Vous n'y croyiez plus ? Moi non plus ! Après être sortie d'un tas d'emmerdes, et le mot est faible... Je suis de retour et le chapitre 5 est là ! Je suis absolument désolée de cet affreux retard, mais j'ai eu énormément de soucis et de contrôles depuis le début de l'année.
J'espère que vous me pardonnerez et que vous apprécierez ce chapitre. A vrai dire je ne sais pas quoi dire après toute ce temps d'absence...
Je ne vais pas m'étaler plus, si vous voulez me donner vos avis ou si vous avez des questions laissez des reviews ou envoyez moi de PM !
Bonne lecture.
Lya.
Et je tiens à remercier Brookey20 pour la correction de ce chapitre !
Blaine lâcha le poing de l'étranger avec vigueur et le regarda de derrière ses lunettes. Il l'analysa encore plus et pu apercevoir la pointe de haine qui ponctuait les yeux de l'immense personne. Le brun prit la parole, en sachant qu'il était le plus vieux il pouvait se permettre des petites remarques sur la conduite des gens. L'autre en face de lui devait avoir vingt deux ans, tout au plus.
- On vous a jamais appris les bonnes manières ?! s'exclama-t-il. Depuis quand on peut venir harceler les gens comme ça ? Vous vous prenez pour qui, il vous a demandé de le lâcher, fichez lui la paix !
- Depuis quand on peut gifler les gens ? répondit sereinement, même si intérieurement il ne l'était pas, le grand châtain.
- Quand on nous harcèle, le seul moyen de stopper ça, c'est la violence, surtout avec toi Sebastian ! Tu es vicieux, et méchant. Va te faire foutre ! cracha Kurt, habituellement si doux.
Quinn conseilla à Blaine de lâcher le fameux « Sebastian » et tout deux prirent leurs manteaux et sortirent du café. Kurt resta un moment à l'intérieur avec le garçon et les vitres donnaient un excellent aperçu de ce qu'il se passait à l'intérieur. Kurt gesticulait dans tous les sens, énervé par le stoïcisme du plus grand. Il finit par prendre sa veste, et s'enfuir très en colère.
Quand il fut à l'air libre, il inspira un grand coup et se calma, reprenant bien vite sa sérénité et sa douceur habituelle. Il commença à marcher dans un sens, entraînant automatiquement les deux autres, qui se regardèrent en haussant les épaules.
- Excusez-moi pour ça, c'est vraiment gênant. Merci beaucoup d'avoir prit ma défense, murmura Kurt les yeux rivés sur ses pieds et les joues devenant rouges pivoines.
- Ce n'est rien, vous êtes quelqu'un de très gentil Kurt. Vous ne méritez pas ça, même si je ne sais rien de cette histoire. Je vais rentrer chez moi, et je vous recontacte pour vous envoyez ma fille. Encore merci de m'avoir reçu et écouté.
Blaine salua la blonde et s'en alla dans la direction opposée. Il rentra après avoir erré un moment dans les rues de New York. Il trouva sa fille en train de manger un bol de céréales en tailleur sur le canapé. Elle regardait un dessin animé stupide tout en étant greffée à son portable. Il ne savait pas comment elle pouvait se concentrer sur ces trois choses en même temps. Ce n'était pas croyable. Il rit quand il vit des céréales retomber dans le bol avec tout le lait qu'elle avait dans la bouche. Peu ragoutant certes, mais Blaine rit.
Sa fille était parfois méchante, et souvent agressive mais il y avait des fois, certaines choses qui le faisait beaucoup rire. L'adolescente se rendait ridicule toute seule, quand elle s'énervait par exemple et que ses arguments n'étaient pas fondés, elle se mettait à bafouiller et à parler dans un charabia incompréhensible. Ce genre de scène amusait profondément Blaine, tout en lui pinçant le cœur… Elle lui rappelait tellement sa mère : elle avait tout de sa mère.
- Qu'est ce qui t'arrive, t'as vu la mort ou quoi ? lâcha Alayna, constatant que son père la fixait.
- Non, je t'observais tu vois, et j'en arrive toujours à la même conclusion : tu veux faire semblant d'être quelqu'un de méchant et d'insensible, mais au fond tu es juste une petite fille perdue et naïve.
Blaine ne savait pas ce qu'il lui avait pris, mais il avait besoin de reprendre le dessus dans sa relation avec sa fille. Il avait besoin de lui faire comprendre que la personne qui dominait était lui, et pas elle. Ce n'était qu'une adolescente de 15 ans, elle n'avait pas le droit d'agir comme elle agissait. Mais elle le faisait, pour des raisons que Blaine ignorait. Sa fille, son petit bébé comme il l'appelait à l'époque où il lui faisait encore des couettes. L'adolescente se leva et se planta devant son père, le regardant dans les yeux malgré sa petite taille.
- Moi aussi j'en arrive toujours à la même conclusion quand je te regarde : tu es un vieux débile, incapable d'élever sa fille, de tourner une pauvre page après 12 années ! Tu es un crétin !
La gifle que lui décolla Blaine partit toute seule. Il ne se contrôlait plus. Elle voulait toujours tester ses limites et bien elles étaient là, ses limites. Il avait craqué, c'était bien la première fois qu'il tapait sa fille. Il l'avait toujours choyée et élevée comme une princesse, lui donnant tout l'amour nécessaire pour combler le vide laissé par sa mère. Il lui avait toujours tout donné et aujourd'hui elle le remerciait comme ça, c'était trop pour lui, trop qu'il ne puisse encaisser. Qu'est ce qu'il avait manqué dans l'éducation de sa fille, il lui semblait pourtant avoir toujours fait le meilleur pour elle. Il lui avait laissé des soirées avec Puck, son tonton nounours comme elle l'appelait quand elle était petite, quand elle le désirait. Il lui avait confié l'appartement pour faire des soirées avec des amis, il lui donnait l'argent qu'elle quémandait pour s'acheter il ne savait trop quoi. Les seuls remerciements qu'il récoltait étaient des insultes ? Non, c'était définitivement trop pour lui.
Il resta un instant bouche ouverte, sans savoir trop quoi dire, choqué de son geste. Sa fille avait porté sa main à sa joue, légèrement rosie par l'impact de la main de son père. Ce geste la troublait et elle ne savait pas comment réagir. A vrai dire ouais, elle l'avait mérité, mais ça jamais elle ne lui avouerait. Elle cherchait son père constamment, elle savait que c'était le juste retour des choses quand elle allait trop loin. Mais ça la surprenait, c'est tout. Elle voulait bouger mais tous ses membres étaient comme fixés au sol –avec de la super glue, de la vraie glue, le truc qui colle vraiment-, comme si elle était désormais faite de béton et uniquement de béton.
Blaine reprit ses esprits, et il ne savait que faire. Alors c'était comme ça qu'on se sentait après avoir levé la main sur son enfant ? Dans un état de confusion la plus totale ? Le trentenaire ne voyait vraiment pas en quoi cela était libérateur. Pour lui, ça l'avait été, mais de suite il s'en était voulu à la seconde où sa main avait claqué sur la joue de sa fille. Il aurait voulu s'excuser mais les mots ne passèrent pas ses lèvres. Il n'avait pas à le faire. Il n'avait pas à s'excuser. Elle l'avait cherché… mais il s'en voulait. Il voyait bien qu'elle était choquée. Il ouvrit la bouche mais le flot de paroles douces qu'il voulait dire en signe d'excuse ne sortit pas, et les mots qui sortirent de sa bouche furent bien plus durs et crus qu'il ne le voulait.
- On récole ce que l'on sème. Et pendant trois longues années, où tu m'as fait subir toutes sortes de choses, tu as semé de la merde Aly, vraiment. J'en ai marre, j'en ai ras le bol de ton égoïsme. Cette baffe est sortie aujourd'hui et elle aurait du sortir bien avant aujourd'hui. Tu es une sale gamine Alayna.
Quelqu'un toqua à la porte, ne rompant pourtant pas l'ambiance tendue qu'il y avait dans le salon. La personne derrière la porte ne prit pas la peine d'attendre de réponse et rentra directement, sans en avoir l'autorisation. Cette personne qui n'était autre que Santana Lopez posa son trench et son sac à main sur le meuble où s'entassaient les clés, le courrier, et un tas d'autres choses inutiles. Elle se retourna, perchée sur ses talons de dix centimètres pour faire face aux deux habitants de l'appartement. Blaine la regardait avec incompréhension et l'adolescente, quant à elle, n'arrivait toujours pas à bouger.
- Holà ? lâcha l'hispanique avec incrédulité. Qu'est ce qu'il se passe ici ? Quelqu'un peu m'expliquer pourquoi on dirait qu'elle a vu un mort ?
Elle désigna Alayna et son visage toujours aussi figée. Blaine regarda sa fille et bougea enfin pour aller faire des cafés. Il venait de se rappeler que Santana lui avait dit que désormais les samedis après midi, il devait les lui consacrer.
- Je l'ai giflée, dit-il d'un ton détaché.
Santana pouffa. Ils étaient tous les deux dans cet état là parce qu'il… l'avait baffé ? C'était ridicule de se mettre dans des états de choc pour si peu. Mais d'un autre côté cela la surprenait… Blaine, celui qui se faisait malmener durant les trois dernières années avait-il eu un déclic ?
- Et y a pas mort d'homme hein ! C'est juste quoi… ? Une main sur une joue, c'est rien.
Elle alla se planter devant Aly, qui était comme stoïque depuis bien trois minutes. Elle avait toujours pris un malin plaisir, en particulier depuis trois ans à se moquer de la brune qui ne faisait pas le poids face à une garce comme elle. Elle était bien la seule qui lui tenait tête. Elle la poussa, ce qui fit vaciller la plus petite.
- Allez chérie, tu fais la dure mais quand ton papa te mets une petite claque tu perds tes moyens ? Voyons, une vraie garce ne se désarme pas face à ça ! Finalement tu as peut être un cœur !
- Ferme la Santana ! grogna Aly, ayant visiblement retrouvé l'usage de la parole.
Ah… l'époque du Tatie Sanny était vraiment bien loin. Trop loin pour Blaine qui regrettait la complicité moqueuse qu'avait autre fois les deux femmes. L'adolescente bougea enfin et monta les escaliers deux à deux pour claquer la porte de sa chambre violement. Elle n'avait définitivement pas apprécié.
Santana s'installa sur la table de la cuisine et annonça le programme de la journée à Blaine qui soupira, il n'avait pas envie de bouger. Cela désespérait Santana, il ne changerait donc jamais ?! Pour commençait la latina allait l'emmener manger dans un restaurant avec Noah, qui avait très envie de renouer avec son meilleur ami. Puis Blaine et peut être Puck l'accompagneraient au tournage d'un clip, et il finirait par rentrer chez lui, après la journée de torture que lui infligeait sa meilleure amie.
Elle but son café d'une traite, se releva brusquement pour reprendre son manteau et son sac puis ouvrit la porte.
- Blaine, on y va, Noah va nous attendre ! s'agita la brune.
Le bouclé allait protester mais Santana n'en avait rien à faire. Elle posa le café de Blaine dans l'évier, et le tira par le bras. Quand il regarda les escaliers pour demander ce qu'il allait faire de sa fille, la plus jeune lui répondit qu'elle trouverait bien une occupation douteuse, comme toujours. Il soupira. Comment une femme de 28 pouvait avoir autant d'énergie, quand lui à seulement 32 ans était vidé de toute onces de force ? Il la suivit pendant quelques kilomètres au pas de course, commençant à être essoufflé.
- Punaise, Santana ! Doucement, haleta-t-il, sérieusement, comment tu fais pour marcher si vite avec tes échasses ?!
- C'est l'entrainement ça, chéri. Bon allez, vieux crouton, Puck nous attend. Oui, le restaurant n'est plus loin !
Ils marchèrent pendant deux petites minutes ensuite et entrèrent dans une petite pièce, où leur meilleur ami les attendait assis à une table. Il se leva, embrassa Santana sur la joue, et serra Blaine dans une accolade fraternelle. Ils mangèrent, parlèrent, rigolèrent. Tout le monde se sentait bien et la musique qui résonnait doucement dans le restaurant rendait ce moment encore plus agréable pour Blaine. Santana raconta les événements de la matinée du trentenaire et Puck rigola, à s'en faire mal aux côtes, ce qui rendit Blaine boudeur, mais il finit par rire avec eux aussi, ouais, définitivement, c'était agréable de passer un midi avec ses amis.
Après deux heures, une dizaine de plaintes de Blaine et un autre fou rire des trois bruns, ils arrivèrent au lieu du tournage du clip de Santana. Ils entrèrent dans une boîte de nuit, vide à cette heure-ci de l'après midi. Santana rencontra le directeur et le salua. Il y avait cinq autres filles avec lui, toutes en tenue très, très… courte, et moulante. Il ordonna à Santana de mettre une des robes qu'il avait sélectionnées pour elle. Elle revint quelques minutes après changée. Elle portait une robe noire, très courte, elle s'arrêtait à peine en dessous de ses fesses. Le décolleté était quant à lui très prononcé. Elle n'était même pas sexy aux yeux de Blaine, elle était juste vulgaire. Un peu comme toutes ses filles. Il avait vu sa meilleure amie vraiment belle et sexy dans certains grands clips. Il savait que celui là ne serait pas une réussite pour elle.
Les garçons s'assirent sur des canapés un peu plus en retrait. Le metteur en scène commença à crier ses indications. Il ordonna à une première fille, une asiatique assez maigre, de se mettre derrière sur l'estrade, elle fut suivit d'une métisse avec des yeux marrons verts, ils étaient très beaux. Une troisième fille, une grande rousse aux yeux bleus se plaça à côté du chanteur qui avait un ventre rebondi, et un style assez…particulier. Quand ils le virent, les deux garçons ne purent s'empêcher de rire comme des adolescents moqueurs, et ils n'arrivaient pas à s'arrêter. Quand la musique commença cela fut pire, les filles se trémoussaient comme des vulgaires pimbêches et leur fou rire s'amplifia de plus belle. Blaine jeta un coup d'œil à Santana, qui était dans le même état qu'eux. Au bord de la crise de rire. Elle se demandait probablement comme elle était tombée là. Il fallait pourtant qu'elle se ressaisisse, mais elle n'y arrivait pas. C'était souvent comme ça entre les trois adultes : quand un rigolait, les autres ne pouvaient généralement pas s'empêcher de suivre. Cela pouvait parfois durer des heures. Et des heures ça pouvait être long et contraignant pour les personnes qui les entouraient dans des moments comme ça.
Quand il fut un peu calmé, il put voir Puck lire un message sur son portable, ce dernier lui fit lire. Jake demandait la permission d'héberger Alayna pour la nuit. Blaine hocha la tête en signe d'approbation, il savait que Jake ne lui ferait aucun mal. Il le considérait un peu comme son neveu. Il vit son meilleur ami pianoter rapidement sur son Smartphone et le ranger alors que le directeur ordonna à une fille, blonde aux yeux bleus de se mettre sur une des barres de pole dance. Oh mon dieu… il avait atteint des sommets de ridicule. Elle avait l'air perdue, et assez bizarre.
- Brittany ! hurla l'homme barbu. Va te mettre maintenant sur la barre, plus vite que ça, je n'ai pas toute la nuit pour ce clip !
La dite Brittany avait l'air un peu perturbée par les remontrances du directeur et se dirigea lentement, comme si elle le faisait exprès, vers la barre en fer. Elle regarda sa tenue, et comprit bien qu'elle allait être inappropriée pour pratiquer ce genre de danse, mais elle n'avait pas le choix.
- Vive les licornes, s'exclama-t-elle soudain.
Personne ne comprit et les deux garçons se remirent à rire contre leur volonté, cette fille était barrée. Santana alla se placer à ses côtés et lui lança un drôle de regard, comme si c'était une drôle de créature. Blaine s'accouda sur ses genoux, sortit à son tour son cellulaire et tapa assez rapidement un message.
To Kurt Hummel (association) :
Comment allez-vous ? Le cinglé ne vous a pas suivi ? (17h31)
Il rangea l'appareil électronique, ne sachant pas réellement pourquoi il venait de faire ça et mit son menton dans sa main pour soutenir sa tête et regarder sa meilleure amie écarter les jambes pour faire du pole dance en robe. C'était une des idées les plus stupides qu'il n'ait jamais vu. La dernière fille, brune aux yeux bleus, s'avança pour se placer sur la troisième et dernière barre. Blaine aurait juré que cette fille était Hailey, mais il savait que ce n'était pas possible. Elle avait toujours dansé comme si elle avait bu, comme si il n'y avait aucune connexion entre son cerveau et ses membres. Même si Blaine pensait l'oublier au fil des années il s'apercevait qu'elle le hantait toujours un peu…