Bonjour chers lecteurs, cela fais un certains temps que je n'ai pas posté de chapitres de cette fiction mais aujourd'hui pour une raison que j'ignore moi-même j'ai terminé ce chapitre alors j'ai simplement voulut le poster. Je ne sais pas encore si je terminerai cette fiction pour de bon. Seul l'avenir nous le dira. Alors voilà j'espère tout de même que certains retomberont dans cette histoire avec le sourire. Je tenais quand même à remercier toutes les personnes qui m'ont encouragé à poster la suite et je vous souhaite bonne lecture à tous.
Chapitre 10 : Of alcohol and love.
« C'est cela l'amour, tout donner, tout sacrifier sans espoir de retour. »
Albert Camus
Cela faisait déjà deux jours que Jane n'avait plus mit le pied au CBI, et quatre au total qu'il n'avait plus vu Lisbon. Le mentaliste entretenait cependant cette même impassibilité et ne montrait rien des sentiments qui l'habitaient. Néanmoins, s'il fut une époque à laquelle cette attitude aurait trompée Rigsby, après plus de dix années passé en la compagnie du blond, le brun avait appris à décelé le vrai du faux. Et le masque qu'avait revêtit son vieil ami ne dissimulait rien de bon.
- Tu sais tu ne peux pas passer ton temps à l'éviter. Fit remarquer Wayne, tout en s'approchant du mentaliste qui jouait avec la petite Emily. « »
-De quoi tu parles ? Feint le mentaliste, tout en tendant un jouet à la petite fille.
- Ne fais pas l'enfant Jane- Soupira l'agent tout en s'assaillant à côté du mentaliste - Tu ne pourras pas éviter Lisbon éternellement.
Jane se contenta d'hausser les épaules, faignant de n'accorder aucune importance à la conversation. Rigsby laissa échapper un soupir, frustré de s'être encore une fois heurté aux remparts que le blond plaçait entre lui et le monde entier. Puis il se releva sans jamais perdre du regard le consultant, embrassa sa fille, tout en murmurant à son oreille qu'il l'aimait, avant de se diriger vers le salon. Cependant alors qu'il tournait la poignée de la porte de la chambre d'enfant, l'agent se ravisa et toisa Jane de son regard sévère.
- Pour être honnête Jane, Grâce et moi on a toujours pensé que Lisbon et toi vous finiriez ensemble. - Avoua le brun - On pensait qu'après toute cette histoire avec John le Rouge vous vous trouveriez enfin. Mais la vie n'est pas un conte de fée. Pas vrai Jane ? Toi et moi on le sait mieux que personne, mais si tu veux mon avis je pense qu'il n'est pas encore trop tard pour toi.
Patrick Jane n'était pas du genre à se sentir toucher par quelques mots joliment employés, après tout lui-même connaissaient leur pouvoir mieux que personne et en usait bien plus souvent qu'il n'aurait dû. Pourtant à cet instant précis Rigsby aurait juré voir une larme couler le long de la joue du mentaliste d'habitude si fière. Le consultant habituellement si confiant avait finalement été submergé par ses peurs et laissé tomber son masque.
-Même après plus de dix ans ?
- Surtout après dix ans.
Les deux hommes restèrent silencieux, tout avait été dit et cela resterai entre eux tel un accord tacite. Comme tant d'autres choses dont eux seuls garderaient à jamais le secret. C'est alors que Grâce se décida à les rejoindre un immense sourire se dessinant sur ses lèvres.
-Danny et Lisbon viennent d'appeler. - Commença la rousse tout en fixant le mentaliste - Ils viendront déjeuner avec nous ce midi.
Si l'annonce de cette nouvelle eu l'effet d'une bombe pour Jane, il n'en laissa rien paraître, et tout en repassant à nouveau le masque, il offrit son plus beau sourire à Grâce.
-Excellente nouvelle. Se réjouit-il, un faux sourire scotché aux lèvres.
Danny et Lisbon arrivèrent avec près de quinze minutes de retard, et lorsqu'ils franchirent la porte d'entrée tout sourire, une bouteille de vin à la main, Jane eu un pincement au cœur. Cette scène semblait tellement familière qu'il avait la désagréable impression d'être un étranger parmi les siens. Il n'échangea avec Lisbon que de simple courtoisies, se fuyant l'un et l'autre du regard. Danny en revanche fut plus froid, fusilla le blond de son regard le plus noir. Jane soupira mais ne dit rien, convaincu au plus profond de son être qu'il le méritait amplement.
Le repas se déroula sans accroche, chacun évita les sujets fâcheux au grand soulagement du mentaliste. Cependant jamais Lisbon ne daigna croiser son regard. Puis quand ce fut la fin du repas Jane se porta volontaire pour aller préparer le café. Le consultant n'eut qu'à attendre quelques minutes pour que Danny n'apparaisse dans l'encadrement de la porte.
-J'étais sûr que vous viendriez me confronter - Fit Jane tout en s'emparant d'une tasse - En revanche je suis étonné que Lisbon ne vous ai pas retenu.
-Elle est partie dans le jardin avec Grâce et Emily. Avoua le brun. - Je peux vous aider ?
Jane acquiesça d'un mouvement de la tête, alors Danny s'empara de la bouilloire et entreprit de faire chauffer l'eau.
-Vous avez le don de vous faire aimer Jane. Commença le brun.
-Il faut croire... Répondit le mentaliste tout en fronçant les sourcils.
-Même quand vous ne le méritez. Ajouta Danny, toisant le consultant du regard. - En fait, surtout quand vous ne le méritez pas. C'est dommage que vous utilisiez ce don pour faire du mal à ceux qui vous aiment.
-Je ne vois pas où vous voulez en venir... Dit Jane tout en rencontrant de son regard bleuté les yeux noirs de Danny. Une rivalité silencieuse mais pesante s'installant entre eux.
-Oh je crois que vous voyez parfaitement où je veux en venir Jane. Vous avez brisez son cœur il y a quatre ans et aujourd'hui vous vous appliquez à recommencer. - Rétorqua le brun. - Quel genre d'homme êtes-vous, Jane ?
-Je vous pensais plus intelligent Danny. M'insulter soulagerait-il votre conscience ? Ironisa le mentaliste.
-Je ne suis peut-être pas aussi intelligent que vous Jane, mais au moins j'ai le mérite de ne pas être égoïste. Vous n'avez définitivement aucune idée du mal que vous avez fait, de ce qu'elle a traversé. Vous n'avez aucune idée du combat que j'ai livré pour elle, je l'ai recueilli contre moi, je lui ai montré qu'elle pouvait encore être aimé. J'ai séché ses larmes lorsqu'elles n'en finissaient plus de couler, j'ai embrassé ses lèvres que vous aviez oublié, je lui ai donné l'amour que vous lui aviez refusé. - Il s'interrompit un instant pour plonger son regard dans celui de Jane, sa mâchoire crispée de colère- Mais je n'étais pas vous et je savais qu'elle finirait par se détruire; parce qu'elle se faisait du mal en s'endormant et en se réveillant à mes côtés, alors même que vous habitiez chacun de ses cauchemars. Parce que chacune de mes étreintes, chacun de mes sourires ne recevaient qu'une pâle copie de tout ce qu'elle avait été. Au fond, elle était juste souffrante, et la maladie qui la rongeait c'était vous. Ironique lorsqu'on sait que vous en êtes aussi le seul antidote.
-Vous parlez de choses dont vous ne savez rien Danny, de choses qui vous dépassent. Murmura Jane tout en détournant les yeux, incapable de supporter le regard du brun une minute de plus.
-Je crois que vous vous surestimez Jane. C'est pourtant bien simple, j'ai su la guérir de vous, de tout ce qu'elle avait subi par votre faute. Il a suffi qu'un jour je l'aime assez fort, il a suffi que je lui souffle de détruire une fois pour toute ce fantôme qui s'obstinait à la hanter.- Danny fit une pause pour s'assurer que le blond ne perdaient pas un seul de ses mots. - J'ai prononcé ces mots à votre place Jane, ces mots que vous auriez du prononcé si vous l'aviez soit disant aimé autant que vous vous plaisez à le clamer. Je savais pourtant qu'elle finirait par me glisser entre les doigts, et pourtant je l'aimerai jusqu'à la dernière minute.
- Dans ce cas je l'aimerai jusqu'à la dernière seconde.
-Toujours une pirouette, n'est-ce pas ? Fit Danny avec un petit rire moqueur. - C'est une guerre que vous avez déjà perdu Jane, maintenant si vous l'aimez vraiment comme vous aimez tant le clamez, vous devez la laissé vivre, vous devez la laisser à sa famille. C'est sa seule chance de conserver ce fragile équilibre qu'il lui reste.
Danny lança un dernier regard au mentaliste dénué de regret ou de culpabilité, puis il s'éloigna sans un mot laissant derrière lui le consultant sans voix. Jane resta prostré, rejouant encore et encore la scène dans son esprit, frappé par les mots de Danny. Il avait perdu bien plus que Lisbon quatre ans auparavant, il avait perdu sa place.
Suite à ce déjeuner en compagnie de Danny et Lisbon, Jane ne remit pas le pied au CBI durant plusieurs jours, il ne répondit à aucun appel de sa coéquipière, et n'écouta aucun des messages vocaux qu'elle lui laissa, affligeant une fois de plus une torture insupportable à la brune qui ne savait plus comment réagir. Il lui arrivait cependant de retrouver Anne pour un café dans le parc à côté du CBI, une bouffée d'oxygène dans ses journées bien trop tristes. Un matin pourtant, Anne se décida à confronter l'agent.
-Kimball m'a dit que Jane n'était pas venu travailler de la semaine - Commença la blonde, tout en regardant Lisbon qui n'eut aucune réaction. - Comment tu le prends ?
- Bien... - Avoua la brune tout en effleurant de manière inconsciente la chaine à son coup - Je t'assure, je savais qu'une fois que Danny serait revenu les choses ne pourraient plus être pareil.
-Tu ne sais définitivement pas mentir Teresa.
Lisbon fronça les sourcils et alors qu'elle s'apprêtait à protester Anne l'arrêta et lui fit signe de s'assoir sur un banc à côté d'elle.
-Tu te rappelles du jour où l'on s'est rencontré ?
-Bien sûr... - Répondit la brune, ses yeux perdu dans le vide. - Cho et moi on était venu te voir pour te demander de devenir notre indique et on t'a trouvé à...
-A moitié morte, parce que mon copain de l'époque me battait. Et quel est la question que tu m'as posée à l'hôpital lorsque tu es venu me voir ?
-Pourquoi restes-tu avec un homme qui te fait autant de mal ? Murmura Lisbon en plongeant son regard émeraude dans celui de son amie.
Anne hocha légèrement la tête tout en posant sa main sur celle de la brune.
-J'ai toujours pensé que Jane était ce genre d'homme, qu'il te faisait du mal sciemment. Avoua la blonde.
-Anne...
-Non Teresa, écoutes moi pour une fois. Je me suis trompée. Jane t'aime vraiment et tu l'aimes aussi. Toi-même tu l'as dit, c'est ce genre d'amour qui ne meurt jamais et qui conduit les gens à la folie, c'est ce qui t'as presque poussé au suicide.
-J'étais soul Anne ! - S'exclama Lisbon, énervée que son amie est amené Jane dans la conversation. Elle qui s'était tant appliquée à le garder loin de ses pensées. - J'en ai fini avec Jane il y a des années et je vais me marier avec Danny.
-Tu l'as aimé pendant quinze ans Teresa, et tu l'aimes toujours. Tu peux mentir à qui tu veux mais soit au moins honnête envers toi-même.
- Je le suis Anne ! S'emporta la brune, fatiguée d'entendre des vérités dont elle était bien trop consciente.
-Vraiment ? Est-ce que tu peux me regarder dans les yeux et me dire que tu es heureuse avec Dan, que tu le seras dans un an ? Cinq ? Ou même dix ans, tout en sachant que Jane travaillera chaque jour avec toi ?
Lisbon ouvrit la bouche, prête à répliquée mais au moment même où elle allait protester elle se ravisa, car mentir à Anne revenait à se mentir à elle-même et elle n'avait plus le courage pour ça.
-Je ne vois pas où tu veux en venir Anne, qu'est-ce que tu veux ? Soupira finalement la brune, accablée par les mors de la blonde.
-Je veux que tu sois enfin heureuse Teresa et je sais désormais que tu ne pourras l'être qu'aux côtés de Jane. En continuant ainsi tu finiras par te détruire et les détruire tous les deux aussi.
-Mais tu ne comprends pas, je ne peux pas être heureuse avec Jane. Soupira Lisbon tout en se pinçant l'arête du nez, cette promenade qui s'annonçait si agréable tournait étrangement à la catastrophe émotionnelle.
-Pourquoi pas Teresa ?
-Parce que tu ne le connais pas comme je le connais, si je lui laisse une chance il détruira absolument tout du peu d'équilibre qu'il me reste. Parce qu'il repartira, si ce n'est pas maintenant ce sera dans quelques années et cette fois je ne serai pas en mesure de me relever.
-Tu n'en sais rien, tu n'as même pas essayé. Laisse-lui une chance. Tenta Anne tout en attrapant les mains de son amie.
-Non Anne, murmura l'agent tout en retirant ses mains de celles de la blonde. -Je ne peux pas faire ça, pour Danny mais aussi pour moi.
Leurs regards se croisèrent un instant et Anne hocha simplement la tête, cette fois Lisbon avait gagné, elle ne pouvait pas choisir pour elle, personne ne le pouvait. Puis leurs regards glissèrent vers les enfants qui jouaient au loin.
-Il va partir dans ce cas, et ce n'est qu'une question de jours si tu veux mon avis.
-Il te l'a dit ? Interrogea Lisbon reportant son regard sur la blonde.
-Non - Répondit simplement Anne - Je le sais c'est tout.
Lisbon baissa la tête, tombant nez à nez avec son café qui avait déjà refroidit depuis de longues minutes. Il n'y avait plus rien à dire, elle le savait, elle l'avait su à la minute même où il avait franchi la porte de son bureau, il n'était pas fait pour rester, pas fait pour l'aimer. Alors Lisbon prit une profonde inspiration puis releva la tête, lança un rapide regard à Anne puis se releva.
-Je vais rentrer au CBI, si tu as besoin de moi tu sais où me trouver.
Puis sans un mot la brune partis, Anne l'observa quitter le parc sans bouger. Elle était consciente de ce qu'elle venait de déclenché au plus profond de son amie mais elle savait aussi que c'était la meilleure chose à faire. Son regard se posa de nouveau sur les enfants qui jouaient au loin, caressant inconsciemment son ventre. C'était ironique de penser qu'elle était venu pour annoncer une bonne nouvelle à la personne qu'elle considérait comme sa meilleure amie et qu'une fois de plus les choses ne s'étaient pas déroulées comme elle l'aurait aimé.
Après cela les jours passèrent affreusement lentement pour la brune, Anne avait ouvert une brèche comme elle savait si bien le faire, tant bien que Lisbon était désormais tiraillée entre sa morale et son cœur de plus cela faisait désormais une dizaine de jours qu'elle n'avait pas vu Jane. On était jeudi, Danny devait l'attendre pour le dîner depuis un bon moment maintenant mais elle s'en moquait, elle préférait rédiger ses rapports, c'était la meilleure distraction qu'elle puisse trouver. Alors qu'elle remaniait une énième phrase de son document elle entendit une porte s'ouvrir. Surprise, elle lança un rapide coup d'œil à sa montre : vingt-deux heures. Les locaux étaient habituellement vides à une heure aussi tardive, c'est alors qu'elle le vit apparaitre. Jane il était là, vêtu de son éternelle costume de consultant, il semblait fatigué néanmoins un léger sourire étira ses lèvres lorsqu'elle parut le remarquer.
-Je savais que tu serais là. Murmura-t-il en approchant d'elle.
Encore surprise Lisbon ne répondit rien, que pouvait-elle dire de toute façon ? Elle l'observa s'approcher d'elle puis s'emparer délicatement de sa veste. La brune lui lança un regard interrogateur.
-Je t'emmène boire un verre ? Proposa le blond.
-Bonne idée… Murmura-t-elle trop heureuse de le retrouver, elle ne s'était pas rendu compte avant cet instant précis que ces dix jours loin de lui avaient été si éprouvant.
Il sourit à cette femme qu'il aimait temps, l'aida à enfiler sa veste puis attrapa son sac et sans un mot ils quittèrent les locaux du CBI. Ils marchèrent en silence sous la ville étoilée, il y avait une certaine quiétude dans cela. Ils entrèrent finalement dans un bar et Lisbon pu sentir la main de son copier se glisser dans le bas de son dos comme il l'avait si souvent fais durant leur quinze années passées ensemble. Elle frémit et il sourit à ce contact, certaines choses ne changeraient jamais. Ils s'assirent tous deux au bar et Jane commanda deux doubles scotchs. Au vu de l'alcool que le blond avait choisi Lisbon su qu'elle n'aimerai la conversation qu'ils étaient sur le point d'avoir.
-Je vais partir. Avoua-t-il de but en blanc.
Le cœur de Lisbon se serra dans sa poitrine alors même qu'elle sentait des larmes mêlée de tristesse et de rage venir brûler ses yeux. Elle observa le blond vider son verre d'une traite puis posa une main sur son visage afin qu'il la regarde dans les yeux.
-Je sais… - Murmura-t-elle finalement tout plongeant son regard émeraude dans celui du mentaliste – mais tu as dit que je pouvais te faire rester.
-Pas comme ça.
-Mais je veux que tu restes. Avoua-t-elle dans un souffle alors qu'une larme unique roulait le long de sa joue.
-Teresa – commença Jane tout en attrapant sa main afin de lier ses doigts aux siens – Tu as une famille, une vie ici et même si Danny et toi ça ne ressemble pas à un conte de fée, ça reste une vie sure où tu ne risqueras pas de souffrir. Tu es aimée et tu seras heureuse ici, je t'ai déjà privé de ce bonheur dans le passé, je ne referai pas la même erreur.
-Mais tu as une vie et une place toi aussi ici. Tenta-t-elle parfaitement consciente que rien de ce qu'elle puisse dire ne ferai changer d'avis son coéquipier.
-Je n'ai que toi qui me retiennes. J'avais tort Lisbon, ta place n'est pas avec moi et tu avais raison tout ceci n'était qu'un rêve – Jane lut la douleur dans le regard émeraude de cette femme qu'il aimait tant et il aurait voulu la prendre dans ses bras pour lui dire que tout irait bien mais il s'était juré de ne plus lui mentir. – un très beau rêve.
Il caressa son visage, apprécient la douceur de sa peau de porcelaine sous ses doigts. Puis il replaça une mèche de ses beaux cheveux bruns derrière son oreille. Elle était d'une beauté à couper le souffle même fatiguer et à bout de nerfs il l'a trouvait magnifique.
-Il vaut mieux que je parte vraiment cette fois, pour ton bien et pour le mien.
Quelques larmes silencieuses roulèrent le long des joues de Lisbon, mais elle ne dit rien. Elle savait au fond d'elle-même que Jane avait raison mais ça ne rendait pas les choses plus faciles à accepter.
-ça va aller- Souffla-t-il – Ta vie sera belle, quoi que tu en penses pour le moment. Qui sait ? Peut-être que tu auras des enfants avec Danny, peut-être qu'avec un peu de temps il te rendra plus heureuse que jamais. Jane sentit sa poitrine se déchirer à mesure qu'il prononçait ces mots mais il savait que Lisbon avait besoin de les entendre.
-Ne fais pas ça- parvint-elle finalement à articuler- Je t'en prie Jane.
-Tout ira bien Teresa. Dit-il tout en la prenant dans ses bras pour la bercer tandis qu'elle s'accrochait désespérément à sa veste.
-Non – sanglota la brune tout en secouant la tête – Rien n'ira jamais bien.
Le mentaliste embrassa son front tendrement tout en resserrant son étreinte autour du corps frêle de sa coéquipière, il s'en voulait de la faire souffrir ainsi mais il n'y avait plus aucun espoir pour eux. Pas alors que Danny était revenu, pas alors qu'il avait décidé de partir.
-Tomber amoureux de toi est certainement la plus belle chose qui me soit arrivée.
Lisbon enfouie son visage dans la chemise du mentaliste, respirant son odeur à plein poumon comme pour l'imprimer à tout jamais dans sa mémoire. Il la garda blottit contre lui encore quelque instant, se remémorant chacune des choses qu'il aimait tant chez elle, puis dans un effort presque surhumain il se sépara d'elle. Le blond déposa quelques billets sur le comptoir puis il quitta le bar sans un regard en arrière laissant derrière lui une Lisbon brisée dont le visage était désormais noyé de larmes.
Il pleuvait dehors mais Jane ne s'en préoccupa pas, il avait besoin de marcher pour se libérer de toute la souffrance qu'il avait causé ce soir et toute la peine qu'il avait ressentie à faire cela. Lisbon l'avait réveillé bien des années plus tôt, elle l'avait sauvé aujourd'hui c'était à son tour de lui rendre la pareil et si la sauver voulait dire la quitter, il était prêt à en payer le prix. La pluie fouettait son visage et livré à une guerre intérieure il ne sentit pas immédiatement la petite main qui lui agrippa le bras. Et sans même s'en rendre compte il se retrouvait dans la seconde d'après à embrasser les lèvres si familières de sa coéquipière. Emporté dans la passion de ce baiser inattendu et ardent il glissa ses longs doigts dans les cheveux de Lisbon tandis qu'elle s'accrochait de toutes ses forces à sa nuque. Perdu dans un océan de sensation ils ne sentaient même plus la pluie glacée du mois de décembre sur leur corps enlacé. Ils étaient trempés mais ils s'en moquaient. Les amants se séparèrent finalement, à bout de souffle, front contre front aucun d'eux ne voulant briser cette proximité.
-Je t'aime. Murmura-t-elle.
-Je sais. Répondit-il.
-Fais-moi l'amour. Supplia la brune tout en attrapant son visage entre ses mains, leurs regards se croisèrent et une fois de plus elle se perdit dans l'immense océan de ses prunelles. Puis tout en s'approchant de son oreille elle susurra de manière presque provocante – Rien qu'une nuit.
Et comme pour acquiescer Jane s'empara une fois de plus des lèvres de la brune dans un baiser à en perdre pied, ils étaient fou l'un de l'autre et quand bien même la vie les séparent une fois de plus. La distance ne changerait jamais rien à leurs sentiments alors ce soir-là Jane ne rentra pas chez les Rigsby ni Lisbon auprès de Danny. Non car cette nuit-là les deux amants maudits s'aimèrent dans le grenier du CBI, cette même pièce qui avait été le témoin de tant de disputes et de réconciliations était désormais la preuve concrète de l'apogée de leur amour.
Merci encore d'avoir lu, je posterai peut être prochainement le chapitre suivant mais jusque-là j'espère simplement que vous avez appréciez la lecture de ce chapitre et n'hésitez pas à me donner votre avis.