Bonjour à tous. Alors me revoilà avec une fanfiction que j'avais déjà publié i ans, mais que j'ai décidé de réécrire. Je l'ai relu il y a quelques semaines et concrètement : trop de fautes, trop de choses qui n'allaient pas. J'espère que cette nouvelle version vous plaira, je l'ai corrigé (désolé si vous y trouvez d'autres fautes, on ne sait jamais.) et je l'ai un peu modifié sur certains points. Il y aura certainement des éléments en plus, et peut être des chapitres en plus si j'en trouve le temps. De plus, pour ceux qui suivaient « Ne m'impressionnez pas », sachez qu'elle est également en cours de réécriture et sera republiée prochainement. (Les partiels d'abord…)
Bonne lecture.
DK
Recluse dans un abîme entre deux mondes, c'est ici que Regina Mills, plus communément appelée l'Evil Queen, avait élue refuge ce matin. Un abîme entre deux mondes, c'était juste le nom de code qu'elle avait donné à sa pièce secrète, dissimulée dans le mausolée familial, sous la tombe de son père. Elle était ainsi sûr que personne ne viendrait la chercher ici. Pourtant, contrairement à ses attentes, deux personnes dans la ville plutôt animée de Storybrooke connaissaient l'existence de cette pièce. Henry, son fils de bientôt 13 ans. Et Emma, la pseudo-shérif de la ville, la mère biologique de son fils mais aussi, la fille de Snow White et Charming, ses pires ennemis depuis bien longtemps. Mais si la tant redoutable et sévère Regina s'attendait à ce que la fameuse « Emma » débarque un jour en ville, elle ne s'attendait pas à éprouver de la sympathie pour celle-ci.
Les deux femmes avaient passé des mois à se livrer une guerre acharnée au nom d'Henry, à coup de « C'est mon fils », auxquelles l'autre répondait avec le même ton « C'est mon fils aussi ! » dans un discours sourd et sans fin, et elles avaient passé tout autant de temps à le retrouver lorsqu'il s'était fait kidnapper par le Home Office, sous les ordres de Peter Pan.
Une fois de retour au calme, Regina et Emma avaient liés un lien particulier. Ce n'était pas encore de l'amitié. Mais il faut croire que Regina n'était plus insensible aux charmes de la belle blonde. Depuis la mort de Graham, Regina n'avait eu personne d'autre pour partager ses nuits, et ses envies grandissaient avec le temps. Si bien qu'elle voyait en Emma, une potentiel conquête. Ce qu'Emma s'amusait à appeler « Un animal de compagnie », lorsque le sujet Graham revenait en tête de conversation entre elle et Regina. Ce qui faisait toujours sourire malicieusement Regina, qui alors ne pensait pas une seule seconde à introduire Emma dans cette liste d'animaux domestiques. Il n'y avait aucun doute cependant, Emma lui plaisait. Elle aimait son caractère fort, la façon qu'elle avait de lui tenir tête, et cette façon si singulière qu'elle avait de la mettre hors d'elle et de l'agacer. Elle aimait les boucles blondes, son air grognon lorsqu'elle arrivait chaque matin au Granny et qu'elle n'avait pas encore eu sa dose de café. Elle aimait les abdos qu'elle pouvait imaginer sous les débardeurs et la veste rouge hideuse du shérif. Elle aimait s'abandonner à la pensée de moments intimes entre elle. Mais y penser ne suffisait plus.
La belle brune pouvait avoir n'importe qui à ses pieds, en un simple claquement de doigt. Mais Emma était différente, elle avait autant de caractère que Regina. Et c'était la seule de la ville avec Rumple, que Regina avait du mal à cerner, la seule de qui elle ne parvenait pas à deviner les réactions, les agissements. La seule qui parvenait encore à la surprendre, même après plusieurs mois. Et elle avait beau avoir les parents les plus ennuyeux de tout le royaume, Emma était loin d'être aussi monotone que ces derniers. Elle avait un tel peps, qui impressionnait perpétuellement Regina. Pour aller plus loin, elle redonnait même un peu de joie de vivre à la vie de la brune. Emma débordait d'une telle énergie et d'une telle répartie, que parfois Regina initiait les sujets fâcheux pour se disputer avec la blonde. Elle adorait ça, se défouler en lui lançant des pics, tout en sachant pertinemment que celle-ci y répondrait avec autant de confiance et d'aplomb qu'elle.
Mais pendant un jour banal durant lequel Regina avait quitté son mausolée pour rejoindre la mairie, d'humer taquine, celle-ci se décida à tester les limites de la blonde. Elle avait convoqué le shérif dans l'après-midi, lui ordonnant au passage de mettre une tenue des plus correctes, à cause d'un important personnage hiérarchique qui devait leurs rendre une toute aussi importante visite, mensonge relativement bien ficelé, au goût de Regina.
C'est à 15h30 de l'après-midi que la jolie blonde débarqua devant la mairie, perchée sur des talons haut de 15 centimètres, une jupe cintrée noire, arrivant juste un peu au-dessus du genou. Un chemisier blanc, rentré sous la jupe, qui laissait entrevoir un léger décolleté. Emma avait pris soin d'onduler ses cheveux et d'attacher ses mèches rebelles en arrière pour paraître plus sûre d'elle. Elle n'avait plus pris soin d'elle de cette façon depuis des mois. Elle espérait, qui sait, peut-être une promotion ?
Elle monta les marches qui la séparait du bureau du maire et, à peine eut-elle le temps de frapper à la porte qu'elle sursauta en entendant le « Entrez ! » autoritaire de la méchante reine. Elle obéit sans broncher et vins s'asseoir sur la chaise en face du bureau tandis que Regina la scrutait intensément de haut en bas. C'était la deuxième fois depuis qu'elle connaissait Emma, qu'elle la voyait aussi bien habillée. La toute première fois dans sa robe moulante rouge, et aujourd'hui. Et disons qu'aujourd'hui, sa proie était bien plus... excitant que la première fois.
Regina était maintenant pleinement consciente du désir qu'elle éprouvait pour la blonde. Elle la connaissait, elle savait qu'elle lui résisterait. Mais elle était tellement attirante, tellement belle sous ses airs de garçons manqués, qu'elle s'abandonnât doucement à la pensée de ses doigts déterminés à retirer lentement et silencieusement le chemisier trop habillé du shérif, puis à faire glisser sa jupe le long de ses jambes et entreprendre une danse charnelle tout contre le corps d'Emma. Elle s'y perdit en imaginant les soupires de la blonde, et se mit à mordiller discrètement sa lèvre inférieure pendant qu'une voix exaspérée retentissait.
- Bon Regina, vous m'avez fait venir ici pour qu'on discute sérieusement ou pour rêvasser ?
Regina sortit alors instinctivement de ses pensées et leva les yeux vers la blonde en lui adressant un sourire narquois.
- Non, je me demandais simplement quelle faute de goût vous aviez pu faire sous vos vêtements en y accordant, j'en suis sûr, des dessous absolument en désaccord avec votre tenue.
Elle afficha alors un sourire plus que machiavélique, sourire qui fit comprendre tout de suite à Emma que Regina jouait un jeu, et qu'elle avait une idée derrière la tête. Elle fronça donc les sourcils et fixa le maire en haussant les épaules.
- J'ai préféré ne pas en mettre, je me sentais déjà serrée dans cette tenue.
Le maire sortit alors de ses pensées en écarquillant les yeux, et fixa Emma, incrédule. Cette dernière affichait un large sourire avant que Regina ne comprenne qu'elle s'était jouée d'elle. C'était toujours comme ça entre elle. L'une commençait à chercher l'autre, croyant avoir le pouvoir. Puis l'autre y répondait avec tout autant de tact, à la plus grande surprise de la première. C'était un combat perpétuel pour savoir laquelle des deux clouerait le bec de l'autre. Et s'en suivait ensuite une longue bataille de joutes verbales pour savoir laquelle des deux aura le dernier mot. Au plus grand désarroi de leur entourage, et principalement d'Henry, qui ne rêvait pas mieux que de voir ses deux mamans s'entendre et s'apprécier comme deux personnes civilisées.
Il était donc évident que la brune ne renchérisse après avoir repris ses esprits.
- Je pourrais peut-être vous donner des cours de savoir vivre... Savoir qu'avec une jupe aussi cintrée, un string noir, en dentelle conviendrait parfaitement... Vous me l'auriez dit, je vous en aurai apporté de ma collection spéciale...
Elle gardait un sourire amusé sur les lèvres alors qu'Emma se penchait légèrement en avant pour répondre au défi naissant entre les deux.
- L'idée même de partager avec vous quelque chose d'aussi intime que des dessous puissent l'être, je suis bien plus confortable ainsi, croyez-moi. Vous devriez essayer d'ailleurs, peut être que vous auriez besoin d'un peu de folie pour vous décoincez…
Le maire afficha une fausse mine choquée et s'appuya contre son bureau en fixant le shérif dans les yeux.
- Oh, mais sachez que si j'ai une façade plus ou moins frigide dans la vie quotidienne, au lit je suis tout ce qu'il y a de plus... épatante... Je pourrais aussi vous faire une démonstration si vous le désirez... Mais je dois d'abord voir l'étendue des dégâts...
Regina se mit à étendre son pied gauche jusqu'à l'extrémité de la jupe d'Emma, pour lui faire comprendre d'un regard suggestif, qu'elle désirait voir plus loin sous cette fameuse jupe. Avant qu'Emma n'attrape son pied pour le reposer au sol, sans détourner le regard d'elle.
- Je n'aboie pas encore Madame le Maire... Et je n'aime encore moins être tenue en laisse... Donc si c'est pour rajouter un nom à votre liste d'animaux de compagnie, vous devriez tenter votre chance avec le capitaine... Je suis sûr qu'il est très habile de son crochet.
TBC
