Auteur : Abby and Jes
Titre : A doua șansă
Couple : Lucius/Charlie
Genre : Romance/Drame
Rated : M
Disclaimer : L'univers Harry Potter appartient, entre autres, à JKR*.
Distribution : Abby s'est glissée dans la peau de Lucius, et Jes dans celle de Charlie.
Statut : Finie à l'écriture.
Bêta correctrice : The Great Victoria Grant
Résumé : Après la guerre, le gouvernement a changé et le nouveau Ministre a décidé infliger à certains Mangemorts une peine qui se déroulera en dehors de la célèbre prison. Lucius Malfoy est concerné par cette réforme et il en est ravi. Enfin, au moins jusqu'à ce qu'il découvre où il va aller et qui sera son surveillant.
Note informative :
Bonjour à tous ^^ Nous voici avec le premier chapitre de notre longue histoire sur Lucius et Charlie. Ce chapitre sert à voir si cette histoire vous tente ou non. A prendre la température quoi, comme ça, si cette histoire ne vous emballe pas, nous ne perdons pas de temps à la publier. Si elle vous plait, une fois que nous aurons au moins dix chapitres corrigés d'avance, nous en posterons deux par semaine histoire que la publication ne traine pas en longueur. Parce que quand nous disons longue, elle est longue (^-^) avec plus de 350 pages Word. Alors, laissez votre impression par écrit s'il vous plait, dans le sens où beaucoup mettent en alerte sans même lire. Du coup, ça ne signifie pas grand-chose quand on prend la température (^-^).
Note Abby : Hi people ! Je ne sais pas trop quoi vous dire à part que j'espère que vous laisserez une chance à ce couple un peu particulier et que vous apprécierez ce premier chapitre. N'hésitez pas à nous donner votre avis, qu'on sache si on publie la suite ou non. Ah et samedi, c'est mon anniversaire alors si vous voulez me faire plaisir, n'hésitez pas à nous laisser des reviews (si vous préférez m'envoyer de l'argent ou d'autres cadeaux, hésitez encore moins :p). Bonne lecture \^-^/ !
Note Jes : Hello *\^-^/* Vous pouvez un peu me remercier, car nous avions décidé de publier une fois les dix premiers chapitres corrigés, vu qu'ils sont déjà tous écris. Mais bon, je suis naze, Lucile aussi… du coup, nous voici. Si vous pouviez m'envoyer un peu de bonne humeur, pare que je déprime un peu, et je ne sais même pas pourquoi. Voilou, bonne lecture !
Partie I
A doua șansă
Chapitre 1
POV Lucius
Je suivais les gardiens vers le Magenmagot. Après un an à Azkaban, j'allais finalement être jugé. Je m'attendais personnellement à une peine d'emprisonnement à vie. Après tout, j'avais été un Mangemort la majeure partie de ma vie et même si je n'avais pas participé au combat final, j'avais fait beaucoup de choses répréhensibles.
Mais j'avais peut-être une chance de ne pas finir ma vie à Azkaban puisque apparemment, le nouveau Ministre et son gouvernement avaient décidé de faire des Mangemorts repentis des exemples. Ce qui faisait que Draco était sorti de prison et qu'il allait devoir travailler au magasin des jumeaux Weasley pendant près de deux ans... gratuitement. Je retins une grimace de dégoût en pensant au fait que mon fils allait devoir être au service de ces... gens. Il aurait droit à une remise de peine d'un an s'il se comportait correctement mais avec les Weasley, c'était tout bonnement impossible de rester correct.
Je me souvenais encore de la fois où j'en étais venu aux mains avec Arthur Weasley, de la façon dont j'avais perdu mon sang froid si facilement. J'affichai mon air le plus digne alors que j'entrai dans la salle d'audience. Le Magenmagot était réuni autour du Ministre et ils se turent tous quand j'entrai. Les gardes se stoppèrent au milieu de la pièce et je m'arrêtai.
J'avais les cheveux emmêlés comme jamais et j'étais sale mais je fis tout de même de mon mieux pour rester digne et quelque peu intimidant. Je ne pouvais pas non plus me permettre de leur faire peur, mon but n'étant pas qu'ils me considèrent comme dangereux et augmentent ainsi ma peine. Ils me toisèrent, suffisants, et je me contentai de regarder ailleurs. Je voulais sortir d'ici.
— Monsieur Lucius Malfoy, énonça clairement le Ministre. Ancien Mangemort à la solde de Voldemort.
Il dit ce dernier mot haut et fort, essayant de prouver à tous qu'il n'en était pas effrayé. Je n'avais jamais entendu parler de cet homme avant que Draco ne m'apprenne qu'il avait été élu Ministre. Ce qui voulait dire qu'il n'avait pas été du côté du Mage Noir, certes, mais il n'avait pas non plus aidé Potter et sa clique.
— Vous êtes ici présent pour répondre de vos actes. Vous êtes accusé d'avoir été un Mangemort actif, de manipulation au sein du Ministère, de mise à disposition de vos biens pour aider dans la guerre aux bénéfices de Voldemort. Vous êtes aussi accusé de tentative de meurtre sur les personnes de Ginevra Weasley, Harry Potter et l'Auror Tadeus Wilfried. Et également de génocide envers les moldus par affiliation directe à Voldemort. Que plaidez-vous ?
Je gardai une expression maîtrisée pendant qu'il énonçait les crimes dont j'étais accusé. Une part de moi aurait aimé répliquer mais je savais que ce ne serait pas une bonne idée. Tout comme plaider Non Coupable ne serait pas judicieux. J'affichai l'expression la plus inoffensive et repentante possible puis dis distinctement :
— Je plaide coupable.
Et j'espérai vraiment que ça allait m'aider à sortir d'ici. S'ils décidaient d'appliquer leur nouvelle règlementation, j'avais des chances de finir par devoir faire des heures d'intérêt général. Beaucoup d'heures probablement mais ce serait toujours plus intéressant qu'Azkaban. Plus propre et confortable aussi. Je retins un soupir en repensant au Manoir et à ce qu'il était devenu. Il avait été réquisitionné par le Ministère comme tous nos autres biens. Narcissa aurait été folle si elle avait dû assister à cela.
J'eus un léger pincement au cœur en repensant à elle. Je n'avais jamais été amoureux d'elle ou autre idiotie du même acabit mais elle avait été une bonne femme, et une bonne mère. Elle s'était inquiétée autant que moi pour Draco et elle avait... et bien, elle avait sauvé Harry Potter, en quelque sorte.
C'était d'ailleurs ce pourquoi elle était morte ce 2 mai 1998. Bellatrix s'était rendu compte du mensonge de sa sœur et elle avait été furieuse. Tellement furieuse qu'alors que Draco, Narcissa et moi partions pour quitter Poudlard et la bataille, elle nous avait suivi et avait tué Narcissa, avant de disparaitre aussi vite. Je n'avais donc pas pu venger la mort de ma femme, surtout que ni Draco ni moi n'avions de baguettes à ce moment-là. Mais j'avais appris plus tard que Molly Weasley l'avait tué. Et ça me dégoûtait d'avoir une dette envers les Weasley.
— Nous sommes satisfaits de voir que vous ne cherchez pas à échapper à vos responsabilités, répondit le Ministre avec un léger sourire. C'est pourquoi nous avons décidé de faire de vous un exemple. Vous avez causé beaucoup de torts à notre pays et au monde magique en général. Nous avons donc décidé de vous condamner à dix ans de travaux d'intérêt général avec une remise de peine de moitié, envisageable si vous avez un comportement exemplaire. Dans le cas contraire, ce sera Azkaban pour une durée de vingt ans, sans possibilité de sursis.
Dix ans ? Cinq si je me comportais correctement ?! Et vingt ans à Azkaban si je me comportais mal ? Très bien, je me doutais que ça n'allait pas être simple et que peu importe où ils allaient m'envoyer, j'aurais à faire face aux critiques, insultes et autres petites gaietés qui venaient avec la marque sur mon bras. Mais ça ne pourrait probablement pas être pire que la prison. Et j'étais un Malfoy, je savais conserver un comportement courtois et une expression impassible.
— Vous avez causé tellement de torts à ce pays que l'on ne peut décemment pas s'attendre à ce que ses habitants soient d'accords pour que vous restiez ici. Vous allez donc aller en Roumanie où vous serez placé sous la surveillance d'un ancien membre de l'Ordre du Phœnix. Nous espérons que ce sera l'occasion pour vous non seulement de vous rendre utile mais également de penser clairement à vos actions et à leurs conséquences. Vous partirez demain.
Il fit un signe de tête aux gardiens et ces derniers m'attrapèrent chacun par un bras avant de me ramener à la prison. Dix ans en Roumanie ? Que voulaient-ils que j'aille faire là-bas ? Je regagnai bientôt ma cellule, pensif et une fois que la porte fut refermée, une vérité désagréable s'imposa à moi.
Le seul membre de l'Ordre que je savais vivre en Roumanie était l'un des fils Weasley. J'espérais vraiment qu'il avait déménagé depuis.
oOoOoOoOo
Je maintins mon équilibre du mieux possible et parvins à rester debout. Les Portoloin n'étaient déjà pas un moyen de transport agréable en temps normal, mais quand on avait les mains et les pieds attachés, ça l'était encore moins. Les deux Aurors qui m'accompagnaient me tirèrent à leur suite alors que je regardais discrètement autour de moi. Nous étions arrivés au milieu d'une immense prairie avec d'un côté, un portail en fer de plusieurs mètres de hauteur et de l'autre trois tentes ainsi qu'une cabane en bois qui se tenaient devant les vestiges d'un bâtiment qui avait visiblement subi un énorme incendie. Voire un tremblement de terre vu l'état de la bâtisse.
Nous nous arrêtâmes devant la porte de la cabane et je jetais un coup d'œil au portail qui se trouvait à une petite centaine de mètres de là. Cela semblait un peu stupide puisqu'il n'y avait aucune clôture à côté mais j'étais à peu près sûr qu'il y avait actuellement une barrière magique qui était tout simplement invisible. Cela ne me disait cependant rien qui vaille. Quand je travaillais au Ministère, certaines rumeurs avaient circulées sur ce camp. L'une incluait beaucoup de Détraqueurs et l'autre beaucoup de Dragons. Nul besoin de préciser qu'aucune de ces deux options ne me plaisait. La porte s'ouvrit sur un homme grand vêtu d'un t-shirt, d'un pantalon et couvert de cicatrices sur les bras. En l'observant discrètement, je remarquai également qu'il avait la moitié du visage brûlé et je détournai les yeux en croisant son regard. Je ne savais pas ce qui lui avait fait ça mais je ne tenais pas vraiment à le savoir. Il nous invita à entrer dans la cabane en bois et nous le suivîmes jusqu'à ce qu'il prenne place à son bureau en chêne sombre. Je remarquai le tableau derrière lui et me figeai en constatant qu'il s'agissait d'un homme qui lui ressemblait beaucoup et d'un... oui, c'était bien un Dragon. Je fermai les yeux une seconde et vérifiai que mon masque d'impassibilité était bien en place avant de porter attention à ce qu'il disait.
— Je suppose que c'est notre... nouvelle aide.
Il tourna son regard et m'observa attentivement puis reprit à mon intention cette fois-ci :
— Je m'appelle Geoffroy et je suis le directeur de cette réserve. Comme vous l'avez sûrement constaté, nous nous occupons de Dragons. J'ai cru comprendre que vous alliez passer quelques années avec nous ?! Je ne vais pas vous mentir, avoir de la main d'œuvre gratuite est toujours un plaisir, surtout que mes gardiens sont très occupés. Votre nom ?
— Lucius Malfoy.
— Hm... J'ai entendu parler de vous. L'un de mes hommes sera chargé de vous surveiller et devra rendre compte à moi-même et à votre Ministère de vos agissements. Il ne va pas tarder et vous montrera où vous logerez ainsi que l'organisation du camp. Vous commencerez à travailler demain.
Je hochai la tête poliment, ce n'était pas comme si je pouvais refuser ou contester quoi que ce soit. Je me demandais quel genre de travail ils allaient m'assigner. Je n'aurais normalement pas à approcher les Dragons, puisque les probabilités pour qu'ils exposent ainsi quelque chose d'aussi précieux étaient nulles, mais je ne voyais ce que je pouvais faire d'autre dans une réserve de ce type.
— Il va sans dire, reprit l'homme au bout de quelques secondes supplémentaires, que s'il vous venait à l'idée de parler de ce qu'il se passe ici et de ce que nous élevons à qui que ce soit, un sort d'oubliette vous sera lancé à vous, ainsi qu'aux autres personnes impliquées.
— Et vous retournerez à Azkaban, ajouta l'un des Aurors avec un sourire torve.
Oui et bien, retourner à Azkaban n'était pas une option. Je ne voyais de toute façon pas auprès de qui je pourrais vouloir me vanter de travailler avec des Dragons. Travailler, cela aussi allait être nouveau. Je retins une grimace alors que la porte de la cabane s'ouvrait. J'avais envie de me retourner pour observer le nouvel arrivant mais j'étais encore menotté et ne souhaitais pas me faire remarquer, les deux Aurors ne semblant pas m'apprécier outre mesure. J'entendis des pas puis un homme s'avança jusqu'au bureau de Geoffroy, passant à côté de moi. Je jetai un regard en biais et il en fit de même, si bien que nos regards se croisèrent. Je retins un soupir en fermant les yeux.
Charlie Weasley n'avait pas déménagé.
POV Charlie
Quand j'avais reçu la demande du Ministère quelques mois plus tôt, jamais je n'aurais imaginé la personne qui serait sous ma charge. Je ne comprenais d'ailleurs pas pourquoi j'avais accepté de rentrer dans cette nouvelle ère. Mangemort repenti... Ces mots me faisaient rire. Mais là, j'avais juste l'impression que le Ministre me faisait une belle blague. Mais non, les mots étaient là, noir sur blanc. Si le procès se déroulait comme le Magenmagot le pensait, je serais en charge de leur plus gros cas : Malfoy. Et ça avait été le cas, suite à la visite la veille d'un représentant du Ministère. Comme si garder des Dragons allait m'aider à pouvoir le gérer. J'imaginai son visage si hautain, d'homme riche et éduqué. J'en avais des frissons rien que de savoir que dans quelques heures tout au plus, je l'aurais dans mes jambes, à devoir m'en occuper un minimum. Mais bon, après l'incendie du bâtiment principal, Geoffroy avait vu là un bon moyen de faire avancer la reconstruction sans empiéter sur le travail des gardiens. Nous étions déjà si peu nombreux pour les pensionnaires dont nous devions nous occuper.
— Ils sont arrivés, entendis-je.
Je relevai la tête, ayant eu les yeux fixés sur cette missive qui m'avait été remise la veille en main propre, et regardai Joaquim.
— Je te souhaite bien du courage. Bon, j'te laisse, j'suis du premier tour aujourd'hui. On se voit pour le dîner !
Il quitta la tente, son balai en main, accompagné de Moliva, qui me jeta à peine un regard. C'était comme ça depuis que je l'avais repoussée ouvertement il y avait de cela trois mois. Elle était la dernière arrivée, tout droit venu d'Irlande. Je soupirai, me levant de ma couchette et mis mes bottes avant d'enfiler une chemise rapide, étant d'ors et déjà vêtu d'un pantalon. Je pris ensuite le chemin de la cabane, endroit temporaire où tout se gérait depuis l'incendie. Quand je fus sur place, je le vis, debout, là... si droit. J'eus envie de me moquer de lui, mais je ne fis qu'avancer vers le bureau. En chemin, je croisai néanmoins son regard et la première chose qui me vint à l'esprit fut qu'il avait les mêmes yeux que Silvery, le suédois à museau court qui était l'un des plus vieux pensionnaires du camp. Il avait les mêmes yeux gris argenté que Malfoy.
— Charlie, m'interpella Geoffroy avec un sourire, merci de nous avoir rejoint. J'aimerais que tu fasses visiter l'endroit à notre nouveau pensionnaire et que tu lui expliques les règles, s'il te plaît. Je suis également certain qu'il apprécierait une douche, ajouta-t-il, un sourire moqueur aux lèvres.
Il devait jubiler de la situation. Moi, ce n'était pas encore mon cas, mais j'étais sûr que j'allai vite commencer à voir le bon côté de la présence de ce... déchet dans notre camp.
— Bien.
Je me retournai et saluai les deux Aurors, puis demandai :
— Avez-vous des instructions de la part du Ministère ?
— Rien de particulier. Vous devez faire un rapport toutes les semaines et signaler s'il ne se comporte pas de façon exemplaire. Il ne doit pas avoir accès à une baguette et vous ne pouvez ni le torturer ni le tuer.
— Oh moi qui me faisais une joie de le torturer pendant mes pauses, fis-je blagueur. Bon, ben... suis-moi, ajoutai-je à l'adresse de mon prisonnier en partant vers la sortie.
J'entendis des bruits de chaînes et me retournai, voyant qu'il était attaché aux chevilles.
— C'est une blague n'est-ce pas ? Vous n'allez pas les lui laisser ? Demandai-je aux Aurors.
Pas que je voulais personnellement qu'on lui enlève ses chaînes, mais entendre ce bruit allait être agaçant, mais plus que tout, elles ne seraient pas pratique pour le travail que nous allions lui donner.
— Non non, répondit un Auror, nous avions juste oublié.
Il leva sa baguette et les chaînes de Malfoy disparurent instantanément. Je hochai la tête et sortis sans attendre. L'autre me suivit et se posta à quelques mètres de moi.
— Je ne compte pas crier pour ton plaisir, donc, ouvre tes oreilles ou rapproche-toi. Je ne suis pas contagieux.
Il eut un début de rire moqueur mais il se reprit immédiatement et se rapprocha jusqu'à se tenir à un peu moins d'un mètre de moi.
— Bien, dis-je en me stoppant. Là c'est la tente principale avec la salle de repos. C'est aussi là que nous prendrons les repas. Trois pour être exact. Le petit-déjeuner, le dîner et le souper. Là, fis-je en montrant la tente la plus éloignée, ce sont les dortoirs, ils sont mixtes. Et la troisième, elle sert pour l'hygiène avec quelques douches, communes elles aussi mais non mixtes. Les sanitaires. Il y aussi l'infirmerie. C'est également là que les gardiens viennent chercher ce dont ils ont besoin pour les Dragons qui auraient pu se blesser en tentant de passer à travers la barrière ou en se bagarrant. Ensuite, ajoutai-je en recommençant à marcher, là c'est notre ancien bâtiment. Il y a eu un incident il y a plus d'un an. C'est là que tu travailleras le plus. Tu vas aider à sa reconstruction.
Je me stoppai de nouveau, le toisant alors que son visage avait viré au blanc cadavre en moins de trois secondes. Il ouvrit la bouche et la referma avant de se pincer les lèvres.
— Qu'entends-tu par aider à sa reconstruction ? Demanda-t-il après quelques secondes supplémentaires.
Il insista sur le « tu », n'ayant apparemment pas apprécié que je me permette de le tutoyer, sauf qu'il grimaça étrangement. Visiblement, me tutoyer le dérangeait aussi. Oh comme il allait souffrir.
— J'entends par là que tu aideras à la reconstruction. Donc, tu seras pratiquement seul. Si tu t'attendais à pouvoir te faire des manucures pendant ta peine, tu peux retourner à Azkaban. Et pour terminer, ajoutai-je. Tu vois le portail là-bas ?
J'avais aussi insisté lourdement sur le "tu" afin de le faire sortir de ses gongs et attendis sa réponse.
— Je ne suis pas aveugle, si c'est la question, rétorqua-t-il d'une voix froide et un tantinet cassante.
— Je t'avertis, parle-moi encore sur ce ton, et tu seras de corvée de chiotte pour le restant de ton séjour ici ! Claquai-je. Et ensuite, si tu le vois, alors oublie-le et ne t'en approche jamais. Je n'aimerais pas te voir te dandiner comme une catin parce que tes fesses sont cramées. D'autres remarques ou questions inutiles ? Demandai-je.
Il me lança un regard noir mais se contenta de pincer ses lèvres l'une contre l'autre.
— J'attends une réponse !
Ses yeux continuèrent de lancer des éclairs alors qu'il m'adressait un sourire hypocrite et me dis :
— Non.
— Bien. Pour ce qui est de tes affaires... enfin, si tu en as, tu devras les laver toi-même, vu que tu n'as pas de baguette.
Je repris la marche et nous menai au dortoir.
— Évite de t'intéresser aux affaires des autres, ils sont pour la plupart caractériels dès qu'ils sortent de la réserve. Là, c'est ton lit, à côté du mien, histoire que je puisse te garder à l'œil. L'un des nôtres peut se prendre l'envie de t'égorger pendant un cauchemar. Autant éviter ça, tant que le bâtiment n'est pas reconstruit.
Je souris, fier de ma petite blague, même si j'étais comme la plupart du temps, le seul à l'entendre. Ne prenant pas en compte le truc devant moi, sale et... répugnant.
— Question ?
— Non, énonça-t-il clairement avec un autre regard assassin.
— Maintenant, avant que je ne meure d'asphyxie face à ton odeur plus que déplaisante, je vais te montrer les douches. »
Je tournai les talons, sortant rapidement de la tente et fis signe à Carlos, notre cuisinier. Enfin, il était venu étudier les Dragons il y avait deux ans de ça et... il était devenu notre cuisinier. Une fois dans la seconde tente, j'expliquai rapidement le minimum à savoir, puis nous guidai vers les douches.
— Là, tu as le savon. Évite de trop le gaspiller, on en reçoit qu'une fois par mois. L'eau est le plus souvent froide... ça dépend des moments en fait. On ne comprend pas trop pourquoi. Cela vient sûrement de l'interférence de la barrière. On a beau lancer des sorts, ils ne restent pas bien longtemps actifs et à la longue, on a fini par s'y habituer.
Tout en parlant, j'avais commencé à retirer mes bottes. J'enlevai ensuite mon pantalon et ma chemise. Ne portant pas de caleçon, je me retrouvai nu et me plaçai sous l'eau que j'activai, avant de demander :
— Passe-moi un savon, j'ai oublié. Tu serais un amour !
En voyant sa tête, je ne pus que rire, allant prendre mon savon moi-même. Je dis ensuite plus durement :
— Tu as le temps que je prends pour me laver pour en faire de même. Si j'étais toi, je ne jouerais pas les difficiles plus longtemps.
Nous espérons que ce premier chapitre vous a plu. N'hésitez pas à nous donner votre avis, nous ne mordons pas :p
Abby and Jes
* Suite du Disclaimer : Geoffroy, Joaquim, Moliva sont des personnages inventés par nous. Pas de panique, ce ne sont que des personnages secondaires.