Hello à tous !
OUI, il y a du laisser aller ! J'ai été lente et je vous présente mes plus plates excuses. La raison pour laquelle je publie la fin de cette fiction seulement maintenant, c'est parce que j'ai mit du temps à reformuler la fin, la tournant et retournant dans tous les sens. Je ne suis pas du tout convaincue du résultat final qui reste une ébauche très moyenne, mais bon, je me sens pas d'humeur à plancher une minute de plus dessus. C'était soit ça, soit je la réécrivais entièrement. J'espère tout de même qu'elle ne vous décevra pas trop...
Bref, bonne lecture ! On se retrouve plus bas !
"Tu peux venir chez moi tu sais. Ma porte te sera toujours grande ouverte."
Stiles sourit, touché par les mots de son meilleur ami. Néanmoins, il secoua la tête de droite à gauche, ce qui lui coûta un regard curieux de Scott.
"Non merci, je préfère vous laissez Isaac et toi profiter du temps que vous passez ensemble", s'esclaffa t-il. "Fais quand même gaffe à ce que ça ne parvienne pas aux oreilles d'Allison. Au court d'une chasse, une fléchette mal placée et c'est le début de la fin !"
L'adolescent fut ravis de constater qu'il avait atteint son objectif puisque son camarade éclata aussitôt de rire.
"Ça fait plaisir de te voir avec le sourire."
"Je ne l'ai pas toujours eu comme tu peux t'en douter", avoua t-il, maussade.
Scott s'intéressa à la pointe des ses pieds, le regard lointain et le ton nettement moins hilare.
"Je sais ce que ça fait."
Le jeune Stilinski senti son cœur se serrer si violemment qu'il aurait pu se briser et éclater en mille morceaux. Son père avait non seulement disparu, comme si le fait d'être orphelin de mère n'était déjà pas assez suffisant. Il avait fallu que celle de son meilleur ami qui lui, ne connaissait pas son père, s'était elle aussi faites enlevée. Et voilà qu'il se tenait devant lui, avec son regard de chiot battu et son entêtement à rester fort malgré les apparences. Il s'interdisait de craquer. Pour lui, celui qu'il considérait comme son frère. Pour le shérif et principalement pour Mélissa.
L'adolescent, pour sa part, était bon à ramasser à la petite cuillère. La vue d'un Scott en si grande détresse lui retournait les tripes.
"Si je peux aider de quelque manière que ce soit, dis le moi."
Le jeune garçon releva les yeux sur lui, la peine qui inondait ses yeux il y avait de cela moins d'une minute s'était miraculeusement envolée. Il avait visiblement fait exception en s'autorisant un moment de faiblesse face à l'humain qui vivait la même épreuve et partageait la même souffrance.
"Je préfère te savoir ici", assura le louveteau.
"C'est marrant, ce sont exactement les mots de Derek."
"Il t'a vraiment dit ça ?" s'étonna t-il.
"Et bien plus encore", rétorqua son camarade tout en levant les yeux au ciel.
Son acolyte lui offrit un sourire taquin.
"Tu parlais d'Isaac et moi mais apparemment, l'ambiance est au beau fixe entre vous."
"Épatant, hein ? Je ne te cache pas qu'on s'est un peu bouffé le nez hier soir mais tout s'est arrangé. Je suis sur le point d'apprivoiser la bête", se réjouit Stiles, pas peu fier de lui.
"Tu es sûr qu'on parle du même Derek ?"
"On ne peut plus certain, mon pote."
Scott s'enfonça dans son siège, les sourcils arqués, l'air stupéfait.
"Et moi qui culpabilisais de savoir que tu avais passé la nuit ici au lieu d'être venu sonné à ma porte. "
"Je voulais pas en rajouter."
"Stiles, on est là dedans tout les deux. C'est plus que jamais le moment de se serrer les coudes. Quoi qu'il arrive, je serais toujours là pour toi."
"Je le sais et il en va de même pour moi."
"Je n'en doute pas un instant" certifia t-il. "Mais attention, si Derek dérape et que tu ne te sens pas de rentrer, tu sais où aller."
L'adolescent hocha la tête, une nouvelle fois touché par toute la bienveillance dont faisait preuve Scott à son égard.
Il délaissa le canapé qui faisait office de lit d'appoint puis entreprit de fouiller son sac à dos, à la recherche d'un butin visiblement très convoité.
"Je vais sûrement rentrer faire des recherches de toutes façons", déclara t-il par dessus son épaule. "J'aurais besoin de mon ordinateur dans les jours qui viennent."
Il fit volte face, le sourire aux lèvres, victorieux d'avoir déniché ce qu'il cherchait.
"D'ailleurs, merci pour le sac de fringues !"
Son ami attrapa en plein vol le paquet de chips que Stiles venait de lançer dans sa direction.
Heureusement pour lui, ses facultés de loup l'avaient doté d'excellents réflexes.
"De quoi est ce que tu parles ?"
Le fils du shérif s'agita dans tous les sens, les sourcils levés. Il s'empara du sac en question tout en faisant des gestes répétitif de la main comme s'il avait affaire à un amnésique.
"Mon sac à dos ? Rempli de vêtements de rechange ?"
"Je suis allé chez toi uniquement pour suivre la trace de ton père, Stiles. À aucun moment je ne suis entré dans ta chambre."
Stiles, déconcerté, écarquilla les yeux, la bouche ballante formant un "o" suite à la connexion qu'il venait de faire entre les mots de Scott et ceux de Derek.
"Tu es sûr que tout va bien ?" s'enquit son camarade tout en enfournant une poignée de chips dans sa bouche. "Tu parais plutôt pâle."
Son interlocuteur tapa dans ses mains, s'exclamant gaiement.
"Et si on allait manger un morceau bien mérité avant de se remettre en course ?" proposa t-il en détournant subtilement le sujet.
"Comme au bon vieux temps !" s'enthousiasma Scott, une main suspendue en l'air, l'autre toujours enfouie dans le paquet de chips.
Stiles la tapa de la sienne, s'emparant à la volée de sa veste.
"Comme au bon vieux temps. Plutôt deux fois qu'une."
Le fils du shérif se trouva dérouté pour la deuxième fois de la journée. Décidément, la vie avec l'alpha était tout sauf routinière.
"Derek ? Qu'est ce que c'est que ça ?" s'enquit-il, sa main effectuant un mouvement circulaire dans les airs.
Ce dernier ne daigna pas poser les yeux sur lui, poursuivant sa lecture acharnée.
"J'ai poussé deux ou trois meubles pour que tu puisses prendre tes aises", répondit-il détaché, le plus naturellement du monde.
"Deux ou trois meubles ?", pouffa l'adolescent. "Attends, ce meuble de bureau n'était pas ici et mon canapé adoré a cédé sa place à un clic clac."
Il s'approcha du loup mais ne détacha pas son regard de ses nouvelles acquisitions, comme émerveillé.
"Tu as tout fait tout seul en si peu de temps ?"
L'alpha posa les yeux sur lui, la mine fermée.
"Je te l'ai déjà dit, c'est trois fois rien."
"Tu savais que j'allais récupérer mon ordinateur pour faire des recherches ?"
Il haussa les épaules.
"Je savais que tu ne supporterais pas de rester inerte sans rien avoir à faire. Alors j'ai préféré prendre les devants tant que j'en avais l'occasion."
Stiles resta bouche bée face à tant d'attention. D'autant plus de la part de Derek. Il se senti ridicule, ne sachant pas trop comment réagir.
"Je sais pas quoi te dire", avoua t-il, sous le coup de l'émotion.
Le lycanthrope l'observa avec intérêt puis, comme à son habitude, haussa simplement les épaules.
"Je ne te demande rien. Juste de respecter mon espace et tout devrait bien se passer."
"Ça me va droit au cœur, vraiment."
Le jeune garçon détourna le regard lorsque son vis à vis se leva de sa chaise. Il passa une main dans ses mèches indisciplinées, posant les yeux sur le lit bien plus que convenable dans lequel il allait passé la nuit.
"Je devrais déjà avoir rejoint Isaac", déclara Derek sans la moindre explications.
Stiles hocha la tête, le cœur plus léger.
"Fonces alors."
L'alpha ne se fit pas attendre, se dirigeant sur le palier de la porte avant de faire volte face lorsque l'humain le héla.
"Et merci pour hier soir. D'avoir chasser mes mauvais rêves et pour le sac de rechanges."
Il pinça les lèvres dans le but de retenir un sourire ce qui se conclus en une piètre tentative avortée.
Son vis à vis inspira profondément, le fixant curieusement.
"Ne m'attends pas", fini t-il par déclarer avant de le saluer d'un mouvement de tête.
"Fais attention à toi", lança l'humain, tout en l'imitant.
Stiles resta interdit sur le pas de la porte. Il laissa s'écouler volontairement quelques minutes, sachant pertinemment que l'alpha avait prit note de sa présence. Seulement il ne bougea pas, ne cherchant même pas à entamer le dialogue et lui faciliter les choses par la même occasion.
Ce fus donc contraint que le jeune garçon se lança timidement.
"Je viens chercher mes affaires."
"Je ne fais que passer."
"J'espérais justement te croiser", avoua t-il.
"Pourquoi ?"
"Pour pouvoir te remercier."
Le loup leva les yeux au ciel.
"Stiles."
"Non Derek. Tu écoutes et tu te tais."
Ce dernier fronçât les sourcils, retroussant le nez. Il grogna un peu pour la forme mais obéit, restant silencieux.
Stiles inspira un grand coup, les yeux fixant avec détermination le lycanthrope.
"Merci de m'avoir soutenu, de m'avoir accueilli, d'avoir bataillé durant des jours pour retrouver mon père et Mélissa, pour toutes ces petites attentions dissimulées et ton hospitalité. Du fond du cœur, et par dessus tout, merci d'avoir tenu ta promesse."
Derek restait silencieux, l'observant comme si de rien était.
L'humain leva les yeux au ciel, trépignant d'impatience.
"Ça y est, j'ai fini. Tu peux parler maintenant", lança t-il tout en soupirant exagérément.
Son vis à vis détourna le regard, s'intéressant de nouveau à ce qu'il était entrain de faire avant que l'adolescent ne l'interrompt.
"Je crois qu'il ne te reste plus que l'équivalent d'un sac d'affaires à rassembler."
L'adolescent soupira, profondément contrarié par l'attitude qu'adoptait son interlocuteur.
"Il y a des choses qui ne changent pas. Comme ta capacité à parler de tes sentiments", fit-il remarquer de manière tranchante, plus pour lui même.
"C'est faux", contra le loup. Il se leva pour venir se planter à quelques centimètres du jeune garçon qui n'en menait pas large. "J'en ai déjà beaucoup dit le soir de ton arrivée ici."
"Par rapport à Mlle Blake ?" s'enquit-il, une pointe de nervosité s'engouffrant dans sa poitrine.
Derek secoua lentement la tête.
"N'en parlons plus. C'est du passé."
Stiles serra les poings de colère. Il savait pertinemment que l'alpha entendait les battements de son cœur qui s'accéléraient à une cadence folle mais s'en fichait royalement.
"Alors tout va redevenir comme avant. Tu comptes m'évincer étant donné que son souvenir risque de te rattraper à chacune de nos rencontres ?" s'offusqua t-il férocement.
Le lycanthrope lança un coup d'œil furtif aux poings serrés de l'humain. Il reporta son attention sur lui, plongeant son regard émeraude dans ces prunelles noisettes.
"Je n'ai pas dit ça. Tu es différent d'elle. Tu es toi. Et bien plus qu'un simple faire valoir."
Ces seuls mots suffirent à apaiser en un rien de temps le fils du shérif. Il soupira douloureusement, parcourant le loft du regard et décolérant aussi rapidement qu'il s'était emporté.
"Cet endroit va me manquer", murmura t-il chagriné. Il planta de nouveau ses yeux dans ceux de Derek. "Tu vas me manquer malgré tout, sale cabot."
Ce dernier ne pût retenir un sourire. Stiles avait toujours été touchant mais ce qu'il n'avait pas prévu, c'est qu'il s'avèrerait être tout aussi attachant.
"Je ne te chasse pas. C'est toi qui part. Tes raisons sont parfaitement justifiées."
"J'ai besoin de retrouver mon père, tu le sais."
"Assurément."
L'adolescent tenta une approche plus ou moins maladroite. Son cœur menaçait d'exploser dans sa poitrine mais il s'en fichait, il n'avait d'yeux que pour Derek à cet instant précis. Il trouva la force et le courage de glisser timidement sa main dans celle plus massive du lycanthrope.
Et ce fut concluant. À sa grande surprise, ce dernier ne le repoussa pas, au contraire, il referma sa prise sur elle.
Rassuré face à la réaction de l'alpha, Stiles poursuivit sur sa lancée, prenant son courage à deux mains.
"J'ai cru que j'avais perdu la personne qui m'est la plus chère au monde et c'est à cette même période qu'une autre à fait irruption dans ma vie et s'est emparé de quelque chose d'inestimable."
Il combla alors le petit espace qui le séparait encore de l'alpha pour se retrouver à sa hauteur.
"Celle ci je l'ai piqué au héros d'une BD plutôt sympa que j'ai découvert il y a pas longtemps."
Derek inspira profondément avant de fermer les yeux. Dire qu'il était pétrifié face à l'ampleur de ses propres sentiments était un doux euphémisme. Ses pensées fusaient à toute allure tandis que des dizaine de milliers d'idées lui traversaient l'esprit. Les raisons qui allaient à l'encontre d'un futur envisageable aux côtés de Stiles étaient innombrables. En contrepartie, celles qui leurs étaient favorables pouvaient se compter sur les doigts d'une main. L'expérience lui avait prouvé qu'il était voué à vivre un existence chaotique dans laquelle une histoire d'amour n'avait tout bonnement pas sa place. Seulement, il semblerait que le destin l'envisageait autrement, lui faisant un jolie pied de nez en la personne d'un adolescent fougueux et intrépide qui venait redistribuer toutes les cartes de son jeu.
Ce fut lorsqu'il ré-ouvrit les yeux pour les poser sur celui ci qu'il prit conscience de l'offre incommensurable qui se présentait à lui.
"Les évènements qui ont marqué mon passé seront toujours gravés en moi. Mais le temps m'a prouvé que j'étais toujours en mesure de ressentir autre chose que de la colère. Un sentiment tout aussi puissant."
Les yeux de Stiles brillaient de mille feux. L'intensité de son regard et tout l'espoir qui s'y trouvait lui donnait l'impression d'être invincible et l'envie de vivre le plus longtemps possible. Il senti sa main libre se poser avec la plus grande des délicatesses sur sa poitrine, à l'endroit où se trouvait son cœur.
"C'est ici que ça se passe, pas vrai ? Parce que je peux le sentir. Il bat à une vitesse remarquable."
Le lycanthrope pencha la tête sur le côté pour admirer le visage de son compagnon. Il le détailla et captura chacun de ses traits comme s'il s'apprêtait à leur dire adieu. Comme s'il les redécouvrait après de longues années.
"Merci à toi aussi, Stiles."
Derek n'avait jamais été doué avec les mots, particulièrement lorsqu'il s'agissait de s'attarder sur ses émotions.
En revanche, Stiles qui lui parlait beaucoup, avait très vite compris comment s'y prendre pour hisser sa voile haut dans le ciel nuageux du loup-garou.
Il en était dingue, de ce fichu adolescent qui lui en avait fait voir de toutes les couleurs et lui faisait désormais tourner la tête.
Il avait accompli l'exploit inespéré de se frayer un accès jusqu'à son cœur. Et il l'avait dompté, puis s'en était emparé, se promettant de le soigner et de ne plus jamais le laisser dépérir aussi longtemps qu'il en serait le détenteur.
FIN.
Et ouiii, c'est fini !
Pas de bisous parce ce n'est que le début d'une histoire qui, espérons le, perdurera. De plus, Derek n'est pas tout à fait remis suite à tout ses traumatismes amoureux, redonner sa confiance n'est pas chose facile.
S'autoriser à aimer et être aimer, ainsi qu'accepter d'ouvrir les portes de son cœur l'est encore moins.
Quant à Stiles, il vient tout juste de retrouver son père et voilà qu'on lui usurpe le sien ! Non mais oh ! Trêve de plaisanteries, Derek est majeur, Stiles mineur, je me sentais pas trop de leur donner un petit coup de pouce dans ce three shot étant donné que c'est la première fois que je les écris. Que voulez vous, j'étais persuadée d'échouer lamentablement là où d'autres s'en sont tirés avec les honneurs.
Je sais, mes fins sont nulles, les chutes déplorables. Mais c'est comme ça, j'apprends à m'améliorer sur chacune de mes fictions, tout au long du processus d'écriture.
Concluant comme il se doit: Je vous aime et merci encore pour votre soutien. Vous êtes géniaux !
Le petit cœur de Stiles bat pour Derek, le mien bat pour vous !