Salut tout le monde ! Désoler pour l'attente ...

Voici la suite comme prévu mais aussi la fin de cette fic. J'espère qu'elle vous a plut autant qu'à moi qu'à ma bêta :D

Bonne lecture et n'hésitez à laisser une review !

A très vite !


Parmi toutes les personnes présentes dans le manoir, ce fut Stiles qui se réveilla le premier. Dès qu'il ouvrit les yeux, il sut qu'il se passait quelque chose d'anormal. Il entendait tout le monde respirer. Il entendait leurs battements de cœur. Il se tourna alors vers Derek. Il put sentir son odeur. Un mélange de bois, d'odeur de la forêt avec une pointe de chlorophylle. Soudain, il eut une terrible envie de lui. Il ne put résister à la tentation et commença à déposer des baisers sur le corps de son compagnon. Derek grogna pour la forme, mais Stiles pouvait entendre à son cœur que ce qu'il faisait ne le laissait pas insensible. Il en eut la preuve lorsque Derek lui saisit la tête pour l'embrasser. Ce fut alors le feu d'artifice dans leur corps. Ils laissèrent aller leur pulsion. Durant leur union, Derek remarqua que l'odeur de Stiles avait quelque chose de différent, mais ne put retenir l'information suite à l'excitation qu'il éprouvait.

Une fois fini, Stiles se cala dans ses bras pour ne plus bouger. Il était bien, au chaud, dans les bras de son compagnon.

- J'entends ton cœur Derek …

- C'est normal, répondit ce dernier, ne comprenant ce que cela pouvait impliquer.

- J'entends tous les cœurs, précisa Stiles.

Derek se redressa d'un seul coup et plaça le jeune homme devant lui pour l'examiner.

- Comment ça, tous les cœurs ?

- Oui, j'entends le cœur des autres battre. Je sens aussi ton odeur …

Derek se mit alors à sentir Stiles. Son odeur avait changé, en effet. Mais il n'était pas loup, il en était sûr.

- On descend voir Peter. C'est le seul qui puisse nous dire ce qu'il se passe, dit-il en prenant Stiles dans ses bras pour le porter.

- Tu sais, je peux marcher tout seul !

Il eut en guise de réponse un grognement. Il se cala alors contre le torse de l'Alpha. Il était torse nu. Pour s'amuser, il commença à s'amuser avec les tétons du loup. Ce dernier s'arrêta net.

- Arrête ça tout de suite ! grogna-t-il doucement.

- Sinon quoi ? répondit Stiles avec un grand sourire.

Il ne fallut même pas 2 minutes pour qu'ils se retrouvent sur le canapé, nus.

Finalement, ce ne fut qu'une heure après qu'ils descendirent voir Peter. Ce dernier était toujours enfermé dans sa cage. Il se leva à l'approche du loup et de Stiles. Il n'y eut même pas besoin de mot. Il ouvrit grands les yeux en regardant Stiles. Il s'approcha de lui. Tendant le bras, il le pinça violement. Les yeux du jeune homme devinrent verts et Stiles le poussa. De toutes ses forces. L'oncle de Derek fut propulsé contre le mur, à plusieurs mètres. Stiles regarda ses mains, en état de choc. Il s'approcha doucement de Peter. Derek se tenait derrière lui, au cas où. Stiles tendit une main hésitante à Peter, qui la prit avec un léger sourire.

- Une chose est sure : tu n'es plus humain Stiles. Mais tu n'es pas un loup. Et c'est ça le problème. Je n'ai jamais entendu parler d'un cas comme toi. Je vais devoir faire des recherches. D'ailleurs, c'est pour ça que vous êtes descendus, non ? lança Peter.

Derek fit oui de la tête. Ils remontèrent, l'esprit plongé dans leurs pensées. Peter passa alors dans le salon est s'arrêta net. Il ouvrit de grands yeux, et regarda Derek et Stiles.

- Ne me dites pas que … le canapé …

Stiles devint tout rouge, et Derek fit un grand sourire à son oncle. Il s'en offusqua.

- J'ai fait quoi pour mériter un neveu aussi lubrique ? dit-il tout en se dirigeant vers son bureau.

Derek se pencha vers Stiles et lui déposa un baiser rapide dans le cou. Il électrisa Stiles qui se jeta sur ses lèvres. Soudain, la porte du bureau s'ouvrit.

- A non ! Pas moyen ! Vous avez une chambre pour faire ça !

Derek souleva Stiles tout en ne quittant pas ses lèvres. Ils montèrent dans sa chambre. Et y restèrent une bonne partie de la matinée.

Ils ne furent pas les seuls à continuer leurs ébats une fois réveillés. Ce fut vers midi, lorsque les ventres commencèrent à crier famine, que chacun se décida à descendre. Lorsque Stiles apparut dans la cuisine, tous les loups tournèrent la tête. Scott se leva même pour venir sentir son meilleur ami.

- Ton odeur … elle n'est pas la même … Elle ressemble à celle de Derek tout en étant différente …

Il se tourna alors vers son Alpha et se mit à grogner.

- Scott, ça suffit !

L'ordre claqua dans l'air. Tout le monde avait pu sentir le pouvoir dans les paroles de Stiles.

Scott se retourna et regarda avec suspicion le jeune homme.

- Il ne s'est rien passé de particulier … Derek m'a juste marqué …

- Marqué ? répéta celui-ci sous la stupeur.

- Plus exactement, revendiqué, dit Peter qui sortait de son bureau. Tous les loups sauront maintenant que Stiles est à Derek. Et que celui qui osera s'en approcher y risque sa vie. Vous êtes habitués à l'odeur de Derek, donc c'est moins flagrant. Mais pour des loups qui n'auront jamais sentit l'odeur de Derek et de Stiles, ils n'auront aucun doute.

- Mais ça n'explique pas ce que vient de faire Stiles …

- Oui, je sais … Il n'y a pas que ça d'ailleurs … Pour le moment, je n'ai rien trouvé sur le sujet. Je vais continuer à chercher.

Un téléphone sonna. Celui de Stiles. Son père.

- Salut Pa !

- ….

- Oui, tout va bien. Les loups vont bien aussi.

- ….

- La comète quitte l'espace de la Terre dans deux jours. Et toi le boulot ?

- ….

- Je rentre demain, t'inquiète pas.

- ….

- Oui, prends soin de toi aussi !

Il raccrocha avant de tomber dans des niaiseries qui auraient pu attirer les remarques de la meute.

- Mon père ne sait plus où donner de la tête. Il a travaillé une grosse partie de la nuit. Il y a eu du grabuge en ville apparemment, dit-il, en se servant un verre de jus d'orange.

- Bon, je pense que le plus gros de la crise est passé, déclara Derek. Mais je ne veux prendre aucun risque. On attend la fin du passage de la comète.

Ils ne purent rien dire de plus. De nombreux véhicules stoppèrent devant le manoir. Toute la meute sortit sur le perron. Chris Argent sortit avec une arbalète à la main. Il fut suivit d'Alison qui arborait un sourire sadique. Derek se mit en avant, Stiles dans son dos pour le protéger.

- Il me semble que nous avions été clair avec votre fille Chris. Nous vous avions prévenus que, si vous reveniez sur notre territoire, nous ne pourrions vous garantir la vie sauve …

- Et je sais aussi comment vous avez menacé ma fille alors qu'elle était juste venue vous parler.

Personne ne vit rien. Même pas les loups. Stiles se trouvait à moins d'un mètre d'Alison.

- Il me semble que tu n'as pas compris la leçon de la dernière fois. Et en plus, il semble que tu aies menti à ton père …, dit-il en grognant. Ses yeux étaient devenus vert émeraude. Et tout le monde, même les humains, pouvaient sentir le pouvoir émaner de l'adolescent.

- C'est quoi cette histoire Alison ? demanda Chris, un doute apparaissant.

- Il me semble qu'il faille remettre l'histoire en ordre, tu ne crois pas ? dit Stiles, tout en ne quittant pas la jeune fille du regard.

Cette dernière ne savait plus quoi faire. Stiles semblait complètement différent. Et surtout, elle sentait que cette fois-ci, elle n'aurait pas le dessus si elle l'attaquait.

- Vu que tu sembles vouloir ne rien dire, je vais m'en charger.

Il se retourna. Tous les chasseurs présents avaient leurs armes pointées sur le jeune homme.

- Baissez vos armes ! Il n'y a aucun danger.

Obéissant à contrecœur, toutes les armes furent baissées.

- Il s'avère que votre chère fille s'est permise d'insulter et de menacer mes amis.

- C'est vrai Alison ? demanda son père avec de la colère dans la voix.

Cette fois, la colère d'Alison explosa.

- Ce sale pédé d'Isaac m'a volé Sc …

Comme la fois précédente, elle ne put finir sa phrase à cause de la douleur sur sa joue. Elle regarda son père qui avait encore la main levée.

- Je peux te garantir que tu n'es pas prête d'oublier ce que tu viens de faire, dit-il avec un ton plein de menaces pour sa fille.

Il se retourna, s'avança vers Derek et lui tendit la main.

- Je suis vraiment désolé pour le comportement de ma fille. Je ne l'ai jamais élevée comme ça. Elle va s'en souvenir, je peux vous le promettre.

- J'accepte vos excuses. Vous pouvez venir nous voir quand vous le souhaitez. Par contre, votre fille n'est pas la bienvenue.

- Je comprends très bien. Merci Derek.

L'alpha sera la main du chasseur. Ce dernier fit signe à tout le monde. Il passa à côté de Stiles.

- J'avais déjà entendu parler de quelque chose comme ça, mais je ne pensais jamais en voir un, un jour.

- Comment ça ? Vous savez ce qu'il m'arrive ?

- Oui. Tu es un humain Alpha.

Ta meute est étrange Derek. C'est cette étrangeté qui en fait sa force. Et avec Stiles en tant qu'humain Alpha, ta meute s'est encore renforcée. Je plains vos ennemis, dit-il en remontant dans sa voiture.

Il ne vit pas le visage consterné de la meute. Et encore plus celui de Stiles.

Puis ce fut Peter qui sortit avec un livre à la main.

- J'ai trouvé ! cria-t-il tout joyeux.

Il vit tout le monde avec leurs visages surpris. Et aperçut aussi les feux rouges des derniers véhicules qui partaient.

- Heu, j'ai loupé quelque chose ?

- Une guerre avec des chasseurs. Et, au fait, Stiles est un humain Alpha, dit simplement Isaac.

Peter fit comme les poissons. Il ouvrit et referma la bouche plusieurs fois sous l'étonnement.

- Ca vaut le coup d'avoir passé toute la matinée à chercher, bougonna-t-il en retournant à l'intérieur.

Derek s'approcha de Stiles. Il lui posa la main sur l'épaule. Ce dernier leva un regard emplit de doute et de peur. Derek le prit dans ses bras.

- Je suis là … Tu restes le même, mais avec quelques pouvoirs en plus … Ce n'est pas plus mal, non ? essaya de rassurer Derek.

Ses paroles n'atteignirent même pas le cerveau de Stiles. Il se mit à pleurer toutes les larmes de son corps. C'est alors que toute la meute se retrouva autour de lui. Chacun se serra à lui. Ce ne fut qu'un amalgame de corps.

Le jeune homme sentit alors le soutien de ses amis, de ses loups, de sa meute. Il savait qu'il pouvait compter sur eux, quelque soit le problème.

- C'est pas que je vous aime pas, les loulous, mais il commence à faire chaud là-dessous, dit-il avec un sourire.

- Voilà qu'il nous donne du loulou … se plaignit Jackson, plus pour la forme.

Tout le monde éclata de rire. La tension avait complètement disparu. Une fois à l'intérieur, Stiles se mit à préparer à manger.

- Je veux bien que ce soit comme ça tous les jours, parce que la nourriture de Peter …

- Quoi ? Elle a quoi ma nourriture ?

- Tout, mais absolument immangeable.

- Vous ne savez même pas reconnaître un génie, pff ! se plaignit-il.

La remarque n'était pas tombée dans l'oreille d'un sourd. Son cerveau se mit en fonctionnement.

Chacun se reposa de la nuit agitée qu'ils avaient passée. Vint le moment de se coucher.

Stiles se cala contre le torse de Derek. Ce dernier passa ses bras autour des hanches de son Compagnon.

- Je t'aime Derek …, dit simplement Stiles.

Le loup, ayant plus de mal à exprimer verbalement ses sentiments, déposa un simple baiser dans le cou de celui-ci.

- Moi aussi, souffla-t-il.

Forts des sentiments de l'autre, ils s'endormirent le cœur léger.

Stiles se réveilla en sursaut. Il y a avait une drôle d'odeur dans l'air. Il se leva doucement pour ne pas réveiller Derek. Il parcourut toute la maison en boxer, mais ne trouva rien du tout. Se disant que c'était surement son imagination, il sortit dehors pour profiter des premiers rayons de soleil. Il ferma les yeux et apprécia le contact du soleil sur sa peau.

- C'est que c'est appétissant tout ça ! lança une voie féminine.

Stiles ouvrit grands les yeux, et regarda l'endroit d'où venait la voix. Une femme s'y trouvait. Une louve sentit Stiles. Et pas forcément animée des attentions des plus amicales. Une seule chose lui vint à l'esprit. Appeler Derek.

- DEREK ! hurla-t-il.

Le cri raisonna dans toute la maison, sortant tout le monde du sommeil brusquement. Comprenant qu'il se passait quelque chose de grave, toute la meute se leva dans la tenue du moment. C'est à dire en boxer pour les garçons, et en petite tenue pour les filles.

Derek fut le premier en bas, en boxer. Il n'avait pas passé la porte qu'il comprit ce qu'il se passait.

- Que de surprises, dites-moi. On a bien fait de faire un détour, n'est-ce pas mes sœurs ? lança la louve.

Trois autres louves sortirent du couvert des arbres. Il y avait deux loups derrière.

Tout le monde arriva derrière Derek.

- Nous avons en plus l'embarras du choix et …

- Que voulez-vous ? lança Derek agressivement.

- Nous sommes juste de passage. Nous avons eu quelques soucis ces derniers jours … Et pourquoi ne pas passer un bon moment tous ensemble ! dit-elle avec un grand sourire qui en disait long sur ces intentions.

- Désolé, mais vous n'êtes pas les bienvenus ici, lança Derek, tout en prenant Stiles dans ses bras.

Chaque couple fit la même chose. La louve ouvrit de grands yeux. Puis releva sa lèvre supérieure, montrant ses crocs. Elle détestait quand on lui disait non, et ils allaient le payer cher.

- Mes chéris, je vous laisse vous amuser. L'humain est à moi par contre, lança-t-elle sur un ton qui ne laissait rien présager de bon pour Stiles.

Les louves et les loups attaquèrent la meute de Derek. Ce fut ce dernier qui devint l'adversaire de la louve. Il y avait des combats de tous les côtés et Stiles ne pouvait rien faire. Il avait tellement eu l'habitude de ne pouvoir rien faire en tant qu'humain …

Puis la louve griffa Derek à l'abdomen. La colère le submergea. Il était hors de question que son Compagnon soit blessé. A la surprise de tout le monde, même de la meute adverse, Stiles s'élança à toute vitesse vers la louve, et lui mit un coup de poing dans le ventre. Ce qui eut pour effet de l'envoyer valser contre un arbre. Elle se releva difficilement, ne comprenant pas ce qu'il venait de se passer. Elle croisa alors le regard émeraude de Stiles.

- Tu le touches, je te tue, dit-il.

Tout le monde avait pu sentir qu'il était le plus sérieux du monde.

- Et depuis quand un humain fait …

Elle s'arrêta net dans sa phrase. Elle savait ce qu'il se passait. Ils ne pourraient jamais battre cette meute. Elle n'avait pas sentit l'odeur de l'humain. Enfin en apparence. Elle jeta aussi un regard aux autres loups de la meute. Que des Compagnons et Compagnes. Ils n'avaient aucune chance.

- On dégage, dit-elle simplement.

- Mais, lança l'un des ses loups, ne comprenant pas ce qu'il se passait.

Un simple regard suffit pour le faire obéir.

Ils disparurent sous le regard interdit de la meute qui ne comprenait rien du tout. Derek s'approcha de Stiles.

- Ne fais plus jamais ça …, dit-il en grognant.

- Moi aussi je t'aime, répondit-il simplement.

Finalement, tout le monde put retourner le soir même chez soi. Melissa était contente de revoir son fils après une semaine d'absence. Elle savait qu'elle ne pouvait rien y faire. Que son fils était un loup-garou et que cela comportait quelques complications. Elle le serra fort contre lui et l'invita même à manger.

Quant à Stiles, il rentra dans une maison vide. Son père devait être encore au travail. Décidant de se rattraper, il alla faire des courses, acheta tout ce que son père aimait, et décida de lui faire à manger.

Lorsque le Sheriff passa la porte, il put sentir la douce odeur de la nourriture. Chose qu'il n'avait pas eu pendant une semaine. Il trouva son fils en train de finir de mettre la table. Il y avait quelque chose. John pouvait le sentir. Après tout, c'était son fils. Il n'arrivait pas à savoir quoi, mais il savait qu'il s'était passé quelque chose.

Lorsque Stiles vit son père, il se jeta dans ses bras. Avec un peu trop de force cependant … Il faillit le faire tomber. John fronça les sourcils mais ne dit rien. Cela faisait tellement longtemps qu'il n'avait pas vu son fils aussi heureux. Il alla prendre sa douche et passa à table. Il se régala de tout ce que son fils avait cuisiné. Il lui avait préparé tout ce qu'il aimait. Mais il savait très bien que dès le lendemain, il serait de nouveau au régime.

Lorsqu'ils passèrent au salon, il remarqua quelque chose : Stiles était resté silencieux pendant toute la durée du repas, l'écoutant. Pendant que Stiles rangeait la cuisine, il essaya de savoir ce qu'il avait bien pu se passer. Il se perdit en extrapolations. Sans se douter de la réalité un instant. Finalement, son fil vint s'asseoir à côté de lui.

- Il faut que je te dise quelque chose Pa …, dit Stiles en rougissant.

Il n'avait jamais aimé ce genre de discussions. Son père fit un signe de la tête lui indiquant qu'il pouvait continuer.

- Voilà, j'ai rencontré quelqu'un depuis quelques temps …

- C'est Derek ? demanda simplement John.

Stiles se figea sur place et regarda son père comme si c'était un extraterrestre. En faisant le poisson, comme avait fait Peter.

- Mais mais …

- Je suis Sheriff, ne l'oublie pas ! Et puis tu parles en dormant …, répondit-il avec un petit sourire.

- Hein ? se leva presque Stiles sous la surprise.

Depuis quand parlait-il durant son sommeil ? Surtout si c'était pour parler de Derek. Puis il se rendit compte de quelque chose : son père ne semblait pas contre.

- Tu ne m'en veux pas ?

- T'en vouloir de quoi ? levant des yeux perplexes, ne comprenant pas.

- Ben d'aimer un garçon, et qui plus est, Derek …

- Tout ce qui compte pour moi, c'est ton bonheur, mon fils. Un peu déçu de ne pas avoir un jour de petits enfants mais ce n'est pas grave. Rien que de te savoir heureux me convient. Quant au fait que ce soit Derek, je suppose que je vais devoir apprendre à le connaître. Car je sais une chose : jamais tu n'irais vers quelqu'un qui pourrait te faire du mal.

Stiles se blottit dans les bras de son père, pleurant de soulagement. Décidément, il allait devoir faire quelque chose pour ses larmes. Elles n'arrêtaient pas de couler depuis un moment. Il se demanda alors s'il devait dire aussi qu'il n'était plus humain. Il ne lui fallut que quelques secondes pour prendre sa décision. Il était hors de question qu'il mente à son père sur ce sujet.

- Il y a autre chose aussi ….

John connaissait son fils. Il le savait déjà, avant même qu'il n'ouvre la bouche. Il se mit à craindre le pire.

- Comment expliquer …, commença Stiles, en ne sachant pas comment annoncer la chose à son père.

- Avec des mots simples, répondit son père avec un petit sourire en coin.

Ce dernier ne trompa pas Stiles. Il put entendre le cœur de son père s'accélérer.

- Je veux te rassurer sur une chose : je ne suis pas un loup.

Le cœur de son père se calma tout de suite. Ainsi, il avait eu des doutes ?

- Cependant, je ne suis plus tout à fait humain …

- Comment ça « plus tout à fait humain » ?

- Lors du passage de la comète, Derek m'a revendiqué et je suis devenu comme lui mais sans le côté loup.

- Comme lui ? Comment ça ?

John essayait de garder son calme. Mais il avait de plus en plus de mal. Que voulait dire son fils en disant que Derek l'avait revendiqué ? Et que voulait-il dire par pas tout à fait humain ?

- Dans une meute, il y a un mâle dominant, l'Alpha. Il s'agit de Derek dans notre cas.

Il remarqua tout de suite que son fils s'incluait dans la meute.

- J'en suis devenu un moi aussi. Mais en restant humain … C'est tout ce que je peux te dire pour le moment car je n'en sais pas plus non plus …

- Et qu'a fait Derek pour te revendiquer ? demanda John tout en ayant une idée de la réponse.

Stiles devint aussi rouge qu'une tomate.

- Comme je t'ai dit, je t'aime comme tu es. Même si tu n'es plus tout à fait humain, dit-il

Stiles remarqua que son cœur venait de rater un battement. La culpabilité l'envahit d'un seul coup. Il sentit les larmes venir pour la deuxième fois de la soirée. Mais pas du tout dans le même contexte. Son père se rendit compte de la situation. Il refusait de perdre son fils. Même s'il était autre chose qu'un humain. Il savait qu'il resterait le même. Que c'était son fils. Et qu'il l'aimerait toujours. Sa mère n'aurait jamais accepté qu'il rejette son fils pour ce genre de chose. Même si, il devait bien se l'avouer, cela lui faisait peur.

- Cela serait te mentir en te disant que je n'ai pas peur et que je ne suis pas inquiet. Je ne connais pas ton monde. Il semble être peuplé de créatures étranges depuis quelques temps, se lança son père. Mais je sais une chose : tu es mon fils, et je refuse de te perdre. Pour quelque raison que ce soit.

Cette fois, Stiles ne put retenir ses larmes. Son père le serra dans ses bras le temps qu'il se calme.

- Et tu pourras dire à Derek d'arrêter de passer par la fenêtre maintenant …

Stiles était retourné au lycée. Il devait se contrôler à chaque instant. Les odeurs et les bruits l'assaillaient de toutes parts. Il lui fallut quand même plusieurs semaines pour s'y habituer. Alors qu'il était en train de préparer à manger pour lui et son père, quelqu'un sonna à la porte. Il reconnut l'odeur de Derek. Mais que venait-il faire ici ? Il alla ouvrir rapidement, avant que son père ne se lève.

- Tu fais quoi ici ? demanda-t-il tout bas.

- Sympa l'accueil, répondit Derek

Regardant par-dessus son épaule, il déposa un baiser rapide sur les lèvres de son loup.

- Ah tiens Derek ! Je ne m'attendais pas à te voir arriver si tôt.

- J'ai pris un peu d'avance, donc je me suis permis de venir.

- Tu as bien fait ! Stiles, tu le laisses rentrer s'il te plait !

Le cerveau de Stiles était en court-circuit complet. Son père venait d'inviter Derek à rentrer chez eux. Et ils semblaient bien s'entendre.

- Stiles, un problème ? lança Derek, avec un petit sourire en coin.

- Non, non, aucun, dit ce dernier, en lançant un regard noir à son Compagnon.

Il n'allait pas s'en sortir aussi facilement. Il referma la porte, et retourna aux fourneaux, pendant que John et Derek parlaient. Il essaya de ne pas écouter leur conversation, mais ne put résister.

- Alors ces travaux ?

- Ils sont quasiment finis. Merci pour votre aide en tout cas !

- C'était avec plaisir ! répondit John.

Stiles faillit faire une crise cardiaque. Mais c'était quoi ce traquenard ? Il le sentait à plein nez. Il rajouta une assiette sur la table de la cuisine.

- Si vous voulez manger, c'est maintenant ! dit-il sur un ton ne laissant aucun doute sur son humeur.

Il regarda Derek dans les yeux pour lui faire comprendre qu'il avait intérêt à s'expliquer. Le loup lui fit un petit sourire, ce qui énerva encore plus Stiles.

Il servit tout le monde, et se posa devant son assiette, sans dire un mot. Il ne vit pas son père et son Compagnon sourire devant l'attitude de l'adolescent.

- Bon, je pense que l'on va éviter de le faire trop mariner, vous en pensez quoi Sheriff ? dit Derek.

- J'aime bien pourtant. Pour une fois que c'est lui qui est victime de ça, dit John en regardant son fils, qui était complètement perdu.

- Tiens, lis-ça, dit Derek en lui tendant une enveloppe.

Stiles ouvrit l'enveloppe. Au fur et à mesure de la lecture, ses yeux s'ouvrirent en grand.

- Tu es sérieux ?

- Je peux tout changer si tu veux, dit Derek, sachant très bien ce que voulait Stiles.

Pour toute réponse, Stiles se leva et se jeta dans ses bras.

- Hum hum …, entendirent-ils.

Il avait oublié son père. Se reprenant, il s'approcha de son père.

- Tu es sûr que ça va aller ?

- Oui oui, ne t'inquiète pas … Et puis, tu ne vas pas habiter à l'autre bout du pays !

Pour toute réponse, Stiles serra son père dans ses bras.

- Je t'aime tellement Papa …

- Moi aussi fiston.