Chapitre 6

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Le mètre quatre-vingt huit de pur sex-appeal roux de Charlie Weasley pénètre dans la salle d'interrogatoire. Un jean élimé ceint ses hanches, et un wife beater laisse apparaître ses bras musculeux marqués de traces de brûlures.

Elle arque un sourcil étonné.

'Il veut jouer à ça ?'

Snape le suit, froid –glaciaire, tendu –minéral, et renfrogné.

Aussi renfrogné qu'un drame antique.

D'ailleurs, il ressemble presque à une statue antique, avec sa peau d'albâtre, ses traits taillés à la serpe et son nez aquilin.

Même s'il est un peu trop grand.

Pendant une fraction de seconde, elle a la vision d'un Severus Snape en statue antique, marbre blanc, pose esthétique et petits attributs inclus.

Elle se ressaisit lorsque Charlie retourne la chaise face à elle et s'installe, cuisses écartées, face à elle, les bras croisés sur le dossier.

Dans son mouvement, le tissu blanc un peu lâche du t-shirt s'est relevé, dévoilant la ligne effilée du dragon tatoué sur sa hanche.

Dragon qu'elle connaît bien : Charlie passe son temps à chercher des excuses pour l'exhiber.Elle passe un instant en revue la silhouette élégante du jeune homme, tandis que Severus Snape semble se tendre de plus en plus.

« Nous ne sommes pas à l'animalerie magique. Weasley, rhabille-toi.

-Jaloux, professeur ? Si vous retiriez votre armure, je pourrais peut-être en faire autant… »

Le ton est moqueur.

Lui se sent presque des envies de meurtre –elle est là, superbe, froide et tentante, à reluquer effrontément son binôme…

« Cessez vos enfantillages. Charlie. Au travail. »

L'autre se redresse, fait sortir un dossier de nulle part, qu'il ouvre et étale sur la table au fur et à mesure de son speech.

« Chang a quitté Poudlard en 1996. Sa mère divorce en 1999 et file avec ses deux filles aux USA d'où elle revient huit mois après avec la petite, un nouveau mari et un nouveau nom, Kim, Cho ayant commencé la fac sorcière de…

-Toronto.

-Merci. »

L'interruption de la jeune femme tend un peu plus Severus.

'Elle connaît bien l'histoire…'

Elle revient en fin de cycle été 2003, il me semble, une fois diplômée de botanique magique. Elle emménage avec sa mère, sa sœur et son beau-père. Elle découvre sa sœur dans un… Bain rouge trois semaines après, l'en sort et la sauve. La petite étant plus ou moins cracmolle, elle décide de se charger de son éducation. »

C'est Granger qui a poursuivi.

'Oui, elle connaît bien son dossier.'

« Tu as autre chose à m'apprendre, Cha, ou tu as fait le tour de tes révélations ?

-Tu savais que Xiao-Xia 'Xi' Chang s'est tuée –enfin, a réussi- en se découvrant enceinte du beau-père ?

-Oui. »

Un frémissement agite ses sourcils, juste une fraction de seconde.

Et, durant cette fraction de seconde, il sent que là, intérieurement, elle est loin d'être insensible.

Et cela lui fait plaisir, d'une manière assez cruelle. Oui, qu'elle souffre de cela.

Et oui, elle est... Innocente.

Il sait… Sait réellement, depuis le début, qu'elle ne peut avoir tué la fille –Chang.

Ni l'y avoir poussée.

La penser… Mauvaise… Est tentant, bandant, presque, mais pas… Vrai.

Pas entièrement, en tout cas.

En fait, sa culpabilité, au vu de ce qu'il sait d'elle, est tellement invraisemblable. Malgré sa haine… Il n'a pas de doute sur ce point.

Presque pas.

Non… Granger ne tuerait personne.

Ne pousserait personne au suicide.

Elle n'est même pas capable de laisser un meurtrier prendre la peine qu'il mérite.

Ni même de le laisser, lui, se faire tuer sur un champ de bataille. Lui, meurtrier s'il y en a.

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La reconstitution, dans l'appartement, se passe bien.

La fille se lève, semble crier contre les murs, puis saute.

Simple.

Un peu trop.

Dans la cheminée, ils voient les ondes magiques d'une femme.

Qui s'est donc montrée sans être entrée chez Chang.

Le courrier mélange les factures du quotidien et les menaces.

Et un chèque confortable –très confortable- de droit sur la rose d'acier.

Suivi –dans la même enveloppe- d'un second sur un engrais magique à base d'orties.

Puis un dernier, plus petit, sur un objet qui, aux yeux de la plupart, serait à ranger dans la catégorie 'objet de torture' plutôt qu' 'outil d'horticulture'.

La chambre et tout ce qui y mène est plein de résidus magiques d'hommes.

L'excitation sexuelle a toujours eu tendance à laisser des ondes magiques.

Huong sait qu'il n'a pas le niveau pour faire apparaître suffisamment de détails. La morte elle-même est un peu floue, même lorsqu'elle reste immobile.

Il va falloir sortir l'artillerie lourde.

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Charlie cale ses larges épaules contre l'encadrement de la porte.

« Comment tu peux boire ça ?

-Il vient pas de la cafétéria du Ministère, c'est une livraison express du Chaudron. »

Severus a en main un longue tasse de café fumant.

« Avec ce que ça coûte…

-Oui, mais comme tu le sais, celui du réfectoire est imbuvable. »

Charlie fronce les sourcils. Certaines fois, il est jaloux du statut professionnel de Severus.

Certes, la couverture en cas de décès ou d'invalidité est minable –bien pire que la sienne, qui n'est déjà pas géniale- mais le salaire de base est légèrement meilleur, avec des heures supplémentaires payées triple.

Sans parler des extras que fait Snape dans la sécurité privée, et de ses gains sur ses anciennes créations de potions.

« C'est cher quand même. Aboule.

-La paix, Weasley. »

Il vide cul-sec la tasse et la nettoie magiquement.

« La reconstitution doit être bouclée, non ?

-Oui, Huong est en chemin.

-En parlant d'être en chemin, elle est où, l'avocate ?

-Aucune idée. Granger l'a appelée direct mais on a encore aucune nouvelle. »

La silhouette fine et presque fragile de Chedli Sifaou apparaît derrière Charlie. Très grand et assez maigre, il donne l'impression de pouvoir se briser au moindre souffle, mais se montre assez bon sur le terrain.

Enfin, quand il y est envoyé, ce qui est rare, puisqu'il n'est qu'élève à l'Académie des Aurors.

« Maître Nott a envoyé un hibou pour savoir pourquoi il n'avait aucune nouvelle de Maître Abbott et de sa cliente » lance-t-il.

Severus fronce les sourcils et quitte sa chaise bancale.

« Abbott ? La Poufsouffle ? »

Sifaou hausse les épaules, tandis que Charlie acquiesce.

« Oui, j'ai entendu parler d'elle, elle prend surtout des… Malfrats. »

Charlie se redresse, étire ses bras tatoués au-dessus de sa tête et tourne les talons.

« Je m'en charge… »

Il rejoint le bureau qu'il partage avec Snape, prend le doseur de poudre de cheminette, y tapote sa baguette. La coupe se remplit automatiquement –reconnaissance des baguettes des employés autorisés et mesure précise des doses pour éviter les fraudes à l'utilisation et le gaspillage.

Ainsi que le vol de poudre.

Oui, le Ministère veut réduire son budget 'fournitures'.

Charlie vide sa coupe dans les flammes, se penche et annonce 'Maître Theodore Nott.' Un élégant bureau meublé très victorien apparaît.

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Les talons épais et carrés de ses escarpins frappent en un rythme parfait le sol du grand hall du Ministère.

Les oreilles se dressent à son approche, et les hommes se retournent.

Souvent.

Les yeux brun foncé d'Hannah se fixent sur une silhouette familière ou une autre.

Elle salue certains, ignore les autres.

Elle rabat ses longues mèches blondes de côté, fait claquer une dernière fois ses talons, et prend la file d'attente menant au bureau d'accueil.

A quelques jours de Noël, nombreux sont ceux venus faire boucler leurs démarches X et Y pour ne pas risquer de devoir revenir pendant les fêtes.

Elle esquisse un vague sourire à Kingsley Shacklebolt lorsqu'elle le voit traverser le hall, puis forme son sourire le plus chaleureux à l'hôtesse d'accueil, au bout de dix-sept minutes supplémentaires d'attente.

« Bonjour. Je viens voir le docteur Granger. Pourriez-vous m'indiquer où je dois me présenter ? »

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Note de Sockscranberries : Bon, le suspense est à son comble ^^ Je me demande vraiment ce qu'ils ont pour accuser Hermione dans cette affaire… Et je me demande aussi qui est derrière tout ça.

Vraiment, cette histoire est drôlement bien ficelée, j'ai hâte de lire la suite :-)

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Note de Sevy4eveR : Ben merde alors, Pauvre Cho, je ne me serais jamais doutée qu'un truc aussi moche aurait pu lui arriver...

Bon, et bien j'attends de voir ce qu'on reproche à Hermione (même si Sev à l'air de penser qu'elle n'a finalement pas grand chose à se reprocher).

Comme d'hab', c'est toujours aussi captivant ^^

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Le mètre quatre-vingt huit de pur sex-appeal roux de Charlie Weasley pénètre dans la salle d'interrogatoire. (Ce chapitre commence vraiment très bien ^^ Très accrocheuse la phrase. Limite racoleuse même ^^) Ae : C'est le but que Charlie recherche ^^ Un jean élimé ceint ses hanches, et un wife beater laisse apparaître ses bras musculeux marqués de traces de brûlures. (Grrr) Ae : Ouais ^^

Elle arque un sourcil étonné.

'Il veut jouer à ça ?' (Exactement la même réaction que j'aurai dans les mêmes circonstances ^^)

Snape le suit, froid –glaciaire, tendu –minéral, et renfrogné. (Bah, comme d'hab' quoi XD)

Aussi renfrogné qu'un drame antique.

D'ailleurs, il ressemble presque à une statue antique, avec sa peau d'albâtre, ses traits taillés à la serpe et son nez aquilin.

Même s'il est un peu trop grand. (Ma chérie, en grandissant tu apprendras que ce n'est jamais 'trop grand' XD)

Pendant une fraction de seconde, elle a la vision d'un Severus Snape en statue antique, marbre blanc, pose esthétique et petits attributs inclus. (Visibles les attributs bien sûr ^^)(Heu... c'est pas un peu insultant ça , 'Petit attributs' ? XD)

Elle se ressaisit lorsque Charlie retourne la chaise face à elle et s'installe, cuisses écartées, face à elle, les bras croisés sur le dossier. (Re Grrr ^^) Ae : C'est toujours le but recherché par Charlie. Sa méthode d'interrogatoire est pas mal, hein ^^

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Dragon qu'elle connaît bien : Charlie passe son temps à chercher des excuses pour l'exhiber. (C'est un mec quoi ^^)

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Lui se sent presque des envies de meurtre –elle est là, superbe, froide et tentante, à reluquer effrontément son binôme…(Je me demande quand même pourquoi elle a cette façade…)

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'Oui, elle connaît bien son dossier.' (En même temps, c'est son métier non ?) Ae : Ouais. Sauf qu'il se fait des idées négatives sur tout ce qu'elle fait, vu ses aprioris.

« Tu as autre chose à m'apprendre, Cha, ou tu as fait le tour de tes révélations ?

-Tu savais que Xiao-Xia 'Xi' Chang s'est tuée –enfin, a réussi- en se découvrant enceinte du beau-père ?(Oh putain ! ) Ae : Hum. Désolée.

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Et, durant cette fraction de seconde, il sent que là, intérieurement, elle est loin d'être insensible. (Ah quand même !)

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Ni l'y avoir poussée. (Heureusement !)

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La chambre et tout ce qui y mène est plein de résidus magiques d'hommes. (Sympa) Ae : J'ai été plus soft sur ce coup là que sur les 'envolées lyriques' de Fenrir Greyback dans la guerre…

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Sans parler des extras que fait Snape dans la sécurité privée, et de ses gains sur ses anciennes créations de potions. (Bref, il vit bien quoi ^^) Ae : Ouais ^^

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Ainsi que le vol de poudre. (La confiance règne ^^)