Chapitre 10 :

Et voilà le dernier chapitre ! Ca fait tout bizarre de clore cette histoire… Cependant, une suite est en préparation qui, j'espère, vous plaira autant que celle-là.

En tout cas, je ne sais pas vous, mais les premières photos de la saison 3 donne envie ! Rha ! C'est bientôt !

Bon, rien ne m'appartient, juste l'histoire. J'ai la meilleure beta du monde (une véritable chasseuse de virgule) et j'apprécie les reviews, énormément, qu'elles soient bonnes ou mauvaises. ^^

Bonne lecture !

La douche fut longue et sensuelle, chacun découvrant de nouveau le corps de l'autre. Lorsqu'ils retournèrent au lit, le soleil commençait à se lever. Tandis que John se glissait dans les draps, Sherlock commanda le petit-déjeuner qui arriva quinze minutes plus tard, laissant le temps aux deux amants de froisser les draps encore une fois. Le détective installa le plateau et s'assit contre la tête de lit, sa robe de chambre sur lui, alors que John était sur le ventre, le drap blanc recouvrant le bas de son dos. Ils burent leur thé, discutant de tout et de rien. Soudain, John se souvint :

- Alors comme ça, tu as perdu ta virginité avant moi ?

Sherlock s'étouffa dans son thé. Il regarda son colocataire qui avait un sourire espiègle et leva les yeux au ciel.

- Tu veux vraiment parler de ça maintenant ?

- C'est toi qui as commencé, je te signale.

Un « bâtard » sourd fut lâché. Le détective reposa sa tasse, se calant un peu plus contre les oreillers.

- Je ne pensais pas que tu aborderais le sujet si rapidement. Bref, que veux-tu savoir ?

- Quand ? Où ? Avec qui ?

John avait posé sa tête sur sa paume tandis que son autre main caressait le torse de son amant, dessinant des arabesques autour de son nombril.

- Ça t'intéresse, on dirait… dit Sherlock en levant un sourcil. Il essayait de contrôler les ronronnements que pouvaient lui soutirer les caresses de John. Ce dernier hocha la tête.

- Bon. A 15 ans. Dans ma chambre. Virginia McLode.

Ce fut au tour de John d'être étonné.

- Une fille ?!

- La seule et unique. On était amis, la seule que j'ai eu pendant mon adolescence. Elle était là à la mort de mon père… C'était la seule qui riait de mes déductions et qui bravait le regard des autres pour rester avec moi. Elle avait d'autres amis, bien sûr. Elle en aimait beaucoup un, William quelque chose. Il était connu pour être un véritable connard et ne sortait qu'avec des filles avec de « l'expérience », si on peut dire. Virginia m'a donc demandé si elle pouvait perdre sa virginité avec moi. Je n'étais pas dans ma meilleure période je consommais déjà de la drogue, du cannabis surtout. C'était une expérience comme une autre. Et puis, je ne pensais pas, à l'époque, que quelqu'un veuille un jour de moi. J'ai dit oui et on a passé la nuit ensemble. Ça s'est plutôt bien passé. Elle a pu sortir avec William du coup, qui a été à la hauteur de sa réputation. Il l'a lâché quelques semaines plus tard. Elle s'est effondrée… Et je n'ai rien fait. Je n'en suis pas fier, je dois t'avouer. Virginia a quitté le collège deux mois plus tard. Je ne l'ai plus jamais revu… Ensuite, des hommes. En boîte de nuit souvent, à moitié défoncé. Sebastian à la fac mais ça a été une catastrophe.

- Celui de la banque ? John fronçait les sourcils, continuant à effleurer le ventre du détective qui se détendait considérablement malgré les mauvais souvenirs qui affluaient. Mais il le devait à John. Une fois que tout serait dit, il pourrait vraiment commencer une vraie relation tous les deux.

- Yep. Ce n'était qu'une histoire de sexe, je le détestais mais c'était le seul qui prêtait un peu d'attention à moi. Mycroft s'en est mêlé… Ce fut ma première overdose. Je suis parti aux Etats-Unis, j'ai rencontré Mrs Hudson et je l'ai aidé avec son mari. Elle m'a aussi convaincu de revenir. Quelques mois, plus tard, Lestrade m'a arrêté pour possession de cocaïne. Il a passé l'éponge quand j'ai résolu une enquête depuis ma cellule. J'ai continué à l'aider occasionnellement. Après ma seconde overdose, où c'est lui qui m'a trouvé, on a fait un marché : je ne venais sur les scènes de crime que si j'étais clean. Ça a été efficace.

Sherlock se plongea alors dans ses pensées, loin, très loin dans son passé. Dire que John était surpris était un euphémisme. Les confidences de son ami l'avait troublé : il savait que Sherlock avait eu une vie difficile, faite d'expériences plus ou moins extrêmes mais il ne se doutait pas que sa première expérience s'était passé ainsi. C'était triste de se dire qu'il était tellement persuadé de ne jamais avoir de sentiment pour quelqu'un, qu'il s'était résolu à coucher avec son amie, pour le faire, au moins une fois. Il était heureux qu'il ait tout de même eu quelqu'un sur qui compter même si elle avait ensuite disparu et que Mrs Hudson puis Lestrade aient su voir quelle belle personne il était alors que lui-même ne le voyait pas.

Il se redressa en mettant le plateau à terre, puis vint se mettre à califourchon sur son amant. Les mains dans ses boucles brunes, il lui releva le visage et posa ses lèvres sur celles douces et faites pour être embrasser de Sherlock. Le détective sembla revenir à lui et participa activement au baiser. Leurs langues se mêlaient et se goûtaient inlassablement. John ralentit le rythme, laissant ses lèvres traîner sur celles de Sherlock. Ils ouvrirent les yeux. Le détective pouvait lire tout l'amour que le médecin lui portait dans son regard, malgré tout ce qu'il venait de lui raconter. Le blond se recula légèrement, les mains toujours profondément agrippées aux cheveux de Sherlock. Il lui fit un sourire éclatant :

- Merci. C'est important pour moi, tu sais ? Toi, tu connais tout de moi. Je suis même persuadé que tu as lu mon dossier militaire…

- Je ne vois pas de quoi tu parles, le coupa Sherlock. En effet, Mycroft avait laissé trainer le dossier de John lors d'un de ses visites, au cours de leur premier mois de colocation. La curiosité naturelle du détective avait tout de suite était piquée et il avait tout lu, toute son histoire.

- Arrête ! rit le médecin. Connaissant ton frère, il a voulu s'assurer que tu n'allais pas vivre avec un fou furieux et il te connait. Il savait que tu voudrais tout savoir même si tu en avais déduit une bonne partie.

- Je plaide coupable. Sherlock resserra son étreinte. Mais ce qu'il y a de plus merveilleux, c'est que tu parviens toujours à me surprendre.

- Le jour où je ne te surprendrai plus… commença John.

- Ca n'arrivera jamais, dit- il en l'embrassant.

L'ancien militaire soupira. Les baisers de Sherlock étaient tellement bons. Pourquoi avaient-ils attendu si longtemps ? Le détective reprit :

- Et si nous allions faire un tour ? L'avion ne décolle qu' à 20h17, on a le temps de profiter un peu de la ville. Et puis, on doit ramener un cadeau à Mrs Hudson, tu te souviens.

Sortir de la chambre fut plus difficile que prévu. Chaque vêtement mis était rapidement enlevé John dut s'enfermer dans la salle de bain pour pouvoir s'habiller sans subir d'agressions sexuelles, totalement consenties cependant. Une fois définitivement vêtus, ils purent enfin visiter la sublime cité. Ils se perdirent dans un parc immense – John soupçonnait Sherlock d'avoir fait exprès pour le peloter comme un adolescent derrière un bosquet touffu. Ils mangèrent le meilleur sandwich de leur vie dans une petite cantina, tenue par deux sœurs excentriques puis visitèrent le grand Dôme qui surplombait la ville, habillé de marbre rose, vert et blanc. Ils choisirent la plus grande - et transportable - statue de David qu'ils trouvèrent afin de faire plaisir à leur logeuse. Le docteur s'émerveillait de tout, profitant du bras de son ami qui restait continuellement autour de ses épaules comme de ses commentaires murmurés au creux de son oreille. Sherlock, lui, appréciait de pouvoir serrer John contre lui, de pouvoir l'embrasser quand il le souhaitait, de juste être avec lui.

Ils rentrèrent à l'hôtel : Sherlock resta payer la chambre tandis que John récupérait leurs affaires. Ensuite, ils prirent un taxi pour se rendre à l'aéroport. L'avion était à l'heure, ils n'attendirent pas longtemps dans le hall d'embarquement. Sherlock était allongé de tout son long, la tête sur les genoux de son amant, les mains jointes et les yeux mi-clos. Il réfléchissait à ces dernières heures, à la future transformation de sa chambre en laboratoire puisqu'il était hors de question qu'il dorme loin de John désormais. Ce dernier lisait le journal, jouant avec les boucles du détective en cherchant une prochaine affaire. Il était certain que Sherlock, malgré leur rapprochement, s'ennuierait assez rapidement.

- Tu trouves quelque chose ?

- Pas vraiment… Que des 4… Ah ! Un 6 mais tu serais capable de le résoudre dans l'avion.

- Mmm… Ne t'embête pas. J'ai d'autres projets de toute façon.

- Qui consiste à … ?

- Tu verras. Mais ça peut être dangereux, sourit Sherlock.

Oui, ça pouvait être très dangereux pour l'appartement que le détective ait un vrai labo.

The End ?