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Le Comte du Nord
Ecrit par Lord Silvere
Traduit par Faenlgiec
Prologue et premier chapitre
Disclaimer (originel) : Si vous reconnaissez quelque chose, c'est à JKR. Sans ça, c'est à moi. Aucun bénéfice n'est réalisé sur la fiction.
Disclaimer (traducteur) : Seuls les mots m'appartiennent. Les personnages, lieux, n'appartenant pas à JKR ainsi que le scénario sont à Lord Silvere. J'ai obtenu l'accord explicite de l'auteur ainsi que de P'tite Kissy, laquelle avait tenté de traduire l'histoire il y a quelques temps, pour publier cette histoire.
Prologue
L'héritier du Nord va être amené à son territoire,
Où son héritage se manifestera de lui-même.
Le pouvoir antique se réveillera,
Et les armées de Glace viendront à lui.
Les traîtres trembleront avant le trahi,
Et devront en tenir compte.
Le destin de Voldemort sera déterminé,
Par celui qui possèdera la baguette noire.
Chapitre premier
Lucius Malefoy ramassa la baguette d'Harry Potter sur la rue détrempée, tandis que son légitime possesseur respirait puissamment pour éviter de s'évanouir de l'épuisement de sa magie. Il souffla ensuite une longue incantation, tout en la dirigeant dans la direction des maisons moldues autour de lui. Celles-ci se mirent aussitôt à bruler de façon incontrôlable.
Malefoy eut un sourire suffisant en voyant Harry s'évanouir, et déposa la baguette devant le jeune homme. Il lança alors un sort effaçant toute trace de sa signature magique. Par chance, celle de son maître était suffisamment proche de celle d'Harry pour être confondue avec celle-ci.
Une fois son malveillant travail effectué, Malefoy alla jusqu'à son maître tombé, et prépara le portoloin. Le Seigneur des Ténèbres y survivrait, mais ça aura été juste. Il activa alors d'un mot le portoloin, en agrippant la robe de son maître. « Impossible. »
Harry James Potter fut laissé dans la rue tandis que Privet Drive brulait, d'un feu causé par sa baguette, tuant un nombre incalculable de moldus.
« Je ne l'ai pas fait » dit Harry, sa voix tremblant tant il était proche des larmes. « Je n'aurais aucune raison de tuer des moldus innocents. » Il était ligoté sur une chaise dans un bureau au plus profond du ministère.
« C'est justement pourquoi c'est illégal. » dit sarcastiquement l'agent du ministère. Elle n'avait pas pris trois secondes pour lui montrer à quel point elle et tous les autres le méprisaient.
« Je suis innocent ! »
Dumbledore regarda tristement Harry. « Nous avons analysé ta baguette, tu es le seul à avoir lancé ce sort, Harry ». D'un geste de la main, il empêcha Harry de l'interrompre. « Des témoins ont dit que tu t'étais fortement disputé avec les Dursleys ce jour-là. »
« Je me suis toujours disputé avec eux. » Cria Harry. « Je ne les ai jamais blessé ! Je jure que c'étaient Voldemort et Malefoy ! Ils sont apparus de nulle part, et j'ai failli tuer Voldemort. Malefoy a dû lancer le sort ! »
« Les tests indiquent que tu es le seul sorcier à s'être même retrouvé dans le voisinage de Privet Drive depuis ton retour de Poudlard. » dit la femme.
« Moi et le reste de l'ordre suspections que tu t'étais allié au mage noir. Même Rogue. Tu étais au courant des attaques bien avant lui. » Dit Dumbledore, morose. « Comment sans ça aurais tu su ces informations sans tes rêves ? »
Harry commençait à s'énerver. Pourquoi ne l'écoutaient ils pas ? « Je vous l'ai dit ! Après que je sois rentré chez les Dursleys à la fin de ma cinquième année, je me suis mis à recevoir de courtes lettres indiquant où les attaques auraient lieu. Je vous transmettais simplement l'info ! »
« De qui venaient elles ? »
« Je ne sais pas ! »
Pourquoi ne pas nous avoir prévenus de l'attaque sur Pré-au-Lard ? Des centaines de gens sont morts ! » Demanda Dumbledore.
« La personne avait arrêté de m'écrire. » Expliqua Harry, désespéré.
La dame, qui ne s'était même pas présenté, secoua sa tête sévèrement, prenant des notes à une vitesse record. « Je pense que tu tentais de donner à tout le monde une fausse impression de sécurité. Tes avertissements concernaient des attaques mineures, et ont rempli Azkaban avec des jeunes recrues chez les mangemorts, mais rien de significatif. »
« Comme si Voldemort avait fait quoi que ce soit d'envergure depuis Juin. » Marmonna Harry.
La femme ferma le dossier. « Toutes les preuves vous désignent. Tu as eu une dispute avec les Dursleys. Ces mystérieuses lettres. Ta baguette lança le sort. Tu es le seul sorcier à avoir même mis un pied sur cette route. »
Au lieu d'essayer de se défendre, Harry analysa la situation. Les preuves étaient accablantes. Il ne pouvait rien prouver à moins que… « Du véritassérum ! J'en bois une dose et je vous dis pourquoi je suis innocent. »
« Trop cher et inutile. C'est une affaire on ne peut plus claire, Potter. J'espère que tu apprécieras le fait de croupir à Azkaban ! » La femme ricana. « Traître. »
« Mais… Un procès ! »
« Pas le temps. » Elle en référa à Dumbledore. « Vous voyez que le dossier est solide. Il l'a certainement fait. Il n'y aurait aucun sens à causer encore du bruit à son sujet. »
« Oui, Withney. Je suis d'accord. » Il lança à Harry un regard infiniment déçu. « Normalement, je n'aurais pas osé l'envoyer à Azkaban, quoi qu'il ait fait, à cause de Voldemort. Mais les choses ont changé… Il y a une nouvelle prophétie. «
« Alors son cas est clos. Azkaban à vie. Sans possibilité de recours. »
Cela suffit à rendre Harry muet, et il regarda Dumbledore briser sa baguette. Qu'arriverait-il au reste de ses possessions ? 'C'est stupide d'y penser' conclu Harry.
Le trajet en bateau jusqu'à Azkaban était très déprimant pour Harry. Il ne cessait de penser à ce qu'avait dit Dumbledore. 'Pensent-ils réellement que je suis passé du côté sombre ? Après tout ce temps ?' Ils devaient le penser. Ron et Hermione avaient été bizarres durant l'année écoulée. Harry avait cru qu'il s'était trompé, mais il avait l'impression qu'ils avaient été soulagés en apprenant qu'il passerait l'été seul.
Tandis que la prison sortait progressivement du brouillard, Harry concluait qu'il ne pouvait en vouloir aux personnes croyant qu'il était devenu mauvais sur base des faits. Mais le ministère aurait tout de même dû lui donner un procès équitable, avec véritassérum. Et ceux qui le connaissent depuis très longtemps auraient dû croire en lui. Il enferma ses conclusions en prévision de l'épreuve qui se profilait devant lui. En devenir fou n'arrangerait rien.
Harry regarda Azkaban tandis que le bateau se plaçait à côté de l'embarcadère rocheux. Harry nota distraitement qu'il avait été sculpté avec art sur base d'un bloc massif. Les sculptures avaient été ternies par le temps, mais Harry vit que certaines d'entre elles ressemblaient vaguement à des oiseaux.
Un des aurors l'attrapa durement, et le conduisit vers le quai. L'autre, bien mieux disposé, Avait remarqué le regard d'Harry. « Certains disent qu'il a été sculpté bien avant qu'il n'y ait de prison ici. » L'informa-t-il.
'Comme si ça m'importait.' Pensa Harry apathiquement. Tandis qu'il posait le pied sur l'île, Harry sentit une onde de puissance le traverser. Il regarda rapidement son escorte pour voir s'ils avaient remarqué quoi que ce soit de spécial. 'Cela doit être dû aux protections.' Décida-t-il.
Ils le guidèrent à travers la prison des détraqueurs. Il était étonnant qu'il en reste alors que Voldemort était libre et en pleine possession de ses moyens. Pas tant que ça (NdT tant est lié aux détraqueurs), pensa-t-il. Leur effet ne le touchait pas très fort. Ses pensées sur le sujet furent interrompues quand ils s'arrêtèrent, et que le gentil auror ouvra la porte. Le méchant y jeta Harry. « Joyeux Noël, Potter ! »
Ses mains liées, Harry fut incapable d'amortir sa chute, et il s'érafla au bras en tombant tandis que la porte se fermait. « Et une bonne année » marmonna Harry sarcastiquement. Il se releva pour regarder les alentours.
La cellule était relativement petite, et ne comportait aucune fenêtre. La seule ouverture, mis à part la porte maintenant fermée, était un trou dans un coin dont Harry supposa qu'il servait de toilette. Ce qui le surprit était qu'il n'était pas seul. Un compagnon de cellule était blotti dans un coin que la lumière de la porte n'atteignait pas.
Harry décida de se montrer sociable. Même si l'autre était visiblement un peu dérangé. Il marcha vers lui et le dévisagea, ce qui le mit en état de choc. « Bellatrix Lestrange ! »
Bellatrix leva sa tête et plongea ses yeux violets – humides et à moitié morts – dans les siens. « Black, en fait. Mon mari a demandé le divorce. » Elle soupira et retourna à la contemplation du sol.
« Pourquoi ? »
« Parce que j'ai trahi V… V… Voldemort. » Murmura-t-elle. « Je n'ai survécu que parce qu'ils pensaient qu'il serait amusant que je croupisse dans ce petit coin d'enfer. Pas que ça les ait empêché de me torturer avant. »
Dire qu'Harry était stupéfié eut été un euphémisme. Pourquoi aurait-elle trahi Voldemort, et comment aurait-elle fini ici sans que ce ne soit dans tous les journaux ? La seconde réponse était en fait très simple à trouver. Fudge n'avait même pas dit qu'elle s'était évadée. Toute preuve de son évasion pouvait maintenant être révoquée.
Harry décida de s'asseoir à côté d'elle. Cela le démangeait de demander en quoi elle avait trahi le Seigneur des Ténèbres, mis il décida qu'un peu de sympathie l'aiderait plus sur le long terme. « Doloris ? »
Un faible reniflement répondit à Harry. « Ce n'est rien. » Bellatrix se tourna vers lui et poussa un peu le col de sa robe miteuse un peu plus loin, révélant un amas de lignes rouges sur tout la peau du haut de sa poitrine. Après un temps, elle laissa sa robe se remettre en place, et se rassis contre le mur. Maintenant qu'il regardait de plus près, les innombrables traces rouges sur sa robe semblaient être du sang.
« Je suis désolé. » Dit Harry sincèrement. Elle avait beau être un mangemort qui avait torturé et tué énormément de gens, Harry ne pouvait manquer de sentir de la sympathie envers elle. Par ailleurs, si elle avait trahi Voldemort, elle ne pouvait pas être si méchante que ça. « Comment l'as-tu trahi ? »
Elle le regarda avec un demi-sourire. « Je t'ai envoyé toutes ces lettres. »
« Pourquoi l'avoir fait ? »
Bellatrix poussa un profond soupir. J'essayais d'expier mes fautes. Quinze ans à Azkaban ont changé ma vision des choses. Je maudis le jour où j'ai décidé de devenir mangemorte. Quand V… Voldemort est revenu, je n'ai pu que le suivre. » Elle s'arrêta pour regarder au loin. « Je suis désolée pour Sirius. » dit-elle tranquillement. « J'ai essayé de le stupéfier, mais je ne savais pas qu'il tomberait à travers cette chose. »
Harry lui fit un signe de tête. Il n'y avait plus aucune raison d'être en colère. Sirius était mort et c'était ainsi. De plus, c'était surtout sa faute, après tout.
Prenant le silence d'Harry pour un encouragement, Bellatrix tourna sa tête vers lui et continua. « Quand Sirius est mort, j'ai réalisé que je ne pouvais plus faire semblant. Je souffrais déjà trop du poids de mes crimes. Je ne pouvais plus ne rien faire. J'ai alors commencé à écrire ces lettres. J'ai finalement été découverte, et il m'a torturée pendant des jours avant de me relâcher discrètement au ministère, et me voici. »
Utilisant ses maigres facultés de legilimencie, Harry plongea ses yeux dans ceux de Bellatrix. Il était capable, pour un temps, de ressentir ses émotions. Il trouva un sentiment déchirant de culpabilité pour ses crimes, du chagrin, un peu de dépression, et, le meilleur pour la fin, aucun regret d'avoir trahi Voldemort. « Je te crois. » dit-il calmement.
Ce simple état de fait sembla la réjouir grandement. Peut-être y avait-il de l'espoir pour elle si le garçon-qui avait survécu croyait en elle.
Il y eut une longue pause avant l'inévitable question. « Que fais-tu ici ? »
Il se peut qu'il reste des erreurs (c'est même quasi certain), malgré la relecture. Si vous en voyez, merci de me le signaler afin que je puisse le corriger.
Pour l'instant, je suis en train de traduire le chapitre 4. Ainsi, je devrais être en mesure de publier toutes les semaines.
Faenlgiec
NdT (28/03/2020): Je suis en train de relire ma traduction afin de pouvoir la reprendre. Il me faudra probablement un petit temps pour traduire le chapitre 27, mais il viendra.