Bonjour à tous! je tiens à vous remercier pour le nombre de review! C'est incroyable, je vous aime fort! Cependant je tiens à dire qu'exceptionnellement je ne répondrais pas aux reviews étant donné que je n'ai pas le temps, j'ai à peine 5 minutes (mon chargeur a mystérieusement disparus et ma batterie crie à l'aide) donc si vous vouliez avoir un chapitre c'était le prix à payer! Bref désolé, merci à tous ceux qui ont laissés une review et à tous ceux qui en ont déjà posté une !

Merci beaucoup à : Chiyukisa ; Moulinette ; Rina ; Minimilie


Bonne lecture !


Marco se réveilla une nouvelle fois en sursaut, la respiration haletante, les mains crispées sur les draps qu'il empoignait rageusement, les yeux exorbités. Sa chemise était une nouvelle fois trempée de sueur dans le haut du dos ainsi que dans son coup. La chambre était plongée dans une pénombre inquiétante et seule la flamme d'une bougie oscillait tranquillement. Marco regarda à gauche puis à droite, essayant de se rappeler où il se trouvait et après quelques secondes, il récupéra doucement ses esprits. Il s'allongea doucement de nouveau sur le matelas légèrement trempé de sueur lui aussi et scruta longuement le cadre qui bougeait légèrement au rythme de la houle sur sa table de chevet. Cette photo était vite devenue comme une bouée de sauvetage pour lui. L'une des seules choses qui l'empêchaient de tomber dans la folie. La photo encadrée représentait quatre hommes, dont un bien plus grand et plus âgé que les autres. Les trois autres hommes se trouvaient devant le plus vieux, les bras sur les épaules de l'autre, un grand sourire sur les lèvres. Marco regarda un à un les visages dans le cadre à la lueur de la bougie. Le premier, à gauche de lui, son amant. Thatch. Derrière, son capitaine et son père, Barbe blanche. Et enfin à droite de lui, son petit frère qu'il chérissait tant, Ace.

Il referma les yeux un instant et tenta de replonger dans les bras de Morphée mais la douce musique provenant des cuisines l'empêcha de se rendormir et c'est rageusement qu'il entreprit de se relever pour aller rendre visite aux fauteurs de troubles. Il traversa sa chambre en quelques secondes et sortit furieux sur le pont. La pluie attaqua instantanément le doux visage du phoenix qui, surprit, se mit à vaciller légèrement en arrière et se protégea de l'eau avec son avant bras droit. Il marcha quelques instants dans la nuit noire mais du se rendre à l'évidence aux bouts de quelques secondes qu'il s'était perdu. Il rentra dans la première cabine qu'il vit, ne sachant pas précisément à qui elle appartenait mais étant le nouveau capitaine du Moby Dick, il pouvait se permettre un peux tout. Il ouvrit la porte d'un coup sec et pénétra à l'intérieur de la chambre complètement noire et poussiéreuse. Une fois la porte fermée et tout danger écarté, Marco s'excusa maladroitement d'avoir ainsi pénétrer dans un espace privée et chercha à tâtons un moyens d'éclairer la pièce. Personne ne répondit au blond. Ce dernier enveloppa la pièce d'un manteau de lumière dorée dans un craquement d'allumette et regarda tout autour de lui. Soudain, la lumière tomba au sol et se brisa dans un éclat cristallin. On n'entendit et ne vit plus rien. Au bout d'un moment, Marco lâcha un juron et se rabaissa pour retrouver et réparer la lampe. Il comprit bien vite que celle-ci serait désormais inutilisable et se contenta donc d'avancer machinalement vers le bureau en bois massif qui trônait au milieu de la pièce et y alluma une lampe qui semblait très vieille. Il était dans la chambre de son défunt capitaine. Une vague de nostalgie le transperça et c'est avec difficulté qu'il retient une larme avant de s'asseoir sur l'immense chaise de l'immense bureau de son immense père. Il analysa la pièce du regard. Tout était démesuré. La taille des meubles, la tailles des objets, tout. Il ne restait plus qu'au pied du lit du capitaine, qu'un paquet presque entamé de seringues dont les infirmières avaient l'habitude de se servir. Il regarda de plus près l'ancien bureau et fouilla dans les différents tiroirs. Au milieu des différents avis de recherche et des lettres qu'il envoyait à un certains empereur roux, se trouvait un paquet bleu orné de l'écriture bien caractéristique de son capitaine : « Marco ». Le cœur du phoenix rata un battement et c'est d'une main tremblante qu'il sortit le paquet du meuble. Ce dernier était très léger et simplement emballé dans un papier bleu ciel. Il déchira le papier et fut bien surpris de voir une simple et unique lettre où son nom était une fois de plus inscrit. Il tourna la tête dans tous les sens, un air bête sur le visage, se demandant si tout cela n'était pas qu'une simple blague de très très mauvais goût. Il ouvrit cependant la lettre quelques minutes plus tard, en proie à une énorme peur.

« Marco,

Je t'écris cette lettre la veille de notre bataille à Marineford pour sauver le jeune Ace et je me doute que si tu la lit maintenant, c'est parce que je suis mort. Sinon, je me serai fait une joie de la faire brûler. Mais c'est ainsi et tu le sais, tout le monde doit mourir. Alors aujourd'hui, c'est mon tour, je ne peux pas me battre continuellement avec la mort, je sais qu'elle est bien trop forte. Mais je tiens à te remercier, toi, mon fils, ainsi que tous les autres. Vous avez été ma famille, ma fierté, ma raison de vivre. J'espère au moins que nous aurons réussi à sauver le jeune Ace, sinon je sais que je ne me le pardonnerai pas. Ce gamin n'a pas mérité la vie qu'il a eue. Mais nous devons tous vivre avec notre passé et j'espère que ces quelques années passées à nos côtés auront réussi à lui prouver qu'il a une vraie famille qui l'aimera toujours. Mais je ne t'écris pas en ce jour pour te parler d'Ace. Non, si je t'écris, c'est pour toi. Je voudrais te remercier d'avoir toujours été aux côtés d'un vieux croulant comme moi et de m'avoir permis de réaliser mon rêve. Chaque jour qui passe renforce un peux plus mon choix. Tu étais le seul à pouvoir être mon second et j'espère que tu veilleras bien sur tes frères comme je le faisais de mon vivant. Ils ont tous besoin d'une famille et d'amis prêt à tout abandonner pour eux. Des fois je me dis que nous ne sommes pas un équipage pirate mais plutôt une grande famille qui se distrait comme elle peut. Enfin bref, ne lis pas plus longtemps les délires d'un vieux fou comme moi.

Je sais que cela doit te faire très mal. Je sais ce que représentait Thatch pour toi, que vous étiez plus que des frères et cela ne me dérangeais pas, je savais que vous vous aimiez, mais je suis désolé de n'avoir rien pu faire. J'ai été totalement devancé par Teach. Je ne pense pas avoir le droit de me plaindre parce que j'ai perdu un fils. Tu as perdu ton amant et cette lettre signifie que tu as aussi perdu ton père et ton frère. Cette idée m'angoisse, j'ai peur que tu n'abandonnes tout et que tu décides à partir de l'équipage, mais je t'en supplie, réfléchis, réfléchis bien, les autres ont besoin de toi. Tu sais que je n'ai pas de préférence entre mes fils mais je pense que tu es celui qui me ressemble le plus et qui sera le plus amène à prendre les bonnes décisions.

En ce qui concerne Shanks le roux, je ne t'en voudrais pas si tu décidais de rejoindre son équipage. Je sais qu'il t'a, à plusieurs reprises, fait cette proposition, et je ne t'empêcherai pas de refaire ta vie si tu penses qu'elle sera mieux ainsi, mais encore une fois, je t'en conjure, réfléchis.

Je ne vais plus avoir beaucoup d'encre et j'aperçois déjà au loin les remparts des bâtiments de la marine. Alors je te souhaite bonne chance et ne te demanderais qu'une chose : Ai-je été un bon père ?

Edward Newgate, dit Barbe Blanche, empereur Pirate. »

Une énième larme s'écrasa contre le papier. Les mains du phoenix tremblaient et son corps tout entier semblait pris de spasmes. Son visage était totalement déformé par les sanglots et la seule chose que Marco réussit à articuler fut un simple mot, lâché comme un murmure :

« Oui ».