Coucou !
Me revoilà ! Je tiens à vous remercier encore une fois de continuer tous, à me suivre fidèlement, j'espère ne pas vous décevoir ! En tout cas je ne vous oublie pas c'est promis juré !
AnaZaltana : Coucou ! Bon je te rassure l'action c'est .. maintenant ! Alors je te laisse lire et dis moi ce que tu en auras pensé ? Bisous !
Calire 92 : Merci beaucoup ! Je t'avoue que pour les personnalités différentes .. Je n'ai pas de secret, j'écris vraiment ce qui se passe dans ma tête et je suis ravie que le résultats plaise ! En tout cas merci beaucoup de continuer à me dire ce que tu penses de mes chapitres ! Pour la tirade de Jared, j'avais pensé la mettre plus loin mais finalement Kim se prenait trop la tête là dessus donc je l'ai mise ici ! Enfin bref, je ne te retiens pas plus ! A tout de suite bisous !
Iliana.S : Tu voulais du Paul ? Tu vas en avoir je te rassure ! Je n'ai pas voulu le mettre dans le dernier chapitre parce que j'en voulais un presque entièrement consacré pour lui ! Donc je pense que tu vas aimer ce chapitre ! Tu me diras ça !
Lea228 : Alors non pas de nouvelles de Philippe pour le moment, par contre du Paul!La rentrée elle est pour après, enfin je n'en dis pas plus ! A tout à l'heure !
Jessie : Coucou toi ! Désolé je sais que je n'ai pas tenu on engagement, mais je voulais un chapitre presque dédié à Paul et le mettre en fin du dernier chapitre m'ennuyait ! Mais ne t'inquiète pas Paul arrive !
Joie : Mouahaha merciiii ! J'espère que ce chapitre là va te plaire aussi ! Tu me diras ça !
Sm33 : MERCI à toi pour m'encourager comme tu le fais ! Voilà donc la fin du suspens ! Je te laisse découvrir la suite ! Bisous !
Guest : Ah merciii beaucoup ! Oui voilà les amitiés sont enfin posées, et maintenant on va mettre un peu de rebondissement ! Mais je n'en dis pas plus ! Je te laisse découvrir ça !
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Lorsque je me réveillais je constatais que Jared était déjà partis.
J'avais espéré me réveiller en l'entendant se lever mais apparemment il avait été bien plus discret que je ne le pensais capable car pourtant j'avais le sommeil très léger.
Il n'était pas très tôt et un instant j'eus peur que Paul soit déjà arrivé, je n'avais vraiment pas envie de passer toute une journée seule avec lui et je n'avais pas perdue l'idée de le renvoyer chez lui en trouvant un prétexte bidon.
Au moins je nous éviterais à tout les deux une journée pénible !
Je fis le tour de la maison pour être sur qu'il n'était pas encore ici puis j'allais prendre ma douche après avoir avalé un thé pour petit déjeuner.
Paul allait sûrement arriver vers midi, il essayerait certainement de retarder au maximum son arrivée !
Je me retrouvais seule pour la première fois depuis maintenant presque huit mois, ce qui était à la fois bizarre et .. Exaltant !
J'allais prendre mon téléphone dans ma chambre et retournais vite dans la salle de bain, encore tout dégoulinante de ma douche. Je mis mes écouteurs et écoutais ma musique à fond tout en me séchant. Puis j'eus envie de prendre un peu soin de moi alors, en sous vêtements, je pris mon temps pour me tartiner de crème hydratante. Ensuite je trouvais le sèche cheveux d'Emily et entrepris de me faire un brushing.
C'était tellement bon de pouvoir prendre du temps pour moi, en dansant n'importe comment sous le rythme de la musique, je m'amusais comme une folle !
Je tournais, sautais, faisais semblant de chanter avec ma brosse à cheveux. J'étais un cliché vivant, je le savais, mais finalement c'était vraiment un bon défouloir et je rigolais beaucoup de moi même !
Puis derrière moi la porte s'ouvrit, laissant place à Paul.
Totalement paniquée je me jetais sur ma serviette que j'avais laissée sur le bord de la baignoire, perdant mes écouteurs au passage, et me cachais derrière celle-ci !
« .. t'appelle depuis dix mi .. »
La voix de Paul se coupa au même instant où je réalisais que j'étais dos au miroir de la salle de bain et que je n'avais pensé qu'à me mettre derrière ma serviette, et non pas me rouler dedans. Ce qui rendait mes cicatrices visibles.
Et Paul ne les avait pas loupées.
Le temps parut s'arrêter et je n'arrivais plus à bouger, j'étais paralysée.
Ses yeux qui avaient d'abord été exorbités par la stupeur, étaient maintenant plein de rage. Sa mâchoire semblait soutenir une énorme pression et ses poings s'ouvraient et se fermaient avec tant d'ardeur que j'eus, un très très court instant, peur qu'il se fasse mal.
Puis mon cerveau rattrapa son retard et je m'enroulais précipitamment dans ma serviette, désireuse de soustraire mon corps au regard haineux de Paul.
Mon geste parut redonner vie à Paul qui vint à ma hauteur en un pas et m'arracha avec rage ma serviette. Autant dire que je n'eus aucune chance dans ma lutte pour garder celle-ci en place et en trois seconde j'étais de nouveau en sous vêtements devant un Paul de plus en plus incontrôlable !
« C'est lui qui t'as fait ça ?! » dit-il d'une voix froide et contenue
Pour l'instant il était concentré sur les cicatrices de mon dos et n'avait pas encore vu ma brûlure.
J'essayais de la cacher avec ma main. Très mauvaise idée car mon geste attira son regard.
Sauf que cette fois-ci je ne voulais pas le laisser faire, et lorsqu'il se fut saisit de ma main pour la pousser j'utilisais mon autre bras pour le faire lâcher prise et j'y mis tout la volonté du désespoir qui m'animait.
Je sentais au plus profond de moi que s'il voyait ça, il allait se passer quelque chose de grave. Quoi je ne savais pas mais je sentais qu'il ne devait pas le voir.
Alors je luttais contre sa force totalement démesurée et criais pour qu'il me lâche.
« Lâche moi Paul ! Arrête tu me fais mal ! » lui criais-je
Mais il semblait ne pas m'entendre, il était comme mu par une volonté de fer qui avait annihilé tout autre sentiments. Je ne trouvais, dans son regard, que haine et vengeance. Son expression était effrayante, elle me faisait penser à un animal rendu fou par l'appel du sang et de la chair fraîche de sa proie. Et j'étais clairement la proie !
« Pauuul ! » tentais-je une nouvelle fois
Mes forces déclinaient et je n'arrivais plus à le retenir, je sentais ma main glisser centimètre par centimètre, dévoilant à chaque fois un peu plus sa marque.
Il finit par y arriver complètement et contempla ma hanche, sans rien dire, ni faire, mon poignet toujours emprisonnée dans sa main.
Malgré ma cicatrisation le grand P et A était plus que visible sur ma peau blanche.
« Je .. vais .. le tuer. » dit enfin Paul, froidement
Il me lâcha si brusquement que j'en perdis l'équilibre et me cognais contre le rebord de la baignoire. J'aurais certainement beaucoup de bleus demain ..
Je me laissais juste le temps d'enfiler ce qui me tombait sous la main c'est à dire un short et une veste, avant de courir après Paul. Malgré ce qu'il venait de me faire et ma haine envers Philippe, je ne voulais pas qu'il y aille.
Je m'élançais en courant du plus vite que j'en étais capable, il ne devait absolument pas me filer entre les mains !
« PAUL ! » criais-je en courant
Il était déjà à cent mètres de la maison quand je le rattrapais enfin. Je ne pris pas la peine de l'éviter et m'écrasais sur lui de tout mon poids, malgré tout je le fis à peine trébucher !
Certainement par réflexe il me rattrapa avant que je ne m'écroule en repartant vers l'arrière après m'être écrasée sur lui, ce qui était vraiment le mot. Ses deux immenses mains faisaient largement le tour de chacun de mes bras, mais au moins j'étais toujours debout.
« Va t'en Kim. » me dit-il
Il était toujours autant en colère mais il semblait avoir trouvé un but où projeter celle-ci et de ce fait il n'était plus aussi menaçant envers moi que dans la salle de bain.
« Paul n'y va pas. » tentais-je
« C'EST QUOI TON PROBLEME ? » cria t-il
« Je ne te laisserais pas y aller dans cet état là, c'est tout. » essayais-je de le calmer
Dire que je n'avais pas peur aurait été un mensonge éhonté. J'étais littéralement morte de peur face à tant de violence et de rage, mais je ne sais quelle force en moi arrivait à me retenir de ne pas partir en courant.
« POURQUOI TU LE PROTEGE ENCORE BORDEL ! »
Cette fois ci sa colère était toute pour moi ! Et de ses mains toujours sur moi il commença à me secouer comme un vulgaire chiffon.
Peut être que finalement ma dernière heure était venue, finalement ni Jared ni Jacob ne m'auront protégée comme promis, mais je ne pouvais pas leurs en vouloir, après tout qui aurait imaginé que ce serait Paul qui me porterait le coup fatal ?
« TU LE PROTEGE ALORS QU'IL T'A FAIT CES CHOSES ! C'EST QUOI TON PROBLEME ? TU EN VEUX ENCORE OU QUOI?! » continua t-il
Cette fois ci je sentis la colère m'envahir moi aussi, comme la fois où j'avais frappé Philippe. C'était plus que de la colère, c'était une haine, ma haine.
Depuis huit mois je l'avais choyée, nourrie, je l'avais bercée en lui promettant de la laisser sortir bientôt et cet abîme de haine que je gardais en moi déborda en cet instant précis. Comme un feux qui se répandit dans tout mon corps, brûlant le dernières traces de peur qui la retenait elle se fit son chemin à travers moi avant d'enfin pouvoir exploser.
« C'EST CE QUE TU CROIS ?! QUE JE VEUX QUE CE CONNARD M'ATTACHE ENCORE A SON LIT POUR ME FOUETTER ?! OU QU'IL ME MARQUE AVEC UN FER A BRULER ?! OU ALORS PEUT ETRE QUE J'AI ENCORE ENVIE QU'IL ME FORCE A LE SUCER TOUS LES SOIRS ?! » criais-je moi aussi
« TU CROIS VRAIMENT QUE JE VEUX CONTINUER A VIVRE DANS LA PEUR QUE LA MOINDRE PAROLE DE MA PART A UN INCONNU ME VAILLE VINGTS COUPS DE FOUET ?! AH MOINS BIEN SUR QUE JE PREFERE LA PARTIE OU J'ALLAIS AVOIR MON PREMIER CLIENT EN TANT QUE PROSTITUEE ! MAIS REMARQUE C'EST SUR QUE JE PRENAIS MON PIED TOUS LES SOIRS LORSQU'IL ME FORCAIT A JOUIR AVEC SON OEUF VIBRANT SI JE VOULAIS POUVOIR MANGER OU TOUT SIMPLEMENT NE PAS ÊTRE ''PUNIE'' ! TU N'ES VRAIMENT QU'UN CRETIN ! » finis-je à bout de souffle après cette tirade
Dire tout ça m'avait vidée, ma haine était repartie au fond de mon cœur, satisfaite. Alors seulement je réalisais l'ampleur de ce que je venais de révéler, et en plus à Paul !
J'eus soudain froid, comme si mon âme était à nue et que rien ne pourrait me réchauffer. Je frissonnais, je me sentais fatiguée et faible, sans défense et je détestais ça.
Alors que Paul n'avait toujours rien dit, ni bougé, je me laissais tomber assise par terre et je me repliais sur moi même, serrant mes bras autour de mes genoux, dans l'espoir de me réchauffer par moi même, même si je savais que c'était impossible. Le froid venait de moi, et non de l'extérieur.
J'hésitais un instant à m'endormir ici, puis je me dis que ce n'était peut être pas la meilleure chose à faire, et puis si jamais Paul décidait d'aller chez Philippe il faudrait que je le suive, alors je ne pouvais pas dormir tout de suite tranchais-je.
Dix minutes durent passer sans que nous ne bougeâmes.
Je ne savais pas ce qu'il se passait dans le cerveau de Paul mais j'aurais cher donné pour le savoir !
Je n'osais pas le regarder, je ne voulais pas voir sa colère contre moi, ni même de la pitié après mes révélations, en fait je n'avais pas du tout envie de le voir, ni lui, ni personne.
Je voulais être seule, et peut être pouvoir pleurer tranquillement, qui sait, peut être arriverais-je à pleurer maintenant que j'avais vidé mon sac ? En tout cas je ne voulais pas que quelqu'un me voit dans cet état, j'avais l'impression d'être plus bas que terre et que plus jamais rien ne pourrait me faire sourire, ni même oublier.
Oui c'était le mot, j'avais mis tant d'énergie pour oublier, j'avais fait tant d'efforts, et en deux minutes tout cela avait été réduit à néant. Paul avait brisé les murs que j'avais confectionnés autours de tous ces événements, et maintenant je n'avais plus rien pour me protéger de la douleur, de la tristesse et de la honte.
Cette journée avait pourtant si bien commencée ! Comment avais-je pu passer de cette fille joyeuse qui dansait dans sa salle de bain a l'être meurtri et misérable que j'étais maintenant ?
Finalement j'entendis Paul se laisser tomber à coté de moi. Cependant je ne réagis pas, j'étais atone.
« Kim je .. » commença Paul
Son ton avait changé, il n'était plus en colère, il n'y en avait plus une trace d'ailleurs. On aurait plutôt dit qu'il était aussi abattu que moi, ou du moins atterré. Il ne s'attendait peut être pas à ça, il avait peut être cru que j'en rajoutais des tonnes alors qu'en vérité Philippe ne m'avait pas vraiment fait du mal.
Je chassais ces pensées de ma tête, je ne voulais pas me mettre en colère, je n'en avais pas la force, ni l'envie. Et pourtant quand la haine m'avait envahie tout à l'heure je m'étais sentie tellement bien, je ne ressentais plus rien à part ça, tout le reste était partit aux oubliettes et j'avais aimé ça, je m'étais sentie tellement bien pendant un instant ! Sauf que la chute avait été beaucoup plus brutale que ce à quoi je m'étais attendue.
« Je ne savais pas. » continua t-il
« Je sais. » lui répondis-je
J'étais arrivée à sortir ces deux petits mots de ma bouche, et je remerciais mon cerveau pour cet effort. Malgré tout ce qu'il venait de faire, je ne souhaitais pas le malheur de Paul, et il ne méritais pas de se sentir coupable pour quoi que ce soit.
Je devais reconnaître que lorsque j'avais crié j'avais voulue lui faire mal, vraiment, j'avais mis dans mes mots toutes les émotions que je ressentais ou du moins que j'avais ressentie, mais c'était surtout pour qu'il arrête de me secouer et qu'il se calme. Mais je me sentais quand même coupable de lui avoir dis ces choses dans le seul but de le blesser, ce n'était pas honnête et fair play de ma part.
« Je suis un crétin. » dit-il
Je ne pris pas la peine de le confirmer, ce n'était pas une question juste une constatation et j'avais fait assez de mal comme ça pour aujourd'hui.
« Après ça .. Tu as le droit de savoir .. pour moi. »
« Tu n'es pas obligé Paul, je ne te demande rien. » le contrais-je
« Je sais, mais j'en ai envie, que tu comprenne ma réaction, je te le dois bien. Alors écoute moi s'il te plaît ? »
Ce n'était pas un ordre, plutôt une proposition. Sans tourner la tête j'acquiesçais.
« Mon père était un alcoolique, il buvait à longueur de journée, il ne trouvait pas de travail et ne cessait de s'enfoncer dans son mal être, et buvait encore et encore. Ma mère était une jeune femme pleine d'avenir dans sa voie, elle était photographe. Elle avait vraiment du talent, c'était quelque chose de naturel chez elle, elle arrivait à capturer les sentiments dans ses clichés, même pour un paysage ! »
Je sentais la fierté de Paul envers sa mère, il était clair qu'il aimait et admirait beaucoup celle-ci !
« Sa carrière à été fulgurante, elle a monté les échelons sans difficultés et bientôt elle partait pour Paris, ou Milan afin de photographier les plus grand défilés ! Et même si elle disait toujours que les défilés ce n'était pas de la photographie, elle adorait voyager grâce à son art. Et puis ma petite sœur, Anna, un vrai bout en train, toujours à demander de l'attention pour ses galipettes, ses ''exploits''. Avec sa bouille d'enfance et ses boucles brunes et ses yeux en amande elle ressemblait beaucoup plus à ma mère qu'à mon père. Elle adorait qu'on s'occupe d'elle et je me souviens que je l'emmenais tout le temps avec moi faire des piques niques et des ballades, afin qu'elle ne voit pas trop notre père dans les états lamentables dans lesquels il se mettait. »
Je ne l'avais encore jamais entendu parler de quelqu'un avec autant d'amour et d'affection que maintenant et je ne pus m'empêcher de me dire que cette petite fille avait beaucoup de chance d'avoir un frère comme Paul !
« J'avais cinq ans, et Anna trois, la première fois que mon père à levé la main sur ma mère. Je suppose qu'il était devenu jaloux du succès de sa femme et qu'il ne supportait plus de la voir, car elle lui rappelait inévitablement son échec. J'étais trop petit pour savoir que c'était mal .. A l'époque j'en avais parlé avec ma mère et elle m'avait dit que parfois quand les adultes se disputent fort entre eux il arrive qu'ils perdent patience. Mais elle m'avait promis que ça ne se reproduirait plus et je l'ai cru. Ma mère à supporté les violences de son mari pendant six mois. Six mois pendant lesquels il la passait à tabac jour après jour, toujours lorsqu'il avait bu. Je me souviens encore le voir les matins venir s'excuser auprès d'elle en prétextant qu'il ne se souvenait plus et qu'il avait fait ça à cause de l'alcool. J'étais trop petit pour savoir que c'était mal .. » répéta t-il
Il avait déjà dit cette phrase deux fois. Je supposais que c'était une sorte de manière de se déculpabiliser de n'avoir rien pu faire. Ça devait vraiment être terrible de voir sa mère battu par son propre père sans comprendre ni pouvoir intervenir, je ne pouvais que trop bien imaginer ce qu'il devait ressentir toutes ces années après !
« Mais un jour ma mère ne l'a plus supporté et elle a essayé de se rebeller contre mon père. Ça a été terrible, mon père est rentré dans une rage folle et il a tellement battu ma mère que nous avons cru qu'elle était morte. Anna n'arrêtait pas de pleurer, elle criait et pleurait, c'était tellement terrible de le voir la frapper encore et encore ! Ça l'a énervé, un peu plus encore, de l'entendre pleurer, sa fille qui ressemblait tant à la femme qu'il détestait. »
Je n'avais pas envie d'entendre la suite, je ne voulais pas savoir ce qui était arrivé car je savais que ça n'allait pas me plaire, cependant, par respect je ne pouvais pas me dérober. Moi aussi je lui devais bien ça, après tout.
« Il a voulu lui faire du mal à elle aussi, mais je me suis interposé. J'étais jeune, mais j'avais compris que rien de tout ça n'était normal. Un père ne tape pas sa femme, et encore moi sa fille. Alors j'ai pris les coups, ils étaient puissants et destructeurs, surtout pour un petit garçon comme moi. Plus il me frappait moins j'arrivais à rester entre lui et Anna. A un moment je n'ai plus pu tenir debout, et alors, en rigolant il m'a enjambé pour l'atteindre. Je l'ai regardé, totalement impuissant, se défouler sur ma petite sœur.
Aujourd'hui il est en prison, mais ma petite sœur est morte et ma mère détruite à jamais. »
Des larmes coulaient sur mes joues, trahissant mes sentiments, c'était tellement horrible. Je ne pouvais que comprendre ses réactions et la colère qui semblait toujours l'habiter. A cause d'un père buveur et violent il avait perdu les deux choses les plus importante de son monde, d'abord sa petite sœur perdue à jamais et ensuite, sa mère, qui n'avait plus jamais du être la même que celle qu'il aimait tant.
C'était tellement terrible que je ne pouvais que compatir.
« Hé ne pleure pas Kim, si je t'ai raconté ça c'est pour m'excuser .. pour tout à l'heure, pas pour que tu pleures ! » dit-il gêné
« Tu es un crétin maladroit mais .. merci Paul. » tentais-je de sourire
Il posa alors son bras le long de mes épaules, me ramenant contre lui, à l'abri dans sa chaleur rassurante. Un frisson me parcourut, pourquoi tous les garçons étaient-ils si chaud ici ? C'était vraiment quelque chose d'étrange, bien que très pratique par moment !
Je ne pus m'empêcher de remarquer que je n'avais pas peur, je ne voyais plus Paul comme une menace, et être dans ses bras ne me dérangeait pas. Peut être parce que nous avons vécu des choses semblables, peut être parce qu'il avait réussis à se dévoiler et à me toucher en me racontant ça.
J'étais bien dans son étreinte, et je n'avais aucune arrière pensée, pas de peur. En fait j'avais totalement confiance en lui maintenant.
« Tu frissonnes, est ce que tu as froid Kim ? » me demanda t-il
« Hum. »
Une fois de plus la fatigue me gagnait, et ici au chaud et en sécurité j'étais tellement détendue que ne serait-ce que parler me semblait être un terrible effort.
« Je te ramène à l'intérieur. »
Ce n'était pas une question, ni un ordre, mais plutôt une constatation.
« Hum. »
Je me sentis bougée dans les airs mais je dus m'endormir avant que nous ne rentrions dans la maison.
Lorsque je me réveillais j'étais sur le canapé, une couverture posée sur moi sensée me tenir chaud.
J'étais seule, et il n'y avait pas de trace de Paul dans les alentours.
Un peu inquiète, je me levais, gardant la couverture sur mes épaules, car j'avais l'impression que loin de la chaleur des garçons, rien ne pouvait me réchauffer. Je vérifiais d'abord les pièces du bas, puis je passais à l'étage sans grande conviction.
Ou pouvait bien être Paul ? Si il avait du partir il m'aurait au moins laissé un mot non ? Mais si il s'était passé quelque chose Paul ne m'aurait pas laissée dormir, et il m'aurait emmenée avec lui. Il ne m'aurait pas sciemment laissée seule !
« Paul ? » appelais-je
« Paul tu es là ?! » ma voix vacilla
Je commençais à paniquer, pourquoi Paul n'était il pas à la maison ? Pourquoi est ce qu'il m'avait laissée seule ? Philippe était-il revenu me chercher pendant que je dormais et Paul s'était interposé ?!
Que devais-je faire ? Je ne pouvais pas quitter la maison, et de toute façon pour aller où ? Chez Philippe ? Et si Paul n'y est pas ? Je me retrouverais de nouveau avec mon pire cauchemar et je me serais jetée droit dans la gueule du loup !
Et à part ça je ne savais rien, ni où habitait Paul, ni les autres garçons, j'étais bloquée, et je n'avais nul part où aller pour le retrouver !
Et si .. Mais oui ! Pourquoi n'avais-je pas pensée plus tôt à appeler Emily ! Elle, elle saurait m'aider et me dire quoi faire.
Paniquée, je me jetais sur le téléphone et composais le numéro affiché sur le frigo, petite note laissée intelligemment par Emily avant de partir, qui se révélait bien pratique finalement !
« Tuut .. Tuut .. Tuut .. Tuut .. Tuut .. Tuut .. Tuut .. Tuut .. Tuut .. » sonnait le téléphone
Mais pourquoi ça prenait si longtemps ?! Aller Emily répond moi !
« Tuut .. Tuut .. Tuut .. Vous êtes bien sur le répondeur d'Emily merci de bien vouloir laisser un message et je rappellerais dès que possible. Saaam non ! Oh non mon messa BIP. »
Je raccrochais sans laisser de message, je ne voulais pas inquiéter Emily pour rien. Mais j'avais peur que Paul soit finalement partit voir Philippe pour se venger !
Je décidais de monter à l'étage et de me changer pour aller voir par moi même si Paul n'était pas là bas.
Je savais que si il ne s'y trouvait pas je risquais d'avoir des problèmes, mais je ne pouvais pas rester dans le doute.
J'enfilais un pull et un jean et entrepris de partir, étrangement je trouvais le chemin sans aucune difficultés, et je mis beaucoup moins de temps que dans mes souvenirs à rejoindre mon ancienne demeure.
Lorsque j'arrivais à proximité je repérais tout de suite la camionnette de Philippe, alors je décidais de me cacher dans les fourrées avant de faire quoi que ce soit.
Je trouvais un endroit suffisamment grand pour me cacher et en même temps avec une parfaite visibilité sur l'intérieur de la maison.
Déjà il n'y avait pas de bruit en provenance de celle-ci ce qui me rassura un petit peu.
Il n'y avait personne dans le salon, étrange. Philippe passait toutes ses journées dans son salon !
Je passais à la fenêtre de la cuisine, mais une fois encore personne. De plus en plus inquiète j'allais voir la chambre.
Il était là. Mais il n'était pas seul. Il y avait une petite fille avec lui, elle devait avoir à peine quatre ans. Je n'arrivais pas à voir son visage, elle était dos à moi.
Qui était-elle ?! Que faisait-elle là ?!
Je devais la sauver, je ne pouvais pas la laisser entre les mains de ce monstre !
Ma décision prise je me levais des fourrées, Philippe me remarqua de suite, et un grand sourire illumina son visage, la petite fille se retourna à ce moment là et je la vis.
Ce visage .. Ces yeux en amandes, cette petite bouche en cœur qui faisait la moue, ce nez en trompette ..
Je n'arrivais pas à comprendre ce que j'avais sous les yeux.
Cette petite fille était mon exact réplique ce qui était totalement impossible !
Comment aurais-je pu avoir une petite fille de quatre ans déjà et l'avoir laissée entre les mains de ce monstre ?!
Philippe chuchota quelque chose à l'oreille de la fillette, et celle-ci lui sourit en hochant la tête avant de venir me rejoindre.
Incapable de faire le moindre geste, je me ou plutôt je la regardais avancer vers moi avec cet air décidé que je connaissais tant.
« Maman depech de renter avec papa ! » commença t-elle
Avec papa ? Elle appelait ce monstre papa ?!
« Ze veux pas que mon ptit fère attape froid ! » finit-elle
Ton quoi ?! Je la regardais avec de grands yeux ronds, son quoi ?!
Comme si mon étonnement l'agaçais, elle plaça ses deux petites quenottes sur mon ventre avec un sourire affectueux. Et c'est avec horreur que je me découvris un ventre rebondi d'une femme enceinte de 6 mois, alors qu'il n'y avait pas une minute je n'avais rien !
« Papa dit que z'orais un bébé moi aussi si ze suis gentille ! Alors z'ai été une crès gentille fille pendant que tu étais patie et z'ai un bébé dans mon vente moi aussi ! » dit-elle comme si c'était la plus merveilleuse des choses au monde
Je me mis à crier, ce n'était pas possible, mon dieu c'était un cauchemar, ce ne pouvait pas être vrai ! L'envie de vomir me saisit si fortement que je tombais à genoux face à cet enfant !
C'est ainsi que je me réveillais en criant, toujours sur le canapé du salon d'Emily.
Mon premier réflexe fut de poser mes mains sur mon ventre, et je constatais avec soulagement qu'il était parfaitement plat !
« Kim est ce que ça va ? »
Paul sortait de la cuisine, et il semblait vraiment inquiet pour moi !
« Euh .. Je .. Oui un mauvais rêve. »
« Tu veux en parler ? » me demanda t-il en s'asseyant à coté de moi
Je hochais négativement la tête, pas désireuse de partager avec lui mes sombres cauchemars. Sont histoire s'était mélangée à la mienne donnant quelque chose de vraiment horrible.
Je du mettre cinq minutes avant d'arrêter de trembler et me ressaisir, sous l'œil vigilant de Paul.
« Viens manger quelque chose, ça va te faire du bien. »
Je n'avais pas le choix, son ton ne me laissait pas matière à discussion, et c'est toujours avec la boule au ventre et l'envie de vomir que j'allais m'asseoir à table. Je me fis donc servir une assiette de pâtes avec un chocolat chaud comme boisson.
Je commençais par boire le chocolat, mes mains tremblantes faillirent le renverser mais je me reprenais à temps. Je vis dans les yeux de Paul qu'il était vraiment inquiet pour moi.
Et je l'étais aussi.
Je n'avais jamais fait de cauchemars sur ce que j'avais vécu, du moins je n'en avais pas fait tant que j'avais gardé ma muraille intact autour de moi. Mais Paul l'avait brisée, et j'avais peur que maintenant je ne doive faire face à tout cela, puisque mes remparts étaient tombés.
Un grand frisson me parcouru à cette constatation. Allais-je devoir faire face maintenant ? Parce que je n'étais pas prête, je ne pouvais pas, pas tout de suite, j'avais besoin de temps !
La panique s'immisça lentement en moi, comme un virus faisant petit à petit son chemin dans mon corps.
Je ne pouvais pas affronter ces choses maintenant. Pas alors que je venais tout juste de m'en sortir, pas alors que personne ne savait.
Non non non. Je ne pouvais pas. C'était trop dur, trop tôt !
Les larmes me montèrent au yeux mais je les refoulaient, je ne voulais pas pleurer devant Paul, devant personne d'ailleurs.
Je voulais Jared, je désirais tellement qu'il soit là pour boucher une partie de mon cœur meurtri et me faire oublier tout le reste. Peut importe que ce ne soit pas normal, je m'en fichais, tout ce que je voulais c'était oublier et ne plus rien ressentir.
Car c'était ça le pire, cette souffrance, cette honte, et toute cette douleur. Elle m'écrasait, et je n'arrivais pas à faire face, je me sentais m'enfoncer toujours plus profond dedans sans aucune échappatoire à part me noyer.
J'allais me noyer dans mes sentiments ! C'était plutôt ironique !
Mais pourtant les symptômes étaient là, j'avais de plus en plus de mal à respirer normalement, je sentais mon pouls s'accélérer, cherchant frénétiquement à faire parvenir suffisamment d'oxygène à mon cerveau pour assurer ma survie, mais moins j'arrivais à respirer, plus celui-ci s'emballait et plus je brûlais les dernières traces d'oxygène de mon sang !
C'est, incapable d'y faire quoi que ce soit, que je me sentis partir. Je remarquais que je n'entendais pas un bruit autour de moi, tout était devenu silencieux tout à coup.
Le silence, la douleur, la solitude, la peur, l'angoisse, la douleur puis encore le silence, la douleur, la solitude, la peur, l'angoisse, la douleur.
Puis du chaud, une immense et dévastatrice chaleur, ici sur ma main et maintenant sur ma joue.
Sans avoir à ouvrir les yeux je savais à qui appartenait cette douce chaleur qui forçait mes peurs à se replier dans leurs cages.
Jared.
Bizarrement je l'aurais reconnu partout et entre tous. Car il était le seul capable de me protéger de la seule chose qui me faisait le plus peur maintenant. Jared pouvait me protéger de moi-même.
C'est apaisée que j'ouvris les yeux. Et il était là, au dessus de moi, ma main droite dans la sienne et sa gauche sur ma joue, me couvant d'un regard rassurant et bienveillant. La seule sensation que j'eus à ce moment c'était que j'étais enfin rentrée chez moi.
Je tentais un petit sourire, histoire de le rassurer et de gommer les traces inquiètes de son regard. Mais ça ne marcha pas, son regard scrutateur me sondait, avec puissance, ne laissant rien passer. Il du finir par trouver au plus profond de moi ce que je tentais de cacher, car ses mains se serrèrent un peu plus sur moi, sans que ce soit douloureux ou effrayant, seulement je sus qu'il avait trouvé ce qu'il cherchait.
Puis sa main sur ma joue descendis, sans me toucher, seulement en me survolant, pour s'immobiliser au dessus de ma hanche. Son toucher se fit aussi doux qu'un papillon, mais dans ses yeux passa tous ce qu'il ressentait. De la colère, beaucoup de colère, mais aussi de la tristesse et de la souffrance, ainsi que du pardon. Il me demandait pardon, à moi !
Comment pouvait-il s'en vouloir alors qu'il n'était en rien responsable, et surtout qu'il n'aurait rien pu y faire ?! C'était tellement injuste d'être tombée sur des gens aussi exceptionnels et devoir leurs infliger tout ça, alors qu'il n'avaient rien demandé ! J'étais le vilain petit canard, la roue cassée du carrosse, et jamais je n'aurais du rester ici.
J'étais injuste avec eux, ils m'avaient accueillis à bras ouvert, avaient tout fait pour que je me sente bien, et au final je les décevais tous, pire même, je devais les dégoutter, et maintenant Jared se sentait coupable à cause de moi.
Je me fis vraiment l'impression d'être un monstre.
Les larmes me montèrent au yeux et sans que je puisse les retenir elles coulèrent, véritable traîtresse racontant mes états d'âmes.
« Chh ne pleure pas, je suis là. » souffla Jared
Ses paroles qui se voulaient réconfortantes firent couler mes larmes un peu plus encore, un véritable déluge sortait de mes yeux maintenant. Je ne voulais pas qu'il voit ça. Je n'avais pas envie de craquer devant lui, je voulais être seule, je méritais d'être seule. Comment pouvais-je lui imposer de rester me réconforter ? Étais-je si égoïste ?
« Va t'en Jared, s'il te plaît. »
Prononcer ces mots me déchira littéralement le cœur, mais je devais lui laisser le droit de faire son choix, je devais lui laisser l'opportunité de partir.
« N'importe quoi, je suis là pour toi. »
Me dit-il en utilisant ses deux mains pour encadrer mon visage et me forcer à le regarder droit dans les yeux.
« Je ne mérite pas tout ça. » pleurais-je de plus en plus sans pouvoir y faire grand chose
« Bien sur que si, tu mérites qu'on s'occupe de toi et qu'on prenne soin de toi, tu mérites d'avoir des gens qui t'aime autour de toi, tu mérites tellement ça ! » dit-il peiné
« Pourtant je suis salis pour toujours. » abatis-je ma dernière carte
« Je n'irais nul part ! Mets toi ça dans la tête, peu importe ce qu'il s'est passé et ce qu'il t'a fait, je suis là et je ne m'en irais pas, personne ne m'en empêchera tu entends ! » s'énerva t-il
Il me serra alors contre lui dans une étreinte réconfortante, mais sa façon de me serrer me rappelait le besoin que j'avais eu de l'avoir toujours plus près de moi quand je lui avais demandé de partir. Il faisait preuve de cette même nécessité dans son geste, et quelque part au fond de moi je trouvais ça réconfortant.
« Tu dois comprendre Kim. Je serais toujours là tant que tu voudras de moi, je ne te laisserais jamais, quoi qu'il arrive, et rien de ce que tu pourras me dire ou me montrer ne m'éloignera de toi. Tu ne dois pas avoir peur de me parler, parce que jamais je ne te jugerais et rien ne changera mes sentiments pour toi. » souffla t-il dans mon cou
« Tu promets ? »
Je savais que Jared ne donnait pas sa parole à la légère et qu'il la tiendrait toujours, comment je le savais ? Une certitude au fond de moi. Alors si il promettait je pouvais lui faire confiance.
« Je promet. » dit-il solennellement « Et il en va de même pour tous les autres : Jacob, Quil, Embry, Sam, Emily tu peux tout leurs dire à eux aussi. »
Était-ce faiblesse de ma part que de le croire ? Je n'en savais rien, mais je le crus.
OooOoOoOoOoOo
Alors ? Sérieusement vous en pensez quoi ?
C'est pas trop ? Ou pas assez ?
Je sais pas trop ce que vous allez en penser et ça me stress un peu à vrai dire !
Enfin bref gros bisous à vous tous qui me lisez et rendez vous au prochain chapitre !
