Titre: Aphrodisiaque

Genre : Humour / Slash / PWP / Trollisme de la part de l'auteur

Rating : NC-17

Pairings : Harry/Ginny ; Harry/Hermione ; Harry/Ron ; Harry/Kingsley ; Harry/Maugrey ; Harry/Lucius ; Harry/Luna ; Harry/Drago ; Harry/Seamus ; Harry/Severus ; Harry/Poppy ; Harry/Fred/Georges ; Harry/Minerva ; Harry/Angelina ; Harry/Georges ; Harry/Albus ; Harry/Dobby (nan, je dec' sur celui-là ^^)

Disclaimer : J. K. Rowling

Bêta Lectrice : Aucune pour l'instant, peut-être que Chaussette HDSS y jettera un coup d'œil quand elle aura le temps

Note de l'auteur : Voilà la conclusion de cette histoire complètement déjantée. Comme promis (à moi même), avec cette fic j'ai fait tous les pairings qui restaient encore sur ma to-do list.


Chapitre 3 : Potter !

ou

Comment Harry gagna un aller simple pour l'asile psychiatrique


- Tu avais faim, dit donc ! S'exclama gentiment Harry en caressant la tête du chat.

Ce dernier miaula et passa une langue rose sur ses babines, effaçant les dernières traces de lait. Un puissant ronronnement se fit entendre et le chat pencha la tête sur le côté comme s'il se demandait d'où provenait ce son. Harry eut un petit rire et ébouriffa une nouvelle fois le pelage tigré noir et gris.

Il attrapa la coupelle vide et la passa sous l'eau avant de la poser dans l'égouttoir. Avec lenteur, il fit le tour de l'appartement pour fermer tous les volets, le chat sur ses talons, avant de s'asseoir sur un vieux canapé dont la housse avait connu de meilleurs jours. Sans hésitation, le chat sauta sur ses genoux et, après avoir tourné trois fois sur lui-même, se roula en boule pour dormir.

D'un geste machinal, Harry passa la main dans ses poils doux, faisant résonner une nouvelle fois le ronronnement digne d'un moteur de camion.

- Heureusement que tu es là, ma puce. Ma vie serait bien vide sinon.

Il poussa un profond soupir et murmura, comme s'il se parlait à lui-même :

- Si seulement tu étais une femme, je crois que je serais comblé.

Le chat leva une oreille et s'étira avant de poser ses pattes avants sur son torse et de le regarder droit dans les yeux.

- Je ne te mets pas la pression, ma puce, répondit Harry, le plus sérieusement du monde. Si la métamorphose n'est pas dans tes cordes, je ne t'en voudrais pas le moins du monde.

Le chat tigré poussa un petit miaulement et, avant que Harry n'ait pu faire le moindre mouvement, son corps s'allongea et le jeune homme se retrouva avec une femme nue sur les genoux. Elle avait une peau de lait et des cheveux couleur corbeau cascadaient dans son dos. Ses yeux en amande fendus par une pupille verticale étaient plantés dans les siens et son sourire narquois dévoilait des incisives dangereusement aiguisées. Deux oreilles félines jaillissaient de sa chevelure et une queue tigrée ondulait langoureusement dans son dos.

L'apparition posa un doigt en travers de la bouche grande ouverte de son propriétaire.

- Surprise, souffla-t-elle avant que sa propre bouche ne vienne remplacer son doigt.

Harry sembla sortir de sa torpeur et commença à caresser le dos de ce qu'il considérait toujours comme une hallucination.

- Merlin, gémit la délicieuse créature, tu es tellement doué avec tes doigts. Caresse-moi encore !

- Monsieur Potter ? Est-ce que tout va bien ? Vous me semblez un peu pâle.

Harry leva ses yeux vitreux vers son professeur de métamorphose. Cette dernière le détailla pendant quelques secondes, les lèvres pincées.

- Monsieur Weasley ! claqua-t-elle à son voisin. Accompagnez Monsieur Potter à l'infirmerie, s'il vous plaît, mais cela ne vous dispensera pas de me rédiger quarante centimètres de dissertation sur les propriétés des métaux rares en métamorphose pour le prochain cours.

Un grognement général lui répondit et McGonagall se retourna vers la classe, son plus bel air pincé sur le visage.

- Silence !


- Harry ? Demanda Hermione au dîner.

Le Gryffondor leva les yeux de son plat et essuya ses lèvres pleines de sauce tomate.

- Il s'est passé quelque chose avec les jumeaux ?

Harry fit de son mieux pour ne pas laisser paraître son inquiétude.

- Pourquoi ça ? Demanda-t-il d'une voix qu'il espérait désintéressée.

Elle lui indiqua le bout de la table d'un mouvement de tête. En effet, un des jumeaux les observait par-dessus son verre tandis que le deuxième notait consciencieusement quelque chose dans son éternel carnet.

- Je ne l'ai pas dit parce que ça me semblait évident pour toi, mais j'espère que tu n'as pas envisagé de tester leurs produits ? Demanda-t-elle d'une voix sévère, les poings sur les hanches. Ron voulait le faire par appât du gain, mais toi tu n'as aucune raison valable à part la bêtise pure et simple !

- Ne sois pas stupide, j'ai un minimum d'instinct de survie je te signale, marmonna Harry en se replongeant dans son assiette.

Hermione ne se départit pas de son air suspicieux mais retourna également à son repas. Elle allait entamer une part de tarte aux poires qu'une voix stridente résonna dans la Grande Salle :

- Potter !

Toute la table des Gryffondor se retourna pour voir arriver Angelina Johnson à grands pas, ses cheveux tressés volant derrière elle comme les tentacules de la Méduse.

- Je suis devenue Capitaine de l'équipe de Quidditch, et cette année on a intérêt à ga-

Harry poussa un soupir de bonheur en se glissant dans l'eau chaude. L'entraînement de Quidditch avait encore une fois été bien dur et la pluie glacée de novembre n'avait rien arrangé. Il prit une inspiration et plongea la tête sous l'eau, libérant ses longs cheveux.

Il fit quelques brasses dans le grand bassin pour atteindre les robinets et fit couler un peu de mousse pour se frotter le crâne. Une douce senteur de rose se répandit dans la pièce.

Un léger toussotement retentit derrière lui et Harry se retourna en hâte avant de jurer quand de la mousse lui coula dans les yeux.

- Tu es plus gracieuse sur un balai que dans l'eau, il semblerait.

Le ton avait été légèrement moqueur mais Harry aurait reconnu la voix entre mille.

- Ca-capitaine ?! Bredouilla-t-il en tentant d'ouvrir les yeux.

- Enlève tes doigts de là, tu ne vas réussir qu'à te faire mal.

Un bruit d'éclaboussure lui fit comprendre que son capitaine l'avait rejoint dans le bassin et il sentit de l'eau fraîche couler sur son visage.

- Voilà, comme ça c'est mieux.

Harry put enfin ouvrir les yeux et piqua un fard en se rendant compte que son capitaine était devant lui et ne portait absolument aucun vêtement. Au moins la mousse avait la décence de couvrir sa poitrine avantageuse, mais ne cachait rien de ses épaules délicatement musclées, de son cou fin au port royal, de son visage sombre où deux perles noires se détachaient, de sa chevelure lustrée coiffée en fines tresses africaines, de sa-

- Je croyais que la Salle de Bain des Préfets était, justement, réservée aux préfets ?

- Ben-Benjamin m'a donné le mot de passe, murmura Harry en baissant les yeux.

- Hé, ne t'en fait pas, je ne dirais rien, dit gentiment Angelina en s'asseyant sur une marche au bord du bassin. Et puis, c'est bien aussi d'avoir de la compagnie, je ne savais pas que tu venais ici.

- Seulement quand les entraînements sont un peu trop dur, répondit Harry en s'asseyant à côté d'elle.

Il se mordit immédiatement la langue. Maintenant son capitaine allait penser qu'il se plaignait. Mais Angelina se contenta d'en rire.

- Allons, je sais bien que tu peux supporter ça, tu es forte. Pas comme ces chochottes de Weasley.

Harry crut qu'il n'allait jamais s'arrêter de rougir.

- Allez, tourne-toi, je vais te laver les cheveux.

Harry obéit et sentit bientôt des mains divinement douces passer sur son cuir chevelu. Il se retint de pousser un gémissement de bonheur.

Angelina lui massa le crâne pendant quelques minutes puis descendit vers les épaules nouées par l'entraînement. Quand elle fit rouler les muscles, Harry ne put se retenir de vocaliser son plaisir :

- Oh oui, Capitaine, ça fait du bien.

Encouragée par cette réaction, Angelina s'attaqua au dos, puis aux flancs de sa camarade avant de dévier vers ses petits seins fermes.

- Tu as un corps magnifique, souffla-t-elle. Les durs entraînements ont porté leurs fruits à ce que je vois.

Harry réprima un hoquet et tenta de se dégager mais une bouche joueuse emprisonna son lobe d'oreille.

- On ne bouge pas, réprimanda Angelina en raffermissant sa prise.

- Mais...

- Chut, je sais que tu vas aimer.

La main d'Angelina descendit beaucoup plus au sud et finit par effleurer son clitoris. Harry émit un gémissement étranglé qui se répercuta dans la salle de bain.

- Capitaine !

- C'est d'accord ? Demanda Angelina en le regardant avec des yeux perçants.

- Heu... Ou-oui, bredouilla Harry en se demandant bien à quoi il acquiesçait.

Satisfaite, le Capitaine alla s'asseoir auprès des deux autres Poursuiveuses sans un regard en arrière.

Ron se pencha vers lui et, postillonnant des moreaux de poulet sur son tee-shirt, lui glissa :

- Et comment tu vas pouvoir assister à trois entraînements par semaine avec les retenues d'Ombrage ?


Harry ne sursauta même pas lorsqu'il sentit une main l'attraper par le col et le tirer dans un couloir adjacent. Vu la tête que faisaient les jumeaux en sortant de la Grande Salle il se doutait bien que cela allait arriver.

Comme la fois précédente, ils le traînèrent dans une salle vide à l'abri des regards. Puis, celui qu'il estimait être Georges se planta devant lui et lâcha un unique mot.

- Potter.

Harry le regarda sans comprendre, attendant le reste de la tirade, lorsqu'il sentit ses yeux se révulser.

Une pièce sombre se dessina devant ses yeux, éclairée uniquement par quelques bougies. Son corps nu était brûlant et il poussa un gémissement en sentant une main calleuse caresser un de ses tétons. Il essaya de tourner la tête pour attraper-

Une douleur fulgurante fusa sur le côté de son visage et il tomba par terre dans un bruit sourd. Il cligna des yeux plusieurs fois et porta une main à sa joue qui chauffait désagréablement. L'autre se dirigea vers sa poitrine où le plaisir ne s'était pas totalement estompé.

- Et bien mon cher Gred, je pense pouvoir dire que l'expérience est concluante.

- Effectivement mon cher Forge, cela confirme toutes nos suppositions.

Harry leva la tête pour tomber sur le sourire satisfait des jumeaux. Il avait comme la vague impression de s'être encore fait avoir.

- Mon cher Harry, continua celui de gauche en s'asseyant sur le bord d'un bureau. Nous avons trouvé ce qui provoque tes fantasmes.

- Par contre, ajouta celui de droite, nous ne pouvons rien faire pour les arrêter.

- Quoi ?! S'exclama Harry en bondissant sur ses pieds.

Les jumeaux échangèrent un regard et leur sourire s'agrandit plus qu'il n'était humainement possible.

- Nous ne pouvons pas empêcher les gens de t'appeler par ton nom de famille, n'est-ce pas ?

Harry s'assit lourdement sur une chaise et se repassa les derniers jours en accéléré. Il n'était pas vraiment sûr pour ses amis vu que les visions l'avaient surpris mais il y avait bien une chose que tous ses professeurs avaient en commun : ils l'appelaient tous Monsieur Potter.

- Bon sang, vous parlez d'une malédiction, grommela Harry en fixant ses genoux.

- Potter.

Harry sentit son cœur s'arrêter dans sa poitrine et il se prépara à replonger dans la chambre noire. Mais les secondes s'écoulèrent et ses genoux étaient toujours la seule chose devant ses yeux.

Un éclat de rire retentit au-dessus de lui et il osa enfin lever la tête.

- La bonne nouvelle, c'est que les visions ne marchent qu'une seule fois par personne. Tu es donc immunisé contre nous.

Merci Merlin, pensa Harry alors que l'image de Rogue torse nu passait rapidement derrière ses paupières.

Les jumeaux perdirent soudainement leur air bravache et ils baissèrent humblement la tête.

- Écoute Harry, on est vraiment désolés pour ce qui s'est passé.

- Un de nos prototypes s'est perdu et on ne pensait vraiment pas que tu tomberais dessus.

- Surtout que la potion a eu des effets complètement différents de ce à quoi on s'attendait.

- Et on n'est pas vraiment sûrs de comment la neutraliser.

- En fait, ça devait être une potion pour communiquer des fantasmes.

- Genre, pour pimenter la vie de couple, tout ça.

- Mais finalement, ça ne s'est pas du tout passé comme prévu.

- C'est à cause des larmes de fée, c'est vicieux ces trucs-là.

- On n'avait absolument pas pensé qu'il puisse y avoir des effets secondaires.

- Surtout aussi dérangeants que cela.

- Et les effets de la potion auraient du s'estomper après avoir communiqué le premier fantasme.

- Mais les larmes de fée ont tout embrouillé et... enfin... on a fait des tests et...

Les jumeaux se regardèrent et échangèrent une mimique étrange.

- Il faut que tu réalises un des fantasmes que tu as vu.

Harry sentit toute chaleur quitter son corps.

- Il faut que... je réalise un fantasme ? Bredouilla-t-il.

Ils hochèrent la tête de concert, l'air coupable.

- Mais comment je peux faire ça, putain ?!

- Ben, tu en trouves un qui te plaît et tu tentes une approche. Tu sais, il y en a beaucoup qui tueraient pour coucher avec le Survivant.

Harry sortit de la salle en trombe avant que ses nerfs lâchent et qu'il se décide à rouer les jumeaux de coups. Au moment où il allait passer la porte, une question fusa :

- Au fait, elle fantasme sur quoi Ombrage ?


Assis sur le rebord de la fenêtre, Harry regardait la Forêt Interdite avec morosité. Il caressait distraitement le poitrail de Hedwige, son esprit filant à toute allure.

Les révélations des jumeaux avaient été un choc pour lui, et le fait qu'ils se soient excusés montrait à quel point la situation était sérieuse.

Une chouette effraie rentra dans la volière en trombe, soufflant ses cheveux déjà emmêlés, et Hedwige poussa un cri d'indignation à l'écart de sa congénère.

En passant en revue tous les fantasmes qu'il avait « vécu » (et Merlin savait à quel point cela avait été une épreuve), il s'était rendu compte qu'il pouvait en éliminer pas mal. Tous ceux où il était sûr d'être une femme rentraient dans cette catégorie.

Il y en avait également certains dont il ne connaissait pas les propriétaires, quand son nom était murmuré au détour d'un couloir. Et, avec tout ce que Rita Skeeter avait écrit sur son compte, cela lui était arrivé fréquemment.

Finalement, il avait beau retourner le problème dans tous les sens, il ne voyait absolument personne avec qui il pourrait avoir des relations... sexuelles. Il se renfrogna sur le dernier mot et plissa le nez.

- Qu'est-ce que je vais bien pouvoir faire, Hedwige ? Demanda-t-il dans un grognement. Je crois que je n'ai plus qu'à m'exiler dans la Forêt Interdite pour le reste de ma vie.

- Je ne te le conseille pas, Harry, les nuits sont très humides en cette période de l'année.

Harry sursauta tellement fort qu'il manqua de tomber par la fenêtre. Hedwige s'envola avec un cri indigné, très mécontente de s'être fait ballotter comme un paquet de linge. Dumbledore se contenta de remonter ses lunettes en demi-lune sur son nez, ses yeux bleus pétillant encore plus qu'à son habitude.

- Professeur ! s'exclama Harry. Vous m'avez fait peur !

- Tu m'en vois fort désolé, mon garçon, répondit le vieux mage en s'asseyant en face de lui.

Il le fixa ensuite en silence et Harry eut l'impression que ses yeux fouillaient son âme. Le Gryffondor se tortilla, légèrement mal à l'aise.

- Vous vouliez quelque chose, professeur ?

- Et bien, maintenant que tu abordes le sujet, j'aurais effectivement quelque chose à te demander.

Son sourire paternel s'agrandit et il poursuivit.

- Pourrais-je t'emprunter l'héritage de ton père pour quelques jours ? Il pourrait m'être fort utile dans une des quêtes que je poursuis contre notre ennemi commun.

- Bien sur, professeur, répondit Harry sans l'ombre d'une hésitation.

- Parfait, répondit ce dernier en se levant et en époussetant sa robe bleu nuit, je demanderais à un elfe de me l'amener si tu n'y vois pas d'inconvénients.

- Non, non, bien sur.

Sur ces entre-faits, un élève poussa la porte de la volière, une lettre dans la main. Il leur jeta un regard d'abord désintéressé puis se raidit quand il reconnut le directeur.

- Ne vous inquiétez pas, Monsieur Harpins, je ne faisais que passer. Monsieur Potter, fit-il en les saluant, bonne journée à tous les deux.

Harry se cala plus confortablement contre le torse de son amant tandis que les doigts de ce dernier s'égaraient sur ses flancs. Une brise agréable parvenait de la fenêtre ouverte, agrémentée du doux bruissements des arbres. Leurs vêtements étaient éparpillés un peu partout dans la pièce, preuve de la fougue de leurs précédents ébats.

Les caresses sur son flanc se firent plus insistantes et Harry releva paresseusement la tête pour lui voler un baiser.

- Tu devrais raser cette barbe, grogna Harry en se frottant le coin de la bouche, tu piques !

- Mais cette barbe me donne un air si viril ! Répondit son amant.

Se redressant sur un coude, Harry détailla le visage fin au nez aquilin encadré de longs cheveux auburn. Les yeux bleus d'Albus pétillaient et il pouvait voir aux coins retroussés de ses lèvres qu'il se retenait de rire.

- Peut-être, mais je ne considère pas les trois poils piquants que tu as au menton comme une barbe. Alors, en attendant qu'elle pousse vraiment, rase-moi ça, que je ne ressemble pas à un morceau de fromage à chaque fois que je t'embrasse ! Répondit Harry d'un ton faussement indigné.

Albus eut un grand sourire et sa barbe se mit soudainement à pousser à une vitesse affolante, atteignant presque sa taille avant que Harry n'ai pu faire le moindre geste.

- Albus ! S'exclama-t-il, mi-figue mi-raisin.

- Alors, viril ?

Harry poussa un soupir de désespoir et tira sur la barbe, faisant se redresser son amant, puis il s'installa à califourchon sur ses cuisses.

- Non, là tu as simplement l'air vieux, asséna-t-il sans lâcher la barbe.

Il se colla sensuellement à l'homme devant lui, coinçant la barbe entre leurs deux corps.

- Mais, souffla-t-il contre ses lèvres, peut-être que c'est un de mes fantasmes de me taper un vieux...

- Hmm, dis-m'en plus...

- Ce serait peut-être un professeur, ou un ami de mes parents, ou un homme rencontré dans la rue.

Harry sentait son désir se réveiller et il avança son bassin.

- Je l'appellerais Monsieur et lui demanderais en rougissant de tout m'apprendre.

Les mains d'Albus étaient à présent sur ses fesses, encourageant le lent mouvement de son bassin.

- Je commencerais par hésiter puis j'y prendrais goût.

Les yeux d'Albus étaient maintenant voilés par le désir et par une autre émotion dont Harry se délectait.

- Je l'appellerais Maître et je lui demanderais de me punir parce que je serais un mauvais garçon.

Une claque résonna sur sa fesse droite et Harry poussa un glapissement. Albus le plaqua brutalement sur le matelas dans une position peu confortable.

- Hé !

Une autre claque enflamma sa cuisse.

- Tu as été un mauvais garçon, grogna Albus en lui attrapant les poignets d'une main.

- Oui Maître, punissez-moi ! Cria Harry et il gémit au son de la claque suivante.

Le dénommé Harpins accrocha sa lettre au pied d'une chouette hulotte et sortit de la volière en jetant un coup d'œil étrange au Gryffondor qui s'était affaissé contre le mur. Le silence retomba et Hedwige revint se poser sur son épaule avant de mordiller son lobe d'oreille affectueusement.

- Non, Hedwige, tu ne veux vraiment pas savoir...


En remontant de la volière, Harry avait habilement évité toute forme de vie. La nuit était déjà tombée et les torches projetaient des formes étranges sur les murs de pierre, comme des reflets de son mal-aise.

La Salle Commune était bruyante, comme à son habitude, mais il profita du fait que Hermione semblait avoir attrapé Ron et l'avoir forcé à sortir sa plume et ses parchemins pour se faufiler discrètement jusqu'à son dortoir. Il allait simplement se mettre au lit et oublier toute cette histoire.

Il ouvrit la porte du dortoir et repéra immédiatement une petite créature au pied de son lit, vêtue d'un torchon et portant un cache-théière sur la tête. Elle tenait entre ses doigts un tissu translucide qu'il identifia comme étant sa cape d'invisibilité.

L'elfe se retourna et un immense sourire illumina son visage.

- Harry Potter, Monsieur !

Harry écarquilla les yeux de terreur et, alors que la pièce tournait devant ses yeux, il choisit l'option la plus sûre : il s'évanouit.


Harry serra sa main ensanglantée contre sa poitrine. Il l'avait bandée en espérant endiguer le saignement mais la blessure due à la plume noire ne semblait pas vouloir cicatriser de si tôt.

Encore une fois, la retenue avec Ombrage avait duré bien plus que nécessaire. Il voyait bien dans le sourire du crapaud la joie qu'elle éprouvait en le laissant regagner sa Salle Commune à la merci de Rusard, Miss Teigne, Peeves et les préfets des autres maisons. Le couvre-feu était passé depuis une bonne heure et il n'avait aucun justificatif pour sa présence dans les couloirs.

Et puis, il avait intérêt à éviter les ennuis avec la main dans cet état.

Le couloir était très sombre mais Harry n'osait pas allumer sa baguette de peur de se faire immédiatement repérer. Il avait déjà échappé de peu à Rusard et il lui restait encore quelques couloirs à traverser avant d'être en sécurité dans la Salle Commune.

Il arriva à un embranchement et jeta un coup d'œil aux alentours. Le couloir sur sa droite était le chemin le plus court mais la lune projetait de grandes tâches de lumière à travers les fenêtres. Il passa sa langue sur ses lèvres sèches. Il avait un très mauvais pré-sentiment.

- Et bien et bien, qu'avons-nous là ?

La voix traînante avait retenti dans son dos et Harry sentit son cœur rater plusieurs battements. Beaucoup trop concentré à évaluer le chemin il n'avait même pas entendu les bruits de pas dans son dos.

- Il me semble pourtant que le couvre-feu est passé depuis longtemps, continua la voix en se rapprochant. Cela mérite quelques petits points en moins...

Harry voulut s'enfuir mais l'autre attrapa son coude et le plaqua contre le mur. Des cheveux pâles accrochèrent la lumière de la lune. Harry commença à paniquer. Non seulement la situation était désastreuse mais elle lui rappelait beaucoup trop quelque chose qu'il avait « vu » quelques semaines auparavant dans le Poudlard Express.

Malefoy ricana et le plaqua encore plus contre le mur.

- Délit de fuite ? dit-il d'un air victorieux. Je pense que perdre des points ne sera pas suffisant n'est-ce pas...

Harry essaya d'attraper sa baguette dans la poche de son jean mais une main l'arrêta.

- Tsk, tsk, il va falloir que je confisque ça, susurra Malefoy en attrapant la baguette.

Sa main glissa le long de la cuisse de Harry et le Gryffondor sentit un frisson le parcourir. Mais pas un frisson de haine ni de colère, non, un frisson de dégoût. S'il y avait bien une chose qu'il avait appris de sa situation catastrophique c'était que les hommes n'étaient définitivement pas pour lui.

Mais son esprit tournait, lui, à toute allure. Il avait peut-être une chance de se débarrasser de sa malédiction, il suffisait juste de jouer le jeu et d'être suffisamment convainquant.

Il glissa une jambe entre celles du préfet et voulut donner un coup violent, sachant parfaitement ce qu'il allait se passer ensuite. Comme prévu son genou n'atteignit jamais l'entre-jambe de son ennemi et il se retrouva pressé encore plus contre le corps chaud. Son visage était tellement près de celui de Malefoy qu'il ne discernait presque pas son sourire satisfait. Leur bas-ventre se touchaient et Harry rougit en se rendant compte qu'il n'avait jamais été aussi proche de quelqu'un dans la réalité.

Ce dernier détail ne passa pas inaperçu et Drago haussa un sourcil, son sourire se transformant en quelque chose de plus bestial.

- Et bien et bien, qu'avons-nous là ? répéta-t-il en bougeant doucement ses hanches.

Harry rougit et détourna le regard. Il fallait absolument qu'il pense à quelque chose d'excitant. Il se mordit violemment la lèvre et essaya de se rappeler le fantasme qui l'avait le plus émoustillé récemment. Un pique-nique érotique sur les bords du lac préparé par une élève sans nom lui revint en mémoire. La jeune Serdaigle devait être une ou deux années en dessous de lui et il n'aurait jamais su qu'elle existait si elle n'avait pas laissé échappé son nom dans son dos. Il s'était alors vu plongé dans un fantasme à côté duquel le Kama Sutra faisait pâle figure. Il était à présent complètement excité mais pas pour les raisons qu'espérait son ennemi.

- Va te faire foutre, Malefoy, grogna Harry à voix basse.

- C'est une proposition ? murmura Drago dans son cou.

Harry sentit une main se faufiler sous son pull et il haleta. Il avait beau avoir ressentit ça des dizaines de fois pendants ses fantasmes, la sensation était ici démultipliée. Il ne tenait plus debout que grâce au préfet qui le plaquait durement contre le mur. Préfet qui semblait tout aussi excité que lui, à en juger par la bosse qui déformait son pantalon.

- Dis-le, ordonna Malefoy en mordillant son cou. Avoue que t'en as envie. Avoue que tu veux que je te baise.

Les mots étaient beaucoup plus crûs que dans son souvenir et Harry sentit une bouffée de chaleur embraser ses reins. Il n'était pas homo mais aucun être humain ne pouvait rester de marbre devant de tels yeux lubriques

- Je...

Drago mordit sauvagement dans le creux de son épaule et Harry émit un gémissement indécent :

- Oui !

Avec un sourire victorieux, Drago entreprit alors de remonter la robe de Harry sur ses reins mais il fut stoppé par une poigne de fer. Une douce odeur de fraise, de chocolat et de gingembre lui fit plisser le nez.

- Je l'ai fait...

La voix n'avait été qu'un murmure et Drago releva la tête. Son sourire vacilla devant l'expression de Harry qui, loin de représenter l'extase et la soumission qu'il attendait, se rapprochait plus d'une biche prise dans les phares d'une voiture.

- Je l'ai fait, répéta Harry un peu plus sûrement. Je suis libre.

- Qu'est-ce que tu racontes, Potter ?

- Je suis libre !

- Je savais bien que Tu-Sais-Qui t'avait bousillé le cerveau mais ça te dérangerait d'être un peu plus précis que ça ?

- Je suis libre !

Et il partit en courant dans le couloir, riant comme un échappé de l'asile. Complètement abasourdi, Drago resta planté dans le couloir, ses mains tendues devant lui, avec l'impression que quelque chose ne s'était pas passé comme elle aurait du.


A.N : Y a-t-il des personnes encore saines d'esprit dans cette salle ?

En tous cas, voilà qui clôt en beauté mon passage dans l'univers de la fanfiction. Je vous fais mes adieux officiels ici (il me reste encore un OS à publier mais je l'avais fini depuis déjà plusieurs mois). Merci à tous ceux qui m'ont suivie et je vous fais à tous, lecteurs, plein de gros bisous.

S'il y a des gens intéressés, j'ai un scénario de fic centrée sur Scorpius (et les trois premiers chapitres non corrigés) que je ne vais pas réussir à développer, ayant perdu une grande partie de ma tendresse pour les personnages de ce fandom. Contactez-moi par PM pour plus d'info.

Et en bonus, un petit omake :

Voldemort congédia Bellatrix d'un mouvement de main et s'installa confortablement sur son trône. Les défenses mentales de sa Némésis, grandement fragilisés par ses cours d'occlumancie avec son plus fidèle Mangemort, n'allaient pas tarder à céder. Et ce soir... ce soir, il commencerait à broyer définitivement l'esprit de son ennemi.

Son rire machiavélique retentit dans la salle et il s'auto-congratula pendant une bonne dizaine de minutes avant de fermer les yeux et de projeter son esprit vers Poudlard.

Il écarta sans ménagement les minces barrières mentales du Gryffondor et se glissa sans douceur dans son esprit. Il le sentit se réveiller en sursaut et gémir de douleur. Qu'il était bon d'entendre ça.

- Potter, susurra-t-il avec délice en griffant mentalement l'esprit du jeune homme. Comme on se retrouve.

Puis, brusquement, le mage noir se sentit perdre pied et son esprit fut aspiré dans un endroit totalement inconnu.

Adressant un sourire à ses camarades qui se prélassaient, Harry se glissa dans le bassin et soupira en sentant l'eau fraîche embrasser sa peau. Les conversations résonnaient sur les murs de marbre mais il était habitué à un tel brouhaha à l'heure du bain. Il laissa son regard errer sur les mosaïques recouvrant les murs.

Un jeune homme passa derrière lui et lui pinça les fesses. Harry sursauta et se retourna d'un bloc.

- Tu viens profiter du hammam avec nous ? Demanda le nouvel arrivant. On a enfin convaincu les filles de faire un roulement.

- Je sais pas, grogna Harry en s'alanguissant contre le corps musclé. La dernière fois que tu m'as proposé un truc comme ça j'étais tellement crevé que j'ai dû faire l'étoile de mer pour le Maître.

Le garçon éclata d'un rire chaud et, au même moment, un concert de gloussements aigus se fit entendre à l'entrée des bains.

- Quand on parle du loup, fit Harry en se dégageant de l'étreinte.

Accompagné de cinq femmes toutes plus magnifiques les unes que les autres, le Maître venait de faire son apparition. Elles s'empressèrent de le dévêtir et il s'assit sur un banc en marbre, l'une d'elles sur les genoux. Une deuxième entreprit de lui masser les épaules, une troisième apporta une bassine d'eau pour lui laver les pieds et les deux dernières se glissèrent dans le bassin des hommes.

Le Maître leur adressa un sourire bienveillant et Harry, accoudé au rebord du bassin, sentit son cœur se réchauffer.

Son camarade revint à la charge et lui murmura dans le creux de l'oreille :

- Qu'est-ce que tu dirais d'une petite démonstration ? Tu sais comment il adore te voir t'abandonner...

Derrière eux, hommes et femmes commençaient une danse immémoriale. Des corps brûlants de désir se rencontraient et des gémissements indécents franchisaient des lèvres trop rouges. Le Maître adorait regarder alors tous les résidents du harem s'en donnaient à cœur joie.

Harry se sentit soulevé et se retrouva allongé au bord du bassin, presque aux pieds de son Maître qui profitait déjà des charmes féminins. L'autre jeune homme s'allongea sur lui et il ouvrit les lèvres dans un cri de plaisir, ses yeux ancrés dans ceux de son Maître.

Voldemort revint à lui dans un sursaut, le corps en sueur et avec une trique monstrueuse. Il lui fallut plusieurs minutes pour calmer les battements de son cœur et essayer de penser à autre chose que la vision délicieusement érotique qu'il venait d'avoir.

Profondément confus, il quitta la salle du trône pour se diriger vers ses appartements. En passant le seuil il fut frappé par le silence et le froid qui y régnait.

Et si j'abandonnais mes rêves de conquête du monde pour me construire un harem ?