Je clôture aujourd'hui ce petit recueil avec un petit Turckey x Greece, encore un couple bien trop rare sur le fandom!
Disclamer: Hidekaz Himaruya est propriétaire d'Hetalia, moi je ne suis qu'une modeste fanficeuse qui emprunte l'oeuvre du maître.
Baiser
Turquie glandait dans une des salles de réunion de l'ONU. Mais pas comme tout un chacun. Sadiq, alors qu'il était affalé sur le canapé et se marrait intérieurement devant une énième dispute franco-anglaise, réussissait à paraître élégant et gracieux et arborait une expression soigneusement étudiée d'ennui et de nonchalance. Il ressemblait à un chat, gracieux et racé. Comme toujours, son masque était posé sur son visage. Une rumeur prétendait que cet accessoire faisait partie intégrante de lui et qu'il lui était impossible de l'enlever ce qu'il trouvait très drôle. Sa pose étudiée fut soudainement perturbée par l'arrivée d'un verre volant lancé par Arthur et esquivé par Francis.
-Raté mon lapin!
-Je t'aurai, stupid frog!
L'homme masqué évita de justesse le récipient, heureusement vide, et jugea plus sage de se retirer, l'expérience lui ayant appris que lorsque les deux rivaux commençaient le lancer d'objets, ils ne s'arrêtaient pas avant d'avoir utilisés et cassés tous les projectiles sans se soucier des autres personnes présentes. Il quitta la pièce en plongeant pour ne pas se retrouver sur la trajectoire d'un vase, se rétablit d'une roulade dans le couloir et ferma la porte tout en regardant autour de lui pour s'assurer que la scène n'avait pas eu de témoin. Derrière lui, les insultes fusaient. Il s'éloigna.
Le brun trouva rapidement une autre salle apparemment vide et s'installa dans un fauteuil, savourant cet instant de tranquillité. Ce genre de moments étaient trop rares pendant les réunions mondiales, toujours très animées et vivantes mais également très fatigantes. Plongé dans ses pensées, il eut un léger sursaut en entendant un léger ronflement. Le turc se leva. Le seul endroit où pouvait se trouver le dormeur invisible était le canapé situé à sa gauche, tourné vers la fenêtre. Curieux de voir qui s'était caché là, il s'approcha silencieusement.
Il reconnut tout de suite la tignasse châtaigne et le visage doux d'Héraclès, la Grèce, et accessoirement le type avec qui il se disputait tout le temps tout en voulant l'avoir dans son lit. Évidemment, qui d'autre dormirait à cette heure? Son regard erra sur le corps musclé. Comme souvent, le grecque ne portait qu'un T-shirt moulant et un short qui ne cachaient rien de sa musculature. Souvent, il s'était demandé comment une telle feignasse pouvait avoir un tel corps. Sur sa poitrine, un petit chat marron avec une tache blanche sur le haut de la tête ronronnait paisiblement. Il ne put retenir un petit sourire attendri devant cette scène.
Il n'aurait su dire quand exactement le gamin un peu chiant qui parlait de philosophie pendant des heures c'était transformé en un éphèbe feignant qui parlait...toujours de philosophie pendant des heures. Ni quand exactement il s'était rendu compte que l'autre nation était très désirable. Sadiq se pencha sur le bel endormi. Jamais il n'avait tenté quelque chose avec son voisin. Il ne se voyait pas lui sortir au milieu d'une dispute «On baise?». Cela lui semblait un peu trop réducteur pour décrire le mélange complexe de désir, d'énervement, d'amusement et d'ennui que lui inspirait Héraclès. Et il n'avait pas envie de faire connaissance avec le poing du grecque.
Mais là, son fantasme était profondément endormi et il le connaissait depuis suffisamment longtemps pour savoir que même un cataclysme ne le réveillerait pas. Alors, doucement, le souffle court, Turquie se pencha sur lui et posa ses lèvres sur les siennes. Puis, il se releva et quitta précipitamment la pièce, les joues rouges. Il s'était pourtant juré de renoncer à ses rêveries érotiques impliquant le pays voisin, alors qu'est-ce qu'il lui avait pris? Tentant désespérément de ne pas penser aux longues jambes ni aux abdominaux ni à aucune partie du corps de l'autre, le turc battit en retraite le plus loin possible de la pièce.
Dans la salle de repos, l'endormi se redressa vivement et porta sa main à ses lèvres. Puis, il murmura:
-Mon cher, il va falloir qu'on ait une petite discussion toi et moi...
J'espère que ces quelques modestes textes vous auront plus. Merci à vous, chers lecteurs de m'avoir suivi. Si cela vous a plu, vous pouvez aller voir mes autres one-shot et mon Dico. Merci surtout à mon unique revieweuse Sacaly Amroma qui a aimé mes textes même quand moi je n'en étais pas très fier.