Zerikya s'avance timidement sur l'estrade, les mains vissées dans ses poches, regardant ses pieds. Le rouge aux joues, elle lève un peu le regard avant de s'apercevoir que tous ses lecteurs la fixent avec une colère sans nom, des armes en tout genre pointées sur elle. Elle déglutit difficilement et sort un bout de papier tout chiffonné de sa poche. Elle le défroisse comme elle peut avant de le lever et de commencer à lire.

Comment vous dire à quel point je suis désolée ? C'est la première fois que je suis autant en retard, et je m'en veux terriblement pour ça. Je ne sais toujours pas comment j'ai pu attendre si longtemps avant de vous livrer cet épilogue...

Elle toussote, prend une grande inspiration et jette le bout de papier derrière elle.

YOOOOOOO tout le monde !

Gomen ! J'suis tellement désolée. J'aurais du vous prévenir la semaine dernière... J'ai été en séjour loin de chez moi pendant la semaine, et du coup je n'ai pas pu publier ce chapitre. Je pensais pouvoir le faire mercredi, mais en fait, l'amie chez qui j'étais avait un ordinateur digne de la préhistoire, et j'ai été dans l'impossibilité de poster. Je suis désolééééééée... Ne me tuez pas, par pitié, soyez indulgents x).

Bon, en fait, vous vous en fichez, vous voulez lire, je vous laisse lire xD

Les traditionnels remerciements : Merci à Uema, Coco-Nyan, Estellee, ByaRenFangirl, Louvy, Njut-Gadji, stephnew, shuhei, Liaryn, Juuri-San, et pour finir Dop (Dopamiiiiiiiiiiine), à qui je souhaite également la bienvenue parmi nous ! :D

Rated du chapitre : T.

Disclaimer : Les personnages et l'univers appartiennent à Tite Kubo.


Epilogue : Et après.

Dans le Seireitei, tout comme dans la Soul Society entière, la situation était redevenue calme. Il y avait eu une période extrêmement compliquée, les Shinigamis ni mêmes les âmes n'avaient compris ce qu'il se passait.

Gin avait été arrêté et jeté dans une cellule. Ses pouvoirs avaient été scellés et il passait la majeure partie du temps entravé. On préférait ne pas le tuer, dans le sens où il avait été, pendant un temps, le capitaine de la 3ème division et qu'il pouvait encore se révéler intéressant de l'entendre sur d'autres faits. Lui-même se serait radicalement opposé à ce qu'on le tue. « J'aime trop les plaisirs de la vie, pour ça », disait-il avec un sourire carnassier.
Parfois, un autre Shinigami lui rendait visite, le soir venu, lorsque personne d'autre n'était là pour s'en apercevoir. Un lieutenant qui se retrouvait à la charge d'une division entière, sans trop savoir comment, timide, blond, extrêmement renfermé sur lui-même. Il venait, silencieusement, s'approchait des barreaux de la cellule de son ancien capitaine et lui chuchotait des promesses d'avenir, comme s'il voulait apaiser une âme en peine.

Mais Gin n'était pas une âme en peine. Et il détestait le fait qu'Izuru puisse lui rendre visite quand cela lui chantait alors que lui ne le pouvait pas. Il ne le supportait pas.

Alors un jour, Izuru ne vint plus lui rendre visite. Il se sépara enfin de son capitaine, chose qu'il aurait du faire depuis des mois déjà. Des années même. Il ne se souvenait plus vraiment de la date exacte à laquelle tout avait commencé, mais il savait que cela l'avait rendu tel qu'il était aujourd'hui. A se cacher constamment du regard des autres. Avoir honte, toujours plus honte, mais être aussi toujours plus fier d'avoir été choisi.

Ce temps-là était fini. Son amour irrationnel et irraisonnable pour Gin avait enfin disparu.

Du moins le croyait-il, mais ceci était une autre histoire.

De son côté, Hitsugaya Toshiro avait du mal à oublier. Mais le fait de ne plus voir Gin lui faisait un bien fou. Il ne savait pas vraiment s'il avait peur de lui, mais les images que sa pensée faisait apparaître dans son esprit étaient plus qu'il ne pouvait supporter. Tant de violence, de haine et de folie dans un seul et même homme, cela semblait impossible, et pourtant…
En fait, Gin était le mal incarné pour Toshiro. Par conséquent, il refusait de lui rendre visite, même si l'ancien capitaine le quémandait souvent. Son « petit scarabée » lui manquait, disait-il à ses messagers. Foutaises. Toshiro voulait simplement qu'il disparaisse complètement de ses souvenirs, et de sa vie.

Par conséquent, le petit capitaine s'occupait. Il effectuait beaucoup de missions et avait noué une relation particulière avec sa lieutenante Matsumoto Rangiku. La jeune femme savait que son capitaine était tourmenté, mais à chaque fois qu'elle essayait de rompre ses défenses, il se refermait comme une huître. Même si la jeune femme voulait en savoir plus, elle ne voulait pour rien au monde voir son capitaine souffrir. Elle consacrait donc la plupart de son temps à l'occuper, à le faire rire – sans vraiment le faire rire, mais elle aimait voir son petit visage d'enfant exaspéré comme un adulte.

C'était Toshiro lui-même qui avait mis au courant Yamamoto. Et c'était les seuls et uniques Shinigamis au courant de tous les évènements : Gin, Toshiro, Izuru, Renji et le général en chef du Gotei 13. C'était une histoire qui aurait pu déranger n'importe qui en leur for intérieur. Ce n'était pas une de ces histoires intéressantes, qui prétendaient par exemple que Rangiku préférait les femmes, ou bien que Yachiru Kusajishi était en fait la fille cachée de son capitaine. Ce n'était pas une de ces histoires dont tout le monde raffolait et s'emparait avec avidité pour les transformer encore et encore.

Non c'était une histoire de viol, une histoire sanglante, de celles que l'on ne veut pas entendre parce qu'elle vous font faire des cauchemars la nuit…

Et surtout, pour préserver l'intégrité de chacun des protagonistes de l'affaire, il avait été nécessaire de ne pas en révéler même les axes principaux. En effet, Toshiro s'était fait enlever et ses pouvoirs spirituels avaient été scellés, il en allait de même pour Renji qui s'était fait torturer et violer par la suite, alors qu'Izuru prenait un certain plaisir à se faire dominer sexuellement par son capitaine. Décidément, pour conserver leur honneur à tous, Yamamoto avait pris la décision de ne rien révéler. Toshiro lui en avait été extrêmement reconnaissant.

Même Kurotsuchi Mayuri avait abandonné l'idée d'effectuer toute recherche. Il avait peut-être compris que pour une fois, il valait mieux pour lui comme pour tous les autres qu'il se taise et agisse comme tout le monde. Vraiment comme tout le monde.

Renji, pour sa part, fut emmené dans les quartiers de la 4ème division par Izuru dès son retour. Unohana Retsu elle-même se chargea des soins, en s'assurant bien que personne ne pouvait voir l'état actuel du tatoué avant qu'elle ait fini. Elle fut contrainte sous serment de ne jamais révéler qu'à Yamamoto et les autres, si jamais il devait y avoir lieu, son examen de santé. Elle avait l'habitude des blessures graves, pour autant, elle fut extrêmement secouée lorsqu'elle se rendit compte de l'état de Renji. Son intérieur avait été déchiré complètement, et elle eut beaucoup de mal à le soigner entièrement. Elle y parvint néanmoins, et Renji put de nouveau marcher et se nourrir normalement – il était devenu d'une maigreur et d'une pâleur inquiétante, mais il retrouva bien vite des couleurs et une contenance.

Cependant, ce n'était pas parce que Renji vivait qu'il vivait réellement. En effet, le lieutenant était constamment anxieux. Il était devenu craintif, peureux, et pour un rien il avait l'impression de mourir de terreur. Il savait, au fond, que ce n'était pas lui, et que toute cette histoire avait changé sa personnalité, mais même si c'était le cas, le vrai Renji était toujours là, quelque part, attendant de pouvoir s'exprimer, de pouvoir combattre à nouveau.

Le seul problème était que l'on n'avait pas retrouvé Byakuya.

Le capitaine s'était enfui, Toshiro avait du le laisser filer, et à présent personne ne savait où il était. On ne savait pas même s'il était sur Terre ou dans la Soul Society, des rumeurs couraient même selon lesquelles il était mort, tué par un Hollow surpuissant, voire un Menos Grande, « parce que c'était quand même de Kuchiki Taichô que l'on parlait ».

A chaque fois qu'il entendait son nom, Renji frissonnait. C'était à cause de lui que tout était arrivé. Si cette nuit, si cette nuit-là n'avait jamais eu lieue, alors il serait toujours le Renji fougueux qui se battait contre absolument tout ce qui bougeait. Mais Byakuya l'avait dénaturé, l'avait transformé en un petit animal craintif.

A chaque coin de rue, Renji appréhendait de manière maladive. A chaque fois que quelqu'un l'interpellait, il lui semblait que c'était Byakuya qui revenait. Chaque fois qu'il se retrouvait seul, il ne pouvait s'empêcher de tenir son katana fermement, attendant un verdict qui ne venait pas. La nuit, il faisait des cauchemars emplis de rires sadiques, de bruit de lame fendant l'air, et de ses cris, ses propres cris de douleur et de peine qui le hantaient toujours. Il se réveillait en sueur, incapable de se rendormir, et se positionnait dans un coin de la pièce, recroquevillé sur lui-même, son katana dans les mains comme si sa vie en dépendait. Il avait toujours l'impression désagréable d'avoir une lame sous la gorge, ou des bracelets de fer autour de ses poignets et de ses chevilles, et c'était une impression qui refusait de disparaître.

Yamamoto lui avait interdit de repartir en mission tant qu'il n'irait pas mieux, et il avait même été temporellement relevé de ses fonctions. Le général en chef voulait par ce biais lui donner l'occasion de se reconstruire. Mais il n'avait pas compris que Renji, tout comme Toshiro, avait besoin de s'occuper, et seul, sans occupation, il ressassait toujours les mêmes souvenirs immondes dans sa tête. Il n'allait pas mieux. Il se demandait même si un jour, il irait mieux.

Il avait toujours, bien sûr, aussi peur de Gin, mais il savait qu'il était emprisonné et qu'il ne pouvait pas sortir. Il était même moins préoccupé par Gin que par son ancien capitaine.

Un soir, alors qu'il rentrait chez lui après une visite chez Hitsugaya Taichô, il s'effondra sur son futon, exténué. Le capitaine de la 10ème division l'avait fait combattre contre Matsumoto Fukutaichô, et il devait avouer que la jeune femme se défendait plus que bien. Mais cela l'avait vidé de toute énergie. Il espérait s'endormir rapidement, pour une fois.

Il s'étendit de tout son long mais conserva Zabimaru à ses côtés – mesure de précaution qu'il avait prit l'habitude d'effectuer à chaque fois qu'il s'endormait. Il jeta un coup d'œil circulaire dans toute la pièce. Rien ni personne. La fenêtre était fermée, aucun bruit ne viendrait déranger le sommeil du Shinigami. Il ferma les yeux et sourit paisiblement.

Quelques heures après, un grand bruit le fit se réveiller en sursaut. D'un bond, tout tremblant, il se leva et sortit Zabimaru de son fourreau. Son cœur battait la chamade, il lui semblait qu'il allait sortir de sa poitrine. Il prit une grande inspiration et observa la pièce.

La fenêtre était ouverte. Dehors, une tempête faisait rage. La pluie mouillait le plancher et les contrevents s'agitaient tout seuls, cognant sans cesse contre le mur.

Il réalisa qu'il les avait oublié la veille. Il craignait vraiment tout.

S'approchant lentement, toujours armé de son sabre, il jeta un coup d'œil dehors pour s'assurer qu'il n'y avait personne avant de refermer les fenêtres. Il se rendit ensuite dans la salle de bain adjacente pour chercher des serviettes avec lesquelles il essuya le plancher.

Il effectua une dernière vérification de son habitation, et, concluant qu'il n'y avait rien ni personne, se recoucha, sans pour autant fermer les yeux. Il avait à présent bien trop peur pour se rendormir.

Il s'étendit donc sur le dos, complètement nu, ses cheveux formant une cascade rouge tout autour de sa tête. Il écarta quelque peu les bras et les jambes, dans le but de se débarrasser de la chaleur due à son coup de stress.

Bientôt, agacé par la chaleur de son oreiller, il le retourna d'un geste rageur et se tourna sur le côté.

Juste devant lui, un petit bout de papier s'était échappé de sous son coussin.

Il s'en empara fébrilement et le déplia sans attendre. Il y avait une phrase. Trois mots. Pas même une signature, mais Renji n'en avait pas besoin. Il savait.

Il se leva d'un bond et s'arma de son zanpakuto. Il refusait de sortir Il refusait de bouger. Sa tête bourdonnait, ses oreilles sifflaient, il sentait son cœur battre contre ses tempes. Il avait peur, extrêmement peur, tellement peur qu'il eut un haut-le-cœur puissant qui faillit le faire tomber au sol, mais il se retint. Il se replia vers un coin de la pièce, persuadé que son heure était venue, et pourtant, il ne sentait personne chez lui.

Il sursauta violemment lorsqu'un éclair tonna contre sa fenêtre. Le bout de papier s'échappa de sa main. Il était tout froissé et il en avait quelque peu effacé l'écriture à cause de la moiteur de sa main, mais les trois petits mots étaient toujours visibles.

Je te vois.


Re-bouh !

Que de promesses pour la suite... Hinhinhin. J'me marre.

(alerte psychopathe)

Merci à touuuuuuuus mes lecteurs, tous les reviewers, touuuut le monde, j'espère que cette première vous aura plu autant que j'ai pris plaisir à l'écrire ! J'attends vos avis généraux, vos critiques me font toujours autant plaisir ! J'ose espérer que vous suivrez aussi la suite de cette histoire...

La deuxième et dernière partie de cette fanfiction se nommera "Rédemption", et sera composée de 20 ou 21 chapitres (je n'arrive toujours pas à me décider à écrire les derniers chapitres. Je veux pas que ça se termine, c'est mon côté nostalgique, ça, encore...) plus longs que ceux de Pulsions, en règle générale. Pour des raisons évidente, j'attendrai un petit moment (deux semaines, grand maximum) avant de la poster ici. En effet, l'action se passe 3mois après la fin de Pulsions, donc il me semble raisonnable de marquer une pause. Et puis, j'aime bien vous laisser mariner, aussi. Meuhaha.

Bref ! A très bientôt, je l'espère, pour la suite !

Gros bisous à tous ! Je vous adore !

(Et encore désolée pour le retard monstrueux...)