Bonsoir =)
Non, vous ne rêvez pas, j'apporte une suite x) Je suis désolée d'avoir mis autant de temps à poster. J'ai été très occupée ces derniers mois mais j'ai enfin trouver un peu de temps pour écrire un peu. Comme je n'ai pas poster depuis un petit moment, je vous remis quelques paragraphes du dernier chapitre que j'avais posté pour que tout soit plus clair pour vous:) Les avis sur cette suite seraient les bienvenus:) Laura
« Alors laisse-moi te guider. Une danse, Felicity. Une seule. C'est la meilleure façon de se faire remarquer. S'il te plait ».
Pourquoi, pourquoi, ce regard marche toujours et pourquoi faut-il toujours que je finisse par abdiquer ? Je ne sais pas. Je le suivis à reculons jusqu'à ce qu'il nous amène sur la piste de danse et évitait du mieux que je pu tous les regards qui étaient désormais tournés vers nous. Au passage, je remarquais les quelques appareils photos qui rodaient autour de nous avant même que nous ayons fait quoi que ce soit. Bienvenue dans la vie d'Oliver Queen.
Quoi qu'il en soit, à peine arrivé au centre de la piste, la main d'Oliver glissa sur le bas de mon dos avant qu'il ne m'attire gentiment contre lui jusqu'à ce que nos deux corps ne se touchent. Maladroitement, je plaçais une main contre son épaule épaule et après avoir hésité quelques secondes, je blottis le haut de ma tête juste sous sa mâchoire. « Juste faire semblant Felicity, juste faire semblant, c'est tout ». Une danse n'a jamais tué personne pas vrai ? Pas jusqu'à maintenant du moins. Je savais qu'à la façon dont nos corps se touchaient qu'il pouvait probablement entendre mon cœur battre sous ma poitrine et que par le fait il pouvait de lui-même constater que ce n'était pas une allure normale. Je tachais moi-même que c'était parfaitement normal et que ce n'était rien de plus que le stress de ce soir. Mais ça n'avait rien à voir. Je laissais Oliver me guider tandis qu'il commençait doucement à se balancer de gauche à droite et je tachais de le suivre.
« Qui est Anthony ? » murmura-t-il au creux de mon oreille une fois que j'étais suffisamment à l'aise pour suivre les pas sans réfléchir.
Je n'avais jamais parlé d'Anthony à Oliver ni à qui que ce soit dans cette ville. Je n'eus pas le temps de lui demander où il avait entendu parler de lui parce qu'il le fit, comme s'il avait senti la tension qui avait envahi mon corps à l'annonce d'un seul petit prénom.
« Tu en as parlé. A l'hôpital. Quand tu étais inconsciente »
Ici n'était ni le lieu ni le moment pour lui parler de ça. Savoir que tout le monde pouvait entendre cette conversation me mettait mal à l'aise.
« Est-ce qu'on peut remettre cette discussion à plus tard ? » lui demandais-je en tentant de croiser son regard du mieux que je pouvais au vue de la position dans laquelle nous nous trouvions.
« Bien sûr »
Quelques minutes passèrent après que je lui ai murmuré un « merci » quasiment inaudible. Quelques minutes pendant lesquelles plus rien n'avait vraiment d'importance. Je regardais les personnes autour de moi, en ne cherchant que le visage de la personne que nous cherchions ce soir. A quelques reprises, je croisais le visage de Diggle et pris soin de ne pas m'attarder dessus. Etre en train de danser avec Oliver était gênant et totalement étrange. Devoir observer Diggle nous observer était encore plus gênant. Alors pour rendre les choses un peu plus simple, je me concentra sur ma tâche première. Observer. J'étais tellement focalisée à jeter des regards autour de nous que je ne compris pas les mots que me dit Oliver et sans doute pour ça que je n'eus pas le temps de réagir.
Avant que je ne puisse comprendre ce qui était en train de se produire, je vis trop tard le visage d'Oliver se rapprocher du mien et se pencher avant que ses lèvres ne touchent les miennes. Peut-être que ce fut toutes les fois où j'avais imaginé ce genre de situation mais une fois la surprise passée, j'entendis un léger soupir s'échapper de ma gorge sans que je ne puisse faire quoi que ce soit pour empêcher ça. Je le sentis sourire sous mes lèvres et je me souviens m'être demandé si c'était toujours pour sauver les apparences ou non. Me hissant sur la pointe des pieds, mes mains glissèrent timidement autour de nuque, mes doigts au contact de ses cheveux. Je finis par répondre à son baiser avant de sentir ses lèvres presser plus urgemment contre les miennes. J'allais peut-être le regretter plus tard mais ça ne comptait pas à ce moment-là alors en accord à ce qu'il me demandait, j' entrouvis mes lèvres, lui laissant l'opportunité d'approfondir le baiser en même temps qu'une de ses mains maintenait ma nuque en place, l'autre main bloquant mes hanches, comme s'il cherchait à me retenir de partir. Je n'en avais pas l'intention. J'entendis quelques remarques autour de nous dont je ne compris pas le sens et je me séparais d'Oliver, reprenant mon souffle par la même occasion. Je ne sais pas ce qui se passa à ce moment là quand nos regards se croisèrent. C'était juste quelque chose de ...différent. Je n'eus pas le temps de lui demander parce qu'une voix que je ne connaissais que trop bien nous interrompis.
« Ollie ?! »
Vous vous souvenez quand je vous ai dit que quand une journée commence mal, elle finit mal ? Bien. C'est toujours vrai en ce qui me concerne. Laurel Lance. Bien sûr. Oliver Queen. Soirée. Qui d'autre pouvait apparaître, hein ? Je sentis le rouge me monter aux joues et je pris soin de détourner mes yeux de ceux d'Oliver.
« Laurel » la salua-t-il et je ne saurais pas vous dire si ce fut d'une manière gênée ou non.
Avant qu'il ne puisse dire autre chose qui m'impliquerait dans la conversation, je désignais le bout de la salle, prétextait devoir me rendre aux toilettes et filait sans donner d'autres explications. Gênée. C'était le mot.
Quand j'arrivais dans les toilettes et que je croisais mon reflet, je pris conscience de ce qui venait réellement de se passer. Je prenais aussi conscience du fait que nous allions probablement tous les deux nous retrouver dans à peu la moitié des journaux de la ville. J'imagine déjà les clichés. L'assistante et son patron. Au moment où j'entendis toquer à la porte, j'étais presque certaine que c'était Oliver.
« Felicity, tout va bien ? » me demanda Diggle de l'autre côté de la porte. Est-ce qu'il avait vu ? Bien sûr qu'il avait vu ! A moins que le hasard n'ait fait qu'il est tourné les yeux PILE à ce moment là.
« Une minute Digg. Je te retrouve près d'Oliver dans une minute ».
Lorsque j'entendis ses pas s'éloigner, je m'autorisa à m'asseoir à même le sol après avoir fermé le verrou des toilettes. Ce plan était stupide ! Et maintenant ? J'allais faire quoi MAINTENANT ? Lorsque j'entendis un autre coup contre la porte, je maudis instantanément quiconque pouvait être derrière. Une minute de plus. J'avais le droit à au moins ça.
« Felicity » ?
Je sentis tout mon corps se raidir quand j'entendis le son de cette voix. Parce que ce n'était ni celle d'Oliver ni celle de Diggle. Et croyez-moi, j'avais vraiment espéré ne pas entendre cette voix ce soir.
Point de vue d'Oliver :
Le plan était simple. Attirer l'attention sur Felicity et moi avant la soirée, assez pour que l'on fassent la couverture de quelques magazines sans trop en dévoiler. J'avais assez d'expérience en la matière pour savoir qu'il ne fallait pas grand chose pour que toute l'attention me soit portée à l'extérieur et l'expérience me disait aussi que les spéculations suivaient toujours inlassablement les clichés. Tout était presque trop facile. Après ça ? L'organisation d'une soirée caritative. Peu importe pour quelle organisation. Les journalistes ne moquaient pas mal de la raison. L'important ? Des clichés. Et tout cela faisait parti de mon plan. Nous voulions qu'il nous remarque pas vrai ? Nous voulions qu'il sache où était Felicity pour mieux la protéger , pour l'arrêter définitivement. Voilà ce que devait être le plan. Oui mais il y a un mais. Parce que dans un plan, vous ne pensez pas toujours à toutes les possibilités. Et dans l'optique de protéger Felicity, j'avais pris soin de ne pas penser à ce qui pourrait se passer entre nous. J'avais plutôt choisi de l'ignorer, pour rendre les choses plus faciles et plus innocentes. Au départ, il ne s'agissait rien d'autre que de respecter ce que nous avions prévu. La façon dont j'avais eu de me rapprocher d'elle, de lui murmurer quelques mots à l'oreille, de prendre sa main dans la mienne en étant parfaitement conscient que nous étions observés. Tout cela suffisamment amplement à attirer l'attention sur nous. Et puis il y a eu ce moment. Ce moment où la musique avait retentit dans la vaste pièce et puis la danse...et le reste. Vous voulez savoir la vérité ? Je n'avais pas réfléchi. Pas une seule petite seconde. Non. Et au fond, j'aimerais me convaincre moi-même que tout cela n'était qu'un plan, qu'une autre mission plus importante que les autres qui justifieraient ce que j'avais fait. Mais nous savons tous que c'est faux. Parce qu'à ce moment là, au moment précis où je l'avais tenu dans mes bras, je savais que quelque chose de différent était en train de se passer entre nous deux. Quelque chose que je ne m'expliquais pas encore, quelque chose que je refusais probablement d'admettre. Quelque chose que je refusais de reconnaître parce que j'avais peur et je m'étais fait une promesse que je refusais obstinément de briser. Ne plus s'attacher plus que nécessaire à quelqu'un de proche parce qu'il y avait trop de risques à la clé.
Et puis Laurel était arrivée de je ne sais où. Sans avoir eu le temps de dire quoi que ce soit ou de tenter de la retenir, j'avais suivi Felicity du regard tandis qu'elle se frayait déjà à travers la foule. J'aurai du la suivre, peu importait la présence de Laurel. Au lieu de ça, j'avais mis quelques secondes avant de réagir et Diggle avait déjà pris les devants. D'un geste de la tête, il m'avait fait comprendre qu'il s'en chargeait. Et le regard qu'il m'avait adressé à ce moment-là m'avait fait aussi comprendre que nous allions finir par parler lui et moi. Et je connaissais déjà le sujet de discussion croyez-moi. D'une oreille distraite, j'avais reporté mon attention sur Laurel sans vraiment accorder une importance particulière à ce qu'elle était en train de me dire. Je m'étais contenté de lui sourire de temps à autre et d'échanger quelques mots. Par simple politesse, oui. Mon attention était portée sur le fond de la pièce où Felicity s'était retirée suivie de près par Diggle. Ce dernier était réapparu dans la pièce quelques minutes plus tard, seul. L'expression de son visage n'avait laissé présager aucunes alertes alors j'avais simplement attendu. Je savais que Diggle avait toujours été plus capable que moi de parler à Felicity et son absence à ses côtés suffisait à me laisser penser qu'elle avait demandé à être seule. Je m'étais retenue d'essayer d'aller lui parler à mon tour et au lieu de ça, je m'étais forcé à resté dans un coin de la salle. Felicity était réapparue une dizaine de minutes plus tard et je n'avais pas attendu plus longtemps pour m'assurer que tout allait bien.
« Tout va bien ? » lui avais-je demandé en me rapprochant suffisamment d'elle pour que personne ne soit en mesure d'écouter la conversation.
En prenant soin de ne pas croiser mon regard, elle avait acquiescer sans dire un mot. J'avais tenté de déchiffrer ce que je pouvais voir sur son visage sans vraiment y parvenir. De la gêne. De la peur et de la tension. Et en tout honnêteté, je ne savais pas à quoi tout cela était lié. J'aurais du dire quelque chose, oui. Concernant ce qui s'était produit mais je ne le fis. Le reste de la soirée avait été calme. Diggle, Felicity et moi nous étions retirés dans un coin de la salle en gardant un œil sur les personnes qui nous entouraient tout en tachant de conserver une attiture décontracté. Mais rien ne se produisait. Rien de tout ce que nous avions espéré. Et ce fut Felicity qui fut la première à me le faire constater, par une simple demande.
« Je veux rentrer Oliver. Il est tard et tout ça » avait-elle dit en désignant discrètement l'ensemble de la salle « Ca ne marche pas. Il... Il serait déjà là. Il serait déjà intervenu ou...ou nous l'aurions aperçu s'il avait été là. JE l'aurais aperçu »
« Felicity, la soirée n'est pas terminée et il pourrait... »
Elle me coupa avant que je ne puisse continuer.
« Non ! Je veux rentrer chez moi maintenant. S'il te plait ».
Toute la fatigue et la tension que j'avais lu sur son visage avait suffit à me faire abdiquer. Et avant que ne puisse lui proposer de la ramener chez elle, elle avait déjà demander à Diggle de le faire. Après que j'eu approuvé l'idée d'un mouvement affirmatif de la tête, Diggle avait passé une main dans son dos pour l'escorter à l'extérieur. Je savais que ce soir n'était pas le bon soir pour forcer Felicity à revenir au manoir avec moi alors j'avais simplement demandé à Diggle de garder un œil sur elle cette nuit. En bas de son immeuble, au cas où la personne que nous recherchions tenterais quelque chose en dehors d'ici.
Les jours suivants avaient étés étranges. Dans un premier temps, j'avais proposé à Felicity de tenter un autre piège, différent, qui le pousserait à se montrer, toujours dans l'optique que Diggle ou moi puissions assurer sa sécurité dans le cas où ça tournerait mal. Mais elle avait refusé. Catégoriquement. Et rien de ce que Diggle et moi avions pu tenter de lui dire n'avait fonctionné. Elle continuait de nous répondre qu'elle finirait bien par retrouver sa trace, que tout le monde finissait par laisser une trace de son passage à un moment donné et qu'elle était capable de le faire, de le retrouver. C'est exactement de cette façon que les derniers jours s'étaient écoulés. Des nuits entières de recherches, des nuits entières qu'elle passait entre ses ordinateurs pour n'obtenir aucuns résultats. Malgré les nombreuses remarques qu'elle m'avait faite, j'avais décidé d'arrêter de patrouiller dans la ville et j'avais laissé mon costume de côté. Il fallait le retrouver et le moment où nous aurions une seule petite piste, aussi mince soit-elle, je voulais être près à intervenir. Sans perdre de temps.
Les choses entre Felicity et moi étaient elles aussi différentes. Aucuns de nous deux n'avaient reparlé de cette soirée et croyez-moi quand je vous dire que l'idée d'engager une discussion m'avait parcouru l'esprit plus d'une fois dans les jours qui avaient précédés. Mais j'avais simplement fait quatre pas en arrière quand j'avais compris que ce n'était pas le moment approprié pour cela et que je le ferais quand les choses seraient plus calmes, quand la situation serait résolue, quand nous l'aurions retrouvé. Felicity avait pris soin de ne pas se retrouver seule dans la même pièce que moi, sans doutes par peur que cette discussion ne s'impose.
Dire que Diggle et moi étions complètement impuissant face à la situation serait un doux euphémisme. La seule chose que nous puissions faire était de la soutenir dans ses recherches, de la forcer à dormir quand nous constations tous les deux qu'elle ne tiendrait plus ce rythme très longtemps, la forcer à manger et la forcer à arrêter ces recherches quelques heures. Voilà à quoi se résumait nos journées, du moins jusqu'à ce que les choses prennent un sens différent, un sens auquel je ne m'attendais pas. Un soir, alors que j'attendais l'arrivée de Felicity et de Diggle, ce dernier m'avait envoyé un texto pour me prévenir que Felicity avait décidée de rester chez elle ce soir-là, elle lui avait simplement dit qu'ils avaient eu raison et qu'elle avait besoin de dormir.
Sans prendre le temps de réfléchir plus d'une demie-seconde, je m'étais rendue chez elle. Je voulais simplement m'assurer que tout allait bien, par moi-même et je comptais bien lui proposer de me charger de rester à l'extérieur de son immeuble cette nuit pour qu'elle ne soit pas inquiète à l'idée de fermer les yeux. Mais les choses ne prirent pas vraiment la tournure espérée. Felicity avait entrouvert la porte légèrement, une fois qu'elle se soit assurée que c'était bien moi. Elle portait déjà son pyjama et elle m'adressa un regard mi-surpris, mi-gênée.
« Oliver ? Qu'est-ce que tu fais ici ? J'ai demandé à John de te prévenir. J'avais juste besoin... »
« De dormir » la coupais-je « Je sais. Diggle m'a prévenu. Je voulais juste m'assurer que tu allais bien » lui dis-je en lui adressant un sourire qui se voulait rassurant.
Bien. Comme si les choses pouvaient allaient bien. Question stupide quand on connait la réponse, oui.
« Tout va bien » me répondit-elle timidement. « J'ai juste besoin de dormir ».
« Est-ce que je peux entrer ? » lui demandais-je en désignant d'un geste de la tête l'intérieur de la pièce que je ne pouvais distinguer que très vaguement dans son dos.
« Non, tu ne peux pas, je veux dire... tout va bien, Oliver. Vraiment. »
Je ne sais pas ce qui se passa exactement dans ma tête à ce moment là mais c'est le moment que je choisis pour tenter une discussion, celle que nous devions avoir, un jour ou l'autre. Celle que nous aurions déjà du avoir.
« Felicity... »
Elle me stoppa d'un geste de la main avant que je ne puisse ajouter quoi quoi ce soit.
« Oliver, j'aimerais que tu rende ma clé »
Sa clé. Le double de sa clé d'appartement qu'elle m'avait remis il y a des mois dans le cas où il se passerait quelque chose. Dans le cas où je devrais entrer chez elle. Dans le cas d'une urgence.
« Si c'est à propos de ce qui s'est passé, je ne crois pas que ce soit... »
« Il ne s'agit pas de ça. Mais plus rien n'est sûr autour de moi, Oliver et je ne veux prendre aucuns risques » déclara-t-elle en relevant le regard vers moi « Tant que rien n'est résolu je ne peux pas prendre ce risque, même si c'est...toi. Donne-la moi. S'il te plait »
En soupirant je sortis le trousseau de clé de la poche de ma veste et commençais a en défaire chacune d'elle jusqu'à ce que j'ai la bonne entre les mains. Elle tendit sa main vers la mienne pour la récupérer mais mon poing demeurait serré.
«Il faut qu'on en parle. Si tu me laisse entrer, je... »
« On a pas besoin d'en parler Oliver. Je...je sais très bien ce qui s'est passé. Ce n'était qu'un plan. Ca ne voulait rien dire... En tout cas...En tout cas pas pour moi »
« Felicity... » commençais-je sans chercher à cacher la blessure qui me frappa quand je compris le sens de ses mots. Elle feint de s'en apercevoir et retendit sa main vers la mienne.
« Donne-moi juste la clé. J'ai juste besoin de dormir, les journées ont étés longues et pour le moment, je veux juste me sentir en sécurité. S'il te plait »
J'aurais voulu lui dire des milliers de choses à la fois. Lui dire que ce qui s'était passé n'était pas juste un plan, lui dire que pour moi ça signifiait quelque chose et que je savais depuis des mois que ce quelque chose existait mais au lieu de ça, je déposa juste la clé dans la paume de sa main. Presque aussitôt, elle la glissa dans sa poche de son pyjama en m'adressant un timide merci que je faillis ne pas entendre. Elle ne me laissa pas le temps d'ajouter autre chose.
« Je serais au QG demain. Et à Queen Consolidated aussi bien sûr et je... »
« Felicity, tu peux prendre ta journée si... »
« Non. Je serais là. Tu...tu devrais rentrer. Te reposer. On en a tous besoin » ajouta-t-elle avec un sourire.
J'acquiesçais tout en lui demandant de se reposer elle aussi.
« Appelle-moi au besoin. Pour n'importe quoi. Je serais là »
« Je sais . Bonne nuit Oliver » ajouta-t-elle avant de refermer la porte.
Point de vue de Felicity :
Parfois vous prenez de mauvaises décisions. Vous savez qu'elles sont mauvaises mais vous le faites quand même. Vous ne le faites pas par choix, pas nécessairement. Vous le faites quand c'est la seule solution qui vous reste. Et c'est ce qui se passait aujourd'hui. Parce que si prendre de mauvaises décisions me permettrait de protéger les personnes que j'aimais alors je ne pouvais pas hésiter une moindre seconde. Oliver ferait la même chose. C'est ce que je n'arrêtais pas de me répéter. Ce que je n'avais pas arrêter de me répéter quelques minutes plus tôt, face à Oliver.
A peine avais-je constaté le départ d'Oliver que j'entendais déjà cette voix résonner en provenance de ma chambre. Cette voix que j'avais entendue derrière la porte des toilettes à la soirée, celle que je pensais plus réentendre dans ma vie et encore moins chez moi.
« Est-ce qu'il a des doutes ? »
« Non » répondis-je faiblement.
« Si tu lui as donné le moindre indice sur... »
« Il ne sait rien » annonçais-je d'un ton que je voulais le plus sûr possible. Mauvaises décisions.
