Chapitre 32
Harry observa son compagnon avec un large sourire, Mycroft s'amusait dans le jardin avec leur fille, une charmante petite princesse qu'ils avaient adoptée l'année dernière. Elle allait bientôt avoir six ans et elle faisait ce qu'elle voulait de son père.
Harry eut un léger rire en retournant dans la cuisine. Aujourd'hui, ça faisait cinq ans que Mycroft l'avait sauvé devant le Palais de Buckingham Palace et ce soir, il voulait lui préparer une soirée qu'il n'oublierait pas de si tôt.
La sonnette d'entrée lui annonça l'arrivée de Sherlock et de John. Les deux hommes avaient accepté de prendre Sarah avec eux pour la journée et la nuit. Harry alla dans le jardin pour aller chercher sa fille.
-Sarah ! Tes oncles Sherlock et John sont là.
La petite fille lâcha un cri de joie et se débattit dans les bras de son père pour rejoindre l'autre. Mycroft la déposa sur le sol et l'observa courir vers Harry. Le leothrope se pencha pour réceptionner son enfant. Puis, il se redressa alors que Mycroft le rejoignait. Il embrassa son compagnon et rentra.
Ils trouvèrent les deux hommes dans le hall d'entrée. Sarah tendit les bras vers Sherlock lorsqu'il entra dans son champ de vision. Harry la déposa sur le sol et la petite fille courut vers son oncle. Celui-ci s'accroupit pour recevoir la petite dans ses bras. Il était plus à l'aise avec elle maintenant, mais au début ça a été difficile. Le détective se releva portant la jeune fille dans ses bras.
David arriva dans le hall d'entrée, portant les affaires de l'enfant, il les tendit à John, alors que les deux parents disaient au revoir à leur fille.
-Tu seras sage avec oncle Sherlock, recommanda Harry.
-Et ne mange rien que mon frère te donne sans demander d'abord à John, ordonna doucement Mycroft.
Ils observèrent leur fille partir dans la limousine. Puis Harry se tourna vers Mycroft et attrapa sa cravate. Le politicien eut un fin sourire et suivit son amant vers leur chambre. En chemin, ils croisèrent David et lui indiquèrent qu'ils ne voulaient pas être dérangés.
Une fois dans la chambre, Harry dénoua la cravate de son compagnon et la lui ôta avant de faire subir le même sort à ses autres vêtements. Puis l'aîné fit de même, avant d'allonger le jeune fauve dans leur lit.
-Qu'as-tu prévu pour cette journée ? demanda Mycroft.
-Je veux que tu me fasses l'amour, ensuite nous prendrons un bain ensemble, puis David nous apportera un repas, nous passerons le reste de la journée dans ce lit et après on improvisera.
-C'est un programme qui me plait, murmura Mycroft en enfouissant son visage dans le cou de son compagnon pour le mordiller.
Il laissa ses mains parcourir le corps du jeune fauve, le caressant avec tendresse, l'embrassant avec amour et lorsqu'il fit ce corps magnifique sien, ce fut avec tout le désir qu'il pouvait éprouver pour lui.
Ils firent l'amour plusieurs fois, alternant les rôles. Puis, Harry fit couler un bain d'un mouvement de la main depuis le lit. Ils se rendirent ensuite dans la salle de bain et se plongèrent dans la baignoire, profitant de l'eau chaude.
Harry était installé contre le torse de Mycroft, il réfléchissait, il repensait à tout ce qui s'était passé depuis ces cinq dernières années.
Il s'était marié avec Mycroft deux ans après leur rencontre. Le mariage avait été magnifique. Mais avec des préparatrices comme Mme Holmes et Sa Majesté, il n'aurait pu en être autrement.
Le monde, lui par contre, n'avait pas vraiment changé. Les deux mondes, celui de la magie et celui non magique étaient toujours séparés. Le monde magique britannique était toujours coincé de l'autre côté de la barrière, même si celle-ci était plus faible, signe que les sorciers étaient plus sages qu'avant.
Il sentit les mains de Mycroft le caresser doucement, lavant son corps doucement.
-À quoi tu penses ? demanda Mycroft dans un murmure.
-Lorsque j'étais enfant, un jour à l'école, on nous a demandé d'écrire une rédaction dans laquelle on devait décrire ce que l'on serait plus tard. Je n'ai jamais put faire cette rédaction.
-Pourquoi ?
-Parce que lorsque j'étais enfant, je vivais au jour le jour, je ne pouvais pas me voir plus loin que la semaine prochaine.
-Et maintenant ?
-Maintenant, je nous voie très bien dans dix ans, Sarah nous ramenant son petit ami, moi l'intimidant et toi faisant des recherches sur lui, rit doucement Harry.
Ses mains caressèrent les cuisses de Mycroft alors que celui-ci embrassait sa nuque tendrement. Puis, ils sortirent de l'eau et retournèrent dans la chambre où un bon repas les attendait. Ils mangèrent et profitèrent du reste de la journée pour s'aimer un peu plus.
Alors qu'ils prenaient un peu de repos après s'être aimé une nouvelle fois, Harry était allongé sur le torse de Mycroft, il ronronnait doucement. Oui, il était heureux, plus qu'il ne l'avait jamais été, il avait trouvé une vie qui lui plaisait et s'il devait se battre pour la garder, alors il le ferait. Il ne donnerait sa nouvelle vie contre rien au monde.
-Je t'aime, Mycroft, murmura Harry en embrassant le torse de son compagnon.
Il redressa la tête et eut un léger sourire en voyant que son amant s'était endormi. Il eut un léger rire et descendit de sur son aîné puis il se blottit contre son flan et le suivit dans les bras de Morphée.
Le bonheur n'était pas plus compliqué que cela, une famille, une vie, un avenir, un espoir et c'était tout.
"Le bonheur, on ne le trouve pas, on le fait. Le bonheur ne dépend pas de ce qui nous manque, mais de la façon dont nous nous servons de ce que nous avons." Arnaud Desjardins.