Ça y est... ÇA Y EST ! J'ai posté la suite... Mouhahahahahahahahahahaha !
Je ne peux que m'excuser platement de mon retard face à vous, chers lecteurs fidèles, qui me suiviez malgré mon rythme déjà incohérent... Mais là... FIN DÉCEMBRE 2013 ?! Me voilà en train de m'agenouiller par terre devant vous... PARDOOOONNNN !
J'ai eu ce qu'on appelle un syndrome de la page blanche aigu, je suppose...
Mais grâce à ma chère muse Lulu, qui m'a donné des idées et m'a encouragé encore et encore, à Areylhe qui me suit et me pousse à donner le meilleur de moi-même, à Mr Chat, discret mais enthousiaste, à Suricatessen qui a pris le temps de me donner son avis malgré sa baisse d'activité et ma toute nouvelle lectrice, Merry Moca, qui est tout simplement fantastique... Me voilà de retour ! Merci infiniment *larmes aux yeux*
Et là, j'envoie du lourd ! Attention les mirettes et embarquez dans le voyage ! :D
Bonne lecture :)
- Maître Joris ! s'exclama Yugo.
Une bouffée de soulagement l'envahit face à l'homme énigmatique se tenant devant eux. Avec lui, le cours du combat pouvait bien radicalement changer.
Malheureusement il n'eut pas le temps de réjouir.
- Attention ! cria Adamaï.
Mais c'était trop tard. Ressentir le Wakfu était inutile si on n'était pas assez rapide pour esquiver. Aussi, ils n'eurent pas le temps de contrer lorsque les ronces d'Armand les firent voler dans tous les coins – ennemis inclus.
Pinpin regarda brièvement Eva transformée et sembla se rendre compte de quelque chose. Alors qu'il était propulsé il-ne-savait-où, il hurla à son Shushu :
- Rubi, protège Amalia ! Tu entends ?! Protège-la !
Rubilax grogna en retour, mais Tristepin ne l'entendit pas. Cependant il avait confiance. Il savait que l'épée pouvait le faire, quelle que soit la manière utilisée. Ce à quoi il n'avait pas pensé, en revanche, c'est qu'Ombrage laisserait son ami sur place afin qu'il se batte contre la garde crâ transformée...
Rubilax fut secoué d'un grand rire :
- Depuis le temps que j'attendais ça !
Il accompagna sa tirade d'un phénoménal coup de poing, envoyant valser sans une once d'hésitation les hommes et femmes zombifiés. Il poussa un cri de surprise quand il se fit littéralement escalader, se débarrassant des gêneurs d'un geste de la main – devenue gigantesque par les coups qu'il avait reçus.
Rubilax poussa un autre cri, de joie cette fois, et entra dans la danse.
- Tu ne pouvait pas me faire plus beau cadeau, Ombrage !
Il continua de distribuer coups à tout va, grognant lorsqu'un Crâ réussit à le toucher près de l'œil.
- Hé ! Ça pique !
Ne se laissant pas distraire davantage, il se concentra sur les adversaires qu'il avait en face de lui, se désintéressant totalement de ceux qui couraient en tout sens dans son dos. S'ils ne voulaient pas l'affronter, il leur réglerait leurs comptes plus tard. Il fallait avouer que même si sa taille devenait de plus en plus imposante, il n'était pas encore assez grand – et donc fort – pour s'occuper sans problème du nombre quand même conséquent de Crâs qui l'assaillaient.
- C'est ce qui rend les choses plus excitantes ! rit-il avec un air aussi joyeux que son porteur.
Et Rubilax continua à frapper à coups puissants, envoyant valdinguer les moins résistants sans effort apparent. Toutefois une ronce lui immobilisa la jambe et il grommela sous la surprise. Il n'avait pas vu que quelques Sadidas zombifiés s'étaient rassemblés derrière lui et avaient commencé à combiner leur puissance pour le paralyser. Le Shushu tenta de se dégager mais les plantes tenaient bon.
- Ça, c'est pas marrant ! râla-t-il, mécontent.
Il ne parla pas davantage, d'autres ronces s'enroulant à leur tour sur sa deuxième jambe. Il ne fit pas l'erreur d'essayer de les repousser avec ses mains, il était capable de réfléchir, lui (contrairement à un certain Iop dont il ne nommerait pas le nom) ; il savait que c'était le piège classique pour immobiliser tout son corps s'il se rapprochait trop près de ces ronces décidément bien ennuyeuse.
- Je voulais juste me battre, moi ! Pourquoi on me paralyse, hein ?! se mit-il presque à brailler, frustré.
Puis soudain, ce fut le déclic : « Rubi, protège Amalia ! ». On essayait de l'empêcher de rejoindre la princesse Sadida ! Il grogna de fureur. Ce n'était pas comme s'il ne voulait pas décevoir Pinpin ou un autre truc niais dans le genre, non non, mais il avait presque accepté la mission que ce foutu Iop lui avait donné, et ça l'ennuierait vraiment de voir les yeux de Tristepin s'il échouait. Non pas par sentimentalisme – il n'était pas comme ça. Mais tout Shushu qu'il était, il n'avait qu'une seule parole !
Alors il fit la chose qui lui sembla le plus censé dans cette situation : il se frappa lui-même. Même les crétins zombifiés avaient compris que les coups le rendaient plus gros (et plus fort), ils s'étaient donc sagement reculés depuis que Rubilax était empêtré dans les ronces. Mais, hé hé, comme toujours, c'était lui qui gagnait !
- Franchement, Ombrage, tu me déçois ! C'est tout ce que t'as trouvé pour me stopper ?
Mais il parla dans le vide. Il eut cependant la satisfaction grandissante de voir son corps grossir, grossir, grossir encore et encore et de voir les plantes céder une à une. Perplexe, il se demanda un instant : Mais d'ailleurs... Où est Ombrage ?
Amalia fut envoyée sans ménagement s'écraser contre un mur.
- Armand... Je ne veux pas me battre contre toi... murmura Amalia, triste face à son frère qui ne l'entendait peut-être même pas.
Ombrage rit devant la détresse évidente de la princesse Sadida et s'exclama d'une voix triomphante :
- Bien sûr, petite cruche, que tu ne peux rien faire face à ton frère ! C'est pourquoi nous sommes ici !
Amalia ne comprit pas tout de suite où la bague Shushu voulait en venir. Puis l'évidence lui sauta au visage et elle réprima un sursaut.
- Non... réalisa-t-elle, horrifiée.
- Si ! exulta l'horripilante petite bague.
- Comment avez-vous su ? demanda Amalia en reculant de quelques pas, méfiante.
- Si tu savais la rancune que ton cher frère a accumulé depuis quelques temps face à ton insouciance et à quelques-uns de tes compagnons en particulier ! Pour cet endroit, ça a été un jeu d'enfant qu'il me révèle son emplacement. Et ce n'est pas tout...
- Que voulez-vous dire ?
- Voyons, tu croyais vraiment que vous avez été projetés par les ronces d'Armand un peu au hasard ?
La princesse Sadida plissa les yeux. Si elle se souvenait bien, elle avait vu Pinpin et Eva voler dans la même direction avant de fermer les yeux sous la violence du choc... Minute ! Elle avait vu Pinpin et Eva zombifiée voler dans la même direction !
- Moi contre mon frère... Tristepin contre Eva... se murmura-t-elle à elle-même.
Ce qui se passait était le pire des scénarios possibles ; chacun allait se trouver face à un ennemi impossible à abattre de par leurs sentiments respectifs !
Ce fut alors qu'elle réalisait qu'un coup violent fut engagé dans sa direction. Elle contra les ronces de son frère avec les siennes et cria d'horreur quand les plantes dévièrent. Ne pouvant faire autrement, elle se précipita entre l'attaque et la nouvelle cible. Amalia se prit de plein fouet ce nouveau coup et remercia intérieurement son réflexe d'amortir sa chute par une fleur.
- Un problème, princesse ? susurra Ombrage.
La colère commença à se frayer un chemin à travers son esprit un peu sonné.
- Comment pouvez-vous diriger ses attaques vers l'arbre de vie ?! explosa-t-elle.
- Euh, Eva, s'il te plaît, reprends-toi !
Pinpin évita de justesse une flèche lancée vers lui et faillit tomber de la branche sur laquelle il tenait tant bien que mal debout.
- Bon sang, Eva, arrête ! supplia-t-il, rageur.
Il ne pouvait rien faire sans risquer de blesser sa bien-aimée... C'était terriblement frustrant. Lui, un Iop, était obligé de fuir un combat ! C'était juste impossible.
En se souvenant un instant de la zombification de Cléophée, il se demanda qui était contraint de l'affronter...
Adamaï souffla de frustration.
- Je dois avouer que c'est bien joué... convint-il entre ses dents serrées.
Avec le Wakfu qu'il ressentait, il pouvait voir que personne n'était épargné d'un véritable calvaire. Il se mit à courir en direction de celle qui semblait le plus en danger : Amalia.
- Wah ! cria-t-il en esquivant de justesse une flèche.
Il avait été tellement concentré vers ses amis en difficulté qu'il n'avait pas pris le temps de prendre en compte sa propre situation. Cléophée venait juste de l'attaquer, surgissant en même temps que des Sadidas zombifiés.
Il jeta un regard nerveux aux zombies, qui pour l'instant n'esquissaient pas un geste. Ça ne pouvait pas être bon... Ce n'était définitivement pas bon !
- Yugo, murmura-t-il, ne te laisse pas déconcerter et tout ira bien...
Yugo poussa un cri lorsque le sol sur lequel il venait de s'écraser sans douceur s'effondra sous le choc. Il tomba à travers trois étages – c'était pas solide, ça, il faudrait qu'il en parle au Roi quand tout serait réglé ! – et se réceptionna enfin (avec la même douceur que la première fois – autant dire qu'il avait mal au derrière).
En face de lui se tenait Ruel, zombifié – encore.
- Oh, bon sang Ruel, pourquoi tu te fais toujours avoir ?!
Le petit Éliatrope regarda d'un air désolé son presque grand-père le menacer avec sa pelle. Junior, à côté de lui, faisait bien pâle figure. Il lançait de petites couinements désespérés, essayant visiblement d'attirer l'attention de son maître, sans grand succès cependant.
- Je sais, Junior, je sais... soupira Yugo.
Tous autant qu'ils étaient, ils étaient en bien mauvaise posture. Et le seul que Yugo pensait qu'il pouvait gérer une situation comme celle-ci en un froncement de sourcils était coincé. Mais comment aurait-il pu se douter que Maître Joris se serait retrouvé face à...
- Voilà une bien fâcheuse situation, déclara Maître Joris d'un ton posé.
Malgré son calme apparent, sa posture était légèrement hésitante. Ombrage aurait pu difficilement lui dégoter pire adversaire.
- J'avoue que je suis un peu embêté, mon Roi... marmonna-t-il.