Voila l'épilogue ! Comme d'habitude, je vous mets mon monologue à la fin du chapitre ^^
Guest : Ah, il y aura d'autres fictions pré-Konoha, oui. Peut être pas tout de suite, mais j'en ai toujours sous le coude ! Je te renvoie à la note que je vais écrire à la fin du chapitre pour plus de détails ^^
Lili37 : Ah, l'épilogue .. J'aurais pu être super sadique mais non xD Oui, j'ai un peu abandonné ma page FB ces derniers temps, il faudrait que je mette tout ca à jour ^^ Et j'aimerais pouvoir les publier mais .. Je n'ai que dix doigts :x Si ca peut te rassurer .. Tobirama est le perso principal de la fic que j'écris en ce moment !
Tout était paisible, dans cette maison de banlieue. Le soleil baignait de lumière un grand lit où deux formes incertaines, sous une couette, reposaient tranquillement. C'était une belle journée de printemps, qui s'annonçait déjà chaude. Le ciel était totalement bleu, exempt de tout nuage. L'hiver avait passé, et le temps se faisait enfin clément.
Et pour les deux personnes cachées sous cette couette, ça ne voulait dire qu'une chose. Ils allaient pouvoir pleinement en profiter.
Leurs jambes entremêlées, nus comme au premier jour et l'un contre l'autre, tous deux avaient la même idée en tête et ils s'embrassaient, tantôt avec douceur, tantôt plus passionnément. Leurs mains exploraient le corps de l'autre comme si c'était la première fois, leurs soupirs étaient enivrants.
Tous deux semblaient en forme, mais ils n'avaient pas fermé l'oeil de la nuit. Pour la simple et bonne raison qu'ils avaient été très occupés. Ils en avaient profité, pendant des heures et à présent, ils se posaient la même question. Devaient-ils céder à leurs pulsion, une fois de plus ou rester raisonnables ?
L'homme, lui, était tout à fait partant. Son corps frissonnait sous les caresses précises de son amante, ses cheveux éparpillés autour d'eux collaient à leur peau, son érection plutôt prononcée commençait à lui faire mal mais la jeune femme ne semblait pas vouloir s'en occuper. Même quand il l'appuya contre son ventre, elle n'y toucha pas, et eut un petit rire en le sentant insister.
Perdant légèrement patience mais habitué au comportement de son amie, l'homme la tourna sur le dos, pour se placer au dessus d'elle, prêt à la pénétrer, mais la jeune femme, même si elle avait écarté les cuisses, prête à l'accueillir et en ayant cruellement envie, posa les mains sur son torse pour le repousser en douceur.
- Arrête, Madara … Tu sais qu'on n'a plus le temps.
Sa voix semblait à la fois frustrée et amusée et le dit Madara grogna, pour exprimer son mécontentement mais ne s'écarta pas. Au contraire, il laissa ses mains glisser sur le matelas, pour prendre appui sur ses coudes autour de la jeune femme, embrassa l'un de ses points sensibles, sous son menton.
- Tu veux parier .. ?
Les yeux verts de la jeune femme brillèrent avec intensité, à l'idée de laisser l'homme posséder son corps une dernière fois mais, avec douceur, elle secoua la tête tout en caressant ses fesses.
- Tu devrais avoir honte. Ça fait une semaine qu'ils sont partis et nous en avons déjà beaucoup profité.
- Et nous les avons vus tous les jours, rétorqua Madara. Ne fais pas comme s'ils te manquaient …
- Ils me manquent, quand même. Et je sais qu'ils te manquent aussi.
Grognon, Madara mordilla la peau délicate de son cou, se retenant d'y laisser une nouvelle marque mais resserra son étreinte autour d'elle, caressant le dos cambré de son amante du bout des doigts. Il n'était qu'à un centimètre d'elle, à peine, et la tentation était grande. Peut être qu'elle finirait par se laisser aller, une dernière fois, s'il supprimait cette distance, s'il se glissait en elle, ou peut être le giflerait-il ? La seconde solution n'était jamais arrivée, et pourtant, Madara préféra ne pas tester.
- Bien, souffla-t-il sans s'écarter. Tu gagnes pour cette fois Midori …
La jeune femme gloussa légèrement, posa une main sur sa nuque pour lui donner un baiser tendre, en espérant que ça suffirait pour qu'il lui pardonne et Madara, emporté par son désir, l'entoura d'un bras et les tournèrent pour qu'elle se retrouve allongée sur lui.
Quand Midori s'écarta, lentement, que son regard s'accrocha à celui de son amant, elle se sentit bien, et elle espérait que ça durerait aussi longtemps que possible.
Cependant, en entendant la sonnette résonner dans la maison, tous deux s'écartèrent brusquement pour enfiler le pyjama qu'ils n'avaient pas porté de la nuit et en riant de bon coeur, Midori prit place dans les bras de Madara qui, le dos contre la tête de lit, l'embrassa sur la tempe.
- Je n'aurais pas eu le temps, avoua-t-il sincèrement. Mais Hashirama est en avance.
Midori acquiesça, amusée et sourit largement en entendant des pas bruyants monter les escaliers à toute hâte.
La porte s'ouvrit à la volée et bientôt, deux poids vinrent s'écraser dans leurs bras et la pièce fut emplie de rires d'enfants.
Parce que le temps avait passé. Rapidement, parfois, ou très lentement, et la guerre avait pris fin depuis cinq ans. Satomi et mini Tobirama, comme Madara l'appelait parfois, avaient tellement grandi que leurs parents peinaient à le croire et tandis qu'ils se blottissaient contre eux, pour rattraper leur séparation, Midori pensa à tout ce qui avait pu arriver depuis ce moment.
D'abord, la semaine de deuil. Elle n'avait pas honte de le dire, et elle savait que plusieurs personnes dans son entourage ressentaient la même chose. Ces sept jours de deuil national avaient été une des périodes les plus pénibles de sa vie. Malgré la présence de Madara à ses côtés, l'occupation constante qu'elle avait avec les bébés, ses amis qui ne s'éloignaient jamais trop les uns des autres pour se soutenir mutuellement, Midori avait plusieurs fois craqué, souvent dans les bras de Madara, mais celui ci réagissait toujours de la même façon. Il la prenait dans ses bras, à l'abri des regards et attendait patiemment qu'elle se calme en lui murmurant des paroles réconfortantes. Ça n'avait pas l'air de grand chose, comme ça, mais Midori n'en demandait pas plus.
Durant ces sept jours, elle avait pleuré la mort de Tobirama, bien entendu, mais trop rapidement à son goût, l'absence de son père se fit sentir. Le peu d'interactions qu'elle avait pu avoir avec lui avait rendu leur relation moins profonde mais parfois, quand elle s'occupait des jumeaux ou qu'elle voyait Shisui, elle ne pouvait s'empêcher de repenser à lui. Aurait-il était fier de savoir qu'elle s'était battue ? Comment se serait-il comporté, avec les bébés ? L'aurait-il félicitée, à leur propos ? Toutes ces questions devenaient parfois suffocantes et Midori se surprenait à pleurer sa mort. Ça avait été moins brutal qu'avec Tobirama, sûrement parce qu'elle ne l'avait pas vu tomber, mais ça n'en restait pas moins un sujet délicat, et Madara avait toujours fait en sorte de la protéger.
Après cette semaine, les funérailles nationales avaient eu lieu. Sur le lieu principal de la bataille, côté Senju de la Séparation, avait été érigé un monument commémoratif et le cimetière qui l'entourait était angoissant, de par sa taille. Senju et Uchiha avaient été mis en terre côte à côte, comme des frères. Le seul signe de distinction entre les deux types de tombe étaient le symbole de leur clan, gravé dans la pierre tombale.
Seul Izuna n'avait pas été enterré. Selon les traditions Uchiha, étant donné que malgré son règne de terreur, il restait un chef de clan, un bucher avait été construit pour lui et Madara lui même l'avait embrasé, sous le regard des deux clans réunis. Même Midori y avait assisté. Pas parce qu'elle respectait Izuna, mais seulement pour le clan, que son amant dirigeait. Elle avait pensé que ne pas y assister, alors qu'elle était la femme, comme certains disaient, du chef de clan serait insultant et Madara l'avait plus tard confirmé.
Puis, les négociations avaient commencé. Plusieurs fois, Midori avait tenté de s'y rendre, sa place le lui permettant mais au bout de plusieurs heures de discussions monocordes, elle s'était excusée en disant que ses enfants avaient besoin d'elle. Honnêtement, elle ne comprenait pas comment Mito pouvait les supporter mais la jeune femme lui avait avoué adorer la politique. Midori détestait ça.
Ainsi, Madara passait ses journées dans la petite ambassade, construite pour l'occasion à un endroit où la Séparation avait été détruite par une explosion. À cheval entre les deux territoires, elle représentait le terrain neutre, celui sur lequel aucun combat n'aurait jamais lieu.
Mais pendant ce temps, Madara avait confié une mission à sa femme. Trouver un terrain, à Konoha, où ils pourraient construire leur futur logement et Midori, malgré qu'elle n'eut jamais osé le lui avouer, s'en retrouva le souffle coupé. Était-il sérieux ? Madara souhaitait-il réellement vivre avec elle ? Bien sûr, elle était consciente de ses sentiments pour elle, et il s'occupait des jumeaux avec beaucoup d'attention mais elle n'aurait jamais imaginé qu'il veuille s'installer de cette façon, définitivement. C'était à la fois troublant et effrayant, mais après des jours de recherche, devant à chaque fois confier les bébés à Tobi qui gagatisait devant eux, Midori avait trouvé l'endroit idéal.
À l'extérieur de Konoha, une prairie en friche avait particulièrement tapé dans l'oeil de la jeune femme. Pas à cause des barbelés qui l'entouraient, ou l'herbe haute mais des arbres magnifiques ombrageaient le fond du terrain, et immédiatement, elle s'y était vue, confortablement installée dans un hamac tiré entre deux troncs, les bébés dans ses bras pour les balancer lentement.
Madara n'avait eu qu'un coup d'oeil à jeter à l'endroit pour l'adopter et bientôt, les travaux de construction de leur maison furent lancés. D'après Hashirama, le terrain appartenait à la ville et la construction de nouvelles habitation avaient été longuement planifiées mais abandonnées à cause de la guerre, et le Senju avait été ravi de penser que ses amis allaient y vivre.
La maison, en elle même, n'était pas si grande que ça. Le rez de chaussée contenait un salon, salle à manger et cuisine, Madara ayant refusé d'y caser un bureau, préférant séparer son travail de sa vie de famille et à l'étage, sous les toits, ils avaient construit la suite parentale, avec une salle de bain, et les chambres de Satomi et de mini Tobirama, séparées par une salle d'eau. Tobi, lui, et à cause de l'insistance d'Hashirama, avait élu domicile dans l'ancien appartement de Tobirama, où il avait aménagé une chambre pour les jumeaux qui appréciaient, de temps en temps, passer une nuit chez leur grand frère.
S'il y avait une chose que Midori adorait, dans leur maison, c'était bien le calme ambiant. Quelques habitations avaient été construites, autour, mais le quartier restait très silencieux et ça lui permettait d'élever ses enfants en toute sérénité. Et mêmes s'ils n'étaient pas trop loin de la ville, l'environnement lui donnait l'impression d'être installée en campagne.
Peu après la fin de la construction de la maison, Midori avait invité ses amis à venir diner. Et pouvoir tous se réunir, de cette façon, après une bataille aussi sanglante avait apaisé les esprits. L'ambiance avait été légère, amicale, familiale et la soirée s'était prolongée jusque tard dans la nuit, bien après que Midori soit allée coucher les jumeaux. Rapidement, ces réunions étaient devenues une tradition et chaque vendredi soir, un diner était organisé.
Le temps, ensuite, avait semblé plutôt monotone. Midori avait d'abord eu du mal à se faire à sa nouvelle vie de femme au foyer. Après la guerre, et ces mois à se préparer, à parler de stratégie avec Madara, à passer du temps avec Tobi ou juste penser à l'issue de la bataille, s'occuper des jumeaux semblait un jeu d'enfant. Bien sûr, Midori était parfois épuisée, et elle s'endormait avant même que Madara ne rentre mais ça n'avait rien à voir avec la fatigue d'un entrainement. C'était pourtant tout aussi gratifiant, mais Midori aurait aimé, elle aussi, faire partie de quelque chose d'important.
Parce que pendant que Madara, Hashirama et Mito participaient aux réunions diplomatiques, Tobi, par exemple, avait été recruté par l'hôpital, sous les conseils de Chiryoshi, comme soigneur. Mei avait repris ses leçons de vol, sauf qu'à présent, elle les pratiquait à Konoha. Minato avait repris son travail à la Bibliothèque et Jiraya était retourné s'occuper de son élevage.
Madara était tout à fait conscient que sa femme s'ennuyait, la journée. Quand les jumeaux dormaient, par exemple, elle faisait le ménage et la maison semblait tellement propre qu'on avait l'impression que tout était neuf. Le jardin était toujours impeccable, il n'y avait pas la moindre poussière et l'Uchiha n'avait pas supporté tout ça très longtemps. Intérieurement, et il ne l'aurait jamais avoué à Midori, la maison lui semblait aseptisée. Comme si personne n'y vivait et ça ne lui plaisait pas.
Alors, après une longue conversation avec Hashirama, ils avaient tous deux trouvé une occupation pour la jeune femme. Et l'après midi, pendant que les bébés étaient confiés à Usui, Midori était envoyée de l'autre côté de la Séparation. En tant que femme du chef de clan, s'y rendre était presque obligatoire et même si la jeune femme n'avait pas été très rassurée, au début, l'accueil qu'on lui avait réservé l'avait aidée à surmonter ses peurs.
Son rôle était simple, mais important, avait dit Madara. Avec l'aide de Shisui, qui n'avait pas rouvert son restaurant, ils aidaient les Uchiha à remettre Konoha Sud en ordre, à lui rendre son éclat d'antan. Responsable des travaux, Midori faisait de son mieux pour que la ville devienne plus accueillante. Les travaux avaient semblé gargantuesques, au commencement. Les bâtiments étaient délabrés, les routes boueuses, le Château manquait de tomber en ruines. Si bien que la solution la plus simple fut de raser une grande partie de la ville pour la redessiner. Et avec la permission du conseil Uchiha, que Madara avait formé quelques mois plus tôt, Midori avait fait en sorte que la ville soit construite sur ses anciens plans, qu'elle avait trouvés dans d'épaisses encyclopédies poussiéreuses.
Mais sa plus grand fierté était bien la Bibliothèque. Elle avait appris, plus tôt, qu'à la base, le bâtiment faisait deux fois la taille que Midori lui connaissait et pour cause, la partie, côté Uchiha, avait été réduite en cendres au début de la guerre. Ça expliquait sa position, contre la Séparation et les restes de fondations que les équipes de la jeune femme avaient trouvés. Une illustration du bâtiment lui avait donné son idée d'origine et la jeune femme avait seulement demandé à ses ouvriers de produire un miroir au bâtiment déjà existant. Puis, la façade qui avait refermé la Bibliothèque du côté Senju avait été abattue, pour que les deux bâtiments puissent communiquer, malgré que la Séparation le traverse mais les artisans avaient su garder l'authenticité des lieux. Et ce chantier avait duré cinq ans.
C'était ce qui avait occupé Midori pendant toutes ces années, et elle en était très fière. Les travaux avaient été rapides, parce que les Uchiha étaient obéissants, et travailleurs et Hashirama lui avait souvent envoyé de l'aide. Les matières premières avaient été récoltées dans tout le pays et tout le monde pouvait dire qu'il avait mis une pierre à l'édifice. Et à présent, Konoha Sud était tout aussi belle que Konoha Nord. Même son parc, arboré et fleuri pouvait faire pâlir celui des Senju.
Pour tous les humains qui vivaient de ce côté de la Séparation, ainsi que pour les Uchiha, le constat était le même. Vivre dans une ville aussi belle dépassait leurs attentes et Madara était particulièrement satisfait du travail qu'avait accompli la jeune femme. Il n'avait jamais pensé qu'elle puisse être une telle artiste.
Puis, les bébés avaient grandi et Midori, même si elle faisait de son mieux pour concilier ses deux vies, s'était toujours étonnée qu'ils poussent aussi rapidement.
À cinq ans, Satomi était adorable. Sa bouille était aussi mignonne que possible, ses cheveux noirs, à l'image de ceux de son père étaient soyeux mais épais, indomptables, ses sharingans brillaient toujours de malice. La fillette était très extravertie et affirmait toujours ce qu'elle voulait, mais ses moments préférés étaient quand elle pouvait choisir ses vêtements avec sa mère, et à part s'il faisait trop froid, elle portait toujours une robe coquette, et quand son père l'emmenait en balade, pendant une ou deux heures, pour lui parler des sharingans, de leur pouvoir, de leur puissance. Madara croyait honnêtement que leur développement était lié à l'éducation qu'il donnerait à sa fille et il espérait qu'elle serait aussi douée que lui. Mais la fillette, même si elle ne l'avouerait jamais à son père, faisait mine de l'écouter et adorait surtout qu'il la porte dans ses bras, pour poser la tête contre son épaule. Son côté Senju n'était peut être pas dominant mais il était très puissant, et elle adorait les câlins, et en quémandait souvent, même si sa mère, à force, n'avait plus besoin qu'elle parle pour le deviner. Et Midori adorait de toutes façons la tenir contre elle.
Quant au petit Tobirama, dont les cheveux bruns rappelaient un peu ceux d'Hashirama, plus il grandissait, plus il ressemblait à son père. Son visage était proche, à s'en méprendre, de celui de Tobirama et Hashirama avait eu beaucoup de mal à ce propos, au début, mais il s'y était fait, avec le temps. À part la couleur de ses cheveux, la couleur de ses yeux le différencier de son père. D'un vert profond, rappelant beaucoup ceux de Midori, ils scrutaient toujours les alentours, analysait ce qui se passait avec attention. Cependant, il n'avait pas la même énergie que sa soeur, il était plus réservé. À l'image de son père, il ne parlait pas beaucoup et pendant longtemps, Midori s'était demandé s'il n'y avait pas un problème, avec lui. Après tout, Chiryoshi avait dû le réanimer, à sa naissance. Peut être son développement en avait-il était altéré ? Peut être avait-il des séquelles ? Mais finalement, ce silence cachait une intelligence rare. Parce que c'était peut être rare, qu'il parle, mais quand il ouvrait la bouche, il impressionnait ses auditeurs. Ses remarques étaient poussées, pour un garçon de son âge et Hashirama voyait là le digne successeur de son frère. Et son côté Uchiha était surtout marqué par son esprit tactique, que Madara avait testé sous forme de jeux. Et Tobirama ne lui avait pas laissé la moindre chance de gagner. Mais malgré l'espèce de froideur qu'il montrait, parfois, et ça ne faisait que rappeler son père légitime, Tobirama était un garçon très timide, un peu renfermé, qui adorait ses parents plus que tout. Et même Madara qui avait craint, au début, que le garçon sente qu'il n'était pas réellement son père, n'avait plus aucun doute à propos de l'amour et l'admiration que lui vouait son fils. Et il le lui rendait, autant qu'il pouvait.
Cette semaine, les jumeaux l'avaient passée avec Hashirama. Parce que les négociations avaient été mises en pause, depuis deux semaines. Elles duraient depuis plus cinq ans et aujourd'hui, une annonce allait être faite. Satomi et Tobirama adoraient leur tonton Hashi et celui ci avait accepté de les prendre chez lui pour laisser un peu d'intimité à leurs parents. Qu'ils profitent, qu'ils se retrouvent un peu. Bien sûr, Midori et Madara n'avaient jamais eu de grosses disputes, et ils faisaient toujours attention à ne pas se battre devant les enfants, ou qu'ils ne les entendent pas, mais quand ça éclatait, ça n'était pas beau à voir. Et en général, c'était bien une question d'affection, et de sexe. Les horaires de Midori sur les chantiers, et de Madara à l'ambassade ne leur permettait pas toujours de se voir, dans la journée, et des tensions étaient apparues. Plusieurs services d'assiettes y étaient passés, une table de cuisine ainsi qu'un placard, que Midori avait, à sa grande surprise, réduit en miettes d'un coup d'aile violent mais ça n'était pas si grave. Pas quand ils se réconciliaient sous la couette.
Mais, Madara l'avait promis. Bientôt, ça irait mieux.
La semaine de vacances avait fait du bien aux parents, mais aussi aux enfants. Hashirama les avait emmené faire une randonnée, et à priori, ils avaient même rencontré le vieux Jiraya qui les avait fait monter à cheval et même si, tous les jours, Madara et Midori les avait rejoins pour leur dire bonjour, les jumeaux s'étaient montrés très indépendants. Et débrouillards.
Ils n'en semblaient pas du tout fatigués, pourtant et Midori, en serrant sa fille contre elle, eut un sourire en coin en pensant que Madara aurait peut être apprécier un jour de plus de tranquillité. Il n'en avait jamais assez !
Tobirama assis sur ses cuisses, l'Uchiha ne semblait pourtant pas si dérangé que ça par leur retour et caressait les cheveux de son garçon en l'écoutant parler de leur passage à cheval, l'air visiblement très intéressé. Et il ne se détourna que lorsque Hashirama vint toquer à la porte de leur chambre.
Avec un grand sourire, le Senju déposa le sac des jumeaux près de la porte et salua les parents.
- On se voit tout à l'heure .. ?
Madara acquiesça, surpris que Tobirama veuille l'étreindre de cette façon mais ne disant rien à ce propos et Hashirama se racla la gorge.
- Je crois que MiniTobi a quelques questions …
Immédiatement, Midori et son amant échangèrent un regard concerné et Hashirama les salua de nouveau en quittant la maison. Il avait encore pas mal de choses à préparer.
De leur côté, Midori et Madara profitèrent de l'instant avec leurs enfants, qui échangèrent rapidement leur place pour profiter de leurs deux parents et, son fils dans les bras, Midori frotta doucement son dos.
- Tu as des questions .. ? demanda-t-elle avec douceur.
Mais, Satomi fut la première à se redresser, et en souriant largement, elle hocha la tête.
- Mais je dois pas dire, fit-elle en mettant une main devant sa bouche.
Gêné de sentir tous les regards sur lui, Tobirama se cacha un instant dans le cou de sa mère, qui croisa le regard de Madara, incertaine, mais celui ci lui servait cet air impassible que la jeune femme n'appréciait pas vraiment, dans ce genre de situation. Mais, quand Tobirama se redressa doucement, les larmes aux yeux et l'air profondément mal, l'expression de Madara changea immédiatement et il posa doucement la main sur celles du garçon pour le rassurer.
- J-je sais que Madara n'est pas mon vrai papa .. Et je .. veux savoir, murmura le garçon en reniflant.
Sans le vouloir, Midori baissa la tête.
Elle avait craint cette question pendant longtemps. Le jour où Tobirama devinerait qu'il était pas vraiment le fils de Madara. Physiquement, ça aurait pu fonctionner, mais plusieurs fois, le garçon avait fait des remarques qui montraient qu'il avait certains doutes. Peut être avait-il senti que Madara n'était pas son père ? Ou la mémoire génétique des Senju le lui avait montré ? Il n'avait jamais parlé d'avoir des visions sur le passé de ses ancêtres.
Mais surtout, Midori avait pensé qu'elle aurait encore quelques années pour parler de tout ça, peut être quand Tobirama aurait dix ou douze ans, qu'il serait en mesure de comprendre, mais à nouveau, elle se retrouvait dos au mur face aux capacités de son fils et alors qu'elle ne savait pas quoi répondre, Madara prit la parole :
- Tu .. as vu quelque chose ?
- A-alors c'est vrai ? Répondit Tobirama en fondant en larmes. T-tu ..
Sans attendre, Midori le serra contre elle, en l'embrassant sur la tempe et murmura, avec douceur :
- Je t'expliquerai tout après, mon ange. Réponds seulement à la question de Madara.
Incertain, le petit hocha lentement la tête, ayant presque peur qu'on lui remonte les bretelles à ce propos et Madara regarda un instant Midori dans les yeux. Il ne savait pas si elle aurait le courage d'avouer la vérité au garçon, si elle aurait le courage de parler de Tobirama mais en voyant les yeux de sa femme commencer à mouiller légèrement, Madara ne fit aucune remarque. Midori était encore très touchée, par la mort de Tobirama mais elle n'avait jamais manqué de courage.
- C'est pas grave, murmura Madara en souriant. Les visions ne sont pas graves, c'est une partie de ton héritage, mais si elles deviennent trop fréquentes, tu devras nous le dire, d'accord .. ?
Tobirama acquiesça à nouveau et Midori l'embrassa sur le front.
- Satomi, fit-elle en forçant un sourire. Prends Tobirama et allez dans une des chambres pour choisir des beaux habits. On se douche et on arrive, d'accord ?
La petite hocha la tête en souriant et prit la main de son frère pour le trainer en dehors de la chambre et Madara posa la main sur les cuisses de sa femme.
- Tu es sûre que ça ira .. ? demanda-t-il, visiblement inquiet.
- Je .. crois. Ça allait forcément arriver, je suppose.
Madara voulu serrer sa femme contre lui mais elle l'esquiva en sortant du lit, chercha un instant dans leur armoire commune et passa à la salle de bain, sans un regard en arrière. L'Uchiha prit sur lui pour ne pas l'y rejoindre, pour ne pas envahir son espace, même si tout en lui hurlait de ne pas la laisser seule. Mais sur l'instant, il se disait qu'elle en avait besoin, pour se préparer à ce qui allait suivre, qu'elle devait se préparer.
Ainsi, quand Midori sortit de la salle de bain, dans une petite robe d'été que Madara aimait particulièrement qu'elle porte, l'Uchiha passa à son tour à la salle de bain et la jeune femme rejoignit ses enfants pour les laver un peu et les changer. Tobirama ne semblait pas au meilleur de sa forme mais au moins, il ne pleurait plus et Satomi y était sûrement pour quelque chose.
Ils attendirent ensuite au rez de chaussée que Madara soit prêt, lui aussi et ils sortirent de la maison pour prendre la direction de Konoha, à pieds, parce que les jumeaux adoraient courir et qu'ils ne semblaient pas éprouvés par leurs vacances à la campagne.
Konoha grouillait de monde, mais la petite famille ne se dirigeait pas au même endroit que la population.
En arrivant au cimetière, celui où reposaient tous les soldats tombés lors de la Grand Bataille pour Konoha, comme elle avait été appelée, Midori prit Tobirama dans ses bras, en voyant qu'il se remettait à pleurer mais la jeune femme en avait tout aussi besoin que le garçon. Elle n'y avait pas mis les pieds depuis longtemps, et s'y rendait le moins possible.
Ce silence était trop lourd. La ville n'était pas loin, pourtant, mais dans le cimetière, c'était comme si aucun son ne filtrait, à part les chants des oiseaux. Mais ce que Midori supportait le moins était le nombre de tombes, qui s'alignaient les unes à côté des autres. Il était difficile de se dire qu'autant de personnes étaient tombées, en si peu de temps mais les preuves étaient là et la jeune femme sentait le poids de cette bataille reposer sur ses épaules. Elle y avait participé, elle avait vécu ces heures horribles mais après autant de temps, ses souvenirs ne ressemblaient plus qu'à des cauchemars. Comment était-ce seulement possible que le souvenir du champ de bataille puisse s'effacer de cette façon ?
Pourtant, le décor n'avait rien de morbide. Outre les tombes, l'herbe était toujours verte, différent arbres avaient été plantés, et grandissaient à leur rythme, et le mémorial était magnifique. Une statue, montrant un Uchiha et un Senju combattre, mais leurs armes avaient été remplacées par branches de cerisier en fleur.
Midori n'avait pas compris, sur le moment, mais Madara lui avait expliqué, un soir, que la branche de cerisier avait été le premier cadeau que le Senju avait offert à la princesse Akimi Uchiha. Ce qui avait débuté leur relation, et avait ensuite mené à la guerre.
Par habitude, Midori enleva ses chaussures. La première fois qu'elle était venue là, que les tombes étaient encore fraiches, Midori avait eu l'impression de marcher sur tous ces corps qu'elle avait vus là, ces morceaux de chairs arrachés, ces cadavres informes et elle s'était sentie mal, comme si elle ne les respectait pas. Les pieds dans l'herbe fraiche, elle avança lentement, dans l'allée centrale, la tête posée contre celle de son fils. Jamais elle n'était retournée sur sa tombe et pourtant, Midori en connaissait le chemin par coeur.
Elle tourna à gauche, dans la bonne rangée et avança jusqu'à s'arrêter sous un cerisier. Le seul du cimetière. Elle l'avait elle même planté là, et n'était jamais revenue.
Les larmes aux yeux, la jeune femme s'agenouilla lentement, plaça Tobirama dans l'herbe et força un sourire en sentant Madara caresser sa nuque pour lui donner du courage. Sans un mot, il se plaça à côté d'elle, Satomi dans les bras et Midori posa enfin les yeux sur la tombe.
Sous le symbole du clan, le nom de Tobirama avait été gravé, dans le marbre blanc. Une couronne de fleurs avait été posée contre la pierre, sûrement par Hashirama qui venait souvent rendre visite à son frère et Midori, les lèvres déformées et la gorge nouée, souffla lentement en regardant un instant le ciel.
- T-tobirama, murmura-t-elle.
Le garçon se tourna, ne comprenant pas l'état de sa mère et voyant qu'elle n'y arriverait pas, Madara sourit au petit et lui prit la main pour le rassurer.
- Tobirama, mon ange …
- P-Pourquoi elle pleure .. ?
Les poings serrés sur l'herbe, Midori renifla une dernière fois avant de regarder son fils dans les yeux.
- Toi, et Satomi êtes tous les deux exceptionnels. Quand j'étais enceinte, Hashirama m'a dit que .. que j'allais sûrement vous perdre, à cause de ce que vous étiez et .. et je refusais que ça arrive. Je ne voulais pas voir mes bébés .. partir.
Le coeur lourd, Midori croisa le regard de Madara et baissa la tête.
- Quoiqu'il arrive, nous t'aimons tous les deux pareil, tu comprends .. ?
- O-oui.
- Mais .. Comme tu l'as sûrement vu, Madara n'est pas ton papa. Dans ton coeur, il l'est, je le sais et Madara t'aime comme son propre fils, mais ça n'est pas lui qui … Enfin ..
Avec douceur, Madra serra la main de sa femme et Midori sourit, sincèrement.
- Ton père était un homme exceptionnel, mon ange. Un Senju, puissant et un guerrier étonnant. Quand je suis tombée enceinte, ça n'était pas .. prévu. Ni toi ni Satomi étaient prévus, même si j'ai jamais regretté.
- Mais, intervint Madara avec douceur, le comment, nous vous l'expliquerons quand vous serez plus grands, d'accord .. ?
Tobirama ne bougea pas, le regard posé sur sa mère alors que Satomi hochait doucement la tête.
- A-alors, murmura le garçon, mon papa était …
- Il était le petit frère de tonton Hashirama.
- T-tu l'aimais .. ?
- De tout mon coeur, sourit Midori. Je l'aimais autant que j'aime Madara mais .. des histoires de grand nous ont séparé. Et avant la bataille, il m'a promis que malgré ça, il s'occuperait toujours de toi. De vous deux, comme Madara le ferait, lui aussi.
Comme s'il avait compris la suite, les pleurs de Tobirama s'amplifièrent et Midori le serra dans ses bras.
- Mais ton père est tombé. I-il a donné sa vie, pour sauver la mienne. Il a tué Izuna Uchiha, le Saigneur et a mis fin à la guerre. Ton père était un héros, Tobirama …
En hochant doucement la tête, le garçon se cacha contre sa mère et même Satomi semblait touchée par cette histoire alors que Madara, même s'il ne montrait presque rien, souriait légèrement. Pas d'amusement, mais parce qu'il imaginait comment ce Senju de malheur aurait été avec les jumeaux. Tobirama était du genre à jouer avec eux pendant des heures, les faire rire, en faisant des âneries, et dans un sens, Madara aurait préféré qu'il soit toujours en vie. Aucun enfant ne méritait de grandir sans son père.
Après ce qui semblait une éternité, Tobirama se redressa en essuyant ses yeux et se tourna vers la tombe.
- Nous t'avons donné son prénom, précisa Midori en souriant. Et avant de … Il t'a tenu dans ses bras.
- C-c'est vrai .. ?
- Tobi a une photo, intervint Madara. Tu n'auras qu'à lui demander et il te la montrera.
Le garçon acquiesça doucement, en souriant, le regard posé sur la tombe de son père et Midori se redressa lentement. Elle se sentait un peu mieux, à présent. Maintenant que Tobirama savait la vérité, sur ses origines, sur son père, elle avait l'impression d'être libérée d'un poids.
Et peut être prendrait-elle le temps de venir, de temps en temps, sur la tombe du Senju en compagnie de son fils.
Quant à Madara, il pensait à la photo en question. Midori avait toujours refusé de la voir, parce qu'elle ne supportait plus de voir le visage de son dernier amant mais il espérait qu'elle accepterait, à présent. La photo en elle même n'était pas de grande qualité. En fait, Tobi avait trouvé l'appareil photo dans le bureau de Chiryoshi, le médecin en chef s'en étant servi pendant les jours de formation, avant la guerre et il avait pris la photo sur le vif, son instinct lui dictant de le faire.
Ainsi, on pouvait y voir Tobirama, installé sur un lit, son garçon dans les bras. Ses ailes étaient déployées dans son dos, sa peau était parfois bleuté à cause de coups, écorchée et du sang été visible sur ses vêtements mais le regard, tellement tendre et heureux, qu'il posait sur son fils était d'une sincérité sans limite. Et même Madara, qui pourtant avait haït le Senju à cause de leur guerre personnelle, avait été touché devant le cliché. Il aurait aimé que sa fille ait une photographie de ce genre, si lui même était tombé à la guerre.
Discrètement, Madara vérifia sa montre et fit signe à Midori qu'ils devaient y aller alors la jeune femme se leva, épousseta ses vêtements et s'assura que son garçon était prêt pour le soulever, le serrer contre elle et murmurer :
- Nous reviendrons, d'accord .. ? Et quand tu voudras .. parler de lui, tu auras juste à me demander.
Tobirama hocha la tête, caché dans son cou et Madara prit sa fille par la main.
Tous ensemble, et sans un mot, ils prirent la direction de la sortie avant de se diriger à l'endroit où s'était amassé toute la ville et ils arrivèrent juste à temps.
Une scène avait été établie, près de la Séparation, Hashirama s'y trouvait déjà, un micro à la main, accompagné du conseil Uchiha ainsi que de plusieurs représentants et sans attendre, Madara confia sa fille à sa femme, qu'il embrassa sans se presser avant de rejoindre son ami. L'ambiance survoltée de la foule, et les nombreuse décorations qui avaient été réparties dans Konoha ne faisaient que refléter vaguement ce qui allait se passer. L'excitation qui régnait dans la foule était impressionnante et vivifiante.
Midori fut rapidement rejointe par Mito, puis Shisui, Mei, Tobi, tout le monde et, un léger sourire aux lèvres, elle leva les yeux vers son mari qui saluait son conseil avec respect. Tout le monde avait attendu ce moment, depuis cinq ans et alors que le discours d'Hashirama se faisait attendre, Tobirama se redressa doucement et demanda à sa mère.
- M-Madara est toujours mon papa, hein .. ?
- Bien sûr, mon ange.
- E-et je .. il m'aime toujours ?
La jeune femme acquiesça, en souriant et Tobirama tourna la tête vers son père de coeur alors que Satomi profitait du pouvoir qu'elle avait sur son grand frère pour qu'il la porte et l'installe confortablement contre son torse, afin qu'elle puisse voir la scène sans avoir à sautiller.
Celle ci se trouvait au niveau de la Séparation et la foule était compact au nord, mais aussi au sud de la barrière. Tous les Uchiha étaient présents, eux aussi, tous les humains, tous ceux qui avaient pu faire le déplacement.
- Pardon ! Attendez moi ! Je suis en retard !
La voix de Jiraya se fit entendre, à l'arrière et Midori se mit à rire en voyant son maitre d'arme arriver en volant, l'air visiblement fatigué.
- Tu vieillis, Jiji, sourit-elle.
- Redis ça pour voir, gamine ? Ça me donnerait une raison de te botter le cul !
Cependant, avant qu'il ne puisse mettre ses menaces à exécution, la voix d'Hashirama s'éleva enfin autour d'eux.
- Aujourd'hui est un jour historique. Après cinq longues années et depuis le traité de non-agression signé à la fin de la Grande Bataille pour Konoha, nous sommes tous réunis, en cette journée magnifique, pour faire une annonce que tout le monde attendait sûrement.
Les yeux pétillant de bonheur, le Senju se tourna vers Madara qui reprit :
- En effet, les négociations entre nos deux peuples sont achevées, depuis quelques jours, et nous sommes arrivés à un traité de paix stable et durable. La guerre entre les Uchiha et les Senju est aujourd'hui officiellement terminée. Et pour symboliser notre alliance, je vais demander à mon homologue de bien vouloir activer le mécanisme …
Madara adressa un sourire respectueux à son ami avant de lui tendre une télécommande qu'Hashirama reconnut immédiatement comme celle qu'il avait maudite, pendant des semaines, avant la guerre. Bien sûr, il avait confiance en Madara, et il se doutait que celui ci n'avait plus la moindre raison d'exterminer son peuple mais le symbole était fort et, visiblement ému, Hashirama appuya sur le bouton.
Il y eut un moment de flottement, durant lequel la foule retint son souffle, jusqu'à ce que la Séparation, à côté de la scène, semble s'animer.
Le fer forgé bougea mécaniquement, lentement. Les plaques de métal tournaient sur elles mêmes pour atteindre leur nouvel emplacement, jusqu'à former une ouverture de plusieurs dizaines de mètres de large dans la division qui coupait le pays en deux en une arche de forme arrondie.
D'un geste lent, Madara salua ensuite les deux clans, les invita à avancer, à se mêler, à se réunir et, alors qu'un groupe commençait à jouer un air entrainant, pour fêter l'événement, que la foule acclamait cette nouvelle route entre les deux Konoha, Madara rejoignit sa femme, qui tendit le petit Tobirama à son frère et, avec toute la douceur du monde, il l'embrassa, les bras autour du bas de son dos, la serrant contre lui sans jamais la lâcher du regard.
- Midori, soufflait-il sur ses lèvres.
Les joues rouges, la jeune femme se laissait faire. Même après la guerre, Madara avait été réticent quant au fait de se montrer de cette façon, le baiser qu'il lui avait donné un peu plus tôt avait été un peu timide mais cette fois, il n'avait plus la moindre inhibition et quand elle posa le visage contre son cou, alors qu'il la serrait contre lui en fermant les yeux, elle l'entendit enfin. Ces mots qu'il n'avait jamais prononcés, ces sentiments qu'il avait toujours gardés pour lui.
- Je t'aime.
Le coeur de la jeune femme explosa dans sa poitrine, et Midori sentit les larmes monter à ses yeux alors que Madara caressait lentement l'arrière de sa tête.
Tout ça, il l'avait fait pour elle. Combattre son frère, s'enfermer dans le Donjon, passer dix années de sa vie à l'attendre. Tout faire pour qu'elle l'accepte comme il était. Puis, la guerre était venue et Madara avait eu peur. Réellement peur quand il avait failli la perdre, quand il avait été persuadé de mourir, ce jour là mais à présent, tout allait pour le mieux.
Il serait un père, pour les jumeaux et bientôt, il serait un mari pour Midori. Et il espérait vraiment qu'elle dirait Oui, quand il lui poserait la question qui lui brûlait la langue en cet instant. Et qu'elle vieillirait à ses côtés, pendant de longues années.
Fin
Voilà, Anges et Démons est terminée !
A vrai dire, quand je l'ai commencée, je n'avais pas la moindre idée de ce que j'allais en faire. Déjà parce que l'histoire était totalement loufoque mais surtout parce que je n'avais aucune idée si ça allait plaire ou non. Après tout, l'idée me vient d'un rêve que j'ai fait, pendant une sieste et on peut dire qu'il a beaucoup évolué par rapport à l'idée originale ^^
En tous cas, j'espère que vous avez aimé cette histoire, et qu'elle attirera d'autres lecteurs, peut etre ? Officiellement, elle est à présent mon histoire la plus longue, ayant dépassé Qu'est-ce qu'ils t'ont fait Gaara ? alors qu'au commencement, ça n'aurait dû être qu'un two shot ! On peut dire que je me suis laissée dépasser xD
Pour la suite ... Je n'ai pas vraiment d'histoire à publier pour l'instant. Enfin si, j'en ai une. Une sorte de schoolfic, où la romance n'est pas le sujet principal. Il me reste une dizaine de chapitres à écrire, je pense (mais je suis bloquée, pour l'instant) et elle est ... plutôt longue ! Niveau personnages, on est sur du OcUchiha (Les Uchiha étant Shisui, Tobi, Izuna et Madara). D'autres personnages sont aussi présents, comme Hashirama ou Tobirama. Je pense la mettre en Friendship et Hurt/comfort, ça vous donne peut être une idée du truc ^^
Ensuite .. Je me suis un peu replongée dans le yaoi et actuellement, j'écris sur Tobirama (mais je ne dis pas avec qui je le mets pour pas gâcher la surprise ^^), j'ai aussi eu une idée de HashiMada dans un monde un peu sanglant (je vous laisse deviner pourquoi :p) et j'ai d'autres idées (genre du MadaTobi, une fic pré-konoha avec une Oc, et d'autres fics plus farfelues les unes que les autres !) Et bien sûr, je garde en tête Living with the Devil (j'ai déjà l'idée du prochain chapitre) et ma pauvre Dovah qui aurait besoin de mises à jour plus souvent ^^
Après, j'ai un peu abandonné mon Facebook ces derniers temps mais j'y mettrais quelques nouvelles bientot (dont la liste de mes projets etc) !
Voilà voila, je crois que j'ai tout dit ! Merci à tous d'avoir lu cette histoire et j'espère sincèrement qu'elle vous a plu !
Et ne vous inquiétez pas, je ne serais pas absente longtemps ^^
Sylencia
