Salut tout le monde! Je voulais d'abord tous ceux qui ont commenté ma précédente fic mais à qui je n'ai pu répondre et qui sont sur cette nouvelle fic. Merci d'avance à tous ceux qui me suivent et aussi aux nouveaux qui commencent à me lire d'être ici.
Je vous avais promit de poster rapidement après Painting Day mais mes vacances ont eu disons quelques imprévus :( mais je suis de retour en même temps que la rentrée pour apporter un peu de réconfort à ceux qui sont déjà retournés au travail…
Encore une fic assez courte mais je vous promets que je travaille sur d'autres plus longues et comme je reprends les cours d'ici peu, j'aurais peut être (et bizarrement) un peu plus de temps pour écrire.
Je voulais aussi vous dire que j'ai un compte Twitter (CheckMate611) et Tumblr (redqueen611) pour ceux que ça intéresserais ^^
Sur ce, je vous laisse à votre lecture… et n'oubliez pas de donner votre avis, ça fait toujours plaisir! (si vous aimer lire en écoutant de la musique, je vous conseillerais le titre de 'The paper Kites', Featherstone. ou Stubborn love de 'The lumineers' ou encore la chanson Who Knew, de Pink. A vous de choisir ^^ ce ne sont pas forcément les chansons parfaites ici mais je n'ai pas trouvé mieux même si je trouve qu'elles accompagnent assez bien le chapitre et surtout les fic swan queen en général...)
L'hiver s'abattait depuis plusieurs semaines sur la petite ville de Storybrooke. Malgré l'absence de chute de neige, chaque jour, les nuages s'amoncelaient dans le ciel empêchant tout rayon de soleil d'illuminer la bourgade et les plaques de glace s'accumulaient sur les trottoirs défiant tout habitant d'y poser le pied sans risquer de perdre l'équilibre. Parmi les rares inconscients qui avaient décidé de mettre le nez dehors par cette journée particulièrement froide il y avait moi, Emma Swan. Emmitouflée dans mon gros manteau, un bonnet enfoncé jusqu'au-dessous de mes oreilles, j'avançais à petits pas sur cette patinoire qui constituait désormais les rues de la ville.
Immédiatement après mes premiers pas, je regrettais d'être sortie de mon lit. Le froid glacial mordait mes joues et me faisait pleurer. De tous les hivers que j'avais pu connaître en près de 29 ans, ils n'avaient rien de comparable à celui-ci. La ville s'était retrouvée comme piégée dans un écrin de glace.
Après la première glissade je jurais. Depuis quelque temps j'accumulais les actes stupides et être sortie ce matin en était un. Pourtant ce n'était pas la plus grosse erreur que j'ai pu faire récemment, loin de là. En première place sur le podium de mes idioties se retrouvait ma fuite de chez Regina Mills.
Quelques semaines plus tôt, un soir où je déposais Henry chez sa mère celle-ci m'avait invitée pour dîner. D'ordinaire j'aurais poliment décliné son offre mais depuis que ma colocataire, qui s'était avérée être ma mère, avait déménagé pour vivre avec mon père, j'étais abonnée aux soupes en boîtes, bols de céréales et autres plats préparés. Et ce soir-là, la perspective d'un repas préparé par mes soins faisait bien pâle figure devant l'odeur alléchante qui s'échappait de la maison. Alors j'ai accepté. Si seulement j'avais su…
Je dois bien l'avouer, j'ai toujours trouvé le maire particulièrement attirante. Ses tailleurs parfaitement ajustés, sa façon de marcher la tête haute comme si le monde était à ses pieds, ce sourire mystérieux qu'elle arborait si souvent, ses manières digne d'une reine et son entêtement à ne vouloir jamais perdre. En effet, j'avais trouvé en Regina Mills l'adversaire parfait. Aussi rusée que moi, elle avait pourtant une finesse que je n'avais jamais eue et me confronter avec elle était toujours aussi euphorisant. Après des débuts houleux lors de mon arrivée en ville, j'avais fini par trouver ma place au poste de police ce qui ne cessait d'agacer notre maire. Et puis il y a eu la révélation de son ancienne identité le jour où le sort s'est brisé. Bien malgré moi je ne cessais de l'imaginer dans le rôle de reine et je dois dire que l'image que je m'en faisais n'avait rien de déplaisant. Pendant notre voyage vers Neverland notre rivalité semblait s'être diminuée. Évidemment nous nous confrontions toujours mais il y avait quelque chose de différent dans tous nos face à face. Quelque chose qui n'était pas là avant. De l'amitié? J'aurais pourtant juré que jamais Regina ne ressentirait autre chose envers moi que de la rancœur.
Au retour à Storybrooke les choses avaient repris leur cours presque normal. Quelques semaines après notre débarquement Regina avait été appelée pour reprendre le fauteuil de maire, elle seule sachant comment gouverner la ville. Forte de cette situation la brune nous avait fait languir plusieurs jours avant de débarquer au conseil avec un sourire victorieux sur le visage. Cette vision aurait dû me rendre hors de moi mais au contraire, en entendant ses talons claquer sur le sol de la mairie et en la voyant toiser du regard tous les soi-disant conseillers qui ne connaissaient rien à la direction de la ville, je me suis surprise à sourire à mon tour. Elle présenta ses directives comme-ci elle n'avait jamais quitté le fauteuil de maire. Une semaine après, alors que je lui ramenais Henry elle m'invitait donc chez elle. Le repas avait été excellent comme toutes les rares fois où j'avais pu manger à sa table. Discrètement je la regardais écouter Henry avec attention alors qu'il racontait sa semaine de cours. Il avait été décidé que je garderais le garçon la semaine tandis qu'elle, prise par son travail à la mairie, le garderait chaque week-end. En réalité je ne trouvais pas cette situation particulièrement juste mais c'était une des conditions qu'avait posé mon père quand il l'avait rappelée à la mairie. Encore une fois il avait agi sans mon avis.
Sans m'en rendre compte je m'étais mise à la fixer plus intensément et ce n'est que lorsqu'elle se racla la gorge que je ne suis sortie de mes songes. Le repas terminé elle m'avait offert un verre et c'est là que tout avait commencé.
-Alors Miss Swan, je peux savoir pourquoi vous n'avez cessé de me regarder durant tout le repas?
Sa voix résonnait encore dans ma tête. Nous avions déjà bu quelques verres dans un silence relatif quand elle avait posé la question qui semblait lui brûler les lèvres depuis le début de la soirée. J'avais prétexté être perdue dans mes pensées et elle n'avait trouvé rien d'autre à répondre d'un air moqueur.
-C'est pourtant ce que je vous pensais occupée à faire durant votre journée au poste Shérif.
-Qu'est-ce que vous voulez dire par là?
-Absolument rien…
Son sourire m'avait sorti de mes gonds.
-Si, je sais que vous avez quelque chose derrière la tête.
-C'est juste que ces derniers temps votre efficacité au poste a quelque peu diminué.
-Je vous demande pardon?
-Les dossiers ne cessent de s'accumuler sur votre bureau depuis mon retour à la mairie.
-Ah oui?
-Oui.
-Et bien si vous cessiez de me déranger pendant que je tente de faire mon travail, ces dossiers seraient peut être remplis plus vite.
Cette fois j'avais réussi à la mettre en colère, j'avais vu la lueur dans ses yeux, ce qui n'annonçait rien de bon.
-Excusez-moi?
-Vous croyez que je n'ai pas vu votre petit manège? Vous venez sans cesse me tourner autour.
-Je viens juste m'assurer que vous faite votre travail correctement. Au vu de votre manque de maturité, il faut que quelqu'un vous surveille.
-Oui bien sûr! Et cette personne ne peut être que vous, avec vos tailleurs moulants et vos décolletés outrageusement profonds?
Pendant un instant j'avais prié de ne pas avoir dit cela à voix haute mais il était trop tard. J'ai vu son expression changer, sa bouche s'ouvrir. Alors, profitant de la proximité qui s'était instaurée durant notre échange, je l'avais embrassée pour la faire taire.
J'avais longtemps rêvé de ses lèvres et de pouvoir poser mes mains sur son corps, mais la réalité avait dépassé tous les fantasmes. Croyant qu'elle allait me repousser, j'avais eu la surprise de voir qu'elle approfondissait le baiser. Je m'étais donc laissée aller en me collant totalement à elle.
C'est ainsi que le lendemain je me réveillais auprès d'une très dénudée Regina Mills. Collée contre moi, je pouvais sentir son souffle régulier soulever sa poitrine tandis que je m'enivrais du parfum de sa peau, mon nez collé contre elle. Presque machinalement, mes lèvres avaient déposé un baiser au creux de son cou et j'avais senti son corps se soulever alors qu'un long soupir s'échappait de ses lèvres. Je m'étais mise à sourire. Mais rapidement la réalité avait pris le pas sur cette vision idyllique. Je venais de coucher avec le maire, Regina Mills, la femme qui me détestait depuis mon arrivée. Il fallait agir. Sois je restais et risquais de me retrouver la tête au bout d'une pique dès le réveil de la brune incendiaire sois je partais sur le champ. J'optais pour la deuxième solution. Tandis que je me rhabillais sans bruit, j'avais entendu les draps s'agiter alors, j'avais cessé tout mouvement. C'est un peu anxieuse que je m'étais retournée pour constater que Regina dormait maintenant sur le ventre, un bras replié sous l'oreiller. Les draps laissaient la moitié de son dos nu et, avant de partir, je la recouvrais totalement déclenchant un autre soupir de la part de la belle endormie. Puis, un sourire sur le visage à la vue du maire paisiblement plongée dans les bras de Morphée, je m'étais enfuie. J'avais de suite compris mon erreur quand, les jours suivants, j'avais remarqué son absence au poste. Vainement j'avais tenté de l'appeler le soir mais à chaque fois mes appels sonnaient dans le vide. Tous les soirs je reposais donc le combiné rongée par le remords. Chaque jour je tentais de la voir mais lorsque je me présentais à la mairie, elle agissait comme-ci rien ne s'était passé. J'avais finis par renoncer.
Depuis, pas une nuit ne passait sans que je ne me réveille en pensant à elle, pas un jour ne passait sans que je n'espère qu'elle passe la porte du poste pour n'importe quelle raison.
Aujourd'hui ne faisait pas exception à la règle et c'est d'un pas las que je retournais chez moi peu après la tombée du jour, mettant fin un peu plus tôt que d'habitude à une journée aussi monotone que les précédentes. De toute façon, personne ne sortais plus de chez lui à cette heure, par le froid polaire qui s'abattait sur la ville. Une fois chez moi, frissonnante je me plongeais sous une bonne douche avant de me préparer un chocolat.
Assise dans le canapé en fixant les flammes qui finissaient de consumer une bûche de la cheminée je sirotais tranquillement mon chocolat, enroulée dans une couverture quand l'horloge sonna 8h. Je n'avais toujours pas mangé. De toute façon je n'avais pas faim. Mon regard se posa sur le livre qui traînait sur la petite table basse, les lettres dorées ressortant sur la couverture sombre. "Les hauts de Hurlevent". Un classique apparemment. Il m'avait été conseillé par henry durant une discussion où il me racontait les histoires de son dernier livre. Contrairement à mon fils qui les dévorais les uns après les autres, je ne plongeais jamais le nez dans un livre. Je lui avais demandé d'où lui était venu ce goût de la lecture et m'avait répondu que sa mère aimait lire. Son préféré étant celui d'Emily Bronté. Je ne cache pas ma surprise d'avoir découvert en lisant le résumé que le livre préféré de notre maire était une histoire d'amour. Moi qui la pensais plutôt roman noir ou thriller. Sur un coup de tête j'avais acheté le livre et celui-ci reposais là depuis mon achat.
Repliant mes genoux sous mes fesses, j'entamais ma lecture peu convaincue. Ce n'est qu'une heure et demie plus tard que je levais les yeux, quand les flammes de la cheminée n'étaient plus que braises fumantes. Soufflant, je décidais de finir mon chapitre avant d'aller remettre une bûche.
10h20. Je lisais toujours. Cette fois ce furent des coups sur la porte qui me sortirent de ma rêverie. Des petits coups faibles suivis de chuchotements. Le livre ouvert déposé à l'envers sur la table, je dépliais mes jambes ankylosées avant de me diriger vers la porte. J'ouvrais sans regarder par le judas, prête à envoyer balader la personne qui me dérangeait si tardivement. Mais jamais je ne me serais attendue à trouver derrière ma porte…