TRADUCTION

Auteur : Shira Lansys

Betas traductrices et correctrices : Archimède et Nanachan14

Merci à toutes celles et ceux qui ont suivi et aimé cette traduction. J'ai été très heureuse de la partager avec vous.


Chapitre 5

Le dîner se passa sans problème – Harry n'en attendait pas moins. Mais maintenant que le rendez-vous était fini, ils étaient assis à la table avec un air embarrassé et un verre à la main. Harry avait été celui qui avait invité Charlie mais, maintenant, il ne savait plus quoi faire. Enfin, il savait quoi faire mais il ne savait pas du tout comment l'initier.

Charlie descendit son verre d'une traite et commença à se lever plus ou moins maladroitement.

« Je pense que je devrais y aller... » annonça-t-il.

Harry se leva précipitamment.

« Non, » le coupa-t-il, « ne pars pas. »

Il s'approcha du rouquin et enroula ses bras autour du cou de l'autre homme.

« Okay, » souffla Charlie.

Puis ils s'embrassèrent, leurs corps collés l'un contre l'autre. Harry se sentait se presser de plus en plus contre le plus âgé, frottant la bosse qui déformait son pantalon contre Charlie qui eut le souffle coupé quand leurs bas-ventres entrèrent en contact.

Au fond de lui, il savait que leurs futures activités seraient bien meilleures dans un lit. Charlie dut avoir la même pensée car petit à petit, ils commencèrent péniblement à reculer en trébuchant. Pendant qu'ils le faisaient, Charlie réussit à glisser ses mains sous le tee-shirt de Harry, caressant ainsi son ventre nu.

Finalement, ils atteignirent le lit et tombèrent dessus avec soulagement. Harry bascula de façon à se retrouver à califourchon sur Charlie. Il s'arrêta alors, une vague de timidité le traversant. Le dragonnier le remarqua presque immédiatement et se redressa.

« Qu'est-ce qui ne va pas ? » demanda-t-il.

« Je... Je ne suis pas sûr de ce qu'il faut faire, » admit Harry.

Il l'avait déjà fait avec Ginny, mais elle était une fille. C'était totalement différent.

Charlie explosa de rire, semblant soulagé.

« Pendant une seconde, j'ai cru que tu avais changé d'avis, » expliqua-t-il. « Ne t'inquiète pas au sujet de ce que tu dois faire, je vais m'occuper de toi. »

Sur ce, il se cambra contre Harry.

Le garçon aux cheveux d'ébène gémit alors que leurs pubis entraient de nouveau en contact et il se pencha pour embrasser Charlie une fois de plus. Alors que l'autre homme explorait avec application sa bouche, il continua de bouger ses hanches, de telle sorte qu'ils se frottaient l'un contre l'autre.

Charlie se retourna afin que leur position soit inversée et il baissa un regard chargé de tendresse sur Harry qui s'arquait toujours contre lui, essayant d'accentuer leurs frictions. Il s'inclina pour poser ses lèvres dans le cou de l'autre garçon.

Harry gémit encore quand il sentit la langue chaude lécher des points sensibles dont il ignorait l'existence. Puis, la bouche de Charlie fut partout sur lui, le léchant, le suçant et lui envoyant des frissons le long de la colonne vertébrale. Et tout ce que Harry put faire, ce fut de rester allongé comme ça et s'empêcher de jouir.

Et dire qu'ils ne s'étaient toujours pas déshabillés.

Comme s'il lisait dans ses pensées, les mains de Charlie commencèrent à se faufiler une fois de plus sous le tee-shirt, caressant les abdominaux de Harry, leurs callosités créant des frictions presque aussi agréables que ce qu'ils faisant plus tôt.

Presque.

Les doigts agiles poursuivirent leur chemin plus haut sur le corps de Harry et commencèrent à taquiner les mamelons. Le brun se mit à haleter en se cambrant sous le toucher. Maintenant qu'il y pensait, il faisait un peu trop cela.

« Est-ce que tu aimes ? » lui demanda Charlie.

Harry acquiesça.

« Chemise. Enlevée. »

« Hein ? » fit Harry, mais Charlie avait déjà une longueur d'avance sur lui tandis qu'il soulevait le fin tissu.

Rapidement, Harry se tortilla. Il rougit lorsque Charlie admirait son torse ainsi dévêtu.

« Tu es beau, » chuchota le rouquin en se baissant pour poser sa bouche sur les mamelons de Harry.

Avant que le brun n'ait le temps de répondre, Charlie prit ses tétons entres ses lèvres et la seule chose qu'il put penser fut « Oh Merlin. »

Un organe chaud et mouillé passa sur eux et Harry se mit à crier. Charlie redressa la tête, une expression à la fois amusée et pleine de luxure au fond des yeux.

« Recommence, » gémit Harry. « S'il te plaît ? »

Charlie baissa la tête une fois de plus et obéit. Harry se tortilla sous lui alors que le dragonnier lui infligeait toutes sortes de plaisirs d'un genre qu'il n'avait jamais connu avec Ginny. Il était tellement perdu qu'il ne se rendit pas compte que la main de Charlie glissait discrètement de plus en plus bas, jusqu'à ce qu'il se saisisse soudainement de son érection à travers son pantalon.

Harry alla à la rencontre de cette main et Charlie se redressa. Pendant une seconde, Harry se demanda s'il était pris d'un nouveau doute, mais au lieu de cela, le Weasley passa sa chemise par dessus sa tête et rejeta son jean de façon à ce qu'il se retrouve en sous-vêtement.

Harry resta planté là, haletant sur le lit. Il était tellement excité qu'il se demanda s'il avait déjà été aussi dur de toute sa vie. Et à en juger par la bosse formée par le sous-vêtement de Charlie, il devait ressentir la même chose.

Il se redressa et passa ses bras autour de la taille de Charlie. Il enfouit son visage dans le creux de son cou et mordilla toute la peau qu'il put trouver là. Sa main se faufila sur la peau nue de Charlie en petits cercles, jusqu'à la mettre en coupe sur son entrejambe.

« Oh, » souffla Charlie. « Harry. »

Alors que Charlie frottait son membre encore recouvert par une couche de tissu contre la main de Harry, le brun comprit pourquoi ce dernier semblait avoir autant apprécié lui donner du plaisir sur le lit. Voir l'autre personne se tortiller à cause de ses bons soins... C'était totalement érotique.

Les mains de Charlie migrèrent vers les boutons du pantalon de Harry et le lui enlevèrent à la hâte. Ignorant le slip blanc de Harry, il glissa sa main dedans et la referma sur sa hampe. Harry rejeta sa tête en arrière et gémit quand Charlie commença à le masturber.

« Est-ce que c'est bon ? » demanda Charlie d'une voix rauque.

Harry se mit à geindre.

« Continue de parler. »

Charlie écarquilla les yeux, mais Harry voulait simplement entendre cette voix rauque de nouveaux. Ce qu'il pouvait dire n'avait aucune importance - il aurait pu lui parler de la pluie ou du beau temps pour ce qu'il s'en inquiétait, du moment qu'il continuait de le faire frémir avec cette voix sensuelle.

« Tu aimes ça quand je te caresse la queue ? » l'interrogea Charlie.

Harry se sentit de plus en plus proche du point de rupture avec ces simples mots.

« Oui, » réussit-il à haleter. « Oui, ne t'arrête pas. Continu - Ngah ! »

Charlie venait de baisser son autre main et caresser les testicules de Harry à travers le tissu. Dans le même temps, il fit courir son pouce sur le gland humide du brun. Harry ne put plus se retenir, il jouit avec un bruit étouffé dans son sous-vêtement.

Charlie continua de le caresser tandis que Harry frissonnait et tremblait sous lui, la couche de liquide blanc sur sa main rendant la lubrification meilleure.

« C'était bon ? » voulut savoir le dragonnier.

Harry, toujours incohérent après cet intense orgasme, se contenta de gémir avec complaisance. Charlie se mit à rire.

« Je vais prendre ça pour un oui. »

Il se pencha et embrassa Harry encore une fois, happant la lèvre inférieure de l'autre homme. Harry répondit avec empressement et constata très vite que son corps se frottait contre la bosse toujours proéminente de Charlie. Il tendit les mains et tira lentement sur le caleçon de Charlie.

« Harry ? »

Harry lui sourit malicieusement. Il n'avait jamais fait ça avant, mais c'était quelque chose qu'il ne le dérangeait pas d'essayer. Il s'agenouilla devant Charlie et prit son érection dans sa bouche.

Charlie gémit alors qu'il était englouti dans une chaleur sensuelle et humide. Le plaisir était si grand qu'il commença à s'enfoncer dans la bouche ouverte de Harry avant de se rappeler que c'était la première fois que le brun faisait ça. Il réussit à se refréner in extremis en un petit mouvement de hanches.

Même cela fut de trop pour Harry, qui arrivait péniblement à prendre toute la longueur de Charlie de cette façon. Son pénis tapa le fond de sa gorge, lui causant un haut le cœur et il se recula afin de pouvoir mieux le tenir.

« Désolé, » murmura Charlie.

Doucement, Harry commença faire des mouvements de va-et-vient avec sa bouche le long du membre, et le rouquin gémit face au chaud contact mouillé. La langue de Harry massa la partie inférieure de la verge, lui provoquant un mouvement compulsif dans sa bouche. Et fur et à mesure que Harry devenait confiant, le rythme se faisait plus soutenu.

Bientôt, le goût salé du liquide pré-éjaculatoire devint évident alors qu'il coulait dans sa bouche. Harry se retint de grimacer et préféra fredonner autour du membre du rouquin. Charlie eut le souffle coupé et poussa ses hanches en avant une fois encore.

Cette fois, Harry put le prendre, et, bien que le pénis de Charlie alla buter dans le fond de sa gorge, il réussit malgré tout à ne pas s'étouffer pendant que ses mains atteignaient les bourses pour les lui caresser. Charlie se sentit proche du point de rupture.

« Harry, » gémit-il, « Stop. »

Harry ne l'écouta pas et fut contraint de le lâcher. Il grogna alors qu'il perdait cette chaleur délectable.

« Qu'est-ce qui ne va pas ? » râla-t-il.

« Je ne pense pas que je pourrais me retenir encore très longtemps, » avoua Charlie.

Harry fit un large sourire.

« C'était un peu le but du jeu, » lui lança-t-il. « Je peux continuer ? »

Charlie sembla indécis.

« Jusqu'où... jusqu'où veux-tu aller ? » demanda-t-il.

Bien qu'il veuille désespérément aller jusqu'au bout, il ne voulait pas forcer Harry ni lui mettre la pression pour faire quelque chose qui le mettrait mal à l'aise.

Les yeux de Harry s'écarquillèrent lorsqu'il réalisa ce que Charlie voulait dire. Il se rapprocha de lui, les joues rouges, tandis qu'il passait ses bras autour de la taille du dragonnier. Sa verge, qui avait retrouvé toute sa vigueur, était de nouveau érigée. Elle frôla celle de Charlie, provoquant un nouveau gémissement de la part du rouquin.

Prenant sa voix la plus tentatrice, il murmura sensuellement à l'oreille de Charlie :

« Si c'est d'accord pour toi... Je te veux en moi. »

Il sourit quand il reçu la réaction escomptée : le sexe de Charlie pulsa contre lui.

« Je suis plus que d'accord, » chuchota Charlie d'une voix rauque. « Mais tu en es sûr ? »

« Oui, » fit Harry d'un ton ferme.

Ce fut suffisant pour Charlie qui les fit basculer d'un simple mouvement de hanches. Harry se retrouva plaqué sur le lit, son pénis en érection fièrement dressé.

« Tu as du lubrifiant ? » demanda-t-il. « Cela rendra les choses plus faciles. »

Harry acquiesça.

« Tiroir du haut, » répondit-il.

Quand Charlie se retourna, il s'autorisa une brève expression de panique. C'était une chose totalement nouvelle pour lui, et, bien qu'il le désirait, il avait aussi un peu peur. Est-ce qu'il allait aimer ? Est-ce que ça ferait mal ? Et s'il était tellement mauvais que Charlie ne voudrait plus jamais recommencer ? Et si...

Tout à sa panique, il ne remarqua pas que Charlie avait trouvé le lubrifiant et réalisé son malaise. Un bras puissant le ramena en position assise et caressa son dos.

« Hey, » fit le dragonnier, la voix dénuée de toute trace de luxure. « Tout va bien. On n'est pas obligé de le faire si tu ne le veux pas. »

« Non, » dit le brun.

Il prit une profonde inspiration.

« Non, je veux le faire. Je suis juste... tu vois... nerveux. »

Charlie sourit.

« Ne le sois pas. On ira au rythme que tu voudras. »

Harry hocha la tête. Lentement, Charlie l'embrassa de nouveau, doucement et sensuellement, mordillant les lèvres et goûtant chaque petite parcelle de sa bouche avec sa langue. Sa main retourna à ses caresses sur le torse de l'autre homme et Harry commença à se relaxer.

Sa main se dirigea de plus en plus bas, jusqu'à ce que les doigts se mirent à danser de façon érotique sur le membre engorgé du plus jeune.

« Est-ce que ça ira si je vais plus bas ? »

Harry acquiesça, se tendant par réflexe quand Charlie passa sur ses bourses et fit des petits cercles sur son entrée.

« Détends-toi, » lui conseilla-t-il.

« Je suis prêt, » dit-il, impatient que cette première partie soit finie.

Pourtant, malgré tous ses efforts pour se détendre, il sentit quand même une sensation de brûlure au moment où le doigt de Charlie glissa en lui. Ce n'était pas exactement plaisant, mais ce n'était pas non plus douloureux – c'était plus désagréable qu'autre chose.

Puis Charlie se pencha et commença à lui caresser le pénis en même temps – maintenant c'était agréable. Harry grogna, son attention suffisamment distraite du traitement des doigts de Charlie. De ce fait, il nota à peine qu'un second le pénétra et que le rouquin continua de le doigter.

Toutefois, il remarqua quand un troisième doigt fut ajouté. Il sursauta et, instinctivement, se crispa – bien qu'il ne se rappelait pas s'être autant détendu. Charlie arrêta sa pénétration, même si sa main continua de caresser la hampe du brun.

« Ça va ? » l'interrogea-t-il.

Harry hocha la tête et demanda à Charlie de recommencer à bouger. Il le fit très lentement, mais Harry sentait toujours la brûlure, plus forte que jamais, et tout le plaisir que pouvait lui prodiguer le dragonnier en masturbant son membre gonflé n'arrivait pas à la lui faire oublier. Il se mordit la lèvre, sachant parfaitement que Charlie était plus gros que trois doigts.

Il espérait que ça ne ferait pas trop mal.

Charlie n'arrêta pas ses mouvements jusqu'à ce qu'il estime que Harry soit suffisamment parfaitement étiré. Dans le même temps, sa propre verge était douloureusement dure et même Harry semblait prêt de rendre les armes malgré l'expérience inconfortable et nouvelle qu'il venait d'endurer.

« Tu es prêt ? » demanda Charlie.

Harry acquiesça.

Le dragonnier attrapa le lubrifiant une seconde fois mais, avant qu'il puisse en mettre une giclée sur sa main, Harry se saisit de son poignet. Charlie le regarda, confus.

« Non, » souffla Harry. « Laisse-moi faire. »

La bouche de Charlie s'assécha alors que le brun recouvrait rapidement sa main de liquide et empoignait sa queue. Le rouquin sentit son pénis se contracter tandis que la main montait et descendait, le caressant et le serrant.

D'une certaine manière, Charlie pensa que c'était encore plus érotique que lorsque Harry le suçait. Les doigts du plus jeune étaient comme ceux d'un pianiste qui dansaient sur les touches, créant des merveilles magiques avec lesquelles il n'aurait jamais pu espérer rivaliser. Ils n'avaient pas encore commencé la partie la plus sérieuse qu'il sentait déjà une sensation révélatrice dans son ventre et ses testicules qui se serraient, lui démontrant qu'il n'allait pas tarder à exploser. Il se retint du mieux qu'il pu, mais il se mit à haleter lorsque Harry le masturba plus rapidement.

Il ne fallut pas longtemps avant que cela dépasse la simple lubrification et le seul avantage que Charlie aurait tiré à le laisser continuer tenait du plaisir que lui procuraient ses mains. Le rouquin agrippa le poignet de Harry pour l'arrêter.

« Je pense que ça suffit, » fit-il avec un sourire.

Harry hocha la tête nerveusement et se laissa aller sur le lit. L'estomac de Charlie fit un salto alors que le brun relevait ses jambes et lui présentait son entrée. En douceur, Charlie s'inséra dans l'espace créé entre les jambes du garçon, son sexe déjà impatient de le posséder.

Il sentit le jeune homme trembler sous la sensation.

Il s'aligna et poussa lentement en avant. Son gland venait tout juste d'être enveloppé dans une chaleur galvanisante qu'il s'arrêta. Harry avait gémi.

« Ça va ? » demanda-t-il, se retenant à grand-peine de continuer à avancer.

Ses hanches mourraient d'envie de s'enfoncer dans ce corps alangui, mais il ne le pouvait pas. Pas encore Harry avait mal.

« Ouais, » grogna Harry, mais Charlie ne rata pas l'éclat de douleur dans sa voix. « Ça va. »

Le dragonnier secoua la tête. Était-il vraiment censé croire ça ? Il se pencha pour caresser la peau des cuisses de Harry, et, quand il atteignit son abdomen, il lui murmura :

« Non, ça ne va pas. On va attendre un peu que tu t'habitues. »

Harry acquiesça et Charlie le regarda se détendre au fur et à mesure que les minutes passaient. Finalement, le garçon aux cheveux noirs lui lança :

« Okay, est-ce que tu peux le faire vite ? »

« Ça va te faire mal, » répondit Charlie

Harry haussa les épaules.

« Je m'en fiche. »

Charlie poussa, mais extrêmement lentement. Il ne pouvait pas imaginer être autre chose qu'attentionné et délicat avec Harry. Sous lui, le plus jeune serra les dents.

Soudain, avant que Charlie ne puisse comprendre ce qui se passait, Harry avait passé ses jambes autour de sa taille. Le rouquin haleta alors que le brun le tirait en avant dans un mouvement brusque et qu'il retrouva son membre palpitant enveloppé de chaleur. Il se cambra sous le coup du plaisir, s'enfonçant de ce fait encore plus profondément.

« Ahh, » grogna-il.

Sous lui, Harry cria de douleur. Dès que les étoiles disparurent du champ de vision du dragonnier, il retourna toute son attention à son partenaire.

« Harry ? »

Le brun gémissait, et ce n'était pas de plaisir.

« Tu as mal, n'est-ce pas ? » demanda-t-il en espérant que ne transparaisse pas dans sa voix le sentiment de « je te l'avais bien dit ».

Il ne fut pas persuadé d'avoir très bien réussi.

« Un peu, » admit à contrecœur Harry, têtu.

Charlie se tint tranquille, malgré le besoin de bouger et de sentir la friction sur son érection douloureusement tendue. Il mordit ses lèvres quand, après quelques minutes, Harry commença à se mouvoir timidement.

Comment était-il supposé résister quand l'autre garçon agissait comme cela ? Lascivement, il se pencha de nouveau entre les jambes du jeune homme. Même s'il cela n'encouragerait pas Harry à continuer plus vite, ça pouvait faire quelque chose pour son inconfort.

« Tu y vas doucement ? » demanda Harry.

Charlie acquiesça. Bien qu'il soit très tentant de reculer et de s'enfoncer durement, il ne l'aurait pas fait même si Harry le lui avait demandé. Il ne voulait pas blesser le jeune homme. Au lieu de cela, il débuta avec de petits mouvements.

Maintenant que Harry s'était habitué, cela ne semblait plus lui causer autant de douleur que précédemment. Charlie commença donc à aller de plus en plus vite et les bruits que faisaient Harry se transformèrent en cris de plaisir, ce qui fit virevolter son estomac. Il ne fallut pas longtemps avant qu'il puisse facilement sortir et revenir dans le corps de Harry sans lui causer de dommages.

Rapidement, sa main et ses hanches bougèrent en cœur et Harry se colla à lui avec hésitation. Charlie sentit de nouveau les prémices de la jouissance et il espéra que Harry allait bien, qu'il appréciait vraiment, et surtout, qu'il était aussi proche que lui de venir. Quand Harry se resserra autour de lui, il signa presque sa fin.

« Oh ! » cria Harry, crispant et arquant son dos.

Ses hanches ruèrent vers celles de son amant et il mordit ses lèvres de pur plaisir.

« Ce point ! Tape-le encore ! »

Charlie ajusta soigneusement ses hanches et s'enfonça. À son second essai, il réussit. Harry cria une nouvelle fois et se cramponna aux draps du lit pour se retenir.

« Ngaaa ! » s'écria-t-il.

Il semblait que Harry soit très démonstratif quand il était perdu dans un plaisir extrême. Alors que Charlie percutait de plus en plus souvent sa prostate, il criait de plus en plus fort. Le rouquin espéra que cela signifiait qu'il était aussi proche que lui parce que son membre pulsait et il savait qu'il ne tiendrait plus très longtemps.

Il caressa Harry plus vite, qui se tordit sous lui. L'excitation le parcourut quand il réalisa qu'il était – non, qu'ils étaient tous les deux presque à l'apogée de leur plaisir.

Charlie était déterminé à ce que Harry vienne avant lui, ou, au pire, qu'ils viennent ensemble. Malheureusement, cela ne se passa pas comme il l'aurait voulu tandis que le plaisir de Harry grimpait encore, il se serra et se desserra, plus fermement et plus fortement, étreignant le pénis de Charlie d'une façon qu'il n'avait encore jamais senti avant. Il grinça des dents, mais ce fut inutile. Il s'était engagé dans la pente glissante de son orgasme.

Ce fut le meilleur de toute sa vie. Il en avait déjà eu, avec des amants plus expérimentés, mais ce n'était rien en comparaison de celui-ci. Il cria alors qu'il libérait sa semence en Harry, des étoiles explosant devant ses yeux tant le plaisir était intense. Sa main se déplaçait toujours frénétiquement sur la hampe de Harry, et, le jeune homme, sentant le sperme du dragonnier le remplir, jouit aussi, ses hanches se mouvant de façon spasmodique et incontrôlable.

Finalement, leurs mouvements se ralentirent et Charlie se retira, pour s'effondrer en un tas épuisé à côté de Harry sur le lit. Pour sa part, le garçon aux cheveux noirs ne semblait pas s'en soucier, ni enclin à bouger non plus. Rassemblant toute la force qu'il pouvait, Charlie attrapa un paquet de mouchoirs en papier.

Harry grogna à la seule pensée de se nettoyer, et à la pensée suivante, à savoir combien il risquait d'être endolori le lendemain. Charlie rit et lui tendit un mouchoir. Une fois qu'ils se furent essuyés, le rouquin remonta la couverture sur eux.

« Je suis désolé d'être venu si vite, » dit-il en s'excusant.

« Ne le sois pas, » murmura Harry d'une voix fatiguée. « C'était extraordinaire. »

« Oui, c'est vrai, » fit Charlie. « Mais quand même, je n'ai pas l'habitude de faire ça. »

« Tu me le prouveras la prochaine fois, » chuchota le brun, si doucement et avec tant d'épuisement dans la voix qu'il fallut un moment à Charlie pour réaliser ce qu'il lui proposait.

Un sourire étira son visage.

« J'attends ce moment avec impatience, » déclara Charlie.

« Pas ce soir par contre, » souffla Harry rapidement. « Ch'uis trop crevé. »

« Ouais, » confirma le dragonnier.

Il attira Harry plus près de lui et son cœur s'emballa quand l'autre garçon nicha sa tête sur son épaule, se blottissant contre lui comme un petit chaton. Il enroula ses bras de façon protectrice autour de la forme fragile.

Penser n'est jamais une bonne idée après une épuisante partie de sexe, surtout quand la meilleure des choses à faire pour les deux partenaires est au contraire de dormir. L'esprit invente toutes sortes d'idées indésirables et, alors qu'il regardait les yeux de Harry papillonner et se fermer, son souffle devenir régulier contre son cou, Charlie réalisa quelque chose de très important sur le jeune homme.

Il se demanda s'il devait en parler avec Harry. Est-ce qu'il voulait vraiment mettre de la pression sur leur relation si tôt ? Et si Harry ne répondait pas ? Le jeune homme semblait si paisible, cela serait cruel de l'inquiéter.

Son inquiétude se trouva superflue lorsqu'un petit ronflement s'échappa d'entre les lèvres de Harry. Mais c'était une trop merveilleuse pensée pour la garder pour soi, alors il ne put s'empêcher de murmurer à l'homme endormi.

« Je t'aime. »

Et, malgré le super dîner qu'ils avaient passé, l'incroyable partie de jambes en l'air et la magnificence de sa nouvelle prise de conscience, la meilleure partie de la nuit de Charlie arriva à cet instant.

« Je t'aime aussi, » chuchota Harry d'une voix ensommeillée. « Maintenant, dors. »

… … …

Cher Harry,

Désolé si ça fait longtemps depuis la dernière lettre. Je passe la plupart de mon temps à essayer de garder Hermione au calme – pour quelqu'un qui aime tant que ça les livres, elle est incapable de rester simplement assise pour bouquiner. Je n'arrête pas de lui dire qu'elle a besoin de se détendre et se reposer et que ce n'est pas bon ni pour le bébé ni pour elle d'être aussi active, mais elle refuse de m'écouter. Elle continuerait encore de travailler si on l'avait laissé faire. Est-ce que tu penses que tu pourrais lui parler ?

Quoi qu'il en soit, comment va la Roumanie ? Je parie que tu as eu toutes sortes d'aventures avec les dragons et plein d'autres tas d'ennuis. Te connaissant, tu as dû manquer mourir au moins cinquante fois déjà.

En espérant que tu ne sois pas encore mort,

Ron.

… … …

Cher Harry

Désolée de ne pas avoir encore écrit. Ron est en train de me rendre folle ! J'essaye de lui faire comprendre que je suis enceinte, pas impotente. Il ne me laisse pas même faire mes propres sandwichs. Honnêtement, j'ai hâte que le bébé arrive. Même l'accouchement ne peut pas être pire que cette torture.

Je suppose que tu dois mourir d'envie de nous raconter tout ce qui concerne les dragons et le reste. J'attends une longue lettre nous décrivant tous les détails dans l'espoir que cela me sortira de cet ennui qui m'assaille car je ne peux rien faire. Est-ce que tu as appris des choses intéressantes sur les espèces de dragons et comment en prendre soin ? Tu devrais certainement écrire à Hagrid. Il serait captivé.

Il ne s'est rien passé d'autre de très important ici. Je suppose que Ron t'as déjà raconté que Luna est enceinte – personne ne sait qui est le père. Ron, George et Lee ont essayé de me convaincre qu'elle pensait que c'était un Ronflack Cornu, mais je sais de source sûre qu'elle dit que le père est un faune. Je ne pense pas qu'elle soit beaucoup plus saine d'esprit que lorsque l'on était à Poudlard.

Je dois te laisser avant que Ron ne pique une crise parce que tenir une plume est trop fatigant pour moi. J'espère que tu passes du bon temps.

Bisous

Hermione

... ... ...

Chers Ron et Hermione,

Ron : Arrête d'enquiquiner Hermione. Rappelle-toi qu'elle connaît bien plus de sortilèges que toi et que, même enceinte, elle serait tout à fait capable de te battre en duel. Hermione : arrête de vouloir tout faire. Tu es enceinte, repose-toi.

La Roumanie va super bien ! Les dragons sont passionnants maintenant que j'ai finalement réussi à gravir quelques échelons. J'ai revu Norberta et vous ne devinerez jamais : il y a tout un tas de bébés Noberta ! Je l'ai déjà dit à Hagrid, il m'écrit presque tous les jours maintenant. Contrairement à vous deux, il ne m'a pas oublié pendant un mois.

Non, Ron ne m'avait pas dit. C'est marrant, on aurait pourtant put penser que c'était plutôt bien de mentionner que Luna est enceinte d'un bébé Faune. Dites lui... heu... félicitations de ma part ? Ou dites-lui qu'elle devrait faire une petite visite au service de Psychomagie de Sainte Mangouste ? Les deux réponses se valent probablement.

Sinon, j'ai quelque chose à vous annoncer, mais c'est assez important, donc je préfère attendre jusqu'à ce que ce que l'on se voie. Je suppose que ce ne sera pas avant la naissance du bébé ?

Ron, moi aussi j'espère que tu n'es pas mort.

Bisous,

Harry.

... ... ...

Harry ! Hermione a accouché ! C'est une fille ! On l'a appelé Emma ! Elle est trop adorable !

Je suis papa. Je n'arrive pas à y croire. Je suis papa.

Je fais court parce qu'on va venir te voir avec Charlie lundi. Vous pourrez voir Emma !

Tu veux bien prévenir Charlie pour moi ?

Je crois que je suis en état de choc.

Bisous,

Ron.

... ... ...

Harry lisait la dernière lettre avec un sentiment mélangé d'excitation et d'appréhension. C'était une nouvelle géniale que Hermione ait eu son bébé, et il avait vraiment envie de la voir... mais lundi ? Il avait cru qu'il aurait eu un peu plus de temps avant d'avouer à ses meilleurs amis qu'il était gay et qu'il était amoureux de Charlie.

Charlie, qui lisait la lettre par dessus son épaule, passa ses bras autour de sa taille. Comme s'il lisait dans les pensées de Harry, il murmura à l'oreille du jeune homme :

« Ça va aller. Tout va bien se passer. Et nous serons là l'un pour l'autre. »

Harry sourit à Charlie. Il avait raison. Harry avait le sentiment que tout irait vraiment bien et qu'il aurait finalement son « heureux pour toujours ».

Quelque mois auparavant, avant de venir en Roumanie, cela lui avait semblé n'être qu'un rêve lointain, mais maintenant, c'était devenu sa réalité.

FIN