N/A: Salut bande de poulpes ménopausées! Je vous présente le modeste prologue qui ouvre cette fic! Fic, qui, bien que je n'aie pas terminé les derniers chapitres devrait se boucler en moins de 10 chapitres -comme toujours- avec je pense un grand maximum de 6 chapitres. Sur ce, bonne lecture!


Courir. Courir, ne pas le laisser partir. Haleter, hurler son nom. Tomber, le voir s'éloigner. Retenir ses larmes. Et puis, finalement les laisser couler, amères.

C'était la fin. La fin d'eux, la fin de leur monde. Il était parti, la laissant seule à contempler la chute du ciel avec ses grands yeux effarés.

Jewelry Bonney mordit avec rage dans sa pizza, l'air féroce. Elle se défoulait sur sa proie, son altesse à supplément olives, comme si remplir sa panse allait enfin lui apporter cette paix qui lui manquait tant, combler ce trou qui lui dévorait la poitrine. Elle hurlait, riait à gorge déployée, un désir d'infamie à ses lèvres. Et elle buvait, beaucoup, trop. Pour oublier elle était prête à s'abaisser à l'amnésie sirupeuse de l'alcool. Il lui avait fait tellement mal.

La piraterie semblait vouloir l'entourer de ses bras si larges de tous les horizons, lui promettre monts et carnages. Et la jeune femme en pleurait, car elle savait que ce n'étaient que vaines consolations. Elle haïssait tout ces jours si heureux en sa compagnie, ils rendaient les présents si tristes et mornes. Et lui, même au plus profond de la tourmente elle n'avait pas su le détester, le mépriser, cracher sur son nom et ses souvenirs. Ça lui faisait mal, la douleur se propageant dans chaque infime partie de son corps.

Alors elle mangeait pour que son appétit finisse par l'emporter, elle, ses sentiments et ce qui lui restait de lui.

X.x.X

Marcher. Marcher, pour l'oublier. L'entendre hurler, ne pas se retourner. Continuer, serrer la mâchoire. Partir, le dos droit mais le cœur brisé.

C'était la fin. La fin d'eux, de leur monde. Elle restait et il l'abandonnait. Il aurait voulu ne pas lui faire ça, ne pas la connaître pour ne jamais être la cause de ses larmes.

Le ciel était bleu, trop bleu, échappé de la palette d'un peintre pour fuir tous mélanges avec les autres couleurs. Il présageait tellement de bonheur. Quel menteur. Quel salaud de menteur.

Wire ferma les yeux, comme toujours lorsqu'il voulait s'échapper et la revoir. Sa mémoire brumeuse et ses souvenirs floutés n'avaient pas pu ne serait-ce qu'émousser ses contours. Elle était devant lui, comme au premier jour. Alors il tendait la main et la refermait sur cette immensité fade autour de lui.

Il avait un capitaine, un équipage, des amis. Mais elle, il ne l'avait plus. Son rire, sa voix pointue, son corps si frêle entre ses bras, ses doigts dans ses cheveux quand il l'embrassait. Alors il tuait, assassinait, égorgeait, anéantissait, il vivait dans une hécatombe perpétuelle. Et ça ne lui faisait rien, si ce n'est rendre son absence plus cruelle encore et lui graver cette expression éternelle de tristesse sur son visage devenu grave. Depuis quand avait il arrêté de sourire ? Était-ce le sang, était-ce la mer ou était-ce elle qui l'avait rendu si inerte ? Il ne savait pas, il ne savait plus, il n'avait jamais su sans rien savoir d'autre qu'il ne le saurait jamais. Et pourtant il n'abandonnait pas, il s'accrochait éperdument à son souvenir comme si, dès lors qu'il lâcherait, il tomberait dans cet abîme profond où plus rien n'existe. Elle lui rappelait qu'il vivait ou au moins qu'il avait vécu.

Son nom...Comment s'appelait-elle déjà ?

À suivre.


N/A: J'attends vos avis, vos remarques et autres menaces de morts grâce à ce fantastique petit carré en bas de page, une bien chouette invention, qu'on aurait tort de ne pas utiliser.

La suite devrait arriver d'ici la semaine prochaine, j'essaie de garder un peu d'avance sur la publication mais vu mon rythme, ça sera la seule fois où les chapitres s'enchaîneront vite.