Salut tout le monde.

Voici la mise en couple d'Ootawara et Ikkyu. J'espère que ça ne vous paraîtra pas trop bizarre, mais j'ai eu super dur à l'écrire ^^'

Ou sinon, Eyeshield 21 n'est toujours pas de moi, mais bien de Riichiro Inagaki et de Yusuke Murata.

Voilà, voilà, Bonne lecture à tous et à toutes ^^


POV Ikkyu

Je courrais aussi vite que je le pouvais pour avoir cette balle. Depuis ma défaite contre Monta, je ne pouvais pas me permettre de chômer. J'avais perdu ! Moi, le number one de la réception, j'avais perdu contre cet attrapeur du dimanche ! Quelle humiliation sans borne !

Je sentis soudainement quelque chose s'emmêler dans mes pieds et je m'étendais de tout mon long. Seulement, comme j'étais élancé à pleine vitesse en arrière, je n'eus pas le temps de faire quoique ce soit pour amortir le choc. J'entendis un sale craquement avant qu'une vague de douleur me traverse le corps de la tête au pied.

- Ikkyu ! Oï ! Ikkyu, ouvre les yeux ! Coach, il est vachement pâle et il ne me répond pas !

J'entendais Unsui crier, mais je n'arrivais pas à lui répondre. J'avais beau essayer, mes lèvres refusaient de se mouvoir pour dire que j'allais bien. Sauf que je savais bien que ce n'était pas du tout le cas. Mon dos me faisait affreusement mal. J'eus juste la force de lever la main avant de m'évanouir.

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POV Ootawara

L'entraînement était animé aujourd'hui encore. Shin était plongé dedans à fond et faisait voler ceux qui devaient maintenir les coussins de frappe pour lui avec une facilité déconcertante. Sakuraba courait et sautait pour s'habituer à la nouvelle passe en hauteur qu'il avait mis au point avec Takami pour battre les Deimon Devil Bats au match d'entraînement qui avait été fixé pour dans une semaine.

Donc tout allait pour dans le meilleur des mondes jusqu'à ce qu'un cri de douleur retentisse du côté de notre numéro quarante. J'allai voir ce qu'il se passait et eus, avec ceux qui arrivèrent en même temps que moi, la désagréable surprise de voir un de nos coéquipiers se tenir les côtes en pleurant par terre.

Shin, qui était accroupi à côté de celui au sol, s'excusait et essayait de l'aider à se relever sans empirer la douleur ressentie par la pauvre victime de la force effrayante de notre meilleur linebacker.

- Laisse-moi faire Shin, dis-je avec autorité.

Je sais que je ne suis pas une lumière et que je suis souvent du genre à rire même quand nous sommes dans une situation importante ou absolument pas amusante pour les autres, mais dès qu'il s'agit du foot américain, je peux devenir très sérieux.

C'est donc avec une facilité déconcertante due à mon gabarit que je soulevais mon coéquipier au sol et marchait vers le coach qui marchait rapidement vers moi pour pouvoir faire un contrôle rapide du joueur que je transportais.

- Ce n'est pas bon… Il faut l'emmener à l'hôpital. Il a certainement deux ou trois côtes de cassées au minimum, déclara-t-il après son examen rapide du blessé.

Après un rapide débat, il fut décidé que Sakuraba, Takami et moi, nous irions avec le blessé jusqu'à l'hôpital pendant que les autres continuerais l'entraînement. Je râlais un peu de cette décision car je n'étais en rien responsable de cet accident, mais c'est moi qu'on envoyait faire la nounou alors que c'était Shin le coupable.

Nous partîmes finalement en voiture avec l'autre abruti aux attitudes de loufoque qui colle notre wide receiver non-stop comme chauffeur. Le chemin jusqu'à l'hosto me parut interminable avec les jacassements de l'ancien employeur de notre numéro dix-huit et les plaintes étouffées incessantes du blessé qui se trouvait entre moi et Takami.

Ce dernier finit d'ailleurs par en avoir marre aussi et demanda avec froideur au chauffeur de se taire sous peine de voir son ancien top model et star de pop disparaître loin de lui et ne plus jamais le revoir. Ce qui fit rire Sakuraba, mais pas l'homme de Jerry Production. Heureusement pour tout le monde, nous arrivâmes sur le parking de l'hôpital à ce moment-là et l'homme à la dent d'or nous déposa en vitesse devant la porte d'entrée avant d'aller chercher une place pour garer son véhicule.

Je soutenais notre kohai de terrain jusqu'à l'accueil où l'on nous pria d'attendre l'arrivée d'un médecin. C'est donc avec obligation que nous nous assîmes dans la salle d'attente. Heureusement, après seulement trois quarts d'heure, un spécialiste prit notre camarade en charge et nous demanda d'attendre, encore une fois, qu'il eut fini les soins pour qu'on récupère notre blessé.

Je tournais en rond comme une bête en cage, lorsque qu'une ambulance arriva devant la porte et qu'une civière en fut extraite. Takami et Sakuraba se levèrent et lâchèrent un hoquet de surprise en reconnaissant la personne qui se trouvait sur le brancard. Ikkyu des Shinryuji Naga.

Mon cœur se serra à cette vue, alors que la main du numéro trois de notre équipe se posait sur mon épaule. J'avais avoué au quaterback que j'avais des sentiments pour le wide receiver des Naga et il m'avait encouragé à me déclarer. Seulement, je lui avais dit que ce n'était pas possible que le joueur adverse ressente quoique ce soit pour moi en retour.

- Il n'a peut-être rien de grave, me murmura mon coéquipier en serrant mon épaule avec douceur.

- Je l'espère… soupirai-je la mort dans l'âme.

Déjà qu'Ikkyu avait eu un choc immense en perdant sans place de numéro un, voilà qu'il se retrouvait à l'hôpital. Il n'avait pas fait de bêtise, n'est-ce pas ? J'avais beau essayer de me résonner, je ne pouvais m'empêcher d'imaginer les pires scénarios possibles et imaginables.

- Qu'est-il arrivé à Ikkyu ?

La question de Sakuraba me tira de mes sombres pensées. Je regardais vers mon coéquipier et découvrais Unsui qui me dévisageait. Il y eu un moment de blanc avant que le jumeau ne réponde :

- On s'entraînait en vue des prochains matches à venir lorsqu'un chat à débouler sur le terrain. Courant à toute vitesse en marche arrière, Ikkyu n'a pas pu le voir arriver dans ses jambes. On a juste entendu un craquement quand il est entré en contact avec le sol. Malgré son équipement, il a été blessé… On a directement appelé l'hôpital qui a mis moins de vingt minutes à arriver.

Durant toute son explication, il ne m'avait pas lâché du regard. Comme le silence post parole s'éternisait et que son examen visuel aussi, je commençai à m'agiter. Mais que me voulait-il à la fin le crâne rasé ?

- Qu'est-ce qu'il y a ? finis-je par demander irrité d'être scruté de la sorte.

- Tu devrais lui dire. Même s'il ne répond pas à tes sentiments, tu auras au moins pu lui donner la satisfaction de se savoir aimé. Et si jamais il arrivait le pire, il saura que quelqu'un l'a aimé de cette manière-là, dit-il d'une voix calme avant d'aller s'asseoir et de fermer les yeux.

Je ne rêvais pas. Kongo Unsui, que je connaissais à peine, avait lu en moi comme dans un livre ouvert. Takami attira mon attention par un geste qui pouvait sembler anodin aux personnes qui n'étaient pas de l'équipe. D'ailleurs, Sakuraba lança un coup d'œil à son meilleur ami et comprit que ce n'était pas lui qui était convié à suivre le quaterback lorsqu'il me vit emboiter le pas du joueur à lunettes.

- Qu'est-ce qu'il y a, Takami ? questionnai-je mon ami dès que nous fûmes dans les toilettes.

- Tu peux peut-être profiter qu'Ikkyu pour venir lui rendre visite et essayer de lui faire comprendre tes sentiments de manière discrète, proposa le numéro trois.

Je réfléchis un moment avant d'acquiescer. C'était peut-être une bonne idée, surtout que si je commençai lorsqu'il était inconscient, car je pourrais en profiter pour lui dire ce que je ressens sans me sentir oppressé et lui ne se doutera jamais de ce que je lui ai dit. Et s'il comprenait parce que je lui rendais visite régulièrement, ce serait parfait.

C'est à ce moment-là que Sakuraba vint nous chercher car le joueur blessé de notre équipe était soigné. Je ne pus retenir un soupir de déception. J'aurais bien aimé rester jusqu'à ce qu'on ait des nouvelles du wide receiver des Naga.

- Reste, Ootawara. Je dirais au coach que quelque chose t'a retenu. Il ne t'en voudra pas de rater pour la première fois en trois ans une fin t'entraînement, me dit mon ami à lunettes.

J'hochai juste de la tête avant d'aller m'asseoir dans la salle d'attente à deux sièges du quaterback au crâne rasé. Ce dernier me lança un regard étonné, puis, après un léger sourire, replongea dans sa méditation.

Après un dernier signe de main de la part de notre numéro dix-huit, mes coéquipiers partirent en vitesse pour ne pas se faire crier dessus pour avoir traîné en chemin et pour déposer le pauvre blessé qui était complètement stone avec les antidouleurs que lui avait donné le médecin qui l'avait soigné.

Après un dernier soupir, je fermai les yeux et attendis en silence qu'on vienne donner des nouvelles de mon amour secret.

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POV Ikkyu

J'avais mal partout et je ne voyais rien du tout. Quand je dis rien, c'est rien. Je n'arrivais pas à ouvrir les yeux. Il faisait tout noir, même pas une toute petit lueur ou quoi que ce soit. J'entendais vaguement une voix. Elle était chaude et rassurant, mais je ne la connaissais pas.

Où est-ce que j'étais ? Que m'arrivait-il ? Je ne savais pas, mais je me sentais faible, très faible… Je me laissais glisser dans l'inconscience pour ne plus entendre ces voix, pour ne plus avoir mal.

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POV Ootawara

Je regardais avec angoisse le médecin qui appela Unsui et l'échange qui eut lieu entre eux deux. A la fin de la discussion, le joueur des Naga me fit signe de le suivre. Je me levai donc et le suivit sans poser de question.

Nous marchâmes et montâmes des escaliers jusqu'à ce qu'on arrive dans le chambre 433. Je sentis mon cœur se serrer en voyant Ikkyu sur le lit. Il avait un plâtre énorme au niveau du torse et une attelle autour du cou.

Je m'avançais doucement jusqu'à côté du lit en oubliant totalement le quaterback de Shinryuji. Je l'observais avec attention et finis par m'asseoir sur la chaise qui se trouvait dos à la fenêtre.

Dire que pour une fois je comprenais totalement ce qui se passait, il fallait que ce soit alors que celui que j'aimais était dans de sales draps. Je relevais les yeux vers le rasé qui m'expliqua rapidement ce que son coéquipier avait :

- Ikkyu a un traumatisme crânien malgré le casque et sa colonne vertébrale à prit un sale coup, mais ce n'est pas grave. Le plâtre est une sûreté. Si les médecins ne se trompent pas, il va dormir énormément pendant quelques jours, mais il devra rester pendant deux mois à l'hôpital par sureté pour son dos et sa tête.

Je ne lui répondis pas, mais mon soulagement dû être fort visible car un petit sourire étira ses lèvres avant qu'il ne dise qu'il me confiait son wide receiver.

Je remarquai à peine son départ, mon attention étant entièrement portée sur la silhouette étendue dont je pris la main avec douceur et tendresse. J'avais beau être un énorme mastodonte, je pouvais faire preuve de délicatesse.

- Soigne-toi vite et prends soin de toi, Ikkyu. Je n'ose pas te le dire quand tu peux m'entendre, mais sache que je t'aime, murmurai-je en regardant le visage du petit joueur de foot américain.

Comme s'il m'avait entendu, il y eut une légère pression sur ma main. Je restai encore un long moment avant de devoir partir parce que les heures de visite étaient finies. C'est sur un dernier regard triste sur le corps de mon aimé que je partis de la pièce pour retourner chez moi.

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Ca faisait cinq jours qu'après les entraînements j'allais voir Ikkyu à l'hôpital et il ne s'était toujours pas réveillé, ce qui inquiétait les médecins. Il aurait dû se réveiller depuis deux jours selon eux.

Je passai la porte et saluai l'inconscient en m'asseyant à ma place habituelle. Je pris sa main et commençait à lui parler de tout et de rien comme je le faisais depuis quatre jours. Même si les médecins me regardaient bizarrement quand ils entraient de la pièce, je ne lâchais pas la main du wide receiver des Naga.

Comme d'habitude, à la même heure, l'infirmière qui devait changer ses perfusions arriva d'un pas pressé. Seulement, lorsque je m'écartai pour la laisser faire son travail, les capteurs cardiaques d'Ikkyu s'affolèrent avant de se calmer lorsque je reprenais les cinq doigts dans mes mains.

- Qu'est-ce que… s'étonna l'infirmière avant de biper un médecin qui arriva rapidement et me demanda de lâcher à nouveau la main du wide receiver.

Je lançai un regard interrogatif à l'homme de sciences qui me dit avec calme :

- Il se peut que, inconsciemment, il réclame votre présence car elle lui permet de rester en contact avec le monde extérieur.

Ne comprenant pas grand-chose à ce qu'il venait de dire, je lâchais à contrecœur la main de mon aimé, ce qui ré accéléra le rythme cardiaque du joueur inconscient qui ouvrit légèrement les yeux avant de gémir de douleur et de tâter le matelas du côté où j'étais assis jusqu'à ce qu'il retrouve mes doigts et s'apaise.

- Ikkyu ? appelai-je doucement.

L'alité tourna sa tête vers moi avec difficulté avant de gémir en commençant à s'agiter :

- Je ne distingue rien… Tout est flou…

- Calme-toi. Il y a des personnes compétentes qui s'occupent de toi et font ce qu'elles peuvent pour que tout se passe bien pour toi, tentai-je de le rassurer.

Cela sembla fonctionner car il cessa de s'agiter et se rendormit rapidement. Le médecin parla pendant un moment avec l'infirmière qui finit ses soins avant de sortir de la chambre et de me laisser seul avec le docteur et son patient.

- Il semblerait que votre présence ait un effet bénéfique sur son rétablissement car nous commencions à craindre le coma au vu de son réveil tardif. Malheureusement, il semblerait qu'il va falloir faire des tests pour vérifier si ses problèmes de vue sont définitifs ou seulement temporaires… me déclara l'homme de sciences avec calme.

Seul le silence lui répondit alors que je posais un regard inquiet sur l'adolescent inconscient. Pourquoi est-ce que cela lui arrivait à lui ? Ça ne pouvait pas être quelqu'un d'autre ?

Je restais là sans bruit jusqu'à ce que je sois obligé de partir.

- A demain, Ikkyu. N'oublie pas que je t'aime… murmurai-je avant de partir.

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POV Ikkyu

Je sentis la présence rassurante partir et, même si cela me paniqua un peu qu'elle parte, je savais qu'elle reviendrait. Quand je n'en avais pas la moindre idée, mais elle reviendrait.

Lorsque j'avais ouvert les yeux plus tôt, tout avait été flou et pourtant j'avais vu une silhouette. Elle m'était familière, mais je n'arrivais pas à remettre un nom dessus. Elle était clairement masculine, mais cela ne m'avait pas perturbé car, même si je semblais courir après les filles, j'étais gay.

Je réfléchis quelques secondes qui ça pouvait être, mais je finis par me laisser retomber dans l'inconscience totale jusqu'à ce que cette personne qui venait tous les jours revienne.

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POV Ootawara

Depuis son premier réveil, Ikkyu retombait dans l'inconscience et revenait parmi nous le temps de mes visites, si ce que le médecin disait était vrai. Ce schéma durait depuis treize jours.

Aujourd'hui encore j'étais venu juste à la fin de l'entraînement sans traîner en chemin. Pourtant, je me figeai devant la porte en entendant la voix de plusieurs des joueurs des Shinryuji Naga. Je n'avais pas envie qu'ils découvrent que je venais tous les jours depuis l'accident de leur coéquipier. Cependant, j'avais dit au convalescent que je viendrais aujourd'hui.

C'est plongé dans mes pensées qu'Unsui me trouva devant la porte.

- Tu n'entres pas ? me demanda le quaterback avec amusement.

- Je ne voudrais pas déranger une réunion d'équipe, lui répondis-je mal à l'aise.

Il sourit avant de me faire signe d'entrer. Il se tourna ensuite vers ses coéquipier et leur déclara :

- Il est temps d'y aller. Le coach nous a donné une heure pas plus et si nous voulons être revenu dans les temps, il est plus que temps d'y aller.

- Qu'est-ce qu'il fait ici ? questionna Yamabushi, méfiant.

- Cela ne vous regarde pas, sourit Unsui.

A cette réponse, plusieurs de joueurs froncèrent les sourcils et s'apprêtèrent à répondre, mais se retournèrent surpris en entendant gémir Ikkyu qui commençait à s'agiter. L'alité ouvrit les yeux et regarda autour de lui.

Il commença à paniquer en cherchant quelque chose du regard et, lorsque ce dernier se posa sur moi, il s'apaisa.

- Bonjour, Ikkyu. Comment vas-tu aujourd'hui ? m'enquis-je d'une voix calme, mais tendue.

- Bien. Qui sont ceux qui sont dans la pièce ? Je ne l'ai reconnais pas à cause de ma vue brouillée, dit-il nerveux.

- Ce sont Unsui, Yamabushi et d'autres joueurs de ton équipe, l'informai-je en évitant de le regarder trop longtemps pour ne pas paraître indiscret.

Le wide receiver resta silencieux. Il semblait plongé dans ses pensées et, après un long moment, il remercia chaleureusement ses coéquipiers pour la visite. C'est à ce moment-là qu'un médecin arriva et mit tous les Naga hors de la pièce.

- A une prochaine fois, Ikkyu et Ootawara, lâcha Yamabushi en sortant de la pièce.

Je me figeai et, une fois que tous les joueurs furent sortis, fermai la porte derrière moi. Comment Ikkyu allait réagir maintenant qu'il savait qui j'étais ? Je lui avais dit qu'il n'avait pas besoin de savoir qui j'étais car il était fort probable que nous ne nous reverrions plus une fois qu'il serait sorti de l'hôpital. Et lorsqu'il m'avait demandé pourquoi, je lui avais répondu très franchement que je craignais sa réaction.

- Tu es donc Oootawara, murmura-t-il.

- Oui.

- Pourquoi est-ce que tu restes près de la porte ? Ce n'est pas parce que je sais qui tu es que je vais te fuir et hurler comme une personne qui se fait agresser, soupira-t-il.

J'allai m'asseoir sur ma chaise habituelle, mais contrairement à d'habitude, je ne la plaçai pas contre le lit du convalescent qui tendit la main comme une supplique. Pourtant, je ne la pris pas.

- Ecoute. Je n'ai que faire de ce que tu penses, mais par pitié ne me fuis pas ! gémit-il alors que la machine qui servait à surveiller son rythme cardiaque s'emballait.

Constatant que la panique montait en lui, j'avançai et pris ses doigt entre les miens comme je le faisais depuis le début. Cela eut un effet immédiat sur l'alité qui se calma et referma sa poigne encore faible autour du maximum de surface qu'il pouvait tenir dedans.

- Je suis désolé, mais j'ai peur que tu me rejettes. Je m'étais promis de ne jamais te révéler ce que je ressentais pour toi vu que tu coures après les filles et que nous sommes d'équipes adverses. En plus, je sais que je ne suis pas très raffiné et complètement crétin… lui avouai-je en regardant le sol.

Un silence pesant s'installa pendant un moment avant qu'il ne le brise en soupirant :

- Je t'aime aussi, baka…

Je relevai la tête, surpris par les mots que je venais d'entendre.

- Pendant toutes mes phases d'inconscience, je me sentais seul et j'avais froid… Pourtant, je sentais une présence chaude et rassurante qui venait régulièrement. Je me suis mis à attendre désespérément cette présence. Puis je me suis mis à l'entendre. Elle me disait qu'elle m'aimait. Je me sentais heureux et en sûreté. Lorsque j'ai pu rouvrir les yeux, je me suis dit que j'allais enfin pouvoir savoir qui m'amenait cette sensation de bien-être, de se savoir aimé, mais ma vue était tellement floue que j'ai juste pu deviner que c'était à un homme qu'appartenait cette présence. Il n'y a pas à dire que je ça ne m'a pas gêné, car je suis gay, même si je n'en ai pas l'air. Et avant que je ne m'en rende compte, cette présence était devenue indispensable. Je suis tombé sous ton charme, malgré que tu le croies inexistant. Alors voilà… Je t'aime Ootawara.

A la fin de sa tirade, Ikkyu était rouge comme une tomate bien mûre.

Je ne pus empêcher de rire à gorge déployée. J'étais heureux, tellement heureux. Mon amour était partagé. Bon, celui de mon aimé était né dans une situation plutôt désagréable pour nous deux, mais il m'était rendu.

- Je t'aime, Ikkyu.

Je me penchai ensuite et lui embrassai le front avec tendresse.

Nous passâmes le temps de ma visite à parler de tout et de rien en nous tenant la main. Ce fut un moment plein de douceur et d'amour. J'étais heureux, j'étais avec celui que j'aimais et qui m'aimait.


J'espère que ça vous a plu.

Je ne sais pas sur qui je vais écrire la prochaine fois, donc surprise pour tout le monde, même pour moi.

A une prochaine, dans pas trop longtemps j'espère^^