Bonjour à tous, voici le cinquième chapitre qui nous fait enfin plongé dans le monde de Circus et de ses membres. J'ai pris beaucoup de plaisir à écrire ce chapitre, avec les réactions des différents personnages les uns des autres. Ils ont tous un caractère bien caractéristique et c'est ça que j'aime chez eux.
Louisazou: Contente que le chapitre 4 t'ai également plu. J'espère que celui-ci te plaira tout autant et que tu trouveras attachants tous les nouveaux personnages qui apparaissent dans ce chapitre.
Bonne lecture.
Chapitre 5 :
Je regardai l'homme en face de moi, pas très rassuré. Après tout, il était imposant et je n'avais pas encore l'habitude de frayer avec un autre humain que Karoku.
- Hirato, toujours là au bon moment, le salua à sa manière Gareki.
- Et toi, toujours fourré dans les ennuis, répondit celui-ci.
L'homme au chapeau reporta son attention sur moi.
- Je te souhaite encore la bienvenue, Nai. Nous t'attendions avec impatience. Je suppose que tu dois être fatigué, mais nous devons un peu discuter avant. Ca ne prendra pas longtemps. Acceptes-tu ?
J'hochai la tête. Ici, on me demandait mon avis.
- Parfait, alors suis-moi. J'ai quelques personnes a te présenter .
Gareki et moi le suivîmes dans un long couloir blanc. On rencontra une petite horde de lapin noir qui portait un chapeau et une veste noirs et qui ressemblaient à des peluches. Ils étaient en train de nettoyer le couloir. Je me tournai vers Gareki.
- Tu m'avais dit qu'on ne faisait pas d'expérience ici, lui rappelais d'un ton accusateur.
- Et c'est vrai. Ce sont des robots. Il n'y a rien de vivant en eux, juste de la mécanique.
- Je n'en avais jamais entendu parler avant aujourd'hui. Pourtant Karoku m'a appris beaucoup de choses.
J'avais honte de les avoir accusés alors qu'ils n'avaient rien fait de mal.
- Tu verras que la vie est une grande leçon et qu'on ne cesse jamais d'apprendre, commenta Hirato. Ces lapins se nomment des Rabbit, ils ont de multiples fonctions, dont la principale est de veiller à la propreté des lieux.
Nous arrivâmes devant une porte coulissante en métal. Nous pénétrâmes dans la pièce, qui contenait un bureau avec beaucoup de paperasse dessus, deux petits fauteuils verts et un grand divan vert également. Il y avait une petite table au centre avec théière et tasses.
- Thé ? nous proposa l'homme au chapeau.
Gareki accepta d'un mouvement de tête, moi cette boisson m'était totalement inconnue, jusqu'ici je n'avais bu que de l'eau et un liquide brun, sucré et fumant qu'on appelait chocolat chaud.
- Je veux bien essayer, dis-je finalement.
Hirato rempli trois tasses d'un liquide vert qui dégageait un agréable parfum. Il nous fit signe de nous y installer. Hirato s'assis sur un des fauteuils. Gareki et moi nous laissâmes tomber sur le divan.
Au même moment, on toqua à la porte et deux personnes entrèrent. Une jeune fille blonde avec deux longues queues bouclée, et un garçon lui aussi de la couleur des blés, mais avec un visage moins grave, presque niais. Je trouvai qu'ils se ressemblaient un peu. La fille avait de grands yeux bleus froid tandis que le jeune homme avait des yeux mauves pétillants.
- Pardon pour ce retard, Hirato-sama. Yogi ne savait pas quoi mettre pour rencontrer le nouveau, il est resté pendant des heures devant son miroir.
Le Yogi en question sembla vexé du ton moqueur de la jeune blonde.
- T'es pas sympa, frangine, de remettre toute la faute sur moi. Je ne t'ai pas demandé de m'attendre.
- Dit celui qui m'a supplié de lui donner mon avis. Il ne m'a plus lâché après.
Le blond allait renchérir mais Hirato les interrompis.
- Soit, vous êtes là maintenant, et c'est ce qui importe. Nai, je te présente Yogi et Tsukumo, deux de nos meilleurs membres, qui sont également frère et sœur. Ils font parties de l'élite, si tu préfères. Gareki en fait partie également.
- Enchantée, Nai, me sourit gentiment Tsukumo.
Yogi, lui, me sauta au cou sans que je puisse réagir.
- Comme tu es mignon !
J'étais un peu confus mais finalement je souris et je lui rendis son compliment.
- Merci, toi aussi tu es mignon.
Soudain il me lâcha et dansa presque dans la pièce.
- Tu as entendu Tsukumo ? Et toi Gareki ? Il me trouve mignon ! Je pense que c'est le plus beau jour de ma vie.
Gareki soupira, et Tsukumo leva les yeux au ciel.
- S'il te plait Nai, ne l'encourage pas, ou il va devenir irritant.
Moi, j'étais en train de rire, ce qui fit que je ne répondis pas à mon ami. Yogi était si spontané et ridicule.
Ce dernier sautille encore quelques minutes d'un endroit à l'autre, jusqu'à ce que Gareki le saisissent par le col et le traina jusqu'au divan, ou il l'asseya sans douceur.
- Arrête de faire le pitre !
- Gareki à raison, comporte-toi comme un adulte- ce que tu es censé être, je te rappelle, le gronda Tsukumo.
- Vous êtes pas sympas. Tu as vu comme ils me tyrannisent, Nai ?
J'hochai la tête, moi je le trouvais gentil, et sa bonne humeur ne me dérangeait pas : dans mes amis insulaires, beaucoup était un peu foufou.
- Enfin quelqu'un de mon côté ! Je crois que je l'aime bien ce petit.
Hirato se racla la gorge, et le silence se fit sans tarder.
- Enfin du calme, dit mon ami aux cheveux noir avec soulagement.
- C'est en partie à cause de toi qu'il y a eu tout ce bruit, Gareki, répliqua Hirato.
- Il fallait bien que quelqu'un le calme, grommela ce dernier.
- Peut-on reprendre maintenant ? Oui ?
Nous hochames tous la tête et le capitaine du vaisseau reprit la parole.
- Je suppose que tu dois te poser pas mal question, notamment sur Chroma et sur ton arrivée ici. Je vais faire de mon mieux pour y répondre, mais ce sera peut-être incomplet. Nous-mêmes ne savons pas tous ce que nous voudrions savoir. Alors voilà : Nai, Chroma est une organisation qui regroupent les scientifiques les plus doués de la planète pour travailler sur un grand projet. Celui qui les a rassemblé à réussit à garder son identité secrète : ce 'est que son bras droit qui dirige les opérations de Chroma. Cette communauté ne reste pas longtemps au même endroit. Ils savent qu'on les chasse. Si on a pu y faire entrer Gareki, c'est par un pur coup de chance. Depuis, ils se sont déplacés trois fois, et dans chaque endroits où ils sont allés, des monstres apparaissent et des humains disparaissent. Ils enlèvent homes, femmes, enfants et font des expériences sur eux. Nous ne savons pas ce qu'ils leur font exactement, mais nous ne les revoyons plus jamais. Les monstres ont commencé à devenir plus violents depuis deux mois. Et on est dans le flou. Grace à l'intrusion de Gareki, nous savons un peu plus de choses : par exemple, qu'ils ont d'abord fais des expériences sur des animaux, et que ceux-ci se sont mis à muter après quelques semaines sous traitements, voire des années. Ils sont devenus les monstres que nous combattons.
- C'est horrible ! M'exclamai-je
- Oui. Les disparitions n'ont commencé qu'il n'y a qu'a mois environ, ce qui voulait dire qu'ils avaient réussi à obtenir un résultat assez satisfaisant avec les animaux. Nous pensons que ce résultat satisfaisant, c'est toi.
- Moi ? Mais… je ne comprends pas. En quoi changer un animal en humain peut les aider ?
- Nous n'en avons aucune idée. Comme je te l'ai dit, on ne sait pas quel est le vrai but. Nous espérons que tu pourras nous aider à trouver la solution.
- De quelle façon ?
- En nous laissant faire quelques analyses, rien de dangereux ni de douloureux, ne t'inquiète pas. Mais si nous arrivons à comprendre ce qui t'es arrivé, peut être comprendrons nous l'objectif de Chroma.
Je devais me concentrer pour saisir toute la portée de ses paroles. Ils voulaient donc m'examiner, se servir de moi, exactement comme Karoku. Je n'étais qu'un outil à leurs yeux.
Moi qui pensais que je serais traité différemment ici. Je sentis les larmes couler.
- Pourquoi tu pleures ? Tu as mal quelque part ? Tu as de mauvais souvenirs ? me demanda Yogi avec inquiétude non feinte.
- J'ai mal….ici.
Je mis ma main sur mon cœur.
- Parce que… j'aimerais me faire des amis. J'aimerais enfin me sentir chez moi. Etre heureux malgré ma nouvelle apparence. Mais… tout le monde me considère comme une « chose « et non comme « quelqu'un ».
Il y eu un petit silence gêné pendant quelques minutes.
- Notre intention n'était pas du tout de te comparer à un objet, tu sais, m'assura doucement Gareki. Moi, j'ai vu le petit garçon insouciant en toi. J'ai vu tes larmes, j'ai vu tes sourires. Je sais que tu es « quelqu'un ».
- Nous voulons aussi être ton ami, continua Yogi.
- Nous ne te forcerons pas à passer ces tests si tu ne le veux pas, acheva Tsukumo, mais nous avons besoin de ces informations. Nous ne te le demanderions pas si ce n'était pas nécessaire. Je sais que ça n'a pas dut être drôle pour toi ces derniers temps, mais je te le demande au nom de tous, accepte.
Je séchai mes larmes. Ils avaient l'air sincère. Peut-être que j'avais réussis à me faire des amis sans m'ne rendre compte finalement. Je comptais peut être enfin aux yeux de quelqu'un. Je me rappelais aussi que je voulais empêcher Chroma de se servir d'autres animaux comme cobayes. Et si faire ces analyses étaient la seule solution pour y arriver, alors je dev ais le faire. Je fini par hocher lentement la tête.
- D'accord, je veux bien passer les tests.
- Merci beaucoup Nai, ça sauvera des vies, j'en suis certaines, me répondit Tsukumo en serrant ma main contre la sienne.
- Encore une dernière chose, intervint Hirato. J'aimerais que tu me raconte ton histoire. Depuis ta rencontre avec ce Karoku dont tu as parlé.
Je m'exécutai, soulagé de me décharger de ce poids. Je lui racontai comment Karoku m'avait piégé, comment il m'avait élevé, la façon dont son attitude avait changé quand il avait refusé de monter dans l'hélicoptère qui lui déchirait les oreilles, et comment il avait vécu ses deux journées à Chroma. Hirato m'écouta avec attention, sans l'interrompre. Quand je finis mon récit, il resta un long moment silencieux, en pleine réflexion. Puis il hocha la tête et me regarda.
- Ça n'a pas dut être facile pour toi. Ton récit m'a bien aidé, même si je compte sur le rapport de Gareki pour m'en apprendre encore davantage.
- Bien entendu. Alors, comme je te l'ai dit plusieurs fois au téléphone, je n'ai presque rien appris sur les expériences humaines, à part que la section était dirigée par ce Karoku, qui est très secret. Jellal l'aidait parfois dans ses recherches ou prenait le contrôle des opérations pendant ses absences, mais dans ces moments-là il me confiait à un autre brillant scientifique et partait de son côté. Je n'ai aucune idée de l'endroit où ils retiennent les humains prisonniers, ni ce qu'ils deviennent. Et pour les expériences animales, ce n'est jamais moi qui m'occupais de la mixture qu'on mettait dans les seringues. Je devais seulement noter les résultats et m'occuper de changer les litières et de les nourrir. Ceux qui créent la mixture viennent tous les matins avec autant de seringues qu'il n'y a de rats et repartent aussi vite qu'ils sont venus. Ils ne parlent pas et ne nous regardent pas. Je pense qu'ils faisaient partie de l'équipe de Jellal, mais d'une autre section. Moi, j'étais simplement le scribe. Par contre, j'ai vu toute sorte de transformations aussi dégoutante les unes que les autres.
- C'est terriblement frustrant, on en est toujours au même point ! s'exclama Tsukumo en se mordillant les lèvres.
- Ils sont très minutieux et prudent, c'est étonnant qu'ils laissent de tels monstres se balader dans la nature au risque d'être découvert, réfléchit à voix haute Hirato. Ça n'a aucune logique. Aucune.
Il poussa un long soupir.
- J'espère que les analyses de Nai révèleront quelque chose qui pourrait nous mettre sur la piste. Akari est surement encore debout, comme d'habitude. Allez le voir. Je veux en finir le plus vite possible avec cette histoire de test. Et dite lui bien que s'il ose ronchonner je lui enverrais des patients tous les jours.
Je ne savais pourquoi le ton d'Hirato était rempli de colère contenue mais je n'eus pas le temps de m'interroger davantage : le trio m'amena hors de la pièce.
- Ils s'adorent toujours autant ces deux-là, commenta Yogi.
- C'est à se demander pourquoi ils travaillent ensemble, confirma Tsukumo.
- Parce qu'ils ont besoin l'un de l'autre, répondit simplement Gareki en haussant les épaules, comme si c'était une évidence.
- Qui est Akari ? demandai-je au petit groupe.
- Un tortionnaire, le décrit Gareki.
- Un homme très compétent, répliqua Tsukumo.
- Un très bel homme, répondit Yogi d'une voix rêveuse.
- Berk ! s'exclamèrent à l'unisson les deux autres.
Nous arrivâmes finalement dans une pièce avec toute sorte de machines aussi imposantes et étranges que les autres.
Akira me fit la même forte impression qu'Hirato, sauf qu'il n'essayait pas spécialement d'être aimable et charmant mais de bien faire son boulot.
Il avait les cheveux et les yeux roses, ce qui me semblait en total contradiction avec son caractère taciturne.
Il me fit entrer dans plusieurs machines, certaines faisant des bruits abominables, d'autres m'oppressant, et d'autres me faisant rire, comme par exemple quand il m'ausculta les oreilles.
Quand le moment de la prise de sang arriva, je fus nettement moins d'humeur joyeuse. J'avais déjà subi assez de piqure pour le reste de ma vie, aussi je grimaçai quand il planta l'aiguille dans mon bras.
- Ce n'est pas très agréable, je sais.
Ce fut vite finit. Il me mit un petit pansement rond.
- Et voilà, c'est fini. Je ne sais pas trop quand j'aurais les réponses à nos questions. Il faut d'abord que j'examine attentivement les résultats et que je fasse encore de petites analyses. Dites à Hirato que je lui enverrais mon rapport demain dans la soirée. Et si c'est trop long pour lui, eh bien il n'a qu'à faire les analyses à ma place.
- Je lui transmettrais le message, assura Tsukumo.
Je remis mon haut et nous partîmes. Ces tests n'avaient pas été si horribles que ça finalement. Yogi retient un bâillement.
- Je crois que je vais aller dormir. Gareki, tu es chargé de la protection de Nai, alors il ira dormir avec toi.
- Pas le choix…répondit ce dernier.
Tsukumo et Yogi nous dirent au revoir et Gareki me guida jusqu'à sa chambre, qui n'était en fait remplie que d'un petit bureau, et d'un lit à double étage.
- Tu prends le bas, me dit-il avant de monter par l'échelle jusqu'en haut.
- Gareki ?
- Oui, Nai ?
- Pourquoi faut-il me protéger ?
- Parce qu'ils voudront surement te reprendre. A n'importe quel prix.
Et c'est sur cette note que ce termine ce chapitre. J'espère qu'il vous a plu et que je n'ai pas raté les personnages de Yogi et Tsukumo. Je ne sais pas pourquoi j'en ai fait des frères et sœurs mais je trouve que ça le fait.
A la prochaine fois, avec un nouveau chapitre.