Ahem... *timidement* Me revoilà !
Non, pas taper. Je sais que je me suis absenté un long moment (trois mois tout de même) et je m'en excuse. Pour me faire pardonner, je reviens avec non pas un, ni même deux, mais trois chapitres.
Alors, elle est pas belle la vie ?
...
...
...
Quoi ? Quels chapitres ? Ha... Et bien voici:
Il y aura donc un chapitre de Burakumin, sur Naruto. Nous voyons donc des choses à propos de machins et de trucs. Je ne vais pas tout vous raconter non plus, sinon la lecture n'aura plus aucun intérêt.
Il y aura également un chapitre De Blood and Legacy, sur Harry Potter. Pour ceux qui n'ont pas encore eu la chance de la lire, je vous invite à découvrir cette fic. Harry commencera ses achats sur le chemin de traverse en prévision de son retour à Poudlard.
Enfin, il y aura un chapitre de Due Cieli (que voici), sur KHR. Il s'agit également d'une nouvelle fiction (oui encore, je sais). Pour les amateurs d'italiens, je vous laisse traduire, pour les autres, vous découvrirez au cours de l'histoire ce que cela signifie.
Pour ceux qui ne me connaissent pas, étant donné que je suis nouveau dans le fandom de Reborn, je suis Keysapocalypses, un dérangé mental capable de faire faire n'importe quoi à mes petits protégés (notez que je parle des personnages). Vous allez comprendre ce que je veux dire en lisant ce chapitre (et mes autres fictions tant qu'à faire).
Bien... Je crois avoir fait le tour de ce qu'il y avait à dire.
EDIT: chapitre réécrit !
Ah si, encore une chose: Passez un bon moment en bonne lecture !
Chapitre 1 : Sawada Tsunayoshi…
Il y avait une petite ville au Japon du nom de Namimori. On ne pouvait pas qualifier cette agglomération de grande, mais elle n'était certainement pas petite. En réalité, Namimori avait juste la taille idéale. Sa démographie était stable, quelques milliers d'habitants tout au plus. De visu, cette ville n'avait donc aucune particularité et cela aurait effectivement été le cas si une certaine famille n'y habitait pas.
Cette famille portait le nom de Sawada. Le mari, Sawada Iemitsu, était un homme plutôt musclé. Âgé d'environ trente ans, il avait les cheveux blonds et une courte barbiche de la même couleur. Affichant une éternelle bonne humeur, il était également père de jumeaux : Tsunayoshi et Tsunami. Il affirmait à qui voulait bien l'entendre, et surtout l'écouter, que ses deux enfants étaient les plus belles choses qui lui soient jamais arrivées.
Son épouse, Sawada Nana était une adorable petite brunette. Âgée d'à peine trois ou quatre années de moins que son mari, elle avait pourtant un visage d'adolescente. La jeune femme était à la fois d'une tendresse et d'une gentillesse sans commune mesure. Elle était également d'une touchante naïveté. En présence de son époux, elle semblait resplendir comme une jeune mariée. Elle était également la mère de Tsunayoshi et de Tsunami, qu'elle se plaisait à appeler Tsu-kun, et Tsu-chan.
Le fils, Sawada Tsunayoshi, également appelé Tsuna par son père, Tsu-kun par sa mère ou onii-chan par sa sœur, était un magnifique petit garçon. Ses cheveux bruns étaient à la fois doux et soyeux. Ils avaient également l'étrange particularité de pousser en défiant les lois de la physique. Ses yeux, chocolats, étaient porteurs d'une douce chaleur Âgé de huit ans, il se trouvait également être le fils aîné de la famille.
La fille Sawada Tsunami, également appelé Principessa, ou princesse en italien, par son père, Tsu-chan par sa mère ou Mimi, diminutif de Tsunami, par son frère, était une sublime jeune fille. De quelques minutes la cadette de Tsuna, elle ressemblait beaucoup à son jumeau. En fait, en dépit ou peut-être à cause de leur jeune âge, il était pratiquement impossible de les différencier. L'unique différence entre le frère et la sœur était leur sexe, ce qui était assez étrange car ils n'étaient pas de vrais jumeaux. Le lien qu'ils partageaient était néanmoins aussi authentique que s'ils l'étaient.
Bien belle et heureuse famille que voilà. Mais dans ce cas, en quoi la présence des Sawada rendait la ville de Namimori si particulière ? La réponse était simple : cette famille n'était pas ordinaire ! La vérité était que Sawada Iemitsu travaillait officiellement pour une compagnie pétrolière. Officiellement seulement, car officieusement il était le leader du CEDEF. Le CEDEF (Consulenza Esterna Della Famiglia) pouvait être comparé à un service de renseignement secret et indépendant rattaché aux Vongola.
Vongola... Un nom qui faisait trembler le monde souterrain. Un nom empreint de noblesse et de pouvoir. Pourquoi ? Tout simplement parce que les Vongola étaient la famille mafieuse la plus puissante d'Italie, et du monde en général. Oui, vous avez bien lu, famille mafieuse ou famiglia selon le terme italien. Et Sawada Iemitsu, de par sa position de chef du CEDEF, en était la personne la plus importante après le boss lui-même : Timoteo Vongola alias Nono, le neuvième boss de la famille Vongola.
Mais non seulement Iemitsu était le numéro deux de la famille Vongola, mais il possédait également une ascendance unique au sein de la mafia. Il était le seul descendant direct du fondateur et premier boss de la famiglia : Giotto di Vongola alias Primo Vongola ou encore Sawada Ieyasu de son nom japonais. En effet, Ricardo di Vongola, alias Secundo Vongola, bien qu'apparenté à Giotto, n'était que son neveu. Ce fut sa lignée qui conserva la tête de la famiglia, au lieu de celle de son oncle. Malgré cela, les descendants de Giotto restaient à part. Ainsi, dans le monde souterrain, Sawada Iemitsu était donc comparable à un membre de la famille royale et, par extension, ses enfants également. Toutefois, l'existence de la famille d'Iemitsu avait été totalement dissimulée à la mafia, pour des raisons de sécurité. Seuls cinq personnes au monde avaient connaissance de ce secret : Nono, en tant qu'unique supérieur hiérarchique, Iemitsu lui-même, ainsi que trois membres de son cercle intime au CEDEF, Lal Mirch, Turmeric et Oregano.
Malheureusement, à cause de l'ensemble de ces détails, Sawada Iemitsu ne pouvait être que peu présent pour sa famille au Japon. Une présence trop prolongée aurait inévitablement attiré l'attention sur elle, ce qu'il ne voulait pour rien au monde. Malgré tout, et pour son plus grand bonheur, il avait eu la chance d'être présent à la naissance de Tsunayoshi et Tsunami. Sawada Nana, de son coté, trouvait du romantisme dans les absences à la fois longues et répétées, pour ne pas dire continues, de son mari. Elle s'imaginait être une princesse attendant le retour de son prince charmant, ce qui, compte tenu de l'ascendance de son époux, n'était pas si loin de la vérité. Bien sûr, elle ignorait tout de la vérité concernant Iemitsu. Les jumeaux, pour leur part, étaient destinés à grandir sans la présence de leur père, à l'exception des quelques photos et des, trop rares, apparitions surprises lorsqu'une mission le conduisait à proximité de chez lui. Ce qui arrivait environ deux fois par an, rarement plus et souvent moins. D'ailleurs, le chef du CEDEF soupçonnait Nono d'organiser volontairement ces missions pour qu'il puisse passer un peu de temps avec son épouse.
Durant les années d'absence d'Iemitsu, Tsunayoshi et Tsunami grandirent. Ils apprirent à marcher le même jour, ils dirent leur premier mot également le même jour. Tsuna était toujours le premier de quelques minutes, que ce soit sa première dent, son premier rhume... Nana n'avait pas mis longtemps à comprendre que lorsqu'il arrivait quelque chose à son Tsu-kun, il arriverait la même chose à sa Tsu-chan. Cela se vérifiait à chaque fois. Les médecins étaient perplexes devant une telle synchronisation entre le frère et la sœur. Ils n'étaient même pas de vrais jumeaux !
En grandissant, l'apparence de Tsunayoshi et de Tsunami restait désespérément identique. Le premier changement ne s'opéra qu'à partir de leurs quatre ans. Il s'avéra que la vue de Tsuna avait commencé à diminuer. Il fut ainsi obligé de porter une paire de lunettes, sa première de la liste. Nana attendit avec sérénité que sa Tsu-chan développe le même problème, mais cela n'arriva jamais. Cette différence entre le frère et la sœur, au-delà d'être minime, n'en était pas vraiment une, car il suffisait à Tsunayoshi de retirer ses lunettes pour redevenir le parfait sosie de Tsunami. Ce fut toutefois à partir de ce moment-là que les jumeaux se désynchronisèrent l'un de l'autre. S'ils restèrent aussi ridiculement identiques, leurs caractères et leurs comportements se dissocièrent.
Tsunami devenait une jeune fille volontaire avec une âme de leader. Dès son entrée à l'école élémentaire, elle fit partie de la catégorie très restreinte des gens « populaire ». Sportive et athlétique, ses notes scolaires étaient parmi les meilleures de sa classe et son score général la classait numéro deux de l'établissement. Tsunayoshi, à l'inverse, n'était pas spécialement doué en sport, pour ne pas dire franchement mauvais. Ses notes étaient largement en dessous de la moyenne dans cette matière. La cause en était principalement ses yeux, car il s'avéra que sa vue continuait de diminuer à un rythme régulier. C'était à tel point que Nana était obligé de lui racheter une paire de lunettes avec une plus forte correction pratiquement tous les six ou huit mois, ce qui, malgré sa naïveté naturelle, l'inquiétait beaucoup. La conséquence de sa vue baissante était que Tsuna peinait à coordonner l'œil au mouvement, le rendant même légèrement maladroit. Dans le reste des matières scolaires, en revanche, il avait les meilleures notes, compensant largement celle, désastreuse, d'EPS. Ainsi, son score général le plaçait premier du classement de l'école, juste devant Tsunami.
La petite vie routinière des Sawada aurait pu, et aurait dû, continuer telle quelle si un grain de sable ne s'était pas introduit dans l'engrenage, grippant ainsi toute la mécanique. Ce grain de sable s'avéra être un simple devoir pour l'école...
Tsunayoshi et Tsunami avaient huit ans. C'était un vendredi soir, le professeur allait bientôt libérer sa classe et rendre ses élèves à leurs parents, mais voulait encore leur donner un devoir pour le week-end. Installé à son bureau, il fixa la vingtaine d'enfants assis à leur place d'un œil sévère, s'attardant parfois sur l'un d'entre eux.
« Pour lundi, je voudrais que vous fassiez un exposé sur un sujet que je vous donnerais. Pour éviter toute triche, chacun de vous aura un sujet différent. Veuillez bien notez-le vôtre, car je ne le répéterais pas. Vous êtes prêt ? Bien... Alors Aoki, tu travailleras sur les différents climats de par le monde. Nanao tu feras... »
Le professeur continua de donner leur devoir à chaque élève, les appelant par ordre alphabétique. Tsunami et Tsunayoshi étaient vers la fin, la sœur juste avant le frère. Il fallut environ une minute avant que leur tour ne vienne.
« … Tsunami, tu t'occuperas des énergies renouvelables. Tsunayoshi, je voudrais que tu fasses ton propre arbre généalogique. Un vrai s'entend, le plus complet possible. Masari, ton travail consistera à... »
De retour à la maison, Tsunami ronchonnait sous le regard amusé de son frère. Elle qui était une meneuse en public se montrait étonnamment immature dès qu'ils étaient de retour à la maison. C'était un contraste très particulier et vraiment hilarant à observer.
« J'ai horreur de faire des recherches pour l'école » Dit-elle d'un ton geignard.
« Allons Mimi… » Fit Tsuna en essayant de ne pas sourire. « Ce n'est qu'un exposé. Tu en verras d'autres. »
« Mais onii-chan… » Bouda-elle.
Cette fois, Tsuna ne put s'empêcher de ricaner doucement avant de monter l'escalier pour aller dans sa chambre. Sa sœur était vraiment incroyable quand elle s'y mettait. Mais il savait qu'elle allait se venger, il le sentait. Trois secondes. Deux secondes. Une seconde. Zéro...
« Si c'est comme ça je veux que tu m'aides à faire mon exposé » S'écria-t-elle avec une pointe de bonne humeur malgré tout.
« Comme toujours… » Répliqua son frère en souriant.
Si Tsunami était classé seconde de l'école, ce n'était pas à cause de son implication dans son travail. D'ailleurs, sans son frère, elle ne ferait probablement jamais ses devoirs, par manque de motivation. En revanche, elle possédait une excellente mémoire qui lui permettait de se souvenir des leçons en ne révisant que très peu. D'où sa place de seconde. En fait, si elle prenait la peine de vraiment réviser, elle aurait pris la première place de Tsuna depuis longtemps. Les mauvaises notes en sport du frère étaient compensées par la paresse naturelle de la sœur. Mais de toute façon, l'un comme l'autre s'en fichait. Ils n'étaient pas en compétition.
De retour dans sa chambre, Tsunayoshi s'installa à son bureau et sortit ses affaires. Papier et crayon en main, il réfléchit à ce qu'il convenait de faire. Par où commencer pour faire un arbre généalogique ? D'abord, commencer par savoir ce que c'était... Une rapide recherche sur Internet le lui apprit. Un arbre généalogique était en fait un document sur lequel figuraient tous les noms des membres d'une famille donnée. Sur chaque génération, les parents étaient reliés entre eux et à leurs enfants. Le tout ressemblait à un arbre, d'où son nom d'arbre généalogique avec les derniers-nés de la famille représentant le tronc.
Tsuna soupira, ce n'était vraiment pas facile à réaliser. On ne pouvait pas vraiment se permettre d'écrire des noms au hasard. Il s'agissait de la famille tout de même. Mais déjà, un premier problème arrivait. Autant il n'aurait pas trop de mal à s'occuper de la famille du côté de sa mère, autant du côté de son père... Il n'avait aucune base sur laquelle s'appuyer. Retenant un nouveau soupir, il décida de commencer par ce qu'il pouvait déjà faire. Emportant de quoi écrire, il se rendit dans la cuisine, ou Nana commençait déjà à préparer le repas
« Ara, Tsu-kun. » Fit-elle en souriant. « Tu viens m'aider à préparer le dîner ? »
« En fait, j'aurais besoin de tes lumières pour mon devoir de ce week-end. Mais je peux très bien te donner un coup de main en même temps. » Répondit-il.
« Ara ? Ce n'est pas souvent que tu as besoin d'aide pour ton travail. Est-ce si difficile ? » Demanda sa mère, semblant surprise.
« Un peu… » Avoua Tsuna en se lavant les mains. « Mais la difficulté réside surtout dans le fait que je ne peux pas le terminer seul. »
« Pourquoi cela, Tsu-kun ? »
« Je dois faire mon propre arbre généalogique. Mais pour ça je dois rechercher les membres de la famille. Voilà pourquoi j'aurais besoin de ton aide. »
« Ara... Je comprends mieux. Eh bien je suppose que tu peux commencer par ta grand-mère Sakura et ton grand-père Michiro. Il y a aussi ma tante Naka, la sœur de maman. Et puis aussi... »
Tout en donnant les ingrédients à Nana, Tsuna notait les noms de chaque membre de la famille, les liant les uns les autres selon leur parenté. Rapidement cependant, Nana arriva au bout de l'aide qu'elle pouvait apporter. Elle était parvenue à réunir une trentaine de noms en tout, ce qui était déjà pas mal. Malheureusement, il n'y avait rien du côté d'Iemitsu. Tsuna s'y attendait, mais avait espéré pouvoir échapper à la corvée. Ne pouvant pas demander directement à son père, il allait devoir passer par des moyens beaucoup plus détournés.
« Maman, ou se trouve l'acte de naissance de papa ? »
« Son acte de naissance ? » Répéta Nana, confuse.
« Oui. Dessus, il devrait y avoir le nom de ses parents. »
« Ara, tu as raison ! Mais maintenant que tu le dis, je ne sais pas du tout où il se trouve. Je ne crois pas l'avoir jamais vu. »
Tsuna la remercia pour son aide et décida de se mettre à la recherche de ce fameux acte de naissance. Il commença par le rez-de-chaussée. Bizarrement, il savait qu'il ne le trouverait pas. Il lui fallut une heure pour confirmer cette étrange impression. Aucune trace de ce document dans la maison. Il allait devoir appeler la mairie pour avoir ces deux malheureux noms. Si seulement c'était aussi simple qu'une recherche sur Internet... Le garçon se figea brusquement. Et si c'était le cas ? Après tout, ce n'était pas un document administratif qu'il recherchait, seulement des noms. Et un nom peut facilement se retrouver sur un site dédié à la généalogie, pour peu qu'un acte de naissance existe à ce nom.
Il voulut se précipiter sur l'ordinateur, mais Tsunami y était déjà, toujours à grommeler à propos de son exposé. Bien, au moins elle avait pris l'initiative de le faire, pour une fois. Tant pis, son excitation était telle qu'il ne trouva pas la patience d'attendre. Il fila dans sa chambre et rassembla son argent de poche. Il prit également de quoi écrire et rangea le tout dans son sac. Ensuite, il retourna voir sa mère pour la prévenir qu'il s'absentait.
« Ne rentre pas trop tard, Tsu-kun ! » Le prévint sa mère. « Nous allons passer à table d'ici une petite demi-heure. »
« C'est plus de temps que nécessaire. » Lui assura Tsuna.
Il sortit en courant et fila dans la rue sans ralentir le rythme, toujours armé de son seul sac. Environ cinq minutes plus tard, il arriva dans un cybercafé. Il prit rapidement un ordinateur et commença son travail. Tsuna tapa la recherche et tomba sur plusieurs sites. Il entra Sawada Iemitsu sur le premier. Aucun résultat. Il recommença sur le second. Pas mieux. Un troisième, puis un quatrième. Toujours rien. Le garçon essaya ainsi toute la première page de recherche, puis la seconde, sans obtenir le moindre nom. Cela lui fit froncer les sourcils. Ce n'était pas normal. Il aurait dû trouver le nom de son père au moins une fois. Pris d'une brusque inspiration, il essaya le nom de ses amis. Ils étaient tous présents sur presque tous les sites, ainsi que leurs lieus de naissance respectifs.
Il voulut ensuite essayer avec le nom de sa mère, mais hésita. Quelque chose lui disait que ce n'était pas une bonne idée. Il pesa le pour et le contre, hésita encore, et finalement opta pour un compromis qui ne lui laissa pas d'arrière-goût amer dans la bouche : il entra le nom de jeune fille de sa mère. Il la trouva sur la plupart des sites de généalogie. Mais dans chacun, elle était déclarée célibataire et sans enfant. Cela en particulier le perturba. Il aurait dû tomber sur une redirection vers la page de Sawada Nana. Mais là, rien. Sur aucun des sites.
Ce n'était pas un problème de mise à jour du site, puisque les noms des élèves de sa classe y étaient. Leur naissance était pourtant plus récente que le mariage de Nana... Un sentiment de malaise s'empara de Tsuna. Il n'osait pas taper son propre nom, de peur de ne rien trouver ou pire, de trouver quelque chose. Vérifiant une nouvelle fois les sites, il remarqua finalement que ces sites de généalogie étaient tous officiels et homologués par l'État. Une fois de plus, il sentit qu'il avait mis le doigt sur quelque chose. Il réfléchit quelques secondes. Si les sites homologués ne donnaient aucun résultat, il allait essayer les non-homologués.
Cela lui prit encore quelques minutes pour trier les différents sites, mais il tomba finalement sur ce qu'il cherchait. Il tapa une nouvelle fois le nom de son père. Toutefois, au moment de valider l'opération, il marqua un temps. Ce n'était pas une hésitation, pas même de l'appréhension, mais une espèce d'anticipation. Tsuna eut l'impression subite d'être confronté à un choix décisif sur son avenir. Il soupira et repoussa cette idée. C'était ridicule. Comme si entrer le nom de son père sur un site Internet allait changer sa vie !
Il valida l'opération. Bingo ! Sawada Iemitsu y était. Lui aussi était déclaré célibataire et sans enfant. Vraiment étrange. Pourtant, Sawada Tsunayoshi existait bien... Sawada Tsunami aussi. Alors pourquoi aucune trace n'apparaissait sur ces sites ? Le jeune garçon soupira une nouvelle fois. C'était sans doute pour le mieux. Il n'aimait pas l'idée que son nom soit diffusé librement sur le net, de toute façon. Continuant sa recherche, il inscrivit les noms qu'il trouvait, les uns après les autres sur plusieurs générations. Il suivit la piste de la lignée portant le nom de Sawada et tomba finalement sur un nom bizarre : Sawada Ieyasu.
Ce nom sonnait étrange, japonais sans vraiment l'être. En lisant les données de cette personne, il apprit que son véritable nom était Giotto di Vongola. D'origine italienne, il s'était fait naturalisé japonais. Il était également le premier porteur du nom Sawada. L'estomac de Tsuna se noua tandis qu'un sentiment d'inéluctabilité s'épanouissait en lui. Ajustant ses lunettes sur sonnez, il tenta de repousser ce malaise, qui persista encore quelques secondes avant de finalement disparaître. Se remettant à son travail, le jeune garçon nota le plus de noms possibles parmi ses ancêtres. Après une centaine, il estima les données suffisantes. Au pire, il pourrait refaire la recherche depuis la maison. À peine avait-il formulé cette pensée qu'il se sentit mal. Cela ne semblait pas être une bonne idée... Mais qu'est-ce qu'il avait aujourd'hui ? Le monde n'allait pas cesser de tourner pour une simple recherche, si ?
Ramassant ses affaires, il s'apprêta à tout quitter quand il se figea. Tsuna resta immobile un court instant avant de céder à sa pulsion ridicule. Il chercha le nom du webmaster. Il s'agissait d'un certain Kawahira. Cela ne lui disait rien, mais il sut, sans savoir comment, que c'était important. Il éteignit finalement sa session et régla sa note, avant de rentrer. Il arriva juste à temps pour le dîner. À peine installé à table, il se fit presque agressé par Tsunami.
« Onii-chan ! » Pleurnicha-t-elle. « Je ne comprends rien ! »
« Laisse-moi deviner... » Soupira son frère. « Les énergies renouvelables ? »
« Oui. »
« Quel est le problème ? »
« J'ai trouvé plein de types d'énergie, mais je ne sais pas lesquelles sont renouvelables. »
Tsuna avait beaucoup soupiré aujourd'hui. Il recommença, à la plus grande exaspération de sa sœur. Tsunami était intelligente, mais sa fainéantise à la maison gâchait ce potentiel. Encore heureux qu'à l'école elle se comportait différemment.
« Mimi, que sont les énergies renouvelables ? »
« Facile ! C'est... Ce sont... Euh... »
« La première chose à faire, dans un exposé, c'est de vérifier que tu sais bien de quoi il est censé parler. Une énergie renouvelable est une forme d'énergie dont la consommation ne diminue pas la ressource à l'échelle humaine. Tu as compris ? »
« Euh... Non ? »
Cette fois, Tsuna se mit à sourire. Il connaissait le manège de sa sœur. Elle lui faisait les grands yeux innocents. Ce regard pouvait vaincre n'importe qui. Sauf lui. Aucune chance que cela ne fonctionne face à lui pour la simple raison qu'il pouvait se servir de la même technique. Il en était donc immunisé. Ils étaient jumeaux après tout...
« Bien tenté, mais tu devras chercher le reste toute seule. J'ai mon propre exposé à faire. »
« Méchant ! »
Il se contenta d'un léger rire, auquel elle répliqua par une langue tirée. Non, franchement, il n'y avait aucune raison pour que quoi que ce soit ne change dans sa vie. Son pressentiment au cybercafé était sûrement faux.
Le lendemain, Tsuna sut qu'il allait se passer quelque chose. Il ne savait pas quoi, ni quand, mais il le savait. Il passa la matinée et une bonne partie de l'après-midi à donner une forme à son arbre généalogique. C'était un très grand arbre. Vieux de quatre cents ans pour la partie la plus ancienne. Vers seize heures, il eut brusquement envie de sortir. Il n'était pourtant pas du genre impulsif, mais là tout de suite, il voulait faire autre chose que de rester enfermé. Se laissant guider par ses pieds, il déambula sans réel but à travers Namimori. Il passa devant son école et continua sa route.
Il poursuivit sa route jusqu'à la rivière. Là, il s'allongea dans l'herbe et observa le ciel. Bleu, pratiquement sans nuage, c'était le temps idéal. Tsuna se sentait bien là. Il observa l'azur un long moment, puis ferma les yeux quelques secondes. Lorsqu'il les rouvrit, il faisait nuit. Un rapide coup d'œil à sa montre indiquait qu'il avait dormi cinq heures. Il ne se souvenait pas avoir été fatigué, pourtant. Tant pis. Il se sentait étrangement alerte, à présent. Son sentiment d'anticipation s'amplifia.
Bientôt, très bientôt…
Secouant la tête, il passa une main dans ses cheveux pour retirer l'herbe qui s'y trouvait. Il réajusta ses lunettes et entreprit de rentrer. Il lui faudrait un bon quart d'heure. Il allait avoir du retard sur le dîner. Il se sentit légèrement coupable à cela et décida de presser le pas. Les rues étaient désertes à cette heure-ci. Pas une voiture, pas un passant. Le calme plat. Prenant un raccourci, il passa par un site en construction. Il sut alors que ça était arrivé ! Il entendit le bruit significatif de pas juste derrière lui. Se retournant, il vit un homme en costume noir qui le fixait. Pire, qui le suivait. Il sentit la panique l'envahir avant de se calmer difficilement. Sans doute l'homme ne faisait-il que prendre un raccourci pour rentrer chez lui. Son illusion prit fin rapidement au moment où l'homme posa la main sur son épaule.
« Es-tu celui qui a cherché des informations sur un certain Giotto di Vongola ? » Demanda-t-il avec un très fort accent. »
Là, Tsuna comprit pourquoi il avait cet étrange pressentiment depuis la veille. Il fit ce que toute personne censée ou effrayée aurait fait. Il partit en courant. Mauvaise idée ! Surpris par le départ en furie de l'enfant, l'homme ne mit que quelques secondes à le rattraper. Il l'attrapa à nouveau par l'épaule et raffermi sa prise de façon à ce que Tsuna ne puisse plus fuir, avant de sortir un couteau.
« Je vais te demander de me suivre bien gentiment, sinon... »
Pas besoin d'expliquer en quoi le sinon consistait. Le couteau s'en chargeait très bien. Malheureusement, la lucidité de Tsuna était quelque peu défaillante à ce moment-là. Il tenta de se dégager en se débattant. L'homme le gifla, avant de commencer à le traîner de force. À aucun moment le garçon n'avait tenté de crier, il avait compris instinctivement que cela ne serait pas du tout une bonne idée. En parlant d'idée, il lui en vint une. Dangereuse, mais qui pouvait réussir, s'il bénéficiait de l'effet de surprise. Mais c'était encore trop tôt. Encore trop tôt. Encore un tout petit peu... Maintenant ! Il se mit à courir dans la direction de l'homme qui, surprit, se retourna.
Profitant de la réaction de son agresseur, il se plaça juste au bon endroit, et donna le plus grand coup de pied qu'il put dans l'entrejambe. L'homme se plia en deux, autant de douleur que par réflexe. Il lâcha son couteau, que Tsuna récupéra au vol, sans vraiment savoir pourquoi avant de prendre ses jambes à son cou. Sa peur était toujours présente, mais autre chose la contrebalançait. Un mélange d'excitation et d'adrénaline. Il se sentait plus lucide à présent. Une douce chaleur se rependait en lui tandis qu'il courait. Oublié, la maladresse en sport, il était à la fois rapide et agile. Sa coordination œil-mouvement ne souffrait d'aucun parasitage.
Mais malgré toute sa bonne volonté, il restait moins rapide que son agresseur. Ce dernier eut tôt fait de le rattraper. Il se jeta sur Tsuna, oubliant qu'il tenait une lame. Le garçon réagit alors par pur instinct de survie, alors que tout son corps criait « DANGER ! ». Au moment où l'homme le toucha, il se retourna et le laissa s'empaler sur sa propre arme. Aussitôt, l'ennemi s'affaissa, emportant le garçon au passage. Ce dernier peina à se libérer du cadavre qui lui était partiellement tombé dessus. Il parvint finalement à se relever et constata avec amertume qu'il tenait encore le couteau.
Il avait tué…
Cet homme lui avait voulu du mal, et il l'avait éliminé. Penser qu'il était mort par sa seule faute n'y changeait rien. C'était Tsuna qui s'était retourné au bon moment, lame en avant. Il n'avait pas porté le coup, mais s'était arrangé pour que la vitesse de l'homme, combiné à son poids, lui soit fatale. Il l'avait tué, et si facilement. C'était étrange, d'autant qu'il ne ressentait rien de particulier. Il ne se sentait pas coupable, juste fatigué. Le garçon remarqua que sa vue était floue. S'était-il mit à pleurer ? La main qu'il porta au visage lui confirma que non. Il avait juste perdu ses lunettes dans la bataille. Sûrement au moment où il avait été giflé.
Observant les alentours, Tsuna les trouva un peu plus loin et les ramassa. Le verre de droite était fissuré, tandis qu'il manquait une partie de celui de gauche. La monture était toute tordue. Le garçon songea distraitement qu'il allait lui falloir une nouvelle paire. Ce n'était pas vraiment grave en soi, car de toute façon leur correction commençait à se faire insuffisante. Encore deux ou trois semaines, et il en aurait acheté de nouvelles. Cela lui faisait juste bizarre de voir ces lunettes-ci finir dans cet état. Tandis qu'il observait ce qui était désormais un morceau de métal difforme, il vit un reflet orangé se refléter sur le verre. Il sut instinctivement que cela ne venait pas de derrière lui.
Rangeant ses lunettes dans sa poche avec précaution, il mit le couteau qu'il tenait encore à hauteur de son visage. Malgré le sang qui en recouvrait la lame, Tsuna put observer sans mal une petite flamme orange sur le front de son reflet. Elle diminuait lentement mais progressivement. Toutefois, ce qui retenait l'attention du garçon étaient l'iris de ses yeux. D'une magnifique couleur chocolat, ils étaient devenus d'un orange profond, insondable. Et était-ce de l'indigo au fond de ses pupilles ?
Toutefois son observation s'arrêta là car Tsuna sentit soudainement un danger arriver. Malgré sa fatigue, il se retourna prestement et se mit en garde, couteau toujours en main. Le garçon se figea, il n'était plus seul sur le chantier...
Voilà qui conclut ce premier chapitre. Le prochain sortira la semaine prochaine.
Comme il s'agit d'une nouvelle histoire, j'aimerais avoir vos avis à tous sur le contenu.
A la prochaine !
Ps: Due Cieli signifie deux ciels (en italien, évidemment). Pour ceux qui l'ont compris cela signifie que l'histoire sera basé sur Tsunayoshi et sur Tsunami. Cela signifiera donc... que je vous laisserais deviner la suite par vous même.
Pps: Je ne sais pas pour vous, mais moi j'ai lu beaucoup d'histoires de Reborn avec des jumeaux et deux choses m'ont marqué: la première, c'est que l'un des deux est toujours un salop; la seconde, c'est qu'il n'y a jamais de jumelle. J'ai déjà vu des histoires sur un Decimo Vongola femme, mais jamais d'histoire basé sur des faux jumeaux (garçon-fille).
Ppps (oui je sais, ça fait beaucoup, mais j'ai des choses à dire): Pour ceux qui connaissent le travail de Lascka (une grande auteure de KHR), vous pourrez trouver quelques références à plusieurs de ses fics dans ce premier chapitre, et dans les suivants. Cette histoire serad'ailleurs un hommage à son superbe travail et j'espère qu'elle postera un nouveau chapitre rapidement (ça va faire plusieurs mois qu'on les attend).
Bien, j'ai tout dit.
Une rewiew ?