Hello mes petites chouquettes !

Bienvenue sur ma petite fiction ! Elle est dédiée à un couple tout particulier que j'ai découvert au travers d'une fiction. Il s'agit d'Adam et Michael. Ils forment un couple exceptionnel et c'est Lacrimis avec sa fanfic' "Alone and afraid" qui m'en a fait prendre conscience. Je tenais à la citer parce que ce que vous allez lire est inspiré de sa magnifique fiction. Merci pour tout ^^

Vous êtes donc tombées sur une Midam et dans celle-ci, je vais rester fidèle à l'univers de Supernatural un maximum, tout en me concentrant sur Adam et Michael. Entre eux, ça ne démarrera donc pas sur les chapeaux de roues. En gros, ça se passera comme j'imagine que ça se passerait *-* Leur relation doit être complexe alors, elle le sera.

WARNING ! Si mon rating est de M, c'est parce que j'ai émis quelques idées dérangeantes en ce début de fiction. Mais celles-ci ne sont pas détaillées. Il se peut que plus tard ce rating soit également attribué aux idées un peu plus "chaudes du slip" qui traverseront mes écrits.

Bien sûr, l'histoire et les personnages de Supernatural ne m'appartiennent pas et ne sont certainement pas de mon fait. Eric Kripke, tes muses sont mes idoles !

Sur ce, bonne lecture ! :)


...

Quand on te dit "ange", tu penses... ?

CHAPITRE 1

...

Sale enfoiré ! parvint à articuler Adam pour la énième fois.

Nom d'un chien, qu'il souffrait ! Il n'avait jamais ressenti pareille douleur pourtant, il avait été dévoré vivant par des goules et avait abrité un ange pendant quelques temps durant lesquels, on lui a lancé une cocktail molotov angélique qui l'avait littéralement fait explosé. A ce stade, ce n'est pas vraiment une souffrance puisque l'ange protège forcément son vaisseau. Mais Adam en avait ressenti les relents jusqu'au plus profond de son âme.

Cela était bien incomparable à ce qu'il ressentait à l'heure actuelle. Impossible de soutenir la comparaison quand on se fait torturer par un ange impitoyable, plus communément appelé Satan. Depuis que le frère d'Adam avait quittée la cage, Dieu sait comment, Lucifer avait reportée son attention sur le cadet des Winchester. Dés lors, Adam est devenu le jouet de l'ange le plus perfide de la création.

C'est trop d'éloge, ricana Lucifer en découpant de nouveaux lambeaux de peaux à Adam.

Ce dernier hurla de toutes ses forces et son cri se perdit dans le néant de cette cage, un endroit si noir, si empli de désespoir et de feu que personne n'oserait s'y aventurer. Adam se débattait corps et âme pour échapper à l'étreinte de l'ange qui se plaisait dans un supplice corporel, au jour d'aujourd'hui. Comme si cette douleur insupportable qui parcourait en permanence chacun de ses membres ne suffisait pas. Son corps était criblé d'entailles et de déchirures faites à mains nues. Parce que Lucifer, en bon ange qu'il est, avait une force inimaginable et ainsi, il pouvait déchirer la peau d'Adam, ce simple humain, comme on déchirerait du papier.

Cris plus fort, ordonna Lucifer en déchirant la peau d'Adam du coude jusqu'à son épaule.

A califourchon sur lui, Lucifer s'occupait de mutiler le buste et les bras du jeune humain qu'il avait entre les mains. Il prenait son temps, goûtant à chaque petit moment de cette suave torture. Quelle chance que deux humains aient été lancés avec lui dans la cage. Il s'ennuyait bien moins que la première fois qu'il y avait été enfermé.

Adam était à des lieux de l'aspect vacances improvisées de Satan. C'était plutôt du genre séjour en enfer, en ce qui le concernait. Si la cage semblait peu à peu aspirer tous ses espoirs, tous ses rêves, tout ce qui fait de lui un humain dans une atroce souffrance, ce que lui inflige Lucifer est cent fois pire. Quoi qu'il préfère largement le supplice physique au psychologique. Lucifer était entré dans sa tête trop souvent pour détourner ses dernières pensées raccrochées à son humanité. Il avait dépeint les pires scénarios dans la tête de l'adolescent, bien souvent au sujet des personnes qu'il a pu aimer. Tout particulièrement sa mère. A de multiples reprises, le diable s'est évertué à la martyriser et la mépriser en la violant et en la torturant. Adam n'avait qu'une envie, c'était de tuer ce type mais il était trop faible pour se faire. Ce n'était qu'un humain et lui c'était l'être le plus craint au monde.

Cris ! s'exclama Lucifer, fébrile devant ce sang qui coulait à flot.

Rien que le touché de l'ange était comme une brûlure faite par un fer à peine sorti du feu. Le jeune homme avait l'impression qu'il irradiait d'une chaleur telle qu'il aurait été capable de se faire un tête-à-tête avec le soleil. Alors ces entailles qu'il faisait avec ses ongles étaient proprement insupportables. Sans parler de ces moments où il le mordait avec ses dents ardentes. Ou quand il l'empoignait généreusement pour déchirer sa peau. Seigneur ! Comment pouvait-il exister une douleur aussi intense ?!

Jamais il n'oserait l'admettre, mais Adam rêvait toujours d'être secouru par n'importe qui. Par ceux qui se disaient être ses frères, s'il le fallait. Mais il avait tellement besoin que cette souffrance cesse. C'était insupportable. Inimaginable. Il avait besoin de repos. D'un instant où il pourrait respirer normalement sans pousser de ses hurlements qui enflammaient sa gorge. Dieu, que quelqu'un lui vienne en aide !

Ça suffit ! clama une voix imposante, rauque.

Si l'on pouvait appeler ça une voix. Ça ne ressemblait pas à une voix humaine mais d'après Sam, ils avaient de la chance qu'ils n'aient pas leurs véritables voix. Devant les sourcils interrogateurs d'Adam, il a présumé que les deux anges qui leur tenaient compagnie et qui avaient été éjectés de leur corps à l'arrivée étaient coincés dans une forme intermédiaire. Une apparence qui limitait leurs pouvoirs mais qui avait quand même celui de leur consumer les yeux à tous les deux. Combien de fois les deux frères avaient eu les yeux carbonisés parce qu'ils avaient eue l'imprudence de les ouvrir. A présent, Adam les gardait clos. Hormis quand Lucifer s'en prenait subitement à lui alors qu'il se perdait dans l'espoir fugace d'une sécurité illusoire. C'est ce qui était arrivé, il y a plusieurs heures – s'il s'agissait bien d'heures – et si le reste de son corps ne le faisait pas atrocement souffrir, il se tordrait de douleur et essuierait ces larmes de sang qui avaient si impunément coulé sur ses joues et ses tempes.

Adam se tourna vers la voix qui avait retentie, dans l'intention de jauger de qui avait parlé même si seul Michael avait pu intervenir. Ce dernier n'avait rien d'un héros. Il lui arrivait fréquemment de soigner les plaies d'Adam ainsi que ses yeux brûlés mais il n'intervenait que rarement dans les tortures de son frère. Il restait assis dans un coin sans rien dire, sans rien faire. Les quelques fois où il s'est interposé entre son frère et son ancien véhicule, Adam avait la nette impression qu'il ne le faisait que parce qu'il ne s'entendait plus penser, entre les rires sadiques et les cris tonitruants.

Même si l'adolescent ne pouvait pas plus saquer sa tronche de cake que celle de Lucifer, il fut envahi, bien malgré lui, d'une reconnaissance transpirante. Un maigre sourire vint étirer ses lèvres avec douleur. Il sentit la poigne de fer brûlante de Satan quitter ses bras et il devina que celui-ci s'était levé pour faire face à son frère.

Je commence tout juste à m'amuser, déplora Lucifer d'un ton qui laissait imaginer un enfant privé de son jouet.

Adam grimaça. S'il avait la force de bouger, pas de doute, il lui collerait son poing dans la figure. Même si cela impliquait d'être réduit en cendres une nouvelle fois avant d'être brusquement ramené à la vie pour de nouvelles tortures. Adam détestait cette fichue cage. Elle ne tolérait pas la vie. Du moins, pas la vie humaine. Il était bien là, dans son corps, mais il ne pouvait ni mourir, ni manger, ni dormir. Pourtant il était épuisé et cette sensation de faim qui étranglait son estomac lui prouvait bien qu'il était encore vivant.

Et moi, je commence tout juste à avoir envie de t'éclater ta sale tronche, marmonna Adam, inaudible.

Il me semble que tu lui as assez fait payer à lui seul, ce que son peuple mériterait selon toi, déclara Michael d'une voix glaciale.

Ce n'est jamais assez.

Je n'en supporterais pas davantage. La prochaine fois que tu t'en prends à lui, attends-toi à me trouver sur ton passage.

J'aimerais bien voir ça ! ricana Lucifer.

Et sa voix raisonna comme un écho. A cela, Adam devina qu'il s'était retiré dans l'étage en dessous. Il avait eu le temps de spéculer que la cage avait deux étages, seulement, aucun escalier n'y menait, aucun ascenseur. Il n'y avait que ces trous d'bals d'anges qui pouvaient y accéder. L'humain qu'il était ne savait même pas ce qui se trouvait dans ce rez-de-chaussée et franchement si parfois sa curiosité le pousserait bien à devenir barge tant il n'avait plus que ça à penser, au fond, il ne voulait même pas savoir. Tout ce qui concernait cette cage n'était qu'abomination pour lui. Il n'était même pas parvenu à en délimiter les parois. Il avait trop peur de s'engouffrer trop loin dans ce noir intense pour s'y aventurer.

Adam poussa un soupir de soulagement quand il constata qu'il pouvait enfin respirer. Dans son geste, une intense douleur remonta jusqu'à son cerveau. Il avait des côtes de cassées. Si ce n'est toutes. Lorsqu'il ressentit une source de chaleur se rapprocher, il ne se méfia pas. Il savait que c'était Michael qui venait le soigner, comme il le faisait souvent. Il reconnaissait sa présence par rapport à celle de son frère. Il n'y avait sans doute pas de mots pour décrire cela, mais il s'était habitué à l'énergie de ces anges. Il les avait apprises, par la force des choses.

Quand de deux doigts posés sur le front, Michael remit Adam sur pied, ce dernier respira profondément. Il n'avait plus mal. S'il se sentait plus que redevable à Michael, il n'avait pas la force de le remercier. Après tout, c'était de sa faute s'il était ici et même si quelques fois, il en venait à se dire que c'était son destin d'y être, un point c'est tout, il lui en voulait toujours. Et l'archange ne semblait pas affecté par cette rancœur pourtant palpable que lui vouait le jeune homme. En même temps, rien ne semblait toucher ce type. Même s'il ne pouvait pas voir son visage, Adam le sentait, l'entendait et le savait. Il l'avait abrité en lui alors, il savait comment Michael fonctionnait : comme un iceberg.

Je ne comprendrais jamais pourquoi tu me soignes, admit Adam en s'asseyant en tailleur. Tu veux offrir un corps tout neuf à ton frangin pour chaque noël que t'as loupé avec lui ?

Nous ne fêtons pas noël et Jésus n'est pas né en décembre, se contenta de répondre Michael de sa voix inhumaine.

Adam gardait les yeux fixés sur les vieilles pompes qu'il n'avait pas enlevées depuis qu'il était arrivé ici. Il rêvait encore souvent de les enlever pour pouvoir marcher pieds nus mais il avait l'impression que s'il faisait ne serait-ce qu'un pas déchaussé sur le sol de la cage, elle l'engloutirait tout entier.

Tu n'es pas décidé à me dire pourquoi, hein ?! bougonna Adam.

Et toi, tu n'es pas décidé à simplement dire « merci ».

Désolé, mais le petit voyage auquel tu m'as obligé à participer ne fait pas vraiment partie de mes meilleurs souvenirs alors j'estime quand même que c'est le moins que tu me doives.

Je te trouve bien insolent, déclara Michael dont la voix vrombit étrangement. Je ne te dois rien.

C'était la première fois qu'Adam percevait un changement dans sa voix monocorde. Elle semblait rugir comme le cri d'un lion enragé et cela eut le don de faire dresser les poils sur ses bras.

Tes potes ailés, ils me doivent ma mère et quant à toi, tu me dois ma vie. Il me semble que c'est beaucoup alors jouer les infirmières n'est pas cher payer.

Adam avait pu sentir la puissance de Michael quand celui-ci était en lui alors il n'était pas sans savoir qu'elle était incommensurable mais il savait que parler librement ne lui vaudrait pas la mort puisqu'on ne pouvait pas mourir ici. Quant à ce qu'il pourrait lui faire d'autre, Adam était certain que son frère était bien meilleur dans l'art de la torture donc il n'avait pas grand-chose à craindre.

Cette même inconscience... déclara l'ange, manifestement perdu dans ses pensées. C'est aussi énervant que fascinant.

Ne voyant pas de quoi il parlait, Adam secoua la tête pour se forcer à revenir au sujet qu'il voulait aborder depuis le début.

Pourquoi tu m'as sauvé ? s'enquit-il, enfin.

Du coin de l'œil, l'adolescent perçut la lumière qu'émanait l'archange s'intensifier. Il devait être en train de le dévisager en ce moment-même.

Je t'ai entendu prier.

C'est vrai que les serviteurs de Dieu ne peuvent qu'entendre les prières qui lui sont adressées. Adam ferma les yeux, regrettant tout d'un coup d'en être venu à de telles extrémités. Il l'avoue, il avait accordée une confiance aveugle aux anges qui l'ont plus que déçus et depuis, il se refusait obstinément de penser qu'un quelconque Dieu pouvait exister. Et si c'était lui qui avait créé les anges, il se disait fréquemment qu'il pouvait se les carrer où il pensait.

Ce n'est pas toi que je priais, précisa Adam en se raclant la gorge, embarrassé.

Non, ta prière était ouverte à tous les êtres pouvant t'entendre mais, en ces lieux, je suis le seul à en être capable.

Et alors ? Parce que j'ai prié ton paternel pour que ton frangin arrête de me torturer, tu es intervenu ? Je croyais que tu n'en avais rien à faire de moi et du sort que me réserve ton frère.

Adam leva les yeux vers le noir intense de la cage. Même la lumière que produisait Michael ne parvenait pas à illuminer ses contours. C'est comme si elle n'en avait pas. Il se demanda si Lucifer avait déjà cherché à en délimiter les bordures. Après tout, en plusieurs milliers d'années, il avait eu le temps de se poser la question.

Je ne dis pas que j'en ai quelque chose à faire du sort d'un petit humain sans importance mais tu ne devrais pas te trouver là.

Je me sens très valorisé, d'un coup, marmonna Adam pour lui-même. Donc c'est pour ça que tu me soignes ? C'est parce que je ne devrais pas être ici.

Je pense que mon père voudrait que je me comporte ainsi.

Tu aimes vraiment ton père, conclut Adam.

Ça, il l'avait déjà constaté par le passé. Quand Michael était en lui, il avait entraperçu ses motivations, ses pensées et elles ne tournaient qu'autour de ce qu'il devait faire. Des crédos qui régissaient sa vie à l'infini. Tuer son frère était loin d'être une partie de plaisir, mais il se devait de le faire. C'était mieux pour tout le monde. C'est ce que son père attendait de lui. C'était le but de sa vie.

Adam comprenait ça. Durant son enfance, lorsque ce soi-disant père venait le voir, il se demandait toujours comment il devait se comporter pour qu'il l'aime davantage, pour qu'il reste auprès de lui. Puis, il a arrêté de se poser la question en voyant la souffrance que cela apportait à sa mère quand il venait. A ce moment-là, il est devenu le fils que sa mère voulait qu'il soit. Il a tout fait pour qu'elle soit fière de lui, y compris travailler comme un acharné. Il avait eu son diplôme avec les meilleures notes de sa classe.

Il nous a créés comme ça, affirma Michael. Tous les anges l'aiment.

Je te comprends, murmura Adam.

La lumière de Michael crût davantage et Adam en déduit qu'il était encore en train de le fixer. Ce qu'il trouvait très gênant. S'il pouvait se tourner vers lui, il le foudroierait du regard pour qu'il arrête. Pas qu'il ne supportait pas le regard de l'ange mais ça le mettait toujours mal à l'aise de savoir qu'il le détaillait minutieusement comme il était sans doute en train de le faire. Il ne savait pas d'où venait cet embarras parce que Lucifer pouvait bien le fixer autant qu'il voulait, la seule chose qu'Adam retenait, c'était son envie croissante de lui enfoncer son poing dans sa tronche d'illuminé.


C'est comme ça que se termine ce premier chapitre. Comme je vous l'ai dit, je tiens à rester fidèle aux personnages et à l'histoire originelle alors je vais prendre mon temps pour qu'entre Michael et Adam ce soit... alchimique x)

N'hésitez pas à me dire ce que vous en pensez ^^

On se dit à la prochaine ;)