Nom de la Fanfiction:
Vous finirez à Serpentard
Chapitre 1:
Le Chemin de traverse
Disclamer:
Je pense que JKR ne m'en voudra pas de lui emprunter (encore) ses personnages XD
Note de l'auteur:
Oui non mais parce que c'est bien les Harry Potter mais c'est quand même écrit d'un point de vue super gryffondorien. Genre «Serpentard méchant pas beaux », Serdaigle copains, Gryffondor on gère nos mères... Bref... Moi je suis une Serpentarde dans l'âme et je maintiens que beaucoup de choses auraient été bien mieux si Harry n'avais pas été à Gryffondor! Testons cette théorie, bouquins en main! Car oui je vais reprendre tous les tomes XDD (bon ils iront sûrement beaucoup plus vite que les vrais, et je vais ajouter un background bien à moi concernant l'histoire des sang-purs. Je vous laisse découvrir.
- Les passages en Italique sont recopiés dans le livre (donc du point de vue de Harry uniquement, le reste du temps j'utiliserai un narrateur plus omniscient.
- Mulâtre : En français, le terme mulâtre n'est pas considéré comme péjoratif, mais vieill1. L'étymologie faisant référence au mulet peut être considérée comme peu honorable, mais l'usage du terme a été adopté, avec fierté, par ceux qui se réclament de cette communauté. Elle a d'ailleurs pu avoir le caractère d'une caste. Le terme métis est plus général.
- Je vous renvoie à Pottermore et la liste des bois pour comprendre mes choix quand aux baguettes que je vais donner aux personnages divers.
Après une nouvelle course endiablée dans les profondeurs de Gringotts, ils se retrouvèrent au-dehors, sous le soleil éclatant qui les fit cligner des yeux. Harry avait hâte de commencer à dépenser son argent. Peu lui importait combien valaient les Gallions en livres sterling, tout ce dont il était sûr c'est qu'il n'avait jamais été aussi riche. Même Dudley n'avait jamais eut autant d'argent à sa disposition.
« On va commencer par s'occuper de ton uniforme » dit Hagrid. « C'est là-bas. »
Il montra un magasin dont l'enseigne indiquait: « Madame Guipure, prêt-à-porter pour mages et sorciers. »
« Ca ne t'ennuie pas d'y aller tout seul? » Demanda Hagrid qui semblait encore un peu pâle. « Je te rejoins dans quelques minutes. J'ai besoin de prendre un petit remontant au Chaudron Baveur. J'ai horreur des wagonnets de chez Gringotts. »
Un peu intimidé, Harry entra donc seul dans la boutique. Madame Guipure était une petite sorcière replète et souriante, vêtue de mauve.
Sa mère venait de le laisser seul pour essayer ses robes d'écoles lorsque la cloche de la boutique tinta au dessus de la porte. Un garçon plutôt petit, brun, les yeux d'un vert éclatant, dans des vieux vêtements trop grands pour lui s'avança jusqu'au comptoir.
« C'est pour Poudlard, mon petit? J'ai tout ce qu'il faut. Il y a un autre jeune homme qui est en train d'essayer son uniforme. »
Madame Guipure lui fit ôter son chandail... Si on pouvait appeler ça un chandail... en dévoilant des cotes saillantes et tuméfiées par endroits. Il aurait put être bagarreur, évidemment, mais son gabarit de crevette laissait l'option difficile à croire. Son apparence famélique rendait risible l'idée qu'il puisse être un adversaire digne de ce nom et ses lunettes cassées, rafistolées au papier collant moldu, semblaient lui être indifférentes. Draco plissa les yeux lorsque le garçon monta sur le tabouret à côté de lui, le papier collant en question était sale, donc là depuis un moment. Sa curiosité l'emporta alors même que le brun n'avait pas levé les yeux vers lui, préférant les garder rivés sur ses chaussures pendant que la sorcière prenait ses mesures avec un mètre ruban.
« Salut. »
« Salut... » répondit Harry dans un souffle.
« Toi aussi tu vas à Poudlard ? »
« Oui. » répondit Harry qui semblait méfiant à l'écoute de la voix traînante du blond.
« Tu joues au Quidditch ? »
« Non. » Répondit Harry de plus en plus déconcerté.
Il était évident qu'il entendait le mot « Quidditch » pour la première fois... Draco savait qu'il aurait du se détourner de lui, après tout le brun était sûrement un fils de moldu fraîchement débarqué dans le monde de la magie... Mais quelque chose le poussa à continuer.
« Moi oui. Tu sais dans quelle maison tu seras ? »
« Non... »
Draco esquissa un petit sourire qui eut l'air de rassurer son condisciple.
« Pas très au courant, hein ? Je m'appelle Malfoy, Draco Malfoy. »
« Harry. »
Draco marqua une courte pause, attendant son nom de famille... Qui ne vint pas. Pourquoi juste Harry ? N'avait il pas conscience des convenances ou son nom de famille posait-il problème ? Il plissa à nouveau les yeux en détaillant mieux le garçon à côté de lui. Il était maigre, petit pour son âge, avait des cheveux noirs en bataille, de ceux que sa mère aurait coupé sans semonce, des yeux verts étincelants et sur son front... Une lumière se fit dans l'esprit du blond. Harry Potter avait été caché chez les moldus afin de le préserver de sa célébrité. Son père avait parlé de cela à la table du soir lorsque Fudge lui avait annoncé plus tôt dans l'année que le jeune prodige serait bientôt en âge d'aller à Poudlard. Il se forgea un nouveau sourire aimable.
« Il y a quatre maisons à Poudlard. » Dit-il, Harry pendu à ses lèvres. « Au début de chaque année scolaire les nouveaux arrivants coiffent devant toute l'école réunie un vieux chapeau magique enchanté qui peut lire dans l'esprit des gens et voir leurs capacités. Il est chargé de répartir les élèves selon les critères de chacune des maisons. Il y a Serdaigle, la maison des amoureux du savoir... Il y a toute une bande de futur intellectuels dans cette maison... Idéal pour travailler mais apparemment on ne s'amuse pas beaucoup. Gryffondor, la maison du courage, remplie d'une brochette de têtes brûlées du genre ''je sors ma baguette avant de savoir quel sort je vais jeter''... Ensuite Serpentard, la maisons des ambitieux. Elle a mauvaise réputation parce que l'ambition est une qualité impartiale, vois tu à Serpentard sont mis ceux chez qui la grandeur prédomine, sans notion de bien ou de mal, du coup quand un sorcier aux opinions douteuses a de l'ambition, il finit à Serpentard et quand il en sort pour faire des choses répréhensibles on accuse la maison... Sauf que les gens oublient que Merlin, qui est le plus grand sorcier de tous les temps, est sorti de Serpentard. Et les autres maisons ont fourni leur lot de mages noirs aussi, ils préfèrent ne pas en parler c'est plus facile de rejeter la faute. Bref, pour finir il y a Poufsouffle. Si tu veux mon avis tous ceux qui n'ont leur place nul part vont à Poufsouffle, on dit qu'ils sont loyaux et travailleurs mais ce sont des qualités qui se trouvent en abondance dans les autres maisons... »
Il fit une courte pause, puis repris.
« Toute ma famille a toujours été à Serpentard. J'espère que j'y serai aussi. Ce qui est bien dans cette maison c'est que tu as été sélectionné pour ta grandeur et ton ambition, du coup chacun à son but à atteindre et les gens autour de toi sont des gens intéressants à connaître... Mais ce n'est pas le mieux. Quand tu es Serpentard, tu fais parti du …. ''nid''... Tes condisciples seront toujours là pour te sortir d'affaire ou pour te protéger, même si tu ne les connais pas personnellement. On pourrait appeler ça de la solidarité mais c'est plus que ça, à moins de te faire prendre la main dans le sac, tu peux compter sur n'importe quel élève de ta maison de te couvrir ou de t'aider. »
« Je suis sûr que j'irai à Poufsouffle. »
Draco éclata de rire. Ce n'était pas un rire moqueur mais il n'arrivait pas à imaginer Harry Potter au milieu d'un tas d'idiots bienveillants et mielleux habillés en jaune.
« Nous verrons bien mais permets moi d'en douter. » Il regarda dans la rue alors que Madame Guipure préparait leurs sacs. « Tu es venu tout seul ? »
« Non... avec Hagrid le Garde Chasse. »
Malfoy esquissa une petite grimace mais alors qu'il ouvrait la bouche, une élégante femme blonde, vêtue d'une robe de sorcier en velours noir brodé d'argent entra et posa sa main sur l'épaule de Draco.
« Tu as tout ce qu'il te faut ? »
« Oui mère. Je vous présente Harry, il fera sa rentrée avec moi cette année.»
Harry ouvrit de grands yeux en l'entendant s'adresser ainsi à cette femme. Elle ne pouvait être que sa mère, leur ressemblance était frappante et l'étonnante couleur grise de leurs yeux ne pouvaient laisser aucun doute sur leur lien de parenté mais il se serait attendu à un « maman » et il se demanda si tous les sorciers s'adressaient à leurs parents de manière aussi aristocratique... La femme l'évalua du regard puis ses yeux tombèrent sur la cicatrice bien visible qu'avait découvert le col de son chandail qu'il venait de remettre.
« Narcissa Malfoy. Enchantée. » Elle se tourna vers son fils. « Ton père a du repartir, une affaire urgente au ministère, nous allons rejoindre les Nott, ils sont à la librairie. »
« Harry peut sûrement venir avec nous n'est-ce pas ?
« Je devrais attendre... »
« Nous le verrons de loin lorsqu'il arrivera, tu ne vas pas rester là tout seul à attendre ! Tu n'es pas curieux ? » sous le coup de l'enthousiasme, sa voix s'était faite nettement moins traînante.
« ...d'accord. » dit Harry, cédant à la tentation.
« Il faut que je te présente à Blaise et à Théodore! »
Ils sortirent donc tous les trois dans la rue bondée après que Madame Malfoy eut expliqué à Harry comment payer ses achats car les explications qu'Hagrid lui avait donné quelques heures plus tôt lui semblait étrangement lointaines au vu de tous les événements de la journée. Ils descendirent le long de l'allée pavée. La rue regorgeait de toutes sortes de boutiques et d' étales plus étranges les unes que les autre et Harry ne plus savoir où donner de la tête tant il était fasciné. Il aurait aimé avoir une douzaine d'yeux supplémentaires. Draco commentait les boutiques les plus intéressantes et lui expliquait la différence entre les chaudrons, les livres, le chouettes et les balais qui s'étalaient devant eux. Il leur fallut plus de vingt minutes, et une trentaine d'exclamations de toutes sortes, plus tard pour qu'il arrivent devant une grande librairie dont l'enseigne indiquait « Fleury et Bott » et qui était pleine à craquer. Devant la vitrine éclatante se tenaient de garçons de leur âge en train de discuter sous les yeux attentifs de leurs mères qui commentaient visiblement le livre mis en valeur dans la devanture du magasin avec une animation retenue.
L'un était de taille moyenne et avait un visage fin dans lequel étaient plantés deux yeux d'un bleu myosotis qui semblaient regarder dans le vide. Ses cheveux étaient d'un blond cendré qui sonnait un air encore plus fantomatique à sa peau déjà presque blanche. Il tourna la tête vers eux avant même de vraiment les apercevoir et sourit rêveusement à Draco puis à Harry. Son compagnon tourna lui aussi la tête vers eux et adressa à Draco un grand signe du bras. Celui ci était à priori tout à fait opposé physiquement au petit blond. Il était grand pour son âge, il dépassait Harry de presque deux têtes et sa peau brune résultait d'un métissage habile. Sa mère était noire, fine et élégante et elle posa une main sur son épaule pour l'inviter à se calmer. En arrivant à leur hauteur, Harry put s'apercevoir que les yeux du géant n'étaient pas noirs comme il l'avait d'abord cru mais d'un vert très foncé tacheté de brun. Il avait le visage rieur sous les grands airs qu'il essayait en vain de se donner.
« Bonjour, Mme Zabini, Madame Nott. » commença Draco avec respect.
Les deux femmes sourirent et se tournèrent vers Harry qui rougit violemment avant de l'imiter avec quelques bafouillements. Mais si cela déclencha un rire clair à chacune des deux femmes, leur attention se reportèrent sur madame Malfoy que les deux garçons venaient de saluer de concert. Alors Draco se tourna vers lui.
« Je te présente Blaise et Théodore. Nous avons grandi ensemble, nos parents sont très liés. » dit il en montrant successivement le mulâtre et le blond. « Blaise, Théo, je vous présente Harry. »
Blaise fronça les sourcils en voyant Draco oublier volontairement d'annoncer le nom de famille de son nouveau camarade. Théo cependant, n'avait pas du tout l'air surpris. Il sourit et prit les mains de Harry dans les siennes, lui faisant lâcher son sac de robes sous la surprise.
« Enchanté de te connaître, Harry. »
« Euh... moi aussi... »
Théodore pencha un peu la tête sur le côté sans cesser de sourire puis il se tourna vers Draco.
« Il est un peu timide...Mais cela s'arrangera. »
« Il ne connaît pas grand chose à la magie, c'est son premier jour dans notre monde. »
« Voilà qui explique tout. Mais ne t'en fais pas Harry, le premier septembre sera une grande première pour tout le monde, tu ne seras pas le seul à te sentir perdu. »
« …. merci. »
Harry n'avait rien contre Théodore mais il fut soulagé quand il lui lâcha enfin les mains pour se tourner vers sa mère. Mais il fut encore plus mal à l'aise lorsqu'il se rendit compte que Blaise le fixait, les sourcils toujours froncés. Mais soudain son front se déplia et il sembla se détendre. Lorsqu'il lui sourit à nouveau, Harry ne put s'empêcher de répondre.
« Et si on allait chercher nos livres ? »
« Oui allons-y. » Dit Draco qui prit Harry par le bras pour l'emmener à l'intérieur alors que celui ci regardait vers le Chaudron Baveur pour voir s'il y avait le moindre signe de Hagrid.
La librairie était étonnante. Les livres se rangeaient seuls à leur place dès qu'on les lâchait ou qu'on les posait quelque part, des plumes, des marques pages et des sacs en papier krafts flottaient au dessus de leurs têtes pour obéir aux ordres du libraire, affairé derrière le comptoir. Les tabourets venaient en aide aux personnes souhaitant atteindre les livres les plus hauts comme de leur propre volonté et Harry, qui cherchait les livres de première année remarqua qu'il était suivi de près par un petit escabeau rouge vif qui ne cessait de s'arrêter derrière lui en lui tapant doucement dans les chevilles. Amusé, il grimpa sur l'escabeau, qui produisit un petit bruit de contentement, et atteignit les livres de sortilèges avant de redescendre... se sentant idiot, il remercia l'escabeau qui sursauta et s'en alla aider quelqu'un d'autre. Lorsqu'il raconta son aventure aux trois autres qui éclatèrent de rire face à son émerveillement. Une fois tous leurs livres empilés sur une table proche, ils ouvrirent un gros ouvrage relié contenant des images de balais volants. Harry en resta sans voix. Les photos sur les pages du livres bougeaient comme si l'on avait passé de petits bouts de films en boucle, illustrant les figures décrites en encre noir sur les pages épaisses. Lorsqu'il demanda à quoi jouaient les personnages qu'il voyait lancer des ballons dans des cerceaux plantés à quinze mètres au dessus du sol, ses nouveaux amis le regardèrent avec des yeux ronds et Blaise se lança dans une explication passionnée.
« Le Quidditch ! C'est le plus beau sport du monde ! C'est très compliqué bien sûr et il faut savoir voler sur un balais avec habilité. »
« Comment ça se joue ? »
« Il y a sept joueurs dans une équipe de Quidditch ! Le but est de marqué des points. Les poursuiveurs... » Il montra à Harry les trois joueurs se faisant des passes avec une grosse balle rouge. « ...ont pour mission de faire passer le souaffle dans les buts adverses défendus par un gardien. « Il montra un personnage en train de renvoyer la balle rouge avec les branches de son balais. « Ensuite il y a les batteurs qui doivent protéger leur équipe des cognards, les balles noires ici... qui essaient de faire tomber les joueurs de leurs balais et de les envoyer sur les joueurs de l'équipe adverse pour perturber leur jeu. Et enfin... Il y a l'attrapeur !
Blaise tourna les pages pour lui montrer la photo d'une petite balle, grosse comme noix, pourvue d'ailes battant à une vitesse folle.
« L'attrapeur doit attraper le vif avant celui de l'équipe adverse. Un but rapporte dix points, le vif d'or en rapporte cent cinquante et met fin au match. »
« Ça a l'air merveilleux... » Dit rêveusement Harry qui s'imaginait déjà sur un balais.
« Il y a des cours de vol à Poudlard. Et les maisons ont leurs équipes de Quidditch, les premières années n'ont pas le droit de jouer mais si tu es bon en cours tu pourras peut-être passer les sélections pour jouer dans l'équipe l'année prochaine. » lui dit Draco. « Moi je vais essayer. »
« Pas moi. » Dit Théo. « J'ai assez de mal à rester debout avec les deux pieds sur terre. »
Il rirent et Harry posa l'ouvrage à sa place à regrets. Puis il suivit les autres vers le comptoir. Draco arriva cependant en dernier et après avoir aidé Harry à payer ses fournitures, il sortirent tous dans la rue et l'air frais leur fit un bien fou.
« Ce serait bien qu'on se retrouve tous à Serpentard. » Commenta Blaise.
« Ma mère dit qu'elle me voit plutôt à Serdaigle... Mais je crois que je n'aime pas trop le bleu... » soupira Théo.
« Harry a peur d'aller à Poufsouffle ! » annonça Draco avec un sourire carnassier »
Blaise prit un air de dramaturge grec et déclara.
« Notre plus grande peur à tous... après Gryffondor ! »
Ils éclatèrent à nouveau de rire. Harry n'avait pas vraiment d'à priori sur les maisons de Poudlard mais pour la première fois de sa vie il avait l'impression d'avoir des amis et il se prit à espérer aller à Serpentard avec eux. Lorsqu'ils rejoignirent leurs mères, de l'autre côté de la rue, elles passèrent en revue leurs achats pour s'assurer qu'ils n'avaient rien oublié et Théodore dût repartir chercher le manuel de métamorphose en courant. Tandis que Blaise l'entretenait passionnément de Quidditch, Harry vit Draco murmurer quelque chose à sa mère qui la fit sourire. Elle fronça les sourcils comme pour le réprimander mais céda finalement à un amusement à peine affiché. Le blond revint avec le livre manquant et ils reprirent leur chemin sur la rue.
D'abord il passèrent chez l'apothicaire où ils rassemblèrent tous les ingrédients nécessaires à la préparation des potions magiques. Visiblement, Draco en savait long sur le sujet car son parrain, Severus, était le professeur en cette matière. Mais malgré l'air enthousiaste de son ami, Harry n'arrivait pas à trouver la moindre sympathie pour les foies de crapauds, les queues de rats et les scarabées qu'il était obligé d'acheter. En revanche il fit l'acquisition d'une jolie balance et d'un chaudron de bonne qualité. Ensuite ils allèrent acheter plumes, encres et parchemins un peu plus bas dans la ruelle. Harry ne put s'empêcher de prendre un flacon d'encre qui changeait de couleur en écrivant, même s'il se doutait qu'il recevraient quelques plaisanteries... mais il fut épargné car Théodore revint vers sa mère avec une plume d'une intense couleur rose qui lui valu la palme d'or du ridicule. Il fallut encore passer acheter quelques fournitures au cours du chemin mais bientôt il ne resta plus que la baguette à trouver. La boutique qui vendait les baguettes magiques était singulièrement poussiéreuse, songea Harry alors qu'il s'arrêtaient tous les sept devant la vitrine miteuse où seule une unique baguette était exposée.
« Nous sommes trop nombreux pour Monsieur Ollivander. Nous allons faire quelques courses et nous repasserons vous chercher tout à l'heure. » déclara Madame Malfoy
Chacune d'elle embrassa son fils et Madame Malfoy adressa un bref sourire à Harry. Il sembla d'abord que la boutique était vide... enfin que personne ne la gardait car « vide » n'était pas un mot approprié. Il y avait en effet des boites en cartons du sol au plafond ''organisées'' en rayonnages approximatifs. Mais bientôt, un homme grand et mince, les cheveux dressés sur sa tête, les yeux presque blancs, apparu entre les montagnes de boites. Il souriait
« Eh bien, eh bien... » Dit-il d'une voix douce. « Nous avons là une visite de groupe. Vous comprendrez bien sûr que je m'occupe de vous un par un... Oui... oui Monsieur Malfoy je présume... Je me souviens du jour où votre mère m'a acheté sa première baguette. Prunellier ? Avec un ventricule de cœur de dragon, vingt huit centimètres et quart, très souple et redoutablement efficace pour les sortilèges d'allégresse.
« Oui ... » Souffla Draco qui semblait parfaitement à l'aise et qui avait visiblement hâte que les choses sérieuses commencent.
« Et la vôtre... » Dit il en se tournant vers Blaise. « avait préféré une baguette de cyprès. »
Blaise acquiesça, impressionné. Comme Théo regardait rêveusement les rayons sans prêter attention au reste du monde, Mr Ollivander se tourna vers Harry qui avait le cœur battant.
« Ah, oui, oui, bien sûr, dit l'homme. Je pensais bien que j'allais vous voir bientôt, Harry Potter. Vous avez les yeux de votre mère. Je me souviens quand elle est venue acheter sa première baguette, j'ai l'impression que c'était hier. 25,6 centimètres, souple et rapide, bois de saule. Excellente baguette pour les enchantements. »
Harry se tassa en entendant son nom mais ses camarades ne réagirent pas... Et Harry se demanda s'ils savaient tous qui il était depuis le début ou si finalement, il n'était pas si célèbre qu'Hagrid le lui avait laissé entendre. Mr Ollivander s'approcha de Harry. Les yeux argentés du vieil homme avaient quelque chose d'angoissant.
« Votre père, en revanche, avait préféré une baguette d'acajou, 27,5 centimètres. Flexible. Un peu plus puissante remarquablement efficace pour les métamorphoses. Enfin, quand je dis que votre père l'avait préférée... en réalité, c'est bien entendu la baguette qui choisit son maître.
Mr Ollivander était si près de Harry à présent que leurs nez se touchaient presque. Harry distinguait son reflet dans les yeux couleur de brume du vieil homme.
« Ah, c'est ici que... »
D'un doigt long et blanc, Mr Ollivander toucha la cicatrice en forme d'éclair sur le front de Harry.
« J'en suis désolé, mais c'est moi qui ai vendu la baguette responsable de cette cicatrice, dit-il d'une voix douce, 33,75 centimètres. En bois d'if. Une baguette puissante, très puissante, et entre des mains maléfiques... Si j'avais su ce que cette baguette allait faire en sortant d'ici... »
Il y eut un silence puis les yeux pâles du fabricant se tournèrent à nouveau vers Draco Malfoy et il tapa dans ses mains. Alors un mètre ruban s'envola dans les airs et commença à prendre ses mesures, même les plus improbables, comme l'écartement des narines et le tympan. Harry nota que Théodore était dans les rayonnages mais Monsieur Ollivander ne semblait pas s'en inquiéter plus que ça tant qu'il gardait les mains dans les poches. Sur le comptoir, une vieille plume un peu dégarnie prenait des notes sur un parchemin déjà couvert chiffres divers. Il ne put s'en empêcher, il alla regarder la plume écrire toute seule tandis que Draco donnait une tape sèche au ruban pour l'empêcher de se faufiler dans son oreille.
« Ca ira comme ça. » Dit Monsieur Ollivander.
Le mètre ruban et la plume retombèrent instantanément en soulevant de petites volutes de poussières. Mr Ollivander se mit à la recherche de quelque chose dans les rayonnages, ses doigts effleurant les boites longues qui s'empilaient jusqu'au plafond. Il en tira une, l'ouvrit et tendit à Draco une baguette ouvragée que Harry trouva très élégante.
« Essayez celle-ci Monsieur Malfoy. Coeur de Dragon et bois d'orme, comme votre père. »
Il ne fit aucun commentaire mais il vit Draco donner un petit coup de baguette qui fit exploser un vase rempli de fleurs fanées avant d'afficher un air de soulagement.
« Non... non manifestement pas. » fit Ollivander avec un air intéressé.
Ollivander partit à la recherche d'une nouvelle boite tandis que Draco posait la baguette sur le bureau en lançant un petit sourire à Harry.
« Peut être... celle-ci ? » Il lui tendit une baguette lourdement travaillée de motifs floraux. « Bois de hêtre et plume de phœnix, souple et particulièrement efficace pour les enchantements. »
Mais cette fois encore ce ne fut pas la bonne baguette. Elle se contenta en effet de produire un bruit de bourrasque. Malgré tout Monsieur Ollivander parut satisfait.
« Je sais ce qu'il vous faut. » Il disparut au fond de la boutique et ramena une troisième boite dont il tendit le contenu à Malfoy. « 30 cm, aubépine, crin de licorne, redoutablement douée pour les maléfices. »
Cette fois Harry comprit ce que tout le monde attendait. La baguette se mit à crépiter doucement et des étincelles argentées jaillirent à son extrémité en répandant une douce chaleur dans la pièce. Mais au même moment, Théodore Nott poussa un petit cri et il y eut un bruit de chute de boites. Ollivander regarda dans le rayon concerné et s'approcha de Théo.
« Laquelle vous a sauté dessus ? »
« Celle-ci Monsieur... elle était à hauteur de visage et elle m'a frappé le front... » répondit il alors que le fabriquant ouvrait la boite qui avait légèrement brûlé par endroits et que les trois autres tendaient la tête pour les apercevoir. « Oui... oui évidemment... le bois de vigne... elles savent ce qu'elles veulent, et elle savent encore mieux qui elles veulent... hm hm... vingt sept centimètres et demi, crin de licorne. Vous avez trouvé votre baguette Monsieur Nott. »
Ils revinrent vers le centre de la boutique et Ollivander examina à nouveau la baguette de Draco en murmurant « intéressant ... intéressant... » tandis qu'il réglait l'achat des deux jeunes gens en leur octroyant des regards amusés. Puis il frappa dans ses mains et le mètre ruban alla agresser Blaise en commençant par tenter de s'introduire sous son pull. Il fallut cinq essais mais Blaise hérita d'une baguette de noyer noir et de cœur de dragon. Puis, ce fut enfin le tour de Harry.
—De quelle main tenez-vous la baguette ? demanda
—Euh... je suis droitier, répondit Harry.
—Tendez le bras. Voilà.
Il mesura le bras de Harry, de l'épaule jusqu'au bout des doigts, puis du poignet jusqu'au coude, puis la hauteur de l'épaule jusqu'aux pieds, puis du genou à l'aisselle et enfin, il prit son tour de tête.
—Chaque baguette de chez Ollivander renferme des substances magiques très puissantes, Mr Potter. Nous utilisons du poil de licorne, des plumes de phénix ou des ventricules de coeur de dragon. Et de même qu'on ne trouve pas deux licornes, deux dragons ou deux phénix exactement semblables, il n'existe pas deux baguettes de chez Ollivander qui soient identiques. J'ajoute, bien entendu, qu'aucune autre baguette magique ne vous donnera des résultats aussi satisfaisants que les nôtres.
Le vieil homme alla prendre des boîtes disposées sur des étagères tandis que le mètre ruban continuait tout seul de s'agiter désagréablement.
—Ça ira comme ça, dit l'homme, et le mètre ruban tomba en un petit tas sur le sol. Essayez donc celle-ci, Mr Potter, Elle est en bois de hêtre et contient du ventricule de dragon, 22,5 centimètres. Très flexible, agréable à tenir en main. Prenez-la et agitez-la un peu.
Harry prit la baguette et la fit tournoyer légèrement en se sentant parfaitement idiot. Mais Mr Ollivander la lui arracha presque aussitôt des mains et lui en fit essayer une autre.
—Bois d'érable et plume de phénix, 17,5 centimètres, très flexible, Essayez...
Harry l'essaya mais à peine avait-il levé la baguette que Mr Ollivander la lui arracha également des mains.
—Non, plutôt celle-ci, bois d'ébène et crin de licorne, 21,25 centimètres, très souple. Allez-y, essayez.
Harry l'essaya, puis une autre encore. Il ne comprenait pas ce que voulait Mr Ollivander. Bientôt, il y eut un monceau de baguettes magiques posées sur le comptoir. Théo s'était assis par terre en tailleur et Draco sur la chaises, le menton en équilibre sur la paume de sa main mais tous paraissaient beaucoup s'amuser.
- « Un client difficile, commenta Mr Ollivander d'un air satisfait. Mais nous finirons bien par trouver celle qui vous convient. Voyons celle-ci. Une combinaison originale: bois de houx et plume de phénix, 27,5 centimètres. Facile à manier, très souple. »
Harry prit la baguette et sentit aussitôt une étrange chaleur se répandre dans ses doigts, Il la leva au-dessus de sa tête, puis l'abaissa en la faisant siffler dans l'air. Une gerbe d'étincelles rouge et or jaillit alors de l'extrémité de la baguette, projetant sur les murs des lueurs mouvantes. Ses amis se mirent à applaudir avec des exclamations de joies.
- « Bravo ! s'écria Mr Ollivander. Très bien, vraiment très bien. Étrange... très étrange... »
Il reprit la baguette et la remit dans sa boîte qu'il enveloppa de papier kraft en continuant de marmonner: « Étrange... vraiment étrange... »
- « Excusez-moi, dit Harry, mais qu'est-ce qui est étrange ? »
Le vieil homme fixa Harry de ses yeux pâles.
- « Je me souviens de chaque baguette que j'ai vendue, Mr Potter, répondit-il. Or, le phénix sur lequel a été prélevée la plume qui se trouve dans votre baguette a également fourni une autre plume à une autre baguette. Il est très étrange que ce soit précisément cette baguette qui vous ait convenu, car sa soeur n'est autre que celle qui... qui vous a fait cette cicatrice au front. »
Harry avala sa salive avec difficulté.
« L'autre faisait 33,75 centimètres. Elle était en bois d'if. Curieux, vraiment, la façon dont les choses se produisent. » Souvenez-vous, c'est la baguette qui choisit son sorcier, pas le contraire... Je crois que vous avez un bel avenir, Mr Potter... Après tout, Celui-Dont-On-Ne-Doit-Pas-Prononcer-Le-Nom a fait de grandes choses, des choses terribles, certes, mais quelle envergure ! »
A nouveau le silence s'abattit sur la boutique. Harry se sentait un peu fixé …. il paya les sept Gallions que coûtait la baguette et tous ressortirent pour attendre dehors. Il hésitait à poser des questions, mais il sentait le malaise s'installer. Alors finalement il décida de parler.
« Désolé pour ça... »
« Bah... c'est pas ta faute si ce vieux bonhomme a tendance à casser l'ambiance. » Lança Blaise et tout le monde se remit à rire.
« Fais gaffe que ta baguette soit pas hantée avec ça, sinon tu sera couronné roi de la malchance. » Siflla Théo en lui donnant un petit coup de coude.
Finalement Madame Malfoy, Madame Zabini et Madame Nott revinrent et chacun exhiba sa nouvelle baguette. Ce fut Madame Malfoy qui demanda à Harry de montrer la sienne, mais il décida de ne rien dire de la particularité que lui avait révélée Ollivander. Draco se tourna vers lui avec un grand sourire.
« Et je parie que tu n'as pas de hiboux ! »
« Un … hibou... mais pour quoi faire ? »
« Pour le courrier ! On envoie toutes les lettres comme ça, chez les sorciers. »
Harry se remémora alors le hiboux qui avait apporté le journal ce matin là.
« Mère m'offre un hibou pour fêter mon entrée à Poudlard, viens avec nous. »
« D'accord ! »
La perspective d'avoir un hibou comme animal de compagnie l'enchantait il suivit donc ses amis au Royaume Du Hibou, une vaste boutique, bruyante et qui sentait fort. Mais il était trop impressionné pour relever ces détails. Du sol au plafond on trouvait des chouettes et des hiboux de toutes sortes et de toutes tailles, hululant, criants, grinçants, les fixant de leurs yeux immenses. Blaise voulait un hibou moyen duc et décida que le premier qui viendrait vers lui serait son hibou. Draco voulait un hibou grand duc, il choisit son oiseau pour son calme et son air noble... que Harry aurait plutôt qualifié de méprisant...
Lui-même parcourrait les murs de perchoirs lorsqu'il tomba nez à nez avec une chouette d'un blanc de neige, mouchetée de noir... La petite étiquette indiquait « Chouette Harfang ». Il tendit la main pour la caresser et l'animal ouvrit les yeux pour le regarder avant de tendre une patte pour monter sur son bras. Elle dégageait une douce chaleur contre sa la poitrine de Harry et il passa ses doigts dans son plumage magnifique. La chouette hulula de plaisir et rentra sa tête dans les épaules en fermant les yeux. L'oiseau eut un succès fou au près des mamans qui rivalisèrent de compliments. Ils se dirigeaient vers le comptoir lorsqu'ils réalisèrent que Théo n'était plus avec eux.
Ils le retrouvèrent face à une chouette effraie qui le regardait comme si elle se questionnait sur la santé mental de cet étrange humain. Théo imitait le grincement de l'effraie, qui lui répondait en tournant la tête de tous côté. Elle fit un tour sur elle-même avant de le regarder avec la tête en bas... Théo l'imita et la chouette, surprise, manqua de tomber de son perchoir. Quand il lui tendit son bras, elle grimpa dessus avec prudence avant de lui mordiller l'oreille.
Harry pensa qu'il n'avait jamais été aussi heureux de toute sa vie. Il sortit de la dernière boutique avec une grande malle dans laquelle il rangea tous ses achats, la posa sur un petit diable à roulettes et prit la cage d'Edwige à la main et dit au revoir à Théo et à Blaise avec de grands signes. Il n'avait pas envie que cela termine. Mais la journée était bien avancée et il était largement temps de rentrer... Il réalisa tout à coup qu'il avait complètement oublié Hagrid, il était sur le point d'en faire part à Draco quand celui ci lui tendit un livre relié.
« C'est pour toi. »
« Le livre sur le Quidditch ? mais... »
« Tu as tout le mois d'août pour te mettre à niveau. » lui dit il avec un sourire chafouin. « Et puisque tu as une chouette, tu n'as aucune excuse pour ne pas m'écrire. Il te suffit de dire à ta chouette de livrer au Manoir Malfoy, elle saura où aller. »
« D'accord ! »
« HARRY ! HARRY ! Mais bon sang où étais-tu passé ? Je t'ai cherché partout ! »
C'était Hagrid. Il semblait essoufflé et sa barbe noire tremblait de colère, sa voix dominant le vacarme de la foule. Il dit au revoir à Draco en promettant de lui écrire très vite et rejoignit Hagrid en courant aussi vite que sa valise le lui permettait.
« Où étais tu ? »
« Et bien... vous n'arriviez pas... et un de mes futurs camarades de classe et sa mère ont proposé de m'accompagner... Je suis désolé j'avais prévu de vous guetter... » Ce n'était pas vraiment un mensonge, songea Harry.
« …. Tu aurais dû m'attendre. » dit Hagrid, visiblement déçu. « Aller viens... on va rentrer... »
Crédible ? pas crédible? La suite? pas la suite?
Qu'est ce que vous pensez de mon Théodore Nott en mode Alien? :D