eu l'impression que Lawliet voyait à travers lui passa, et il se conviquit que c'était seulement une question posée par simple curiosité. Pour des raisons qu'il ignorait, il alla saisir le poignet de L, de manière à arrêter les doigts de leur fuite continue. Il justifia son geste comme l'arrêt d'une distraction.

« Nombre d'hommes craignent la mort. Je ne suis pas une exception, mais c'est idiot de désirer l'auto-déstruction,» répondit-il soigneusement, alors qu'il relachait le poignet de L et qu'il prenait place sur le lit.

« Est ce que c'est le cas maintenant? » Dans l'obscurité de la pièce, les yeux de L semblaient froids, hantés, comme égarés. Soudain Light désirait le Lawliet perdu dans ses fantasmes.

Peut être était-ce ce à quoi le 'Detective L' ressemblait.

Au silence de Light, L continua de parler, « Kira , dans sa grande entreprise, désire avant tout la destruction, et la 'Justice' est un bon prétexte à tout son histoire. Tu as causé ta propre destruction pour devenir Kira, et Kira la sienne afin de devenir le docteur Light. »

Le docteur Light pouvait sentir que l'équilibre mental de Lawliet tendait à se rompre. L'homme était en train de retourner dans son monde, et— l'avait-il seulement quitté? Il ne pouvait pas croire que des mots si éloquents sortaient de la bouche d'un homme fou. Pourtant, il faisait partie du jeu, étant présent pour lui donner le change. Jouer dans l'enquète policière fictive de L.

« Et toi de même, L. Tu recherches la déstruction de ton invincibilité. Tu étreints et danses avec le plus célèbre des criminels, audacieux, railleur et désireux. Ensuite, tu tentes de provoquer ta mort par le sucre, » répliqua instantanément Light. Il avait certainement prit assez de notes pour pouvoir être à même de comprendre ce à quoi le détéctive imaginaire ressemblait. Si Lawliet voulait être L deux heures chaques soirs de la semaine, alors le docteur Light Yagami pourrait le lui accorder—il pouvait prétendre être le Light-kun-Kira qui faisait partie intégrante de l'obsession de L.

« Light-kun est-il familié avec le rêve du Papillon? »

« Oui. »

« Oui...? », demanda doucement L, tournant sa tête sur le côté, balayant ainsi d'une mèche de cheveux de minuit le haut de sa chemise blanche.

« Oui, L. » Light trésaillit inévitablement lorsque l'expression dans les yeux de L lui apparut soudain comme presque monstrueuse. « L'homme a rêvé qu'il était un papillon, heureux et plein de vie. Puis, il se réveille et se demande s'il est un homme qui avait juste rêvé être un papillon, ou s'il est un papillon qui rêve maintenant qu'il est un homme. »

« La réalité n'est définie que parce que nous la définissons, que nous ressentons la nécéssité de continuellement la définir, et que nous ressentons l'envie de la réduire à quelque chose de précis, » dit L. « Light-kun est-il le papillon qui rêve, ou l'homme qui était un rêveur? »

« Pourquoi quelqu'un ne pourrait-il pas être les deux? » murmura Light.

L cligna des yeux, et souria tristement, « Tu m'avais manqué, Light-kun. »

L atteignit la main de Light gentillement. Il poussa la manche pour réveler un espace de peaue claire et non marquée. Il tourna autour de la structure osseuse avec son pouce et son index. Light observa le pouce rongé, s'émerveillant de la douceur des doigts de L, lorsque le même pouce commença à tracer des petits cercles sur une veine bleue particulière. C'était inconfortablement intime, pourtant, relaxant.

Le docteur Light Yagami ne voulait pas que le sentiment, étrangement familier, ne s'éclipse.

« Je n'ai jamais été loin, L, » dit Light. Il se rappella avoir comparé les deux doigts d'araignée précédemment levés à un signe moqueur de victoire. Soudainement, moqueur n'était plus nécessaire dans la description.

« Je sais. »

Light regarda dans les fonds abyssaux de ses - audacieux, railleurs, et désireux- yeux d'ébènes.

Il n'avait aucune idée de ce que L savait.

Il n'était pas sur de vouloir le savoir.


Voila, enfin. Je ne promet rien pour les prochains chapitres (en ce qui concerne leur parution), mais je vais essayer d'en publier un le plus tôt possible. Dites moi ce que vous en pensez. Comme d'habitude, si vous voulez poser des questions à l'auteur, n'hésitez pas. S'il y a quelque chose qui ne vous semble pas clair, signalez-le moi.

Quatre personnes pour la solution A, 2 pour la B, des incertains, et d'autres qui pensent qu'aucune ne seraient bonnes, ou que Light et L seraient tout deux fous!

En espérant que ce chapitre vous ai plu.

A bientôt,

Nesprima