Bonsoir tout le monde !

Voici mon cinquième OS...qui arrive bien plus tôt que je ne le pensais. J'espère que vous en serez ravi !

Il s'agit donc d'une suite "implicite" à mon OS "Indiscrétions"...cela vaut dire qu'il peut être lu séparément sans que cela n'entache la compréhension de cette nouvelle histoire.

Avant de vous laisser à votre lecture, je tiens à remercier une nouvelle fois toues celles et ceux qui prennent le temps de me laisser à chaque fois un commentaire. Merci également à ceux qui viennent me lire...vous être plusieurs centaines sur chaque OS et j'en suis vraiment très honorée.

Petite précision, cet OS s'avérait tellement long tant j'étais inspirée que j'ai décidé de le couper en deux. La suite viendra donc dans la semaine car je suis seulement en train de l'écriture...

Disclaimer : rien ne m'appartient et je ne touche aucun profit sur cet écrit.

Sur ce, bonne lecture et l'on se retrouve en bas...


Tranches de vie

Il se sentait émerger doucement du profond sommeil dans lequel il avait été plongé durant plusieurs heures. A travers ses paupières closes, il pouvait voir que la chambre était légèrement éclairée par les rayons du soleil filtrant à travers les tentures de l'unique fenêtre de la pièce. Maudite boule de feu…va briller ailleurs…La matinée devait être déjà bien avancée, mais pour rien au monde, il n'aurait quitté la plénitude qui régnait dans la chambre.

Il sentit le corps contre lequel il était pressé bouger quelque peu. Un souffle chaud vint lui chatouiller la nuque provoquant de délicieux frissons le long de son échine jusqu'à ses reins. Cela suffit amplement pour réveiller une douce chaleur au sein de son bas-ventre. Souriant, Sherlock ouvrit les yeux et, tournant la tête, tomba sur le visage de son compagnon endormi. Vision angélique…Le sourire du brun s'agrandit. Se réveiller aux côtés de John tous les matins était devenu une habitude dont il ne pourrait jamais plus se passer. Il n'existe pas de meilleure façon pour commencer la journée.

Le brun leva la main droite et, du bout des doigts, vint retracer le moindre trait du visage de son homme endormi. Qu'il est beau…Ses doigts suivirent la courbe du cou et de l'épaule du médecin, celle de chaque muscle saillant sous la peau dorée et soyeuse. Il sentit John frissonner sous sa paume ce qui ne fit qu'attiser la chaleur qu'il ressentait dans le creux de ses reins. Même quand il est endormit, j'ai envie de lui…

Le corps nu du blond pressé contre le sien et les souvenirs de leur soirée de la veille n'arrangèrent en rien son état. La soirée d'hier…Mmm...Je devrais laisser mon côté romantique émerger plus souvent vu…ce que cela provoque chez John. Sherlock avait bien envie de recommencer. Et tout de suite. Seulement, le médecin dormait et il n'aimait pas le réveiller pour quoi que ce fut. Aussi, se contenta-t-il de le dévorer des yeux, redressé sur un coude, la tête reposant dans le creux de sa main. Sa contemplation dura de longues…très longues minutes. Je ne me lasse jamais de rien quand il s'agit de mon John, tu devrais le savoir. Oui, bien sûr.

- Mmm…Sherlock, arrête de me fixer comme ça, grogna le médecin sans même ouvrir les yeux. Tu sais bien que j'ai horreur ça.

- Désolé, souffla le brun avec un sourire. Je ne le ferais plus, promis.

- Menteur !, répondit le blond avec un sourire en lui donnant une légère tape sur l'épaule.

- Oui, c'est vrai, je mens, s'exclama le cadet, un léger rire dans la voix. Mais, c'est de ta faute !

- Ma faute ? Vraiment ?, répliqua John sur un ton indigné.

- Oui ! Vous êtes bien trop désirable pour votre propre bien Docteur, lui susurra Sherlock à l'oreille.

- Vous n'êtes pas en reste non plus, Monsieur le Détective…

Encore une fois, John le prit au dépourvu en l'attrapant par les hanches pour l'attirer à lui, recouvrant ainsi son corps de celui du brun. Leurs érections entrèrent en contact, les faisant gémir. La surprise passée, Sherlock eut un sourire aguicheur.

- Avoue, tu aimes quand je suis au-dessus, dit-il d'une voix rendue rauque par le désir.

- Je n'avouerais jamais rien, même sous la torture ! Maintenant, tais-toi et embrasse-moi !

- A vos ordres Soldat…

Sherlock se pencha et pressa doucement ses lèvres sur celles de son amant. Le baiser se fit d'abord lent et langoureux. Un baiser comme ils s'en faisaient chaque matin pour se dire « bonjour ». Mais, ce matin, cela ne leur serait pas suffisant. L'échange se fit plus pressant, plus fougueux. Les lèvres s'entrouvrirent pour laisser leurs langues se rejoindre en de douces caresses. Les doigts du brun trituraient les hanches de John alors que les siens fourrageaient dans les boucles brunes qu'il aimait tant. Elles sont si douces…

Les rythmes cardiaques s'accélèrent, les souffles se firent plus courts, les frissons et les gémissements se multiplièrent, les caresses s'intensifièrent, le désir de l'autre se fit plus pressant. Sherlock quitta les lèvres rougies du médecin pour aller déposer une multitude de baisers le long de sa mâchoire et de son cou. Il laissa une longue ligne de baisers humides et brûlants sur le torse de John qui gémit bruyamment lorsqu'il s'attaqua à l'un de ses tétons. Le cadet sourit contre sa peau. Il adorait procurer du plaisir à son compagnon. Cela lui donnait un sentiment de puissance absolument extatique. J'ai l'impression d'être l'homme le plus « fort » du monde, oui ! Il n'y avait rien de plus beau à ses yeux qu'un John Watson qui s'abandonnait totalement à ses caresses. Oh non, rien. Le brun migra plus au sud encore et entreprit d'aller titiller un endroit…particulièrement sensible de l'anatomie de mon cher docteur. Un premier coup de langue suffit à arracher un grognement de plaisir à John qui rejeta la tête en arrière. Sherlock continua sa douce torture encouragé par les gémissements de son amant et par ses mains qui tiraient doucement sur ses boucles.

- Mmm…c'est bon…conti…continue…Sherlock...

Entendre son prénom être murmuré d'une voix aussi rauque et sensuelle électrisa le cadet. Sa propre érection déjà bien développée se durcit encore plus jusqu'à en devenir douloureuse. S'il ne calmait pas un peu le jeu, il allait venir rien qu'à voir le blond se tordre de plaisir sous ses caresses. Le brun ralentit donc la cadence de ses succions et titillements pour se redresser vers le visage de John et l'embrasser avec fougue. Le médecin lui répondit avec le même entrain, sentant son propre goût sur la langue de son amant. Il posa ses mains sur les hanches de Sherlock pour le presser un peu plus contre lui, augmentant ainsi la pression entre leurs bassins collés l'un à l'autre, le faisant gémir dans sa bouche.

Besoin de plus…D'une main, le détective attrapa les cheveux du blond, tirant légèrement dessus pour lui faire pencher la tête en arrière et, ainsi, pouvoir envahir sa bouche plus profondément. Haletant, ils se séparèrent, collant leurs fronts moites l'un contre l'autre, ne se quittant pas des yeux. Ceux de Sherlock, constata John, avaient virés à un bleu profond, les pupilles dilatées à l'extrême signe de son désir pour lui. Il est magnifique. Le médecin sentit ses joues s'empourprer sous l'intensité de ce regard, mais il n'aurait détourné le sien pour rien au monde. Même si je le voulais, je ne le pourrais pas. Je suis…hypnotisé. Le blond remua légèrement le bassin faisant sourire Sherlock.

- Serait-on impatient, Docteur Watson ?, murmura-t-il son souffle chaud venant s'écraser sur les lèvres de son compagnon.

- Presqu'autant que vous, Monsieur le Détective, répondit John d'une voix rendue rauque par le désir.

Un frisson de plaisir parcourut l'échine du brun. Il ne l'avouerait surement jamais…ça c'est certain…, pas même à John, mais il adorait quand celui-ci l'appelait de cette manière. Il trouvait ça…terriblement sensuel et excitant.

Aussi, n'en pouvait-il plus d'attendre. Le blond sembla sentir son impatience car il lui attrapa doucement la main droite et glissa l'index et le majeur de Sherlock dans sa bouche. Le brun gémit alors que John léchait et suçait ses doigts avec application sans le quitter une seconde des yeux. Sa tâche parfaitement accomplie, le médecin le libéra et écarta un peu plus les cuisses pour laisser toute liberté de mouvements à son amant. Comprenant ce que cela impliquait, le brun amena doucement sa main entre les fesses de l'aîné. Il fait très chaud ici tout d'un coup, vous ne trouvez pas ?

- Tu es sûr ?, demanda-t-il néanmoins avant d'effectuer tout autre mouvement.

- Bien sûr que oui, répondit John avec un sourire magnifique qui fit rater un battement au cœur du détective. J'aime quand on échange les positions…

Sherlock sourit avant de se pencher pour aller ravir les lèvres de son homme. Il était heureux que John le laisse diriger les opérations...après la nuit de la veille, il devait avouer qu'il avait un peu mal…vous voyez où ? Je suppose que oui.

Profitant de l'abandon total du blond dans le baiser, il glissa lentement un premier doigt en lui attentif à la moindre de ses réactions. Le médecin eut un doux soupir et, d'un petit coup du bassin, encouragea le cadet à poursuivre. Un second doigt rejoignit le premier et, du bout de ceux-ci, il alla taquiner la petite protubérance qu'il savait source de plaisir. J'ai eu un bon professeur…L'effet fut immédiat. John poussa un cri, les yeux écarquillés, ses hanches se soulevant d'elles-mêmes. Sherlock recommença et son amant ne fut plus que gémissements et halètements entre ses mains expertes.

La douce torture dura jusqu'au moment où le blond, à travers le brouillard de plaisir dans lequel il était plongé, trouva assez de volonté pour aller attraper d'une poigne ferme la main du détective et l'arrêter dans ses mouvements.

- Si…si tu…cont…contin…nue com…comme ça, je ne v…vais pas…tenir long…temps, parvint-il à articuler, le souffle court, la respiration saccadée et le corps recouvert d'une fine couche de sueur qui faisait briller sa peau.

Le brun eut un sourire carnassier. Il adorait plus que tout voir son docteur au bord du précipice rien qu'en utilisant ses doigts. John sembla avoir suffisamment repris ses moyens pour attraper l'un des petits flacons de lubrifiant posé sur la table de chevet. Il arracha littéralement le capuchon, visiblement pressé. Et comment, vous ne le seriez pas ? L'aîné versa la quantité suffisante de lubrifiant dans le creux de sa main avant de poser franchement celle-ci sur l'érection du détective. Celui-ci gémit sous la caresse et rejeta légèrement la tête en arrière. Sherlock sentit les doigts du blond quitter sa peau sensible et, grognant de mécontentement en rouvrant les yeux qu'il n'avait pas souvenance d'avoir fermés, tomba sur une vision des plus érotiques.

Le médecin avait porté ses doigts à sa bouche, se les suçant consciencieusement. Le regard joueur, John poussa un peu soupir de contentement.

- Quel goût ?, lui demanda Sherlock ne reconnaissant pas sa voix tant celle-ci était rauque et éraillée.

- Viens le découvrir par toi-même, répondit John en l'attrapant par la nuque pour l'embrasser avec sauvagerie.

Framboise. Le lubrifiant était parfumé à la framboise. Sentir ce goût acide et fruité sur la langue du médecin électrisa le brun qui, prit d'une pulsion, renversa avec force John sur le matelas, lui arrachant un petit cri de surprise qui mourut dans sa bouche. Il lui écarta les cuisses pour venir s'installer entre elles et frotter son érection contre l'intimité de son amant, le tout sans interrompre leur baiser.

Les mains du blond glissèrent des épaules jusqu'aux fesses du détective sur lesquelles il exerça une légère pression signe qu'il était plus que prêt. Le cadet ne se fit pas désirer plus longtemps et se glissa avec une lenteur grisante dans l'intimité du médecin. Les deux hommes gémirent de concert, Sherlock nichant sa tête au creux du cou du blond. Il resta quelques secondes sans effectuer le moindre mouvement, se contentant juste d'apprécier les sensations que lui procurait le fait de ne faire plus qu'un avec John.

- Sherlock…s'il te plaît…, susurra le médecin en se mettant à gesticuler sous le corps du détective.

Le brun sourit tout contre sa peau devant son impatience. John était, comme il se l'était toujours imaginé, un amant des plus fougueux et passionnés qui n'était jamais rassasié de leurs ébats. Tant mieux ! Parce que moi non plus !

Sherlock entama un lent mouvement de va-et-vient, la peau moite de leurs torses émettant un léger claquement à chaque contact. Le cadet quitta la douce chaleur du cou de John pour venir plonger son regard dans le sien. Le médecin accompagnait chacun de ses coups de butoir les électrisant chaque fois un peu plus, les mains au creux de ses reins. Sherlock accéléra la cadence faisant son possible pour toucher la prostate de son amant à chaque coup. Il sentit toutes pensées cohérentes partirent en vrille. Ne restait plus que les gémissements de plus en plus bruyants qui s'échappaient de leurs lèvres entrouvertes.

John se redressa légèrement, juste de quoi lui happer les lèvres en un doux et tendre baiser qui fit fondre Sherlock de l'intérieur. Il sentait le blond trembler de tous ses membres sous son corps, signe qu'il était proche de la délivrance.

- Viens pour moi, mon amour, lui susurra Sherlock tout en l'embrassant du bout des lèvres.

La demande du brun murmurée sur un ton à la limite de la décence suffit à faire basculer John dans un plaisir toujours plus fort et ravageur. Ses pensées s'envolèrent pour laisser place à un grand vide, ses muscles se contractèrent avec force, sa respiration se bloqua avant qu'il ne se mette à murmurer une litanie de « Sherlock » plus érotiques les uns que les autres. Le brun plongea, en quelques coups de reins supplémentaires, à son tour dans la volupté.

Il s'écroula, à bout de force, sur le torse du blond qui vint l'entourer de ses bras, le serrant avec possessivité. Ils émergèrent lentement de l'état de béatitude dans lequel ils étaient plongés, leurs respirations retrouvant un rythme plus régulier. Le brun effectua un léger mouvement du bassin, juste de quoi se retirer du corps de son amant, avant de rouler sur le côté entrainant John avec lui. Ils entremêlèrent leurs jambes et collèrent leurs fronts l'un à l'autre ne se quittant pas des yeux.

John lui caressa la joue, les lèvres, la mâchoire avant de glisser sa main dans les boucles humides et frotta son nez contre le sien en un geste affectueux qui fit sourire le détective avec tendresse. Sherlock se serra un peu plus contre lui, s'enivrant de sa chaleur et de son odeur.

- Je t'aime Sherlock, lui murmura John au creux de l'oreille dont il embrassa le lobe.

Le brun sourit contre son cou y déposant un doux baiser qui se transforma bien vite en un suçon rouge vif marquant John comme étant sien. Sherlock se recula suffisamment pour admirer son œuvre.

Fier de lui, son sourire s'agrandit encore et il toucha la marque du bout des doigts. Sa caresse sur la peau devenue très sensible à cet endroit fit frissonner le médecin. Le brun leva les yeux pour croiser le regard de John.

- Et moi, je t'aime encore plus, finit-il par répondre avant de se faire voler un baiser par son homme souriant contre ses lèvres.

John ne le lui dirait jamais, mais il adorait entendre le détective dire qu'il l'aimait. Sherlock ne le lui disait pas souvent et les rares fois qu'il le faisait restaient gravées dans sa mémoire. Pour toujours, soyez-en sûrs. Les deux hommes restèrent encore un long moment dans les bras l'un de l'autre à échanger quelques baisers, caresses et autres mots doux.

- Un petit déjeuner au lit te plairait-il ?, proposa subitement le brun en tournant le regard vers le réveil. Ou…plutôt un déjeuner vu l'heure.

- Bien sûr que oui, répondit John le sourire aux lèvres, la question ne se pose même pas…si tu manges aussi, évidement.

- Après toute cette énergie dépensée, j'ai besoin de manger. Beaucoup, avoua Sherlock avec un petit sourire timide.

- Allons donc préparer ce déjeuner alors avant que tu ne meurs d'inanition par ma faute, répliqua le blond en faisant mine de se lever.

- Oh que non, s'exclama le détective en le forçant à se rallonger. Toi, tu restes là. Je m'occupe de tout !

Le cadet bondit du lit, attrapa son boxer qui trainait par terre et l'enfila sous le regard avide de son compagnon. Je suis sûr qu'il fait exprès de me montrer son postérieur…le bougre. Sherlock se tourna vers lui et, comme s'il avait lu dans ses pensées, lui fit un clin d'œil des plus suggestifs avant de filer hors de la chambre. John l'entendit descendre les escaliers menant au salon. Quelques instants après, le bruit de tasses posées sur le plan de travail se fit entendre. Le médecin se laissa aller contre les oreilles avec un sourire. Heureux, tout simplement heureux. Et encore plus que ça !

Cela faisait un peu plus de huit mois qu'ils étaient en couple, depuis cette douce journée printanière où ils s'étaient avoué leurs sentiments sur le toit du 221B. Là où ils avaient échangés un premier baiser passionné et désespéré. Depuis, ils ne se quittaient plus et les beaux souvenirs se comptaient par centaines. Sherlock s'était révélé être un compagnon très fougueux, inventif et câlin en découvrant le monde de la sexualité avec John. Et je ne crois pas m'en lasser un jour…Impossible de s'ennuyer avec Sherlock. Un bruit de vaisselle rencontrant inopinément le sol de la cuisine le fit sursauter.

- Tout va bien, Sherlock ?, cria-t-il, prêt à se lever si le maladroit venait à s'être coupé.

- Oui, mon amour, tout va bien ! Il va juste falloir racheter un sucrier !

- Oh ! Si ce n'est que ça, souffla John en se réinstallant contre les oreillers.

Les vibrations du portable de Sherlock posé sur la table de nuit attirèrent à leur tour son attention. Il se saisit de l'appareil, vérifiant l'identité de l'appelant. Lestrade, nom de D… ! Adieu le petit déjeuner au lit ! Le médecin pourrait ignorer l'appel et faire comme si de rien n'était, mais le détective l'apprendrait tôt ou tard…plus tôt que tard malin comme il est…et il lui en voudrait de lui avoir fait manquer une potentielle enquête.

Soupirant à s'en fendre l'âme, le blond décrocha.

- Watson, j'écoute, dit-il un peu plus sèchement qu'il ne l'aurait voulu.

- Ah, John ! Bonjour, je m'attendais à avoir Sherlock, mais comment allez-vous ?, lui demanda poliment l'inspecteur.

J'allais parfaitement bien jusqu'à ce que tu appelles !

- Je vais bien, merci. Voulez-vous que je vous passe Sherlock ?

- Oui, merci. J'ai une nouvelle enquête sur les bras et j'aurais besoin de son aide ! avoua-t-il. Encore, malheureusement, ajouta-t-il piteusement.

- Oui, malheureusement, approuva le médecin la mine renfrognée.

- A qui parles-tu ?, demanda un Sherlock réapparaissant dans la chambre, les bras chargés d'un plateau.

- Lestrade, je vous le passe, avertit John avant de tendre l'appareil au brun qui posa le plateau et s'en empara avec fébrilité déjà tout heureux d'avoir une nouvelle enquête avant même de savoir ce qu'elle valait.

- De quoi s'agit-il ?, demanda-t-il sans préambule de son habituelle voix froide et dénudée d'émotions.

John, de mauvaise humeur maintenant, mordit avec agacement dans un toast et but une gorge de thé qui lui brûla la gorge le faisant grimacer. Bordel de…Il n'avait rien contre Lestrade, que du contraire. Il le considérait même comme un ami, mais là…là, j'en ai marre ! On ne peut jamais être tranquille ! Quand ce n'est pas lui, c'est l'autre là, le frère aîné et son parapluie qui débarquent ! Sans parler de Mrs Hudson avec ses plateaux de scones et des clients qui faisaient beaucoup trop d'allées et venues ces dernières semaines. Ah oui ! Juste ! Je les avais oubliés ceux-là ! Pff…Mrs Hudson, passe encore…mais les clients…John se renfrogna un peu plus sous l'œil inquiet du brun qui ne le quittait pas des yeux tout en écoutant Lestrade. Qu'est-ce qui m'a pris de créer ce maudit blog ! Sans ça, Sherlock ne serait pas aussi demandé ! Je ne suis qu'un crétin !

Le blond soupira bruyamment alors que le détective mettait fin à la conversation d'un « nous serons là dans l'heure » sans plus de tergiversations. Sherlock vint s'asseoir en tailleur sur le lit, attrapant sa tasse de thé sans le quitter des yeux.

- Tu es contrarié, lui fit-il remarquer.

- Oui, mais cela n'a pas d'importance, répliqua le blond avec un geste de la main signifiant qu'il ne voulait pas s'étendre sur le sujet. De quoi s'agit-il ?

- D'un meurtre particulièrement sordide. Lestrade va m'envoyer l'adresse par texto. Nous avons une heure pour y être.

John se contenta d'acquiescer et le petit déjeuner se déroula dans un silence assez dérangeant pour l'un comme pour l'autre. Le médecin se sentait quelque peu honteux d'en vouloir au détective d'être…un détective justement. Sherlock, quant à lui, cherchait déjà une manière de se rattraper. Il mangea plus que nécessaire constatant qu'à chaque bouchée supplémentaire avalée, le visage du blond se faisait moins tendu et qu'un petit sourire s'y dessinait.

- Allé, viens, dit-il en se levant et en tendant la main vers John. Allons-nous doucher.

Trois quarts d'heure plus tard, les deux hommes quittaient leur appartement pour héler le premier taxi passant dans la rue. Le trajet se fit dans le silence, chacun regardant le paysage par la fenêtre. Au bout d'un moment, Sherlock se tourna vers son compagnon posant la main sur sa cuisse pour attirer son attention. Le blond se tourna vers lui, le sourire aux lèvres.

Lèvres qui se firent happées en un doux et léger baiser par le détective. John, surpris, le lui rendit avec la même délicatesse. Ils ne s'embrassaient jamais en public voulant préserver leur relation et leur intimité. Hormis Mycroft et Mrs Hudson, personne ne savaient pour eux. Et c'est très bien ainsi… Les deux hommes se séparèrent et Sherlock se rapprocha de son compagnon, lui passant un bras sur les épaules.

Quelques minutes plus tard, ils se trouvaient dans la cour arrière d'un immeuble abandonné dans l'une des nombreuses ruelles qui façonnaient Londres. Le brun s'était déjà précipité à coup de grandes enjambées vers le corps laissant le soin à John de saluer Lestrade et Donovan. Des policiers allaient dans tous les sens, des téléphones collés à leurs oreilles, du matériel dans les bras. De là où il était, le médecin pouvait entendre Sherlock ronchonner sur l'incompétence d'Anderson.

- Alors, qu'est-ce qu'on a ?, demanda-t-il à Lestrade ravalant son sourire pour afficher une mine de circonstance.

- Une sale affaire, vraiment, souffla l'inspecteur en se passant une main que le visage visiblement las. Je crois que vous devriez aller y jeter un coup d'œil. Venez.

Les deux hommes s'approchèrent de l'endroit où reposait le corps autour duquel Sherlock s'activait. A moins de trois mètres de celui-ci, John se figea. Un gosse. Il s'agissait d'un pauvre gosse. Il ne devait pas avoir plus de dix ans. Son corps étaient couvert de blessures sanguinolentes signe d'un vrai acharnement de la part du monstre qui avait commis ce crime. Toutes couleurs quittèrent le visage de John et une violente nausée le prit. Il en avait vu des enfants mourir à la guerre sous les balles, les mines antipersonnel et sur la table d'opération. Une horreur qui le replongeait en Afghanistan.

Lestrade s'apprêtait à lui demander si tout allait bien lorsque Sherlock le devança.

- John, appela-t-il, j'aurais besoin de ton avis.

Pas de réponse. Aucun bruit indiquant le moindre mouvement. Tout est bien silencieux d'un coup. Le brun fronça les sourcils en relevant le regard vers son compagnon. Celui-ci avait les yeux écarquillés d'horreur fixés sur le cadavre du gamin, plus blanc qu'un linge. Il semblait même être sur le point de soit remettre son petit déjeuner soit de s'évanouir. Ah non ! Surement pas ! Je n'ai pas préparé le déjeuner pour rien et…je n'ai pas envie de me taper un détour par la case hôpital…

- John, appela-t-il à nouveau d'une voix si douce qu'elle fit sursauter Lestrade et Donovan qui n'avaient jamais la « chance » d'être graciés du même ton.

- Je…désolé Sherlock…je ne peux pas.

John fit deux pas en arrière, horrifié, avant de tourner les talons et s'éloigner aussi vite qu'il le pouvait. Le détective comprit au quart de tour ce qui n'allait pas.

- John !, s'écria Sherlock en se relevant. Attends ! John !

Le brun passa devant Lestrade, le bousculant presque, et rattrapa le médecin en quelques enjambées. Il lui attrapa le bras, le forçant à s'arrêter et à se tourner vers lui.

- Oh, John, souffla-t-il bouleversé en voyant les larmes inonder les yeux de son compagnon.

- J'ne peux pas Sherlock…tu comprends ?, dit-il la voix hachée. C'est trop…dur.

- Oui, je sais. Ne t'en fais pas. Viens-là, ordonna-t-il d'une voix tout aussi douce en ouvrant les bras.

Le blond n'eut pas la moindre hésitation bien que conscient des regards étonnés et perplexes portés sur eux. Il plongea dans les bras grands ouverts et s'accrocha à Sherlock comme s'il était sa bouée de sauvetage. Le cadet le serra étroitement contre lui, ses mains lui frottant doucement le dos en des gestes apaisants.

- Tout va bien, John, je suis là, murmura-t-il en lui embrassant le sommet de la tête.

Ils restèrent de longues minutes enlacés, Sherlock murmurant des paroles apaisantes à son amant, sous les mines stupéfaites des agents du Yard. Il aperçut du coin de l'œil Lestrade et Donovan échanger un regard septique et quelques paroles. Anderson avait la bouche ouverte et les sourcils froncés en une drôle de mimique. Le détective aurait pu trouver ça drôle si toutes ses pensées n'étaient pas concentrées sur le blond. Celui-ci amorça un geste pour s'écarter de lui.

- Je vais rentrer chez nous, je crois que c'est mieux, dit-il en levant ses yeux rougis sur le visage du brun.

Sherlock acquiesça d'un bref signe de la tête. S'il croit que je vais le laisser seul dans cet état, il se trompe lourdement ! Au diable l'enquête !

- Attends-moi là, s'il te plaît, dit-il avant de s'éloigner vers les agents.

- Y a un problème ?, s'exclama Donovan en indiquant John du menton.

Le détective lui jeta un regard dédaigneux lui signifiant implicitement que ce n'était pas ses oignions et reporta son attention sur Lestrade sans même lui répondre.

- Je ne vais pas pouvoir vous assister sur cette enquête, Lestrade, déclara-t-il d'un ton volontairement froid et tranchant.

- Pardon !, s'écria Anderson qui s'approcha le regardant comme s'il venait de lui pousser une corne en plein milieu du front.

Sherlock se retint de lever les yeux au ciel, mais ne put s'empêcher de retenir la réplique qui lui brûlait presque la langue.

- Anderson, en plus d'être le plus incompétent des médecins légistes de tout le Royaume, vous êtes encore plus sourd que ma sexagénaire de mère.

Le visage dudit médecin légiste vira au rouge tomate et il sembla soudainement trouver ses chaussures d'un très grand intérêt. Il a raison, elles sont plus intéressantes que lui ! Lestrade jeta un sourire goguenard au légiste avant de reporter son attention sur le détective.

- Ecoutez Sherlock, je vois bien que John n'est pas dans son assiette, mais c'est un grand garçon. Il peut se passer de vous quelques heures – ce qui ne lui fera surement pas de torts d'ailleurs – mais moi, non. J'ai besoin de vous pour cette enquête.

Le regard du brun se fit encore plus glacial si possible. Il approcha d'un pas, surplombant Lestrade de sa hauteur.

- Ecoutez-moi attentivement Lestrade car je ne me répèterais pas. Je vous interdis de présumer de ce qui est bon ou non pour John. Je suis le seul ayant ce droit et le seul qui le connaisse suffisamment pour savoir ce dont il a ou non besoin. Et là, je sais que la seule chose dont il a besoin, c'est moi. Votre enquête ne passe qu'au second plan ! Rien ni personne n'est aussi important que John pour moi, me suis-je bien fait comprendre ?

L'inspecteur, estomaqué, acquiesça machinalement.

- Bien. Maintenant, débrouillez-vous tout seul. Je sais que cela ne va pas être facile avec le peu de neurones dont vos agents sont pourvus, mais tout ensemble vous devriez réunir assez de matière grise pour trouver la solution sans moi. Bonne journée.

Sherlock tourna les talons et retourna auprès de John sans un regard en arrière pour admirer les mines ahuries des agents du Yard. Il n'avait plus d'yeux que pour le blond qui le regardait avec un minuscule sourire sur les lèvres. Il a entendu tout ce que j'ai dit. Il s'arrêta devant le médecin si près de celui-ci que leurs torses se touchaient presque.

- Tu n'étais pas obligé de…

- John, coupa le cadet avec un tendre sourire levant sa main gantée pour la poser sur la joue rougie de son compagnon, tu ne le sais peut-être pas parce que je ne te l'ai pas souvent montré, mais il n'y a rien, tu m'entends, rien, qui ne soit plus important que toi à mes yeux.

Le souffle du blond se bloqua dans sa gorge face à une telle déclaration. Il fut pris de l'envie subite d'hurler au monde entier à quel point Sherlock Holmes était l'homme le plus intelligent, le plus admirable, le plus humain et le plus beau que cette Terre ait jamais porté et qu'il ait jamais rencontré. Un homme qui m'aime et que j'aime. Tout simplement.

Se foutant royalement du regard des autres pour une fois, il attrapa son homme par le bout de son éternelle écharpe bleue et l'attira à lui pour un baiser demandeur et passionné auquel Sherlock ne se pria pas pour répondre. A bout de souffles, ils se séparèrent, le sourire aux lèvres, les joues rouges et le regard pétillant.

- Allé, viens, souffla Sherlock en passant un bras sur les épaules du blond pour l'attirer tout contre lui. Rentrons chez nous.

Et les deux hommes s'en allèrent sans un regard en arrière se fichant de s'être donné en spectacle devant les agents du Yard, se fichant qu'ils sachent pour leur relation.


John pestait contre l'homme qui partageait sa vie tout en faisant de nombreuses allées et venues à travers leur appartement les bras chargés de dossiers, de vêtements ou de matériel scientifique. Tout à Sherlock, bien évidemment. Qui d'autre pourrait être aussi bordélique ?

- Non, mais quel foutoir !, s'exclama-t-il tout haut en rangeant dans un carton les nombreux tubes à essais du détective. Il a une pièce rien que pour lui et il arrive quand même en m'en mettre partout !

En effet, depuis qu'ils étaient en couple, Sherlock avait emménagé dans la chambre de John transformant la sienne en laboratoire. Mais, malgré cela, le détective parvenait quand même à étaler ses affaires hors de la pièce et à envahir leur espace de vie. En autres temps, cela ne dérangeait pas plus que cela John. Il était habitué aux têtes dans le frigo, aux bocaux remplis d'yeux dans le micro-ondes et aux morceaux de peaux séchés dans le grille-pain. Mais pas aujourd'hui alors que nous avons de la visite ! Harry et Clara – qui s'étaient fraichement remises ensemble – venaient passer quelques jours à Londres et étaient descendues dans un hôtel non loin de Baker Street.

Les deux femmes devaient arriver dans l'heure et l'appartement était encore loin d'être présentable. « Je vais t'aider John, ne t'inquiète pas. Tu n'auras pas à tout ranger tout seul ». Bien sûr ! Je range et Monsieur le Grand Détective se prélasse dans la salle de bain !

- Pire qu'une femme, soupira-t-il en allant déposer deux cartons dans le labo.

Revenant dans la cuisine, il fut enfin soulagé que la pièce ressemble…eh bien à une cuisine. Ne restait plus que le salon qui croulait sous une montagne de dossiers, de livres et autres objets tout aussi encombrant. Le crâne ne trônait plus sur la cheminée. John fronça les sourcils. Il ne se souvenait pas l'avoir déplacé. Mrs Hudson, bien sûr ! Cette femme est une sainte ! Le portable du médecin, posé sur le plan de travail, vibra annonciateur d'un nouveau texto. Le blond s'en empara prestement espérant de tout cœur qu'il ne s'agissait pas de Lestrade et d'une nouvelle enquête. Ouf. Ce n'est qu'Harry !

« Coucou p'tit frère ! Nous venons d'arriver à l'hôtel ! Cela te convient-il si l'on débarque d'ici une demi-heure ? Je t'embrasse. Harry. »

« Pas de problème. Nous vous attendons. A très vite. J. »

Le blond jeta un coup d'œil à sa montre : 13h30. Sherlock avait intérêt à se dépêcher s'il ne voulait pas s'attirer les foudres de son amant. C'était la première fois que sa sœur venait chez eux et il voulait que tout se passe bien. John effaça les derniers messages échangés et qui ne valaient pas la peine d'être gardés. Tant qu'il y était, il ne résista pas à l'envie d'aller relire quelques « messages-souvenirs » comme il aimait les appeler. Certains datant d'avant qu'ils ne soient ensemble.

« John, où es-tu encore passé ? Je t'ai demandé d'aller acheter du lait ! Pas de faire la conversation à la caisse enregistreuse ! SH »

« Lestrade a appelé. Nouvelle enquête. Je suis monté pour te réveiller, mais…je n'ai pas pu m'y résoudre. Ferais attention. Promis. SH »

« Quitte-là. Même en vivant mille ans, elle ne mériterait toujours pas un homme tel que toi. SH »

« John, tu n'as pas intérêt à te faire tuer ou je te jure que je te ressuscite pour t'étrangler moi-même ! SH »

« Je suis heureux que les premiers sentiments que mon frère accepte de ressentir se soient portés sur vous, John. Il ne vous lâchera plus maintenant. Bon courage. MH »

« Les garçons, je sais que c'est tout nouveau pour vous, mais…pourriez-vous faire un peu moins de bruits ? »

« John, il faut que tu rentres. Maintenant. C'est urgent. SH

Je suis au travail Sherlock ! Qu'est-ce qui ne peut pas attendre ? JW

Oh, rien ! C'est juste que…j'ai envie de toi…SH

Ne bouge pas ! J'arrive…JW

T'ai-je déjà dis à quel point je te trouve…sexy ? Ton Sherlock »

« Je mentirais si je disais que je n'étais pas surpris, mais je suis content pour vous deux. Sherlock et vous, vous allez très bien ensemble. GL »

« Bonne chance avec le Taré. Il vous en faudra. Beaucoup. SD »

« Amour, est-ce que tu sais combien je t'aime ? SH

Heu…je dirais que tu m'aimes énormément, pourquoi ? JW

Ah. Je ne pensais pas que tu croyais que je t'aimais si peu. SH

Et combien tu m'aimes dans ce cas ? JW

Tellement que cela n'est pas quantifiable…même pour moi. Ton Sherlock »

John eut un sourire tendre en rangeant son téléphone dans la poche de son pantalon. Avec un regard pour la porte de la salle de bain, il se renfrogna dans la seconde.

- Sherlock, tu t'es pendu au pommeau de la douche ?, demanda-t-il à travers la porte qu'il savait pourtant ouverte.

- Très drôle, John ! Horripilant même !, répliqua le détective d'une voix acerbe.

- J'ai toujours su que tu trouvais mon humour absolument irrésistible, ricana le blond en s'éloignant vers le salon.

Une minute plus tard, la porte de la salle de bain claquait signe que le brun avait enfin compris comme marchait la poignée. J'ai toujours su comme cela fonctionnait ! Merci ! Désolée. John se retourna vers lui, une remarque désobligeante – mentionnant une certaine histoire d'aide-ménagère – sur le bout de la langue.

- N'avions-nous pas convenu que tu dev…

Par tous les Saints !

- « Convenu que je » quoi, John ?, dit Sherlock en s'approchant avec un sourire en coin visiblement conscient de l'effet qu'il faisait au médecin.

Le brun portait un pantalon de costume gris anthracite et une chemise pourpre dont les deux premiers boutons étaient ouverts dévoilant la peau blanche de son cou et le petit grain de beauté à sa base. J'aurais bien envie de le lécher. Le contraste était saisissant. Les habituelles boucles fofolles étaient plaquées en arrière lui donnant un air plus mur et plus viril. John relâcha son souffle. Comment fait-il pour être aussi désirable en étant aussi simplement vêtu ?

- Je…je ne sais plus ce que je voulais dire, murmura-t-il totalement envouté. J'espère que ce n'est pas pour Harry que tu es aussi…élégant…pour ne pas dire à tomber par terre ce qui serait bien moins « poétique »…

- Je pourrais te poser exactement la même question, John, lui susurra le détective en s'arrêtant à une distance plus qu'inconvenante du corps du blond.

Le médecin se jeta un rapide coup d'œil. Il ne lui semblait pas être plus séduisant que d'ordinaire. Un pantalon de costume noir avec une chemise bleu roi sans cravate pour une fois.

- Je crois que je vais m'en tenir à ma première idée, dit Sherlock en lui caressant du bout des doigts la joue son souffle s'écrasant sur les lèvres de son amant.

- Quelle idée ?, parvint à dire l'aîné totalement prisonnier du regard bleu-gris du brun.

- Celle de brûler tous tes pulls…

Sherlock glissa une main derrière la nuque du médecin et l'attira à lui pour l'embrasser passionnément, sa langue glissant rapidement entre les lèvres du blond pour aller caresser la sienne. John lui répondit avec le même entrain et ils se séparèrent, haletant et fébriles.

- Dans combien de temps ta sœur et Clara doivent-elles arriver ?, souffla Sherlock, les joues rougies d'une manière que John trouva adorable.

- D'ici un peu moins d'un quart d'heure, pourquoi ?

Le cadet grogna de mécontentement et, se baissant vers John, il colla ses lèvres à son oreille.

- Dommage. Un quart d'heure de plus m'aurait suffis pour te prendre sur cette table et te faire crier mon prénom…

Le brun s'écarta comme s'il s'était brûlé et s'éloigna vers le miroir suspendu au-dessus de la cheminée du salon pour s'y regarder et arranger le col de sa chemise. Il laissa derrière lui un John pantelant et…excité. Très excité même…Il en venait presque à maudire sa sœur d'avoir eu l'envie subite de les voir. Bon, John, du calme. Il te reste cinq-dix minutes pour te débarrasser de cette fichue érection. Maudit sois-tu Sherlock !

- Au fait, s'exclama le cadet d'une voix égale, comment faisons-nous pour ta sœur ?

- Comment ça ?, demanda le blond en se tournant vers lui les sourcils haussés.

Le détective leva les yeux au ciel visiblement agacé. C'est l'évidence même ! Pas pour tout le monde, apparemment. Fallait-il vraiment lui rappeler que tout le monde n'était pas doté d'une faculté de déduction aussi développée que la sienne ? Oh, la ferme ! Impoli. Navré. C'est juste que…j'oublie parfois que les gens sont tous plus stupides les uns que les autres. La narratrice y comprise ? Je confirme : la narratrice y comprise. Merci. De rien.

- Comptes-tu lui annoncer pour nous ?, précisa-t-il en posant le regard sur son compagnon à travers le miroir.

- Oui, oui, je pense que oui. C'est ce que nous avions décidé, non ?

- Effectivement, mais tu veux peut-être que ce soit moi qui le fasse ?

- NON !, hurla presque John sous le regard surpris du brun. Enfin, je veux dire : non, merci. Ne le prend pas mal mon cœur, mais tu n'as pas pour habitude de faire les choses avec tact et je préfèrerais éviter que ma sœur n'en vienne à te détester.

- Comme tu veux, répondit Sherlock avec un haussement d'épaule signifiant que cela lui était clairement égal.

Le bouton de la sonnette de la porte d'entrée fut pressé à deux reprises les faisant légèrement sursauter.

- Je vais ouvrir !, s'exclama Sherlock en déguerpissant à toutes jambes, hilare.

- Non !, s'écria John en le poursuivant. Sherlock, attends !

Les deux hommes se coururent après dans les escaliers, amusés tels des gamins. Le détective arriva le premier à la porte, un sourire triomphant sur le visage. Il eut presque envie de narguer John d'un « c'est moi qui ait gagné », mais trouvait que cela manquait cruellement de maturité. Et de sérieux. Il commit cependant l'erreur de jeter un coup d'œil au blond par-dessus son épaule, la main sur la poignée de la porte, et ne put s'empêcher de lui passer la langue. John eut un rire amusé avant de lui passer la sienne.

- Recommence et je la mords, souffla le brun en regardant la dite langue passer sur les lèvres du médecin avec une lenteur et sensualité calculée.

- Oh, mais je n'attends que ça !, répliqua l'aîné avec un sourire des plus explicites.

Sherlock grogna de frustration avant de se décider à ouvrir la porte après un troisième coup de sonnette.

- Ah ben, c'n'est pas trop tôt !, s'exclama une femme blonde que le détective identifia comme étant la sœur de John.

Les deux femmes se tenaient l'une contre l'autre, emmitouflées dans d'épais manteaux pour contrer le froid de ce mois de février particulièrement rude. Harry était une femme aux longs cheveux blonds et aux yeux bleus identiques à ceux de John. Elle arborait cette même douceur dans son sourire. Impossible de nier leur lien de parenté. Elle est un peu plus grande, mais pas de beaucoup. Clara était différente. Petite femme brune, cheveux bruns coupés au carré, yeux chocolats, joues d'enfants, sourire timide, corps mince et délicat.

- Mais entrez donc, s'exclama Sherlock en s'écartant pour les laisser entrer et se mettre au chaud.

- Hey, John !, s'exclama Clara en venant lui planter une bise sur chaque joue.

- Vous devez être Sherlock, dit Harry en tendant la main au détective.

- En effet, acquiesça-t-il en la lui serrant. Ravi de vous rencontrer.

- Moi de même.

Harry se détourna vite de lui pour aller sauter au cou de son frère qui sembla plus que surpris par cette étreinte spontanée. Il sera sa sœur contre lui nichant son visage dans ses longs cheveux respirant à plein nez son odeur. Elle lui avait manqué. Bien plus que je ne l'aurais cru.

- Alors c'est lui le fameux Sherlock Holmes dont tu m'as parlé, dit-elle en s'écartant légèrement.

- Oui, c'est lui !, répondit le blond en jetant un regard à Sherlock qui entrainait Clara avec lui tout en l'aidant à porter les sacs qui l'encombraient.

Comme s'il avait senti son regard sur lui, le brun se retourna vers John pour plonger son regard dans le sien et lui offrir l'un de ses rares sourires doux et sincères qui avaient le don de faire fondre le médecin de l'intérieur.

- Il est bel homme en tout cas, dit Harry dont le regard voyageait entre les deux colocataires.

- Ah oui ! Tu trouves ?, questionna innocemment le blond en reportant son attention sur sa sœur une fois Sherlock disparut de son champ de vision.

- Oui, il a un petit quelque chose d'absolument…fascinant, je dirais. Allé, viens, ajouta-t-elle en entraînant son frère par le bras. J'aimerais mieux connaître l'homme qui partage ta vie.

John eut un drôle de sourire qu'elle ne vit pas. L'homme qui partage ma vie…Tu n'as pas idée d'à quel point tu as raison ma chère Harry. Quelques minutes plus tard, les deux femmes étaient confortablement installées dans le canapé habituellement squatté par le détective. Ledit détective qui s'était retranché dans la cuisine sous prétexte de préparer du thé et quelques gâteaux afin d'éviter de subir un interrogatoire digne d'un inspecteur du Yard. A l'accoutumée, c'est moi qui procède aux interrogatoires…pas moi qui les subit ! Hors de question que cela commence aujourd'hui qu'il s'agisse de la sœur de John ou non ! D'où venez-vous ? Que faites-vous ? Et votre famille ? Vos études ? Quelqu'un dans votre vie ? Non, non et non ! Après tout, c'était lui le détective. C'était lui qui posait les questions.

Le brun entendit le bruit caractéristique d'un sac en plastique que l'on manipule pour en sortir quelque chose. Des cadeaux pour eux, très certainement. Sherlock eut une grimace. J'ai horreur de ça ! Noël est passé et l'anniversaire de John n'est pas pour tout de suite ! Pourquoi les gens s'obstinent à s'offrir des présents le reste de l'année ? Il ne comprenait pas.

- Nous avons pensé à vous apporter deux-trois petites babioles, s'exclama Harry depuis le salon.

- Vous n'auriez pas dû !, répondit poliment John alors que sa sœur lui mettait un petit paquet rouge dans les mains.

- C'est pour toutes les fois où nous n'avons pas pu passer Noël en famille à cause de moi, avoua sa sœur avec un petit sourire contrit.

- Je t'ai déjà dit que tu n'avais pas à t'en vouloir pour ça. Ce n'est pas grave.

- Si ça l'est ! Les parents ne me tolèrent plus chez eux à cause de mon…problème avec l'alcool.

- Harry a pris une grande décision, annonça Clara en prenant la main de sa femme dans la sienne.

Sherlock revint à ce moment dans le salon, déposant un plateau avec une théière, quatre tasses et de petits gâteaux.

- Ah oui !, s'étonna John en regardant sa sœur, un sourcil haussé. Et quelle décision ?

- Celle d'aller dans un centre de désintoxication, intervint Sherlock tout en tendant une tasse à Harry. N'est-ce pas ?

- Heu…oui, en effet, bredouilla-t-elle surprise. Comment le savez-vous ?, demanda-t-elle en lui prenant la tasse des mains.

- Je ne le sais pas, je l'ai vu, répliqua le détective en pointant ses mains du doigt. Quand vous m'avez tendu la main pour me saluer, celles-ci tremblaient de manière quasi constante signe d'un manque d'alcool. Un manque de plusieurs jours ce qui ne vous était jamais arrivé avant. Comment je le sais ? Oh, très simplement. Les rares fois où John allait vous voir, vous ne preniez jamais la peine de rester plus de quelques heures sobre pour profiter de votre frère parce vous vous fichiez de sa présence et de celle de tout le monde. La seule chose qui vous importait, c'était les bouteilles d'alcool dans votre armoire de cuisine. Les relations tumultueuses que vous entreteniez avec John et Clara n'en sont que les témoins.

"Mais vous avez décidé de remédier à cela sans doute parce qu'il vous arrive quelque chose de nouveau et que vous voulez que tout se passe bien. Pour une fois. Vous avez repris contact avec vos parents et avec John de votre propre initiative alors que ceux-ci avaient fini par se détourner de vous. Vous avez fait des pieds et des mains pour reconquérir Clara qui ne vous quitte pas des yeux une seule seconde. Et vous avez fait le voyage jusqu'ici pour voir John et rencontrer son colocataire. Colocataire que vous allez très certainement insulter dans les secondes à venir parce qu'il aura dit des choses vraies, mais trop douloureuses à entendre. Ai-je tort ? ».

Le brun termina sa tirade avec un petit sourire contrit tout en s'installant dans son fauteuil, sa tasse de thé à la main. Il n'osa pas regarder dans la direction de John par peur de constater que celui-ci était en colère contre lui. Il aurait raison de l'être…j'avais promis de me tenir tranquille. C'est loupé. Il jeta un discret coup d'œil à sa montre. J'aurais tenu vingt-deux minutes et trente-six secondes avant de tout foutre par terre…là, c'est sûr, elle ne m'aimera jamais. Les deux femmes le regardèrent, effarées, durant de longues secondes. Le silence, pesant, n'était dérangé que par le bruit de la petite cuillère que le brun faisait tourner dans sa tasse. Harry sembla reprendre ses esprits, ses mains se crispant sur la soucoupe de sa tasse.

- Quel métier avez-vous dit faire déjà ?, demanda-t-elle d'une voix calme.

- Je ne l'ai pas dit, répliqua Sherlock, sa voix claquant comme un fouet.

- Il est détective consultant, intervint John en lui jetant un regard noir. Pour Scotland Yard.

- Oh, je vois. Votre boulot consiste donc à déduire tout ou presque de la vie des victimes rien qu'en…observant. C'est bien cela ?

- Oui.

- John a raison à votre sujet, lui dit Harry avec un petit sourire alors que le blond soupirait de soulagement.

- Et en quoi a-t-il raison ?, demanda le détective les sourcils froncés.

- Vous êtes un homme…épatant.

Sherlock tourna la tête vers John dont les joues avaient pris une légère teinte rosée.

- Tu as vraiment dit ça à ta sœur ?

- Oui, il semblerait, répondit le blond avec un haussement d'épaules. Tu sais très bien que je t'ai toujours trouvé épatant. Cela ne risque pas de changer.

Le cadet eut un sourire qui illumina son visage qui était jusqu'ici resté de marbre. Il avait bien envie de se lever pour aller embrasser son compagnon, mais cela risquait de créer une situation embarrassante dont il ne voulait pas. Aussi, se contenta-t-il de lui faire un clin d'œil qui fit rougir de gêne le médecin.

- Tu devrais ouvrir le cadeau qu'Harry et Clara t'ont apporté, lui fit-il remarquer en indiquant du menton le paquet sur ses genoux.

- Oh, heu, oui, bien sûr !

Il s'agissait d'une longue écharpe bleu marine au touché soyeux.

- C'est du cachemire, lui apprit Clara.

- C'est très agréable au touché, confirma Sherlock qui avait avancé la main pour attraper un bout du tissu entre ses longs doigts.

- Je sais bien que tu ne supportes plus le froid de nos hivers anglais, dit Harry. Et je sais aussi que tu ne mets jamais de gants ou d'écharpe.

- C'est vrai, admit le blond alors que Sherlock lui passait l'écharpe autour du cou. Après, je tombe malade...ce qui n'est pas très malin pour un docteur. Je l'adore ! Merci Harry.

- Il n'y a pas de quoi, ce n'est vraiment pas grand-chose, dit-elle avec un sourire.

- Moi aussi, je sens que je vais l'adorer cette écharpe, souffla le détective en tirant dessus pour attirer John vers lui, leurs visages seulement à quelques centimètres l'un de l'autre.

Les deux hommes se regardèrent dans les yeux quelques secondes tout au plus avant que ceux de Sherlock ne glissent sur les lèvres de John. Ledit John qui passa la pointe de sa langue dessus dans un geste involontaire.

- Je le savais !, s'exclama soudainement Harry en se levant précipitamment, faisant sursauter les deux hommes et Clara qui tournèrent leurs regards sur elle. J'en étais sûre !, ajouta-t-elle avec un grand sourire.

- De quoi parles-tu Harry ?, demanda Clara qui ne comprenait visiblement pas ce qu'il se passait.

- De mon cher petit frère et de son détective de colocataire, évidemment ! Alors, bande de coquins, depuis combien de temps ça dure vous deux ?

- Attends, tu veux dire que…, souffla sa femme, étonnée son regard glissant du brun au blond.

- Nous sommes ensemble depuis le printemps dernier, répondit Sherlock avec douceur n'ayant d'yeux que pour son compagnon.

- Ah ben ça ! Je n'en reviens pas ! John Watson, l'un des hommes les plus hétéros que porte cette planète, amoureux d'un homme ! Waouh ! Quand est-ce que tu comptais me le dire John ?, le réprimanda sa sœur.

- Aujourd'hui, mais tu l'as deviné bien avant, répliqua-t-il en mêlant ses doigts à ceux de Sherlock qui ne le lâchait pas du regard.

- Tes parents sont-ils au courant ?

- Bon Dieu ! Bien sûr que non, Clara, s'écria John. Tu sais bien comment ils sont ! Maman a déjà eu du mal à accepter que sa petite fille chérie soit homosexuel alors imagine quand elle saura pour Sherlock et moi.

- Elle va piquer une crise, pleurer toutes les larmes de son corps, demander au Seigneur ce qu'elle a fait pour mériter ça, te maudire, puis prétendre que c'est de ma faute parce que je ne t'aurais pas montré le bon exemple et enfin, elle aura envie de tuer Sherlock qu'elle prendra pour le Diable personnifié, énuméra Harry d'un air sinistre.

- Rien de bien insurmontable, nota le détective.

- C'est bien ce que je disais, confirma Harry avec un sourire ravi. Bah, ce ne sera qu'un mauvais moment à passer. Et puis, Clara et moi avons aussi une grande nouvelle à leur annoncer. Autant faire d'une pierre deux coups !

- Quelle nouvelle ?

- Je suis enceinte, John, avoua Clara d'une toute petite voix, le rouge aux joues.

- Enceinte ! Bon sang !, souffla le blond estomaqué. C'est fantastique ! Toutes mes félicitations !, ajouta-t-il en embrasant les deux femmes chaleureusement.

Sherlock se contenta de les féliciter brièvement. Il se sentit bizarrement mal à l'aise à la suite de cette annonce et ne parvint pas à partager l'enthousiasme des trois autres durant le reste de la soirée. Harry et Clara leur apprirent qu'elles étaient allées en France pour procéder à une insémination artificielle en utilisant le sperme d'un donneur. Deux essais furent nécessaires. Maintenant, la jeune femme était enceinte de près de trois mois ce qui avait poussé Harry à arrêter sa consommation d'alcool. Elle désirait être une bonne mère pour leur enfant. John partagea leur enthousiasme et regarda les différents clichés du fœtus que les deux femmes avaient emmenés avec elle avec un doux sourire et le regard brillant. D'ici un peu plus d'un mois, elles connaitraient le sexe de l'enfant et en mouraient presque d'impatience.

- D'ailleurs, nous voulions te demander si tu voulais bien être le parrain, dit Clara à un moment de la conversation.

- Parrain ! Moi ?, s'étonna John.

- Oui, toi, confirma Harry. Nous y avons bien réfléchis et nous ne voyons pas meilleure personne pour prendre soin de notre enfant s'il venait à nous arriver quelque chose. J'ai toujours pensé que tu ferais un excellent père.

Sherlock tiqua à cette phrase et tourna la tête vers eux si violemment que ses vertèbres cervicales craquèrent dans un bruit sinistre, mais personne ne sembla le remarquer.

- J'accepte avec plaisir, dit John.

Une petite heure plus tard, les deux femmes prirent congé, fatiguées de leur voyage. Elles saluèrent chaudement Sherlock, visiblement ravies de le connaître, et se firent raccompagner jusqu'à la porte par le médecin. Le temps pour lui de descendre et de monter les escaliers fut suffisant au détective pour se lancer dans une symphonie au violon. Ce n'est pas bien joyeux cet air…

- Qu'est-ce qui ne va pas Sherlock ?, demanda le blond en s'approchant de son amant qui se tenait debout devant la fenêtre, sa place habituelle pour jouer.

Le glissement de l'archet sur les cordes se fit plus violent et la mélodie vira dans des aigus à la limite de ce que l'oreille humaine pouvait supporter. John soupira devant le comportement d'enfant du brun. Il va encore falloir que je lui tire les vers du nez ! Le médecin se posta face à son amant posant une main sur la sienne qui tenait l'archet.

- Parles-moi s'il te plaît, souffla l'aîné d'une voix douce.

Sherlock soupira tout en abaissant son instrument pour le poser délicatement sur le fauteuil derrière lui. Il ne va pas aimer ce que je vais lui dire…Le brun se prépara mentalement à recevoir un coup de poing de la part de son homme. Quatre-vingts neuf pourcents de chance pour le coup de poing suivit d'un départ avec claquage de porte, dix pour qu'il parte en claquant la porte sans me frapper. Et le dernier pourcent ? Le dernier serait pour une déclaration d'amour de John, mais cela n'arrivera pas.

- Mon cœur ?, l'appela doucement John en posant une main sur sa joue contre laquelle il ne put s'empêcher de s'appuyer pour augmenter le contact.

- Je crois que nous avons peut-être fait une erreur tous les deux, John, murmura-t-il en fuyant le regard du blond.

- Une erreur à…quel sujet ?, demanda l'aîné d'une voix cassée ayant peur de comprendre ce que Sherlock essayait de lui dire.

- Je parle de nous, de ce que nous partageons, lui confirma le brun en s'écartant et s'éloignant de quelques pas, lui tournant le dos. Tu ne seras jamais totalement heureux avec moi, John. Je ne peux pas t'offrir tout ce que tu désires. Il veut mieux que l'on en reste là avant de se faire souffrir inutilement. Avant que je ne souffre inutilement le jour où tu me quitteras.

- Donc, tu anticipes, constata John, le cœur serré.

- Donc, j'anticipe, confirma Sherlock, les larmes lui montant aux yeux. Nous deux, c'est fini, John.


Oui, je sais...je coupe au pire moment n'est-ce pas ? Il ne faut pas m'en vouloir, je n'avais pas vraiment le choix !

Bon, j'espère que cette première partie vous a plu ! En tout cas, moi, j'ai adoré l'écrire...surtout le lemon et le passage avec les agents du Yard...

Donnez-moi votre avec mes adorables lecteurs...un petit commentaire ne prend que quelques secondes et me comble de joie !

A très vite pour la partie 2 de cet OS !

Je vous embrasse toutes et tous !

Diabo