Chapitre 1 : Retrouvailles et invités-surprises.

Je la regardais, le sourire aux lèvres, de petites larmes coulant sur ses joues roses, faire de grands signes à mes parents sur le quai. Je leur en fis à mon tour et le train démarra. Iris essuya rapidement les preuves d'un revers de manche et leva ses petites perles brunes vers moi.

― Quoi ? Je ne pleure pas, d'accord ! gronda-t-elle.

Pour toute réponse, je lui souris. Ma sœur Iris avait eu onze ans il y a quatre mois et donc, en ce premier septembre, elle faisait sa rentrée à Poudlard, quittant par la même occasion foyer et parents. Pourtant, quand je lui avais demandé la veille si cette séparation ne l'angoissait pas trop, elle m'avait affirmé que non et qu'elle ne verserait même pas une seule larme. D'après ses dires, elle n'était plus une petite fille.
Bien sûr, je ne l'avais pas contredit, et je ne lui avais pas non plus fait de commentaire. Nous avions toutes versé une larme en entrant à Poudlard pour la première fois.

Nous nous étions toutes les deux installées dans un compartiment que nous avions trouvé vide. Mes deux autres sœurs, Margueritte et Violette, les jumelles de quatorze ans qui entamaient leur quatrième année, étaient restées avec leurs amis. Ceux-ci étaient de plus en plus nombreux chaque année. J'aurais d'ailleurs dû faire de même. Entrant en septième et dernière année à Poudlard, j'aurais dû avoir au moins ne serait-ce qu'une amie sincère, et pourtant ce n'était pas vraiment le cas.

Mais cela ne me dérangeait pas outre mesure, et puis ce n'était pas vraiment comme si j'avais le choix.

Ne sachant que faire d'autre, je décidai de commencer tout de suite à étudier, et pris un livre dans mon sac, ce que ma sœur ne sembla pas apprécier.

― Nina, ce n'est pas vrai, là ! Tu ne vas quand même pas étudier déjà ? se désespérait-elle.

― Eh bien, quoi ? L'année commence en partant de King Cross et je passe mes Aspic à la fin de l'année. C'est capital de les avoir si je veux valider mon inscription à la faculté de médicomagie.

Elle soupira, mais n'insista pas. Iris me connaissait : j'étais, comme tout le monde le disait, trop sérieuse. Trop sérieuse ? Quelle blague ! Puisque mes résultats étaient le fruit de mon dur travail, je me devais d'être sérieuse, justement. Après tout, à Poufsouffle, nous ne rechignions pas devant le travail. Il était vrai que pour obtenir de bonnes notes, je devais travailler bien plus encore que mes autres sœurs, qui, pour leur part, se trouvaient toutes à Serdaigle. Si je n'avais pas été envoyée dans la même maison qu'elles, c'était parce que, d'après ce stupide couvre-chef, je manquais de maturité et de sagesse. C'était ma loyauté sans faille, mon goût du travail bien fait, ainsi que mon courage envers le dur labeur, qui avaient fait de moi la parfaite Poufsouffle. Balivernes ! S'il ne voulait pas me mettre à Serdaigle, qu'il en soit ainsi ! Par contre, je travaillerais aussi dur que possible pour obtenir les meilleurs résultats, si bien que tout le monde oublierait la maison où ce vieux Choixpeau m'avait envoyée. Alors oui, j'étais peut-être la plus sérieuse et la plus rabat-joie de mes sœurs, ne pensant qu'aux devoirs et à la leçon, mais c'était le prix à payer pour le but que je m'étais fixé.

J'en étais là de mes réflexions, lorsque le compartiment s'ouvrit sur un jeune garçon. À peine sa silhouette fut-elle dans mon champ de vision que mes joues s'enflammèrent : Remus Lupin, peut-être la seule personne capable de me soustraire à un livre.

― Oh, Nina, comment vas-tu ? me demanda-t-il en s'asseyant en face de moi et à côté de ma sœur, de la manière la plus naturelle qui soit.

Quant à moi, je me sentais horriblement ridicule et fus incapable de lui répondre ce qui bouillonnait au fond de moi. N'obtenant pas de réponse et sentant le regard plus qu'insistant d'Iris, il parut inquiet.

― Je dérange, peut-être ? Préféreriez-vous être seules ?

― Non, pas du tout. Assis-toi, répondis-je, retrouvant enfin usage de ma voix.

Mais c'était stupide : il était déjà assis.

Il m'offrit un de ses sourires qui me faisaient fondre. Ma sœur, elle, paraissait toujours aussi tendue. Sur ce point, elle me ressemblait sans conteste : incapable d'être naturelle devant un inconnu.

Remus continuait de me regarder et j'en faisais de même. Je me sentais happée par ses yeux caramel, son sourire toujours accroché sur ses fines lèvres. J'aurais pu le regarder des heures. Le voir me rendait heureuse, tout simplement.

― Tu as passé de bonnes vacances ?

Il me fallut quelques minutes pour me rendre compte que Remus venait de parler, et, une fois de plus, en raison de ma bêtise, je me sentis m'empourprer.
― Heu, oui, oui, et toi ? bafouillai-je.

― Excellente, mais j'ai la nostalgie de cette dernière année, souffla-t-il.

S'il savait combien de fois cet été j'avais pensé à lui, en me disant que cette année serait la dernière avant que notre chemin ne se sépare définitivement. J'ignorais ce que Remus prévoyait pour son futur, mais apparemment pas la médicomagie, et encore moins la faculté de New York où j'avais postulé.

― Ah, mais j'y pense ! Pardon pour mon manque de politesse. Je suis Remus, se présenta-t-il à ma sœur.

Celle-ci tourna ses yeux vers lui, la bouche légèrement entrouverte, totalement incapable de parler. Il allait vraiment finir par nous prendre pour deux idiotes.

― C'est ma sœur Iris, répondis-je à sa place.

― Ça, c'est une évidence. Elle est ta copie conforme. Tu rentres à Poudlard cette année ?

J'eus envie de mettre une claque à ma sœur pour qu'elle se réveille de sa torpeur. Je la savais timide, mais tout de même.

― Oui, lâcha-t-elle enfin. Et toi, tu es le petit-ami de Nina ?

Par la barbe de Merlin ! J'eus envie de sauter du train en marche, tellement je me sentais gênée. Mais quel sort venait de toucher ma sœur pour qu'elle lui demande un truc pareil ?

Mais Remus ne sembla pas le moins du monde mal à l'aise et son rire s'éleva dans la cabine. J'adorais tellement le voir rire...

― Malheureusement, non..., lui répondit-il.

Mon cœur eut un raté. Se moquait-il de moi ? De ma sœur ? Ce n'était pourtant pas son genre.

― Ta sœur est dotée d'une ambition et d'un besoin de connaissance hors du commun. Je crois bien que seule sa réussite scolaire compte...

Il se tourna vers moi.

― Et ne te vexe surtout pas, Nina. C'est tout en ton honneur.

Une fois de plus, je me sentis rougir. Remus était réellement parfait. Cependant, je restais tout de même interpellée par sa première réponse.

Ma sœur s'apprêtait à lui poser une nouvelle question, mais nous fûmes interrompus par le bruit de la porte s'ouvrant à la volée sur ni plus ni moins que Sirius Black.

― Tiens, Remus. Merci de m'avoir lâchement abandonné avec Bennet, ironisa-t-il.

― Vous aviez l'air d'avoir plein de choses à vous dire, se moqua Remus.

― Comme c'est généreux de ta part, Lunard !

― Mais de rien, mon vieux Patmol.

Je mis un moment à me souvenir que c'était les surnoms que s'étaient donnés Remus et ses amis, au même titre que les maraudeurs.

Black se laissa choir près de moi et prêta enfin attention aux autres personnes présentes dans le compartiment.

― Ah, tiens, salut Grant.

Je fus un peu surprise que Black connaisse mon nom. Sûrement que Remus lui avait-il dit un jour où alors il nous avait surpris en train de discuter ensemble.

― Salut, répondis-je simplement.

― Bah, dis donc, tu n'peux pas la renier, hein ! dit-il en désignant Iris du menton.

― C'est ma sœur Iris. Elle entre en première année.

― Encore une sœur ? Ils n'ont pas chaumé, tes parents, plaisanta Black, mais personne n'esquissa de sourire.

Remus lui lança un regard polaire, le faisant hausser les épaules.

― Bon, vous parliez de quoi avant que j'arrive ? demanda Black, tout en sortant un paquet de dragées surprises de sa poche.

Au même titre que Remus, je n'eus pas le temps de répondre, car la porte du compartiment s'ouvrit à nouveau, cette fois-ci sur James Potter et Peter Pettigrew. C'est là que je réalisai : les maraudeurs au complet étaient dans le même compartiment que moi ; Nina Grant, la fille trop studieuse pour avoir des amis, ou plus vulgairement : « la coincée de service », comme je l'avais un jour entendu de la bouche d'une fille de ma maison. Une fille superstitieuse ou attentive y aurait sûrement vu un signe, un bon présage, mais pas moi : moi, tout ce que je voyais, c'était que je ne pourrais plus réviser avant d'arriver à Poudlard.

― Ah, bah, vous étiez là ? Ça fait dix minutes que je vous cherche, râla James en prenant place près de Remus.

― Alors, Evans t'a encore envoyé bouler, Mr le préfet-en-chef ? se moqua Black.

Je tiquai au mot « préfet-en-chef » et puis je vis son insigne, brillant, affichant les initiales P et C. Ainsi donc, c'était lui. J'avais charrié Drew en lui répétant qu'il n'y avait que lui qui pourrait avoir ce rôle, ce qu'il avait nié avec véhémence en espérant que je ne lui porterais pas malheur. Drew n'aimait pas les responsabilités, sauf évidemment celles du Quidditch. Il serait soulagé et enchanté de savoir que c'était James Potter qui avait eu cet honneur.

― Oui, elle est restée sans rien dire en voyant mon bel insigne. Cette année, c'est la bonne, les gars, assura-t-il.

Potter et son amour un peu étrange pour Lily Evans. Il lui courrait après depuis je ne sais combien de temps et s'était fait remballer un nombre incalculable de fois. Pourtant, il ne perdait pas espoir ; et ce malgré les jolies filles qui pouvaient tout de même tenter leur chance auprès de lui. Il répondait à chaque fois la même chose : seule Lily comptait. Je devais bien admettre que son poste allait l'aider dans sa quête de conquérir le cœur de la studieuse Lily, étant donné qu'elle était, elle aussi, préfète-en-chef. J'avais pu m'en rendre compte sur le quai où elle s'était trouvée quelques instants plus tôt, alors qu'elle prenait déjà son rôle à cœur, invitant les retardataires à vite prendre place dans le train. Ce rôle, je l'avais ardemment voulu. Mais une fois de plus, j'étais battue par Evans, comme toujours...

Les maraudeurs continuèrent de parler de choses et d'autres ; enfin, surtout Black. Quant à moi, je reportais mon attention sur ma sœur : elle se faisait toute petite, se tassant dans son siège et regardant d'un œil inquiet les quatre garçons.

Je me penchai en avant pour tenter de lui parler discrètement.

― Arrête de les dévisager, Iris, lui ordonnai-je tout bas.

Elle sursauta et tourna les yeux vers moi.

― Ce sont tes amis ? chuchota-t-elle.

Je fis non de la tête en me rendant compte du regard de Remus posé sur moi. Je lui souris et repris mon livre.

― C'est ta sœur, Grant ? demanda Potter en m'arrachant à ma lecture.

― Oui, elle s'appelle Iris, répétai-je pour la troisième fois.

Une fois de plus, je fus surprise de voir que Potter connaissait également mon nom. Remus avait-il parlé de moi, en fin de compte ? Cette constatation, si infime soit-elle, m'emplit de joie. Peu de temps après, je partis rejoindre le compartiment des préfets, accompagnée de Remus et Potter.

― Et ne pose pas de question idiote, soufflai-je à ma sœur avant de partir, même s'il y avait peu de chance que Black s'intéresse à une petite première année.

Une fois arrivée à Pré-au-lard, je retrouvai ma sœur et pris en charge avec Drew, que je retrouvais avec joie, de conduire les premières années aux barques.

Drew était notre cousin. Sa mère était la sœur de mon père, le sien il venait tout droit des États-Unis. Drew était le capitaine et le batteur de l'équipe de Poufsouffle. Sa carrure suffisait à faire autant d'effet qu'un cognard. Grand, peut-être un mètre quatre-vingt-dix, quatre-vingt-dix kilos de muscles et, bien sûr, le tout agrémenté d'un visage de dieu grec comme je l'avais également entendu de la bouche d'une fille de Gryffondor. Drew était populaire et aimé de tous. Les filles rêvaient de conquérir son cœur et les garçons le trouvaient tous cool et sympa.
Une fois que les premières années furent prêts à naviguer sur le lac, je rejoignis une calèche avec Drew et deux autres filles dont que je soupçonnais d'avoir attendu l'arrivée de mon cousin avant de prendre la route vers de Poudlard.

― Tu vas me dire enfin pourquoi je ne t'ai pas vu à l'anniversaire de grand-mère ? me demanda Drew.

― J'avais beaucoup de travail. J'aidais Hyacinthe, qui n'est pas non plus allée à la réception.

Hyacinthe était une autre de mes sœurs : elle avait vingt-trois ans et travaillait au ministère, où avait eu lieu une gigantesque réception, il y a quelques jours, pour fêter l'élection du nouveau ministre de la magie, élu quelques mois plus tôt. J'avais passé l'été à aider ma sœur à organiser le bal et envoyer les invitations.

― Oui, d'ailleurs, grand-mère n'a pas arrêté de chanter ses louanges.

Ma grand-mère : Alphéa Malfoy, du moins avant qu'elle n'épouse Braxis Grant, une famille de sang-pur très respectable que mon arrière-grand-père, Hypérion Malfoy, avait jugée digne de s'associer à la sienne, faisant ainsi de Lucius un lointain cousin pour mon plus grand malheur. J'étais peut-être une sang-pur comme lui, mais ma maison faisait presque aussi honte à cette partie de ma famille que celle de Gryffondor. Heureusement, Drew et sa sœur Madeline avaient comme moi rejoint les Poufsouffle. Nous étions les seuls, pour l'instant, car toute la généalogie avait fini soit à Serpentard, soit à Serdaigle ; et ce, des deux côtés de ma famille. Même ma grand-mère maternelle, qui n'avait fait que sa septième année à Poudlard, avait été placée à Serdaigle.
Le reste du trajet, Drew me raconta ses vacances aux États-Unis où il avait passé tout l'été à jouer au Beach Volley avec son cousin Travis.

Une fois arrivé à Poudlard, Drew partit rejoindre ses amis. Drew était également en septième année et, pourtant, ses amis n'étaient pas les miens. J'étais d'ailleurs persuadée que s'il n'avait pas été mon cousin, jamais il ne m'aurait adressé la parole. Une fois attablée, j'attendis avec impatience de voir entrer les premières années. Depuis toujours, j'avais l'impression qu'un lien spécial m'unissait à Iris, et ce même si elle était plus jeune que moi de presque sept ans. Ou peut-être était-ce la raison pour laquelle je la maternais parfois comme une mère le faisait ?

― Salut Nina !

Je tournai les yeux et vis Elwig Miller s'asseoir près de moi. Elwig était sûrement ce qui se rapprochait le plus d'une amie : on se parlait souvent et on riait parfois ensemble. Nous étions dans le même dortoir avec trois autres filles : Jane Nicolson et les jumelles Phoebe et Paige Halliwell.

― Salut Elly.

J'avais pris le pli comme tout le monde de l'appeler par son surnom, et, pourtant, je n'arrivais pas à me dire qu'Elwig était mon amie. Elle était très proche des trois autres filles du dortoir et elles quatre formaient une véritable bande de copines soudées ; de vraies amies. Moi, je n'étais que la cinquième fille du dortoir. Les quatre étaient d'ailleurs toutes assises juste à côté de moi et s'étaient mises à parler ensemble alors que je reportai mon attention sur l'entrée de la Grande Salle.

― Iris fait sa rentrée, non ? me demanda Elly.

― Oui. J'espère qu'elle va se faire rapidement des amies dans sa maison.

― Il n'y a pas de raison que ça ne soit pas le cas, me rassura-t-elle tous en m'offrant un sourire sincère.

Je lui souris en retour puis elle reprit sa conversation avec ses amis. Elly était vraiment une fille sympa. Elle était également populaire. Parfois, je me demandais pourquoi ce n'était pas elle qui était devenue préfète.

― Votre attention, jeunes gens !

La voix du directeur brisa toutes les conversations et tout le monde tourna les yeux vers lui.

Les premières années firent enfin leur entrée dans la grande salle. Je cherchai Iris et la trouvai au milieu des autres élèves. Je vis dans ses yeux l'émerveillement. Elle aussi semblait chercher quelque chose. Elle fit un salut à Violette et Marguerite, mes deux autres sœurs, puis, quand elle m'aperçut elle m'offrit également un signe de la main et un sourire. Alors que les dernières premières années entraient dans la grande salle, une silhouette bien plus grande que les autres apparut à son tour. D'abord surprise, comme la quasi-totalité de Poudlard si l'on considérait les chuchotis, je le reconnus il s'agissait de Travis, le cousin de Drew. Je jetai aussitôt un regard à Drew qui ne m'avait rien dit quant à sa venue. Celui-ci haussa les épaules et me fit un clin d'œil.

Travis avait le profil typique des habitants de Malibu : blond, avec une mèche qu'il avait l'habitude de dégager de son visage par un coup de tête, grand et élancé, des yeux aussi bleus que l'océan. Oui, Travis allait sûrement faire chavirer bien des cœurs.

Finalement, la répartition commença, et mon cœur se mit à battre un peu plus fort lorsque ma sœur fut appelée. Le Choixpeau fut posé sur ses cheveux caramel et elle sursauta légèrement en entendant la voix du couvre-chef :

― POUFSOUFFLE ! hurla-t-il.

Au même titre que mes camarades, j'applaudis, heureuse que ma sœur me rejoigne.

Puis l'image de ma grand-mère, dénigrant ma maison, me vint à l'esprit et mon sourire se fana : elle allait subir tout comme moi et nos cousins ses commentaires sévères. Mais elle ne semblait pas s'en soucier et rejoignit, le sourire jusqu'à l'oreille, le bout de la table. Je continuai de la couver du regard un moment, puis fus interpellée par le discours de la sous-directrice.

― Cette année, nous accueillons un élève qui fera son entrée directement en sixième année. Il nous vient des États-Unis. J'appelle Travis Knight.

Travis avança d'un pas assuré jusqu'au tabouret. Le Choixpeau, à peine fut-il sur sa tête qu'il hurla Gryffondor. Je sus aussitôt que Drew serait déçu, tout comme Travis, de ne pas être ensemble dans la même maison, mais les décisions du Choixpeau étaient irrévocables. Le repas se termina et je me levai pour rejoindre Drew et Travis. Tant bien que mal, je me frayai un passage jusqu'à eux : à peine arrivé que, déjà, il créait des émeutes.

― Nina ! s'écria Travis en me voyant.

Il fendit la foule et m'attrapa au vol de ses grands bras musclés. Je fus un peu gênée par son enthousiasme et répondis maladroitement à son étreinte.

―Travis, ça va ?

― Ouais et toi ? Toujours aussi jolie, ajouta-t-il en me regardant de haut en bas.

Je ne pus m'empêcher de rougir et répondis en haussant les épaules. Nous fûmes rejoints par Potter et ses amis.

― Salut, je m'appelle James Potter et je suis préfet-en-chef. Alors au nom des Gryffondor : bienvenue dans la maison la plus cool de Poudlard.

― Rêve pas Potter, reprit Drew. Les meilleurs pour s'éclater c'est les Poufsouffles.

S'en suivit un débat sur laquelle des maisons était la plus cool. Sentant que je n'avais plus trop ma place, je me frayai un passage pour retourner à mon dortoir.

― Nina, attends.

Je me retournai et tombai nez à nez avec Remus. Mon cœur trahit mon trouble, car il se mit à battre plus vite, comme à chaque fois que Remus et moi étions seuls.

― James m'a dit de te dire que la réunion aura lieu demain à dix-neuf heures.

― OK, merci Remus.

Un ange passa. Je n'avais pas envie de le quitter déjà, mais j'étais incapable de trouver quelque chose à dire.

― Tu connais Travis, à ce que j'ai pu voir ?

― Oui, c'est le cousin de Drew, alors on s'est vus quelques fois, lors des fêtes de famille.

― Il a l'air sympa.

― Oui...

― Tu as l'air de ne pas le laisser indifférent, ajouta-t-il, gêné.

Je m'empourprai aussitôt et haussai les épaules, baragouinant un flot de paroles incompréhensibles pour nier ce qu'il avançait ; même si, à vrai dire, je savais parfaitement que oui. L'année passée, j'avais rejoint Drew et Madeline avec les jumelles pour passer trois semaines aux États-Unis. J'avais fait connaissance avec Travis et, dès les premiers jours, il m'avait fait clairement comprendre que je lui plaisais. Poussés par mes sœurs, Travis et moi étions finalement sortis ensemble pendant les vacances. Ce n'était rien de bien sérieux et ça n'avait duré que deux semaines. Mais de toute évidence, Travis n'avait pas plaisanté quand il avait affirmé, au moment pour moi de rentrer en Angleterre, qu'il trouverait bien un moyen de venir me rejoindre à Poudlard. Était-il vraiment venu pour moi ?

La voix de Remus me ramena sur terre :

― Bon, ben, je te laisse. À demain. Bonne nuit.

― Oui, bonne nuit.

Remus acquiesça et partit rejoindre la tour des Gryffondor. Quant à moi, je restai un moment dans le couloir. J'ajustai mes lunettes sur mon nez et partis, le cœur léger, rejoindre mon dortoir. L'année commençait bien.


Bonjour à tous, bienvenu sur cette nouvelle fiction, j'espère qu'elle plaira. Elle est née de mon amour inconditionnel pour Sirius Black, ayant déjà lu toutes les fictions sur mon chouchou, j'ai eu envie d'écrire la mienne. Pour l'instant, je ne saurais dire quel est le couple de ma fiction, Sirius/OC ou Remus/OC ... j'aime beaucoup Remus aussi, alors je verrais au fil du temps.
Les publications seront aléatoires, je ferais le plus vite possible bien sur, mais je ne promets pas de date, je n'arriverais pas à m'y tenir, je me connais... peut-être un chapitre tous les dix jours... aucune idée, je vais voir avec le temps mon rythme de croisière.
Voila tout est dit, alors à très bientôt.