Et voici la suite et fin de cette petite fic que j'ai pris beaucoup de plaisir à écrire. Sortir ces deux-là de Londres était décidément bien plaisant. Néanmoins je ne suis pas hyper satisfaite de cette seconde partie, sans doute parce que je n'y ménage pas Lestrade. Mais bon, il faut ce qu'il faut ;)
Merci de m'avoir lu et pour vos adorables commentaires :) Vous êtes des amours. Quant à ce couple qui est loin de faire l'unanimité malheureusement, je ne perds pas espoir de vous y convertir XD
ooOoo
Lorsque midi sonna le policier était déjà attablé devant une pinte qu'il avait pris la liberté de commander sachant que Sherlock ne buvait pas. La matinée n'avait guère été satisfaisante, même s'il avait été parfaitement accueilli par ses collègues sur place. Trouver un prétexte à ses recherches sans éveiller les soupçons n'avait pas été évidement, mais il ne pensait pas être passé à côté de quelque chose d'essentiel. De toute façon, bien que Sherlock l'ait souvent habitué à l'épater, il continuait à douter de ses explications. Et puis la coïncidence était grosse, il s'ennuyait et un meurtre lui tombait tout cuit dans les pattes… Mouais… Greg voyait dans cette pseudo enquête rien d'autre qu'un caprice de la part d'un gosse gâté.
Sherlock le rejoignit quelques minutes plus tard, l'air tout à fait satisfait.
« Tu veux boire quelque chose ? » s'enquit le policier.
Pour toute réponse le jeune homme se contenta de secouer la tête avant de prendre la parole.
« J'ai fouillé le bureau et la chambre de Mrs. Dench.
- Et ?
- J'espérais trouver trace d'une assurance vie au nom du mari, mais rien ne l'indique. D'après leurs comptes ils ont des revenus modestes entre la retraite de monsieur et ce que leur rapporte la location des chambres.
- Pas de mobile donc, remarqua Lestrade en faisant signe à la serveuse. Avec sa retraite il lui ramène plus d'argent vivant que mort.
- Pas de mobile évident. Et toi, qu'as-tu découvert ?
- Rien de particulier. Aucun précédent de violences domestiques. Ils semblent former un couple tout à fait dans la norme, si ce n'est que lui a eu quelques aventures extraconjugales par le passé.
- Nous avons donc un mobile. »
L'employée, une jolie brune d'une vingtaine d'années à peine, arriva à hauteur de leur table, saluant Sherlock avant de le dévorer du regard, détail qui amusa grandement l'inspecteur.
« Sherlock, qu'est-ce que tu veux manger ?
- Je ne mange pas. »
Greg se garda bien de rappeler qu'il n'avait que grignoter au petit-déjeuner. Guère étonnant, John lui avait déjà parlé de cette tendance chez le détective, il ne trouvait pas cela très sain pour autant.
« Deux plats du jour, commanda-t-il ignorant le regard noir que lui lança son ami. Ça te fera le plus grand bien de te remplumer un peu. Et le chef de la police locale m'a chanté les louanges de la cuisine ici.
- J'ai mieux à faire, grogna le logicien tandis que la serveuse repartait.
- Tu es de toute façon coincé ici avec moi, tu ne perdras pas de temps à manger. J'imagine que ce n'est pas ta tasse de thé, mais tu sembles plaire à notre serveuse.
- Ce n'est pas mon problème. Cette nuit tu as dû comprendre que je portais un intérêt tout relatif aux femmes.
- Ça faisait longtemps que je m'en doutais. C'est pourtant tout de même flatteur de provoquer ce genre de réactions.
- Si c'est pour faire des remarques aussi absurdes que John, tu peux aussi bien aller visiter ce musée de la bougie. Je m'en sortirais certainement mieux seul.
- C'est bon Sherlock. Où en étions-nous ?
- Le mobile, grogna le cadet. Tu parlais d'infidélités.
- Qui remontent au moins à dix ans et que sa femme a pardonnées. Je doute qu'elle ait finalement décidé de se venger après tout ce temps.
- Je suis certain qu'il y a des précédents. Mais laissons cela de côté, j'ai mieux.
- Vraiment ? ironisa Lestrade. Mieux que ton intime conviction ?
- Mrs. Dench s'est fait livrer un congélateur.
- N'en dit pas plus, je file l'arrêter ! » s'amusa Greg.
D'accord, c'était une réaction puérile, mais après avoir été si souvent humilié par le passé par le jeune homme, il y avait un côté jouissif à cela.
« Et elle a jeté pas mal de produits surgelés qui avaient dégelé, continuait Holmes que rien ne semblait déstabiliser.
- Ce qui rejoint la thèse de congélateur en panne.
- Alors pourquoi les livreurs n'ont pas emporté l'ancien ? C'est ce qui se fait, non ? »
Cette fois, malgré toute sa bonne volonté, Greg ne sut que répondre. Il réfléchit donc un moment sous le regard acéré du détective.
« Qu'est-ce que tu veux dire ? Qu'elle a tué son mari avant de le cacher dans son congélateur ?
- Eh bien oui. Ainsi le corps ne risque pas d'être découvert, elle continue à percevoir sa retraite.
- Mais que vont penser leurs proches de cette disparition ?
- Avec ce passé d'infidélités j'imagine que personne ne sera surpris si elle annonce qu'il l'a quittée.
- Tout ça me paraît un peu gros, soupira Lestrade. Et puis tu imagines la coïncidence ? Tu passes deux jours dans un village sans histoire, à craindre de t'ennuyer et comme par hasard au même moment cette femme tue son mari.
- Pur hasard. Et puis combien de meurtres restent impunis à travers tout le pays ? Il fallait bien que je tombe une fois sur l'un d'eux.
- Alors on fait quoi ? On fouille son congélateur ?
- C'est le mieux à faire. Sans ce corps nous n'avons rien de tangible. Si même toi tu n'es pas convaincu aucune cours ne voudra la poursuivre. »
Lestrade en était réellement à considérer l'alternative de la fouille quoi qu'illégale au moment où la serveuse vint leur apporter leurs assiettes. Le policier la remercia avant de commander un verre de thé glacé pour Sherlock puis fixa son regard sur celui-ci.
« Mange, dit-il. Tu as résolu l'affaire, rien ne s'y oppose donc. »
Voyant qu'il ne provoquait aucune réaction, il joua sa dernière carte.
« Echange de bons procédés, hein ? Alors on ira faire un tour dans le cellier de cette femme, violant du même coup un nombre hallucinant de lois, à la condition que tu manges. »
Si Sherlock lui lança bien un regard blasé, il se saisit tout de même de sa fourchette. Le regardant faire, Greg se garda bien de faire état de sa joie à cette petite victoire.
Comme prévu, moins d'une heure plus tard il fut confirmé, après un crochetage en règle de la porte du cellier, que Sherlock, comme à son habitude, avait eu raison. Feu Mr. Dench reposait bien dans le congélateur de la maison. Choqué que leur si douce et agréable hôtesse ait pu commettre un tel acte, Lestrade était surtout impressionné que le détective ait eu autant de flair à partir de si peu d'indices. A ce point cela frisait la sorcellerie. Et que les meurtres semblent le poursuivre avec autant d'assiduité avait un côté effrayant.
Tandis que le policier s'interrogeait sur la meilleure façon de prévenir la police, Holmes eut une idée qu'il qualifia lui-même de génie là où Greg n'y vit qu'une preuve de plus de l'inconséquence chronique de son ami. Qu'un policier fouille sans le moindre mandat un endroit où il n'avait pas à être risquait de compromettre le procès à venir s'ils avaient affaire à un avocat retord. Pour Sherlock c'était un détail stupide mais, ne voulant aucunement faciliter sa défense à Mrs. Dench, il se fit un devoir de contourner le problème là où Lestrade pensaient qu'ils étaient coincés. Sans rien dire à l'inspecteur qui était contre son plan, il avisa le garçon d'une famille qui venait d'arriver pour profiter de l'une des chambres fraîchement libérée. Lui donnant dix livres, il dit au gamin de se rendre en douce dans le cellier, arguant que Mrs. Dench y gardait des glaces. Du haut de ses sept ans et son billet fièrement en poche, l'enfant fila sans demander son reste.
Rien que de très prévisible pour la suite. Le cri épouvanté du garçonnet alerta toute la maisonnée et tous les clients purent découvrir le contenu pour le moins original du fameux congélateur. Mrs. Dench à peine menottée, Lestrade passa le savon du siècle à Sherlock pour avoir exposé le pauvre enfant à un tel traumatisme. Savon qui, s'il soulagea effectivement le policer, sembla laisser de marbre le petit génie. Il avait contribué à faire arrêter une meurtrière, le reste n'était que détails sans importance.
Après avoir assisté à l'interrogatoire en tant que simple témoin, Lestrade retourna dans leur chambre avec un journal derrière lequel, bien assis sur l'un des fauteuils de la pièce, il se dissimula pour le reste de l'après-midi, ignorant jusqu'à la présence du jeune homme. Ce n'est qu'à l'heure du dîner, après avoir appris et rapporter à un Greg toujours muet que la fille des Dench, quoi que passablement choquée par les récents évènements, entendait s'occuper de la maison et des clients, comme son père l'aurait souhaité selon elle, que Sherlock comprit enfin que peut-être il était allé un peu trop. Il fit des excuses quoi que du bout des lèvres, comme John le lui avait appris. Greg doutait de la sincérité de tels propos, mais, comprenant qu'il ne pourrait avoir mieux, il prit sur lui de les accepter.
Les autres clients ayant fui après la sordide découverte et la maison ne tournant guère rond dans de telles circonstances, les deux hommes retournèrent au restaurant pour le dîner, où cette fois Sherlock mangea avec meilleure volonté qu'à midi. Comme promis, ils se rendirent ensuite au cinéma, où le jeune homme insista pour qu'ils s'installent au fond de la salle pourtant quasiment déserte. Greg comprit le pourquoi d'une pareille exigence une demi-heure après le début du film lorsque la main de son compagnon se posa sur lui. Le reste de la séance fut une véritable torture pour le policier. Les doigts coquins ne le quittèrent à aucun moment, jouant à l'exciter, caressant régulièrement son entrejambe, glissant sous sa chemise… Inventif le Sherlock, qui décidément semblait bien s'amuser. Lestrade demanda bien quelques explications à plusieurs reprises durant la soirée, mais n'en obtint évidemment pas. Pire, une fois au lit, Sherlock joua les effarouchés en faisant mine de ne rien comprendre de l'attitude particulière de son ami.
« Quoi ? Tu as passé la soirée à m'allumer et maintenant tu ne comprends pas que je puisse être excité ? s'enquit Greg après que l'autre homme lui ait fait part de son intention de dormir.
- Et tes bonnes résolutions Lestrade ? Hier tu laissais entendre qu'une telle relation entre nous aurait trop de conséquences néfastes. »
L'aîné soupira profondément pour gérer autant sa frustration que son désir de frapper.
« Alors ta démonstration de ce soir c'était juste pour me torturer ?
- Vois cela comme une expérience. Je voulais voir jusqu'où tu me laisserais aller. J'avoue que j'ai été surpris par ton sang-froid. Quand j'ai fait la même chose à John il a quitté la salle au beau milieu du film. »
Ah, ah, voilà donc la raison pour laquelle il s'était laissé entraîner si facilement à cette séance nocturne, songea Greg avec déception. Ce n'était pourtant pas la première fois qu'il était le sujet involontaire d'une expérience aussi inutile qu'inhumaine. Et il se faisait avoir comme un bleu à chaque fois.
« Sherlock, tu es… un sale gosse pourri gâté, grogna-t-il en s'écartant de lui pour se blottir à l'autre bout du matelas. On ne joue pas avec les sentiments d'autrui de cette façon ! A notre retour rappelle-moi de remettre une médaille à John. Putain, comment il fait pour te supporter ? Pour ma part je suis à deux doigts d'aller prendre une arme…
- Ironiquement, si tu mettais ta menace à exécution tu aurais des chances de t'en tirer puisque je ne serais plus là pour te faire arrêter.
- Raison de plus qui fait que je me demande pourquoi je ne passe pas à l'acte.
- C'est parce que tu es un homme trop bien pour ça. C'est plutôt moi qui serais capable d'un tel acte selon les dires de tes hommes. »
Ne trouvant rien à répondre, le policier n'émit qu'un grognement débité. Il n'aurait jamais le dernier mot, autant donc en rester là. Ce que Sherlock pour sa part n'avait pas l'intention de mettre en pratique.
« Tout ça ne change en rien ce que je t'avais dit ce matin. Je ne suis pas contre du sexe avec toi. De retour à Londres je pourrais venir chez toi de temps en temps.
- On verra, grogna Greg, songeant combien une telle relation avec un homme si imprévisible pourrait bien lui compliquer la vie. Bonne nuit Sherlock. »
Sur ces bonnes paroles il se tourne sur le côté et ferma les yeux, désireux de trouver rapidement le sommeil.
La nuit portant conseil paraît-il, mais Greg ne dormit pas longtemps et ne se sentait pas plus serein au matin. Toute cette histoire avec Sherlock avait été absurde, il était content que tout soit finalement revenu à la normale, comme si les actes des deux derniers jours n'avaient jamais eu lieu. C'était aussi bien. Néanmoins il avait sa fierté et n'avait aucune intention de faire le premier pas vers la réconciliation. C'est ainsi qu'ils se levèrent dans le plus parfait des silences et Sherlock se rendit dans la salle de bain tandis que le policier rangeait ses quelques effets dans sa valise. Aux dernières nouvelles sa voiture serait prête en fin de matinée. Il était heureux de rentrer à Londres, de reprendre sa vie et surtout de rendre Sherlock aux bons soins de Watson. Ces deux jours avaient été un véritable fiasco. Il se sentait terriblement déçu. Pire, il n'était pas certain de pouvoir à nouveau fréquenter Holmes à l'avenir. Il avait été humilié et en voulait au cadet pour cela.
Toujours sans prononcer un mot les deux hommes échangèrent leur place. Sous le jet d'eau brûlant de la douche, Greg se sentit immédiatement un peu mieux. Il parvint même à relativiser concernant les récents évènements. Le détective était un original peu au fait des conventions sociales, ce qu'il avait fait ces derniers jours n'avait donc pas l'importance pour lui qu'elle en avait pour le commun des mortels. Greg devait faire de même.
Il finissait de se raser, luttant pour ne pas prêter attention à son regard triste, et avec lui admettre que tout cela le touchait tout de même, lorsque Sherlock entra dans la pièce. Se souvenant qu'il ne portait qu'une simple serviette lui ceignant la taille, il lui intima l'ordre de sortir. Supplique que le cadet ignora superbement, se rapprochant plutôt davantage de son interlocuteur.
« Lestrade, tu m'as déçu. »
L'interpellé se contenta de hausser les épaules. Ce n'était pas une première et à la vérité il s'en fichait. Il n'avait même pas envie de savoir de quoi il retournait. Détail qui évidemment de perturba pas un instant le détective.
« Je pensais que tu ferais un effort pour me faire changer d'avis. Même John s'est battu dans cette situation.
- Bon sang, mais de quoi tu parles ? s'enquit finalement le policier.
- Au cinéma je t'ai chauffé avant de te repousser une fois au lit. C'était une tactique pour voir combien de temps il te faudrait avant de me faire changer d'avis. Une façon de tester ton degré de motivation.
- Tu te fiches de moi ? Une tactique ? Mais tu me prends pour un con ? On ne manipule pas les gens comme ça !
- Pourtant tu semblais motivé. Plus que John à l'époque. Peut-être parce que lui avait des petites-amies régulières, n'était pas frustré, là où toi tu fais ceinture depuis des mois…
- Sherlock ! La ferme ! Je ne suis pas ta putain de marionnette ! J'étais attiré par toi et tu m'as manipulé… Ne viens pas me faire croire maintenant que c'était une façon de te rassurer en vérifiant que tu me faisais vraiment de l'effet.
- Pourquoi, ça irait tellement à l'encontre de mon caractère froid et distant ?
- Eh bien… oui.
- Alors non, ce n'était pas pour ça. »
Que voilà un beau mensonge, songea Lestrade, plus touché qu'il ne l'aurait cru par la présente fragilité du gamin. Il pensa pourtant judicieusement que c'était un détail qu'il ne valait mieux pas aborder.
Les deux hommes s'affrontèrent un moment du regard et sans surprise c'est Greg qui baissa les yeux le premier.
« Bon, alors on fait quoi ? s'enquit-il d'une voix incertaine.
- Quand tu disais que tu étais attiré par moi…
- Eh bien ?
- Etais ?
- J'étais… et je suis encore.
- Bien », conclut le cadet en comblant les quelques centimètres qui les séparaient encore.
Il frôla les lèvres de l'aîné des siennes avant de se reculer légèrement, leur souffle se mêlant toujours.
« Voilà mes conditions, reprit Sherlock dans un murmure sans le quitter des yeux un instant. C'est comme avec John. Pas de sentiments, pas… d'amour – il avait prononcé ce terme avec une sorte de dégoût – juste du sexe quand l'un de nous en ressent le besoin, l'envie. Tu pourras poser la question à John, comme dans bien des domaines je suis tout particulièrement doué au lit, jamais tu n'auras à regretter ce petit arrangement. »
Greg faillit confirmer qu'il n'en doutait pas, mais dans l'espoir vain de contrôler encore un instant la situation il préféra faire dériver la conversation vers un autre sujet.
« Si tu as déjà John, pourquoi aurais-tu besoin de moi ? Tu es insatiable à ce point ? »
La théorie du génie vierge en prenait décidément un sacré coup ces jours-ci.
« Le sexe n'est qu'une forme de distraction, le corrigea Sherlock avec lassitude. Quand je m'ennuie j'aime me distraire. John a suffi pendant longtemps mais depuis peu il recommence à sortir avec des femmes. Toujours cet espoir vain de se marier, fonder une famille… Avec toi pas de risque de ce côté-là, tu as déjà testé et sais que c'est voué à l'échec.
- Alors toi et moi…
- On se fera du bien quand on en aura envie. Et ne me fais pas croire que c'est un grand sacrifice pour toi, tu as envie de moi depuis si longtemps. »
Greg cette fois ne répondit rien. N'était-ce pas justement l'exacte vérité ?
« Marché conclu ? » interrogea le détective avec impatience.
Du sexe et pas de sentiments ? Voilà qui ressemblait à un sacré piège, songea le policier. Baissant le regard vers les lèvres tentatrices si près de siennes, il comprit qu'il était en train de signer un pacte avec le diable. S'il disait oui il était perdu, définitivement. Mais s'il disait non… Absurde, le non n'avait jamais été une option. Sept années putain ! Sept années qu'il le désirait sans jamais être capable de le lui faire comprendre ! Bien sûr qu'il allait accepter. C'était ça ou crever de frustration.
Son cœur cognant douloureusement dans sa poitrine, Lestrade se sentit incapable de prononcer le moindre mot. Il se contenta donc d'un hochement de tête assuré. Et il fit bien, l'instant d'après les lèvres du brun avaient repris leur place sur les siennes. Incapable de faire dans la demi-mesure quelque soit le domaine, Sherlock mit tout son cœur dans ce baiser, envahissant la bouche accueillante de sa langue. Greg eut un gémissement tandis qu'il ouvrait la chemise hors de prix de quelques gestes empressés. Puisqu'il n'avait droit qu'au sexe, il entendait bien en profiter. Il poussa son compagnon contre le lavabo de faïence tandis que Sherlock lui retirait sa serviette. Si le cadet était du genre à tout contrôler habituellement, cette fois il se lassait faire et Lestrade fut surpris qu'il se montre si peu farouche, se laissant posséder, y mettant même du sien pour que l'un et l'autre y prennent tout son plaisir. Mieux que son propre orgasme, c'est bien le cri que poussa Holmes lorsqu'il jouit lui-même qui combla tout à fait le policier. Celui-ci avait peut-être bien vendu son âme au diable, mais tant qu'il pourrait continuer à entendre ce cri, alors nom de dieu faire l'amour à Sherlock Holmes était plus important que quelques sentiments tellement compliqués.
THE END.