Mot de l'auteur : Bonsoiiiiir. Comment ça j'ai d'autres choses à faire que ça ? *se cache sous son bureau en pleurant* Je sais, ce n'était pas prévu mais. Mais j'ai eu cette idée ce matin et je voulais la coucher avant qu'il ne soit trop tard. Cela fait deux jours que je bouffe des fanfics avec Mumus donc quand j'ai eu cette petite idée ce matin, je n'ai pas hésité. Je ne sais pas si cela a été déjà fait, et si c'est le cas, je suis désolée, ce n'est pas du plagiat, je vous assure.
Je vous préviens d'ors et déjà qu'au départ, ceci devait être un OS, mais vu comment c'est partit, ce sera une mini-fic de 3 ou 4 chapitres sans doute. Je ne tiens pas à faire dans la longueur, mais dans la qualité et.. Quoi des fautes ? Oui, je sais, je m'en excuse d'avance, mais je déteste me relire et ne le fait donc jamais. Si je me relis, je me trouve nulle et j'efface tout. Donc.
Ensuite, cela se passe dans un Univers Alternatif. J'ai voulu remanié un peu le conte du Petit Chaperon Rouge avec quelques personnages d'HP, et voilà tout. Vous avez donc rendez-vous avec notre adorée Hermione ainsi que notre adorable Remus.
Ensuite, je préviens que le rating M n'est pas là pour décorer ! Il sera justifié, que ce soit niveau violence, gore, sexe, langage. Vous êtes prévenus !
Bien entendu les personnages de Hermione et de Remus sont la propriété de notre Reine JK, je n'en tire aucun profit si ce n'est le plaisir de les emprunter brièvement dans un but non lucratif ! Quant à l'histoire du Petit Chaperon Rouge, je me base sur la version de feu Charles Perrault, je la remanie juste un peu à ma sauce pour l'adapter à mon idée !
Maintenant que tout est dit, je vous souhaite (je l'espère) une bonne lecture ! N'hésitez pas à reviewer, c'est la plus grande joie d'un auteur que d'avoir des critiques (constructives) sur son travail. Ou ne serait-ce que pour dire que vous avez apprécié un non, ce serait vraiment adorable de votre part !
« Promenons- nous dans les bois, pendant que le loup n'y est pas.
Si le loup y était, il te mangerait. »
La petite maison de bois aux volets bleus était perdue au milieu de la forêt. De la fumée sortait de la cheminée et l'odeur du feu de bois, forte et musquée, se mêlait à celle, plus fraîche et pure, de la neige qui avait recouvert toute la région pendant la nuit. Un silence reposant régnait sur les alentours, troublé uniquement par le clapotis du ruisseau non loin.
En bref, c'était un véritable petit coin de paradis où vivait la famille Granger.
Celle-ci était composée de madame Jean Granger, une vieille dame de soixante-quatorze ans, et de sa petite-fille de vingt ans, Hermione. Les parents d'Hermione avaient trouvé la mort dans un accident alors que leur fille n'avait pas cinq ans, et elle avait été confiée au seul parent qui lui restait, sa grand-mère.
Jean Granger adorait sa petite-fille et y tenait plus qu'à sa propre vie. Elle était son rayon de soleil pendant la pluie. Et cet amour était bien entendu réciproque : Hermione prenait soin de sa grand-mère chaque jour que Dieu faisait, et elles se plaisaient toutes deux à vivre ainsi en ermite. L'une comme l'autre, elles préféraient la compagnie des livres à celles des hommes, et même si le village se trouvait à moins d'une heure de marche, elles ne s'y rendaient que pour faire quelques courses.
Plus les années passaient, plus la réputation de la jeune Hermione grandit dans le village : elle était devenue une magnifique jeune femme aux longues boucles brunes, au lourd regard chocolat, et au sourire permanent. Jour après jour, de nombreux prétendants à sa main tentaient de la séduire mais elle ne souhaitait pas se marier, et elle leur trouvait toujours tous les défauts du monde. Ce qui faisait bien rire sa grand-mère, même si celle-ci aurait voulu voir sa petite-fille heureuse avec un homme. Mais chaque jour où Hermione repoussait un prétendant, était un jour de plus passé avec sa grand-mère, pour le plus grand bonheur de la vielle dame.
En ce frais matin d'hiver, Jean Granger s'occupait à coudre devant la cheminée en attendant le réveil de sa petite-fille, qui ne tarda pas à faire irruption dans le salon, les cheveux emmêlés de façon hirsute et pourtant adorable.
« - Bonjour ma petite, » dit Jean en reposant son ouvrage dans son panier, se levant pour accueillir son enfant d'un baiser sur le front.
« - Bonjour mère-grand, » bailla à moitié Hermione en prenant ensuite place sur la petite table à manger faite du bois d'un vieux chêne. »
La vielle femme resserra son châle autour de ses épaules et donna à Hermione un bout de pain frais ainsi que de la confiture, accompagné d'une tasse de thé dans laquelle la jeune femme trempa une cuillère de miel.
« - Je pensais aller à la librairie du village aujourd'hui, » exposa Hermione en serrant ses doigts fins autour de la tasse d'argile. « J'ai fini tous mes livres, et je n'ai pas envie de m'ennuyer. »
« - Oh, dans ce cas, pourrais-tu apporter quelque chose à Charlotte de ma part ? J'ai des confitures en trop, je pense que ça lui ferait plaisir, et puisque c'est sur ton chemin… Cela lui fera un peu de compagnie. »
Hermione acquiesça avec un sourire tendre : évidemment qu'elle acceptait. Charlotte Johnson était une amie de longue date de sa grand-mère qu'elles voyaient à chacun de leurs visites au village. Il y a peu, Charlotte était tombée malade et ne pouvait quasiment plus sortir de sa petite maison où elle devait se sentir très seule, sa fille l'ayant quittée pour se marier à un étranger. De ce fait, elle appréciait beaucoup Hermione, et aimait beaucoup papoter avec elle.
Après son petit déjeuner, Hermione alla faire sa toilette et se prépara pour sa sortie. Elle avait enfilée une robe paysanne épaisse et d'une jolie couleur crème qui allait parfaitement avec la teinte de ses cheveux et les reflets de ses yeux.
Jean avait préparé les confitures dans un panier d'osier, et y avait joint une petite lettre ainsi qu'une écharpe tricotée il y avait quelques jours.
« - Avant de partir Hermione, vient ici, j'ai quelque chose pour toi également, » intima Jean avec un sourire tendre, prenant la main délicate de sa petite-fille pour l'amener à la cheminée.
« - Mère-grand, il ne fallait pas ! » s'exclama la jeune femme alors que son aînée déposait sur ses épaules une magnifique cape d'un rouge fougueux, et rabattait sur sa tête la capuche épaisse de celle-ci.
« - Cela te tiendra chaud, mon enfant. L'hiver sera rude cette année, je ne veux pas que tu attrapes la mort, » souffla la vieille dame en lui caressant les joues.
Les mains délicates d'Hermione se posèrent sur celles, abîmées et fines de sa grand-mère, pour les serrer avec affection en lui soufflant un « Merci, mère-grand. » qui lui venait du fond du cœur, et elle s'empara ensuite du panier d'osier pour sortir dans le froid.
« - Fais attention dans les bois, mon enfant, » recommanda sa grand-mère en lui faisant signe de la main, alors qu'Hermione lui répondait par un de ses sourires éblouissant dont elle seule avait le secret.
La neige avait entièrement recouvert le petit sentier qui menait au village, et Hermione laissa échapper un rire enfantin en sentant ses pieds s'enfoncer dans cette épaisseur de pureté. Elle avait toujours aimée la neige, et ce sentiment paisible qu'elle lui apportait. De ce fait, le chemin jusqu'au village se passa dans la bonne humeur, et la cape offerte par sa grand-mère faisait bien son travail en la protégeant du froid : seuls son nez et ses joues étaient rougis par la basse température, mais elle ne s'en souciait guère.
Au village régnait une douce agitation : celle des jour de marché. Des étales avaient étés installés le long des rues et sur la place principale, devant la chapelle. Mais avant toute chose, Hermione décida d'honorer sa promesse et de rendre donc visite à Charlotte Johnson. La maison de la vieille dame jouxtait la boulangerie et une douce odeur de pain chaud chatouilla les narines d'Hermione alors qu'elle frappait à la porte. Cette dernière s'ouvrit sur une Charlotte aux traits fatigués, mais dont le visage s'illumina lorsqu'elle reconnut Hermione et s'écarta pour la laisser entrer.
Elles s'installèrent toutes deux auprès de la cheminée alors que la jeune femme lui tendait le panier d'osier. Charlotte eut presque les larmes aux yeux et remercia chaleureusement Hermione, lui proposant de goûter à la confiture ensemble car le boulanger lui avait fait parvenir un succulent pain aux céréales.
Il se passa un peu plus d'une heure, pendant laquelle les deux femmes discutèrent de tout et de rien, s'échangeant des anecdotes, des recettes de cuisine, et bien d'autres encore.
Quand Hermione prit enfin congé, son panier était vide, mais son cœur débordait de bonheur. Elle était comme ça la petite brune, il lui en fallait peu, c'était sans doute pour cela qu'elle souriait en permanence.
Avant de se réfugier dans la librairie, Hermione profita de son temps pour passer entre les étalages du marché. Les légumes d'étés avaient fait place à ceux d'hiver, et vu qu'elle avait pris un peu plus d'argent, elle acheta des épinards, un énorme chou, et des graines de topinambour. « Cela fera plaisir à mère-grand, » songea-t-elle avec un sourire en se dirigeant finalement vers la librairie.
« - Bonjour mademoiselle Granger ! » s'exclama le libraire en la voyant entrer. « Je m'étonnais de ne pas vous avoir encore vue cette semaine. »
« - Bonjour Oswald, » salua chaleureusement la jeune fille en rabattant sa capuche et déposant son panier sur le comptoir avec un sourire. « J'aidais mère-grand à isoler la maison en prévision de la neige, mais me voilà ! »
L'homme joint son rire à celui d'Hermione et la laissa vagabonder entre les rayons comme elle en avait l'habitude. Oswald Anker était un homme roux d'une cinquantaine d'années. Il avait repris la librairie au décès de son père et tout le village s'était habitué à l'appeler par son prénom. Cela ne démontrait aucunement un manque de respect, c'était Oswald lui-même qui avait demandé cela aux clients.
Quand Hermione était plus jeune, elle avait du mal avec cette requête et l'avait longtemps appelé Monsieur Anker. Mais le temps aidant, elle s'était faite à l'idée et aujourd'hui, utiliser son prénom ne la dérangeait pas le moins du monde. Et comme le disait Oswald : « Les amis des livres sont mes amis. »
Au bout d'une demi-heure, Hermione revint vers Oswald avec un sourire.
« - Je vais vous prendre ces trois là, s'il vous plait, » dit-elle en posant sur le comptoir deux romans et un recueil de poésie, s'apprêtant à sortir sa bourse.
« - Vous n'avez pas besoin de payer aujourd'hui mademoiselle Granger, » annonça l'homme en repoussant les livres vers sa cliente qui ouvrait de grands yeux surpris.
« - Quoi ? Non, c'est trop aimable à vous mais il est hors de question que… »
« - Que je vous fasse payer ces ouvrages, » coupa Oswald avec un sourire espiègle. « Vous êtes ma meilleure cliente, laissez moi donc vous faire ce petit cadeau. Ce n'est rien comparé à tout ce que vous avez déjà acheté ici, croyez moi ! »
« - Bon… Eh bien merci beaucoup Oswald, » consentit Hermione, les joues rouges de reconnaissance et les lèvres souriantes. « Je ne sais pas comment vous remercier. »
« - Vous me direz ce que vous en avez pensé lors de votre prochaine visite ! »
Hermione promit, glissa les livres dans son panier qui commençait à se faire lourd, et sortit de la boutique en saluant chaleureusement Oswald.
L'après-midi touchait à sa fin, et déjà le soleil disparaissait à l'horizon, teintant le ciel d'or et de pourpre, alors qu'Hermione reprenait le chemin de chez elle.
Elle portait tant bien que mal son petit panier d'osier beaucoup plus lourd qu'à l'aller, et elle avait à peine fait la moitié du trajet que la nuit était tombée, le soleil laissant place à une myriade d'étoiles. A mi-chemin, elle fit une pause en posant son panier sur une souche d'arbre et remonta sa capuche sur ses boucles épaisses. Hermione n'avait pas peur de la nuit, qu'elle soit ou pas en forêt. Tout comme le faisait la neige, regarder la lune lui procurait un sentiment de paix. Elle préférait cet astre au soleil, il lui paraissait si majestueux alors qu'il recouvrait le monde d'une lumière d'opale, et elle se surprit à sourire à nouveau. C'était la lune gibbeuse bossue ce soir, cela signifiait que la période était parfaite pour planter les graines de topinambour qu'elle avait dans son panier. Ayant repris des forces, la jeune femme passa son bras sous la hanse du panier pour reprendre sa route en fredonnant.
Mais à peine avait-elle fait quelques pas, qu'un craquement se fit entendre derrière elle, la faisant légèrement sursauter. Elle se retourna, et ne voyant rien de particulier, recommença à marcher d'un pas un peu plus rapide. Elle n'avait pas peur de la nuit, ou de la forêt, mais elle n'était pas téméraire non plus. Parce qu'il y avait eu des rumeurs, des histoires. Comme quoi certains villageois auraient mystérieusement disparus dans la forêt. Alors par précaution, elle avait accéléré le pas. Une nouvelle fois, un bruissement se fit entendre derrière elle, puis un autre, beaucoup plus proche. En sentant un poids se poser sur son épaule, Hermione sursauta violemment en poussant un hurlement et s'empara rapidement d'un livre pour se retourner avec vivacité.
L'ouvrage, tendu au bout de ses bras, rencontra avec force un obstacle et un gémissement de douleur étouffé se fit immédiatement entendre.
C'était un homme qui avait poussé ce signe de douleur, un homme qui à présent se tenait la tempe d'une main en grimaçant et en le voyant ainsi, Hermione culpabilisa. Son instinct de survie avait pris le dessus et elle avait frappé un homme avec un livre énorme, qu'elle laissa tomber dans la neige, à l'instar de son panier, pour se précipiter vers sa victime.
« - Mon Dieu, je suis désolée ! Vous allez bien ? Mon Dieu, excusez-moi, je… »
Mais Hermione s'interrompit, car l'étranger venait de rire en se redressant. A la lumière de la lune, elle pu enfin voir son visage. Elle lui donnait un peu plus de quarante ans, mais ses cheveux châtain clair devenaient déjà grisonnants par endroits, et malgré quelques cicatrices barrant son visage, c'était un bel homme. Et il riait, sans doute du ridicule de la situation, et son rire était contagieux. Ce son grave fit voler en éclat la culpabilité d'Hermione qui se surprit à rire avec cet étranger.
« - Je ne savais pas les femmes de la campagne aussi agressive ! » finit-il par dire d'une voix étonnamment douce comparée à son rire grave, et Hermione lui offrit un sourire d'excuse.
« - J'ai été impulsive, je suis vraiment désolée monsieur… »
« - Lupin. Remus Lupin. Et a qui ai-je l'honneur ? »
« - Hermione Granger, monsieur. »
L'homme s'inclina légèrement de façon respectueuse et prit la main de la jeune femme pour y déposer un léger baisemain.
« - Je suis vraiment désolée de vous avoir fait si peur, mademoiselle Granger. » s'excusa sincèrement l'homme en lui lâchant la main.
Hermione mit quelques secondes avant de reprendre ses esprits, les lèvres chaudes de l'homme contre sa peau l'ayant troublée plus que de raison, et elle secoua la tête, intimant un doux mouvement à ses boucles brunes.
« - Ce n'est rien, je vous assure. Mais que faites-vous ici en pleine nuit ? » demanda t'elle en s'accroupissant pour ramasser ses affaires, tombées du panier.
« - Je suis un voyageur, je cherchais un village en traversant la forêt quand je vous ai aperçu, » expliqua Remus en se mettant à genoux à son tour pour l'aider à ranger tout ce bazar. « J'espérais donc vous demander le chemin. »
Ils se relevèrent ensemble et l'homme reprit la parole avec un petit sourire amusé :
« - Mais ce serait plutôt à moi de vous demander ce que fait une aussi jolie jeune femme au milieu de ses bois en pleine nuit. »
« - Je reviens de village justement, j'habite avec ma grand-mère au bout du chemin. »
« - Le village est loin d'ici ? »
« - La nuit est claire, je pense que vous pourriez y être dans une demi-heure, » estima Hermione après avoir regardé le ciel.
« - Eh bien mademoiselle Granger, merci pour ces informations, » souffla l'homme avec un sourire qu'Hermione lui rendit.
« - C'est la moindre des choses, je viens quand même de vous attaquer, » dit-elle d'un air penaud.
« - Nous vous en voulez pas, » assura Remus, « j'ai déjà vécu bien pire. Ne vous en faites pas voulez-vous. »
Hermione acquiesça avec un sourire plein de promesse, et à nouveau, l'homme se pencha pour lui faire un baisemain. Elle ne saurait dit si c'était son imagination ou pas, mais il lui avait semblé que ce baiser avait duré plus longtemps que le précédent. Pas énormément, à peine une ou deux secondes, mais assez pour qu'elle ait pu sentir le souffle chaud de l'homme contre sa main froide. Assez pour que l'homme ait pu imprégné ses narines de l'odeur sucrée de sa peau.
« - J'ai été ravi de faire votre connaissance, mademoiselle Granger, soyez prudente sur la route. »
Ce furent les derniers mots de l'homme, qui fit volte-face et reprit le chemin en direction du village, laissant une Hermione troublée et les joues rougissantes pour une autre raison que le froid. Elle reprit ses esprits au bout de quelques instants et fit également demi-tour pour rentrer chez elle, le cœur étonnement léger, se souvenant encore du regard ambré de cet étranger.
Mot de l'auteur : Voilà pour ce premier chapitre. Il vous a plut ? Vous trouvez que les personnages sont trop OOC ? L'UA ne vous embête pas trop ? Dites moi tout ce que vous pensez s'il vous plait !