Fiction-théorie sur la nuit de l'incendie et de la mort des parents de Hanako. Ne l'imaginant pas se livrer ainsi à n'importe qui avant la fin de son scénario, il est possible d'imaginer ce texte comme un récit qu'elle fait à son thérapeute. Les phrases en italique sont des pensées non-dites.

Bonne lecture.


Il y a eu...un incendie. C'était au printemps, quand j'avais hu-huit ans. Nous n'habitions pas en ville m-mais à la campagne. Mon...mon père travaillait en ville et ma mère restait pour s-s'occuper de la maison.

C'était la nuit, très tard. L'incendie s'est déclaré juste en-dessous de...de ma chambre. Je ne veux pas savoir à quoi il était dû.

C'est mon père qui m'a réveille. Je ne m'en étais pas rendu c-compte mais...j-je crois que c'est l'odeur de la fumée qu-qui l'a réveillé. Il faisait très chaud. Je pense...qu'il a dit à maman...de sortir, qu'il allait me s-sauver. Papa m'a pris dans ses bras et...m'a emmené...ho-hors de ma chambre mais...le feu avait déjà abîme des poutres et...nous sommes t-tombés...en plein dedans. La maison é-était un peu vieille...et n'avait pas d'alarmes...

Ce n'était plus seulement la c-cuisine mais t-toute la moitié du rez-de-chaussée qui était en feu. Papa... a fait en sorte de p-prendre le plus gros de la chute et est t-tombé sur le dos. Il m'a ensuite jeté, loin de lui, sans que je ne sache pourquoi. J'ai c-compris quand j'ai vu...une partie du plafond... s'effondrer...sur lui. Ses jambes étaient b-bloquées, i-il ne pouvait p-plus bouger.

I-il m'a crié de p-partir rejoindre maman mais je...je n'ai pas pu b-bouger. Il...il a encore crié mais...t-tout ce que j'ai pu faire, c'était...m'allonger...et p-pleurer. M-même quand le feu m'a t-touché. J'étais là, à p-pleurer, pendant que lui faisait t-tout pour me garder en v...en vie. Plus il criait, p-plus je pleurais. P-plus je pleurais, plus il b-brulait...pour rien.

Maman est arrivé...à ce moment-là. J-je me souviens qu-qu'elle est resté là, i-immobile, mais papa... lui a ordonné de le laisser...et de s'occuper...de moi. La fumée et le feu avaient...envahi le couloir... mais-mais elle n'a p-pas cherché à les-à les éviter...et elle m'a tiré de là en me serrant c-contre elle. J-j'abîmais ses bras...qui s'enflammaient...à mon c-contact, je la c-calcinais, mais elle ne m'a pas lâché. Même quand elle est t-tombé au sol. Elle avait inhalé...trop de fumée et...elle ne pouvais plus... respirer c-correctement.

J-je peux encore voir...le dessous de son épaule...alors qu'elle me serrait contre elle...sentir une odeur âcre qu-qui n'était pas de d-de la fumée. Je l'ai entendu san-sangloter...mais c'est comme si le feu avait...comme si le feu avait fait s'évaporer ses larmes. Cet incendie...a pris les derniers pleurs de m-maman en plus de sa vie, à elle et celle de p-papa. Après ça, plus rien. Rien que le noir et cette ch-chaleur. S-si seulement...j'avais pu...b-bouger, à ce moment-là...

Depuis ce jour, je porte la preuve de ma couardise.

Les gens meurent car je suis incapable de m'occuper seule de moi.

J'ai la sensation de trahir Lilly. Elle seule ne peux pas voir mes cicatrices

Je suis écœurante.


Dans le cas présent, il n'est pas nécessaire de connaître la cause de l'incendie pour que Hanako se sente coupable. Les possibilités étant trp nombreuses, j'ai décidé de faire au plus simple en utilisant tout ce que l'on sait d'elle et de son passé.

N'hésitez pas à me faire part de vos avis et de vos théories si la mienne vous semble imparfaite ou trop tirée par les cheveux (je ne pourrai cependant vous répondre que si vous laisser une review en tant qu'inscrit).

Fanfic-ment vôtre,

Koukin