Titre: Aphrodisiaque
Genre : Humour / Slash / PWP
Rating : NC-17
Pairings : Beaucoup...
Disclaimer : J. K. Rowling
Bêta Lectrice : Chaussette HDSS
Note de l'auteur : Cette histoire a été inspirée d'une part par la magnifique fanfiction de Elehyn « Ce que veulent les hommes » (notamment pour le côté intrusif ^^), d'autre part par une fic dont je ne me rappelle pas le nom mais qui met en place Harry achetant des lunettes pour voir à travers les vêtements. Le running gag était que, à chaque fois qu'il voulait chopper Malefoy au détour d'un couloir, il se retrouvait nez à nez avec Dumbledore... avec ses lunettes.
Et enfin, je dois remercier mes lectrices qui ne sont jamais à cours d'idée en ce qui concerne les pairings farfelus. Les filles, ceux-ci sont pour vous !
Chapitre 1 : Des effets inattendus
ou
Comment il apparut que les hippogriffes sont les meilleurs confidents
La porte d'entrée du 12 square Grimmaurd se referma dans un craquement. Pas suffisamment fort pour réveiller l'affreuse banshee qui gardait le corridor mais suffisamment pour alerter les deux sentinelles dans la cage d'escalier :
- Cible en approche, murmura l'une des deux ombres.
- Lancement du projectile dans trois... deux... un...
- Lancement !
Une petite bille rose s'écrasa au pied de l'escalier dans un bruit discret de verre brisé et une délicate fumée de la même couleur s'éleva. La cible passa devant sans tourner la tête et continua sa progression dans le couloir. Deux étages plus haut, Fred Weasley relâcha son emprise sur son sortilège de désillusion et soupira :
- Utiliser un composant volatile de cette densité ne nous mènera à rien, dit-il en se penchant par-dessus la rambarde pour contempler les fragments de verre brisé.
- Les fumées mettent beaucoup trop de temps pour se répandre, en effet, répondit son jumeau d'un ton sérieux en griffonnant sur son bloc note. Mais si le contenant éclate juste sous le nez de la victime...
- Non, ce ne serait pas assez discret.
- Du coup, créer une explosion pour projeter les fumées est hors de question ?
Fred se gratta la tête et se rassit à côté de son frère.
- Pas forcément. On peut utiliser une explosion silencieuse.
- Oui, mais le déplacement d'air va se sentir, non ?
- On pourrait créer une réaction en chaîne. Genre, la première bille en projette d'autres qui en projettent d'autres...
- Alors là pour la discrétion, bonjour, ricana son frère. En moins de temps qu'il n'en faut pour dire Quidditch la victime mourrait étouffée !
Fred fit claquer sa langue d'un air contrarié et le sourire moqueur de son frère n'en fut qu'accentué.
- De toute façon, on a tout le temps qu'il nous faut pour faire des tests, dit Georges en s'allongeant sur la marche. Personne ne nous surveille et maman n'a même pas pensé à nous confisquer nos baguettes !
Fred en profita pour lui subtiliser le bloc-note et jeta un coup d'œil dessus.
- Georges ?
- Oui ?
- Pourquoi il y a une photo de gonzesse à poil au milieu de tes rapports d'expérience ?
Harry retira le foulard qui lui protégeait le nez et la bouche et s'en servit pour essuyer la sueur qui maculait son front. Une généreuse couche de poussière tomba de ses cheveux indomptables et il ne put retenir un éternuement. À ses côtés, Ron et Hermione n'étaient pas mieux lotis, couverts de poussière de la tête aux pieds.
Ils avaient travaillé toute la matinée sur le dépoussiérage du salon, de la bibliothèque et de la salle à manger pour les rendre de nouveau vivables. Étant sorciers, ce travail n'aurait pas dû leur prendre plus d'une minute et demi (en comptant le temps de parcours entre les pièces, évidemment) mais Molly Weasley avait insisté qu'ils s'en occupent à la main. Quitte à les occuper, elle aurait quand même pu trouver une activité moins dangereuse où ils ne risquaient pas de se faire manger les doigts par des doxies ronchons.
- Je vais aller voir à la cuisine si je peux pas ramener quelque chose à boire, dit Harry en époussetant sa robe au mieux.
Hermione parut soulagée et retira également son foulard.
- Bonne idée, je vais en profiter pour faire une pause.
Ron, lui, se contenta de s'effondrer sur une chaise dans un soupir à fendre l'âme.
- Et si tu pouvais aussi trouver quelque chose à manger, ce serait merveilleux ! Oh, et si tu pouvais dire à ma traîtresse de sœur qu'elle ne pourra pas passer toute sa vie dans les toilettes pour échapper aux corvées, ce serait super, ajouta-t-il alors que Harry sortait de la pièce.
- Va lui dire toi-même espèce de feignant ! rétorqua le brun depuis le couloir.
Il entendit très distinctement Hermione houspiller son meilleur ami à propos de sa délicatesse avant de tourner au coin du couloir et de passer au pied de l'escalier. Une délicieuse odeur de gâteau en train de cuire titillait ses papilles et il ne fit pas attention à la petite boule de verre rose coincée entre les fils du tapis avant d'entendre un étrange bruit de verre brisé.
Il s'arrêta net il souleva son pied gauche avec une grimace. Son éducation chez les Dursley lui avait bien appris qu'un tel bruit équivalait très souvent à des ennuis. Il se pencha vers les restes de la bille en verre et une odeur de fraise, de chocolat et de... gingembre peut-être ? remonta jusqu'à lui. Il haussa les sourcils mais en conclut que l'objet n'avait pas de grande valeur et poursuivit son chemin vers la cuisine.
- Alors, très chère petite sœur ?
Ginny se trémoussa sur le canapé, les oreilles rouges. Georges émit un ricanement victorieux et lança son coude dans les cotes de son frère.
- Il semblerait que notre chère petite sœur ne soit pas aussi innocente que nous le pensions, Forge.
- En effet, Gred.
Les deux jumeaux s'assirent de part et d'autre d'elle, l'empêchant efficacement de fuir. De l'autre côté de la table basse, Hermione leur lança un regard désapprobateur mais les jumeaux n'en tirent pas compte une seule seconde. Harry et Ron, trop concentrés sur leur jeu d'échec, ne levèrent même pas la tête.
- P-pas du tout ! Balbutia Ginny sans lever les yeux.
- Malheureusement, très chère petite sœur, tu ne peux rien nous cacher, s'écria l'un des jumeaux en lui tapotant le haut de la tête. Tant que ce n'est pas un Serpentard...
La jeune fille émit un glapissement indigné et le frappa à l'épaule.
- Aouch ! Rigola-t-il en s'écartant. Pas de Serpentard donc.
- Mon très cher Forge, notre petite sœur est beaucoup trop fougueuse pour convenir à un sournois serpent.
- En effet. Gryffondor, donc ?
La couleur des joues de Ginny passa brutalement du rose au rouge et elle ne put s'empêcher de jeter un coup d'œil au dos de Harry, penché sur le plateau d'échec. Les jumeaux échangèrent un regard entendu et un sourire carnassier. Contrairement à ce qu'ils avaient pensé en commençant à titiller leur sœur, elle ne s'était pas trouvé un nouvel amour. Mais cela ne les empêcherait pas de jouer un peu avec elle.
- Mmmh, fit Georges d'un air songeur. Qu'en est-il de ce beau brun qui te fait les yeux doux et qui te tient les portes ?
Ginny le regarda avec des yeux écarquillés.
- Kenneth ?! Mais il fait ça avec toutes les filles ! Et puis il est beaucoup trop vieux !
- Tu sais, petite sœur, répondit Fred en passant un bras autour de ses épaules, en amour l'âge ne compte pas.
- Mais si ce gentleman de Kenneth est trop vieux pour toi, nous pouvons toujours chercher quelqu'un de ton âge...
- Oui, comme par exemple ce charmant jeune homme blond au caractère explosif et à la bonne humeur sans faille...
- Colin ? Vous voulez rire, la seule personne avec qui il accepterait de sortir, ce serait le « Grand Harry Potter ». Je ne suis même pas sûre qu'il se soit rendu compte de la différence entre filles et garçons !
À ce moment-là, Ron poussa en avant la tour qui allait lui assurer la victoire et Harry fronça les sourcils en sentant une odeur étrange. Fraise, chocolat et gingembre. Puis ses pupilles s'agrandirent et il se sentit partir.
Des bougies brûlaient sur les meubles, répandant une odeur sucrée dans la pièce. De lourds rideaux de velours rouges laissaient passer une faible lumière tamisée. Les longs cheveux roux répandus gracieusement sur l'oreiller donnaient l'impression de brûler d'un feu ardent.
Harry les caressa avec vénération et la jeune fille gémit légèrement, ses lèvres rouges et pulpeuses entrouvertes dans une invitation. Il s'empressa d'y répondre et en profita pour agripper le drap qui couvrait le corps nu de sa bien-aimée. En retour, celle-ci rougit et Harry caressa une joue brûlante avec un sourire rassurant.
- Je veux te voir, murmura-t-il d'une voix sensuelle et la jeune fille lâcha prise sur le drap.
En douceur, avec ses mains et sa bouche, il partit à la découverte du corps pâle aux courbes parfaites, s'appliquant à dénombrer toutes les taches de rousseur.
Lorsqu'il arriva à la hauteur des seins parfaitement ronds, elle se cambra de plaisir et il redoubla d'ardeur pour lui lécher les tétons de la plus exquise des manières. Puis il descendit vers son entrejambe et ce fut à ce moment-là que les cris de plaisir débutèrent. Les mains crispée dans la chevelure corbeau de son amant, elle ne put que gémir et crier son plaisir alors qu'il la menait vers l'orgasme.
Une fois cela achevé, il remonta la tête d'entre ses cuisses et elle lui offrit un sourire brumeux. Harry laissa échapper un petit rire chaleureux et s'empressa d'aller parsemer son visage de baisers papillons.
- Est-ce que tu es prête ? Chuchota-t-il dans le creux de son oreille.
- Oui, répondit-elle dans un souffle, son visage éclairé par une confiance sans faille.
Le jeune homme l'embrassa fougueusement et s'installa plus confortablement, la recouvrant intégralement de son corps.
- Je t'aime, lui dit-elle en agrippant son dos.
- Je t'aime aussi, répondit-il en déposant un baiser dans le creux de son cou.
Harry ? Demanda Ron avec inquiétude.
Alors qu'il s'apprêtait à gagner la partie, son meilleur ami s'était soudainement arrêté dans son mouvement et, en moins de dix secondes avait considérablement blanchi, rougi, puis sué à grosses gouttes avent de revenir à lui avec un glapissement digne d'un elfe de maison.
- Hey, ça va ? Continua-t-il avec hésitation.
Harry ne prit même pas la peine de lui répondre. Il se leva à toute vitesse, manquant de renverser le plateau d'échecs et sortit de la pièce en coup de vent, s'attirant des regards étonnés des personnes présentes dans la pièce. Il courut presque vers la salle de bain la plus proche et, une fois la porte fermée à clé, il s'effondra par terre et s'empressa de régler le petit problème dans son pantalon.
Une fois sa respiration revenue à la normale, la première chois qui lui vint à l'esprit fut « Putain mais qu'est-ce que c'est que ce bordel ?! ». Jamais, au grand jamais il n'avait vu Ginny, la sœur de son meilleur ami comme une petite amie potentielle ! Et puis la vision qu'il avait vu était tellement... rose... et mielleuse...Comme un fantasme de pucelle en fait.
Il frissonna et prit une grande respiration. En sortant de sa salle de bain il avait pris la décision d'oublier définitivement cet épisode.
Le deuxième « accident » arriva deux jours plus tard.
Une fois de plus, ils étaient tous réunis dans le salon, Harry, Ron et Ginny devant leurs devoirs en retard et Hermione, qui avait tout fini depuis des lustres, les surveillait du coin de l'œil en lisant la Gazette du Sorcier.
Harry jeta un coup d'œil au parchemin de Ron et se rendit compte que, comme lui, il n'avait pas écrit une ligne depuis dix minutes. Ginny également avait les yeux dans le vide et mâchonnait sa plume en sucre.
Il réfléchissait à une excuse pour remettre les devoirs à plus tard lorsque Hermione émit un claquement de langue désapprobateur.
- Écoutez un peu le dernier article de Skeeter, grogna-t-elle avant de lire à haute voix. « La mystérieuse disparition d'Evy McCain. Hier matin, les parents de la petite Evy, dix ans, firent une entrée fracassante au département des Aurors, réclamant à cor et à cri que l'on retrouve leur petite fille chérie. Bla bla, une enquête, bla bla, et la conclusion : après plusieurs heures de recherche, c'est finalement chez une vieille voisine cracmole qu'ils retrouvèrent la petite fille. Le seul commentaire de cette dernière fut « Comme mes parents sont plus intéressés par les gens qui ne sont pas là et ben je suis partie ». Encore un bel exemple de ce que font certains faits d'actualités sur nos enfants. »
Elle agita le journal rageusement.
- Elle aurait pu écrire « Voyez ce que font Albus Dumbledore et Harry Potter à nos enfants », ce serait revenu au même, ajouta-t-elle avec une grimace.
Et c'est là que Harry se sentit de nouveau partir.
Il tira sur les menottes, faisant tinter les chaînes contre les barreaux du lit. Sa mâchoire commençait à lui faire mal, mise en tension par la balle de caoutchouc, mais il acceptait la douleur sans protester. Il avait désobéi à sa maîtresse et telle était sa punition.
La porte de la chambre finit par s'ouvrir et Harry ne put retenir un gémissement d'anticipation devant la tenue de sa maîtresse. Une vague de chaleur se dirigea vers son entre-jambe, le faisant s'agiter légèrement. Les talons aiguilles claquèrent sur le parquet, si semblables à des coups de cravache qu'il serra les fesses instinctivement.
Elle s'assit sur la chaise au pied du lit et croisa les jambes. Ses bas résilles embrassaient délicieusement ses jambes, faisant ressortir leur galbe. Encore une fois, il ne put s'empêcher d'admirer ses hanches moulées dans le justaucorps de cuir et sa poitrine dont les tétons n'avaient même pas la décence d'être cachés.
Elle entrouvrit ses lèvres peintes de rouge et passa les doigts dans sa crinière brune et broussailleuse. Merlin qu'il trouvait ce geste sexy.
Elle fit langoureusement glisser la cravache le long de sa propre cuisse et Harry sentit une goutte de sueur glisser le long son cou. Il déglutit bruyamment.
- Tu as été un très très vilain garçon, dit-elle et sa voix était douce comme la soie et brûlante comme les braises.
Elle se pencha en avant, faisant ressortir sa délicieuse poitrine et Harry sentit le cuir de la cravache caresser son mollet. Malgré la chaleur qui se concentrait dans son bas-ventre il fit l'effort de ne pas bouger. Après tout, il avait été un vilain garçon.
- Je pensais pourtant t'avoir enseigné les règles, continua-elle et la cravache se glissa derrière son genou avant de courir sur sa cuisse. Je pensais les avoir gravées... à même la peau !
La cravache claqua sur sa cuisse, laissant une zébrure rouge. Harry gémit de douleur et de plaisir.
Elle embrassa la blessure, laissant une marque encore plus rouge.
- J'avais pourtant été claire.
La cravache était maintenant un niveau de sa poitrine, torturant un de ses tétons. Harry leva un regard implorant vers sa maîtresse qui, un pied par terre et un autre sur le lit, le dominait de toute sa taille.
- J'avais été claire sur le fait que tu m'appartiens corps et âme et que la seule femme que tu as le droit de regarder... C'est moi !
La cravache claqua de nouveau et Harry sentit son téton droit exploser. Ses yeux se remplirent de larmes mais à aucun moment son excitation n'avait faibli. Sa maîtresse était trop bonne pour ça.
- Alors comme punition tu ne jouiras pas ce soir. Je vais profiter de toi toute la nuit. Je vais te chevaucher pendant des heures jusqu'à ce que tu t'évanouisses. Et là, quand tu me supplieras de te laisser jouir, je te donnerais la plus belle fessée que tu n'aies jamais eu. Ensuite on reparlera de ton comportement, vilain garçon.
Harry baissa les yeux sur son sexe déjà violacé de désir et se dit que la soirée allait être très longue.
Hermione observa avec inquiétude Harry pâlir drastiquement. Elle se mit une claque mentale lorsqu'elle se rendit compte que, justement, Harry n'avait jamais lu tous les articles diffamatoires de Skeeter qui l'attaquaient indirectement. Elle avait passé l'été à les recenser, bouillant de rage envers la journaliste et les avait lu à Ron, mais les lire directement à Harry était loin d'être une bonne idée.
La Gryffondor passa une main nerveuse dans ses cheveux en se mordillant la lèvre inférieure. Harry rougit, se leva et sortit de la pièce en courant.
Harry lança pensivement un morceau de viande crue à Buck. Ce dernier l'attrapa au vol et le mâchonna en plissant les yeux. Il agita ensuite sa tête, gratta le plancher et se mit à tourner en demi-cercle autour de lui pour vérifier qu'il n'avait pas plus de friandise. Déçu par son inspection, il retourna vers son lit de paille et entreprit de se lisser les plumes sans plus se préoccuper de l'humain dans sa tanière.
Harry souhaita brièvement être un hippogriffe car la vie semblait tellement plus facile.
Les jours passèrent lentement, entrecoupés de ménage, de devoirs, de réunions de l'Ordre auxquelles ils n'avaient pas le droit d'assister et, plus généralement, de longues périodes d'ennuis. Ils passèrent comme tous les ans une après-midi sur le Chemin de Traverse pour acheter leurs fournitures mais à part ça, ils n'eurent pas l'occasion de sortir de la maison.
Les hiboux de Poudlard étaient arrivés, apportant avec eux deux badges de préfet. Si la nomination de Hermione n'était une surprise pour personne, celle de Ron jeta un léger froid sur le trio Gryffondor. Harry finit cependant par mettre sa rancœur de côté et ils finirent même par en plaisanter.
- Des rondes, grommela Ron assez bas pour ne pas attirer l'attention de Hermione. Je veux bien que ce soit cool d'être préfet, de pouvoir enlever des points aux Serpentards qui se baladent dans les couloirs, mais c'est quand même chiant.
- Arrête, c'est pas si contraignant que ça, et tu dis toujours que tu t'ennuies le soir, répondit Harry en grattant une tache étrange sur un coussin.
- Je serais bien mieux à me branler dans mon lit qu'à me geler les couilles dans les couloirs !
- Ronald Weasley ! S'écria Hermione d'un air scandalisé.
Le rouquin bredouilla une excuse, les oreilles très rouges et reporta son attention sur le coussin de Harry. Quelques secondes plus tard, Hermione replongea dans son livre et les deux garçons continuèrent leur conversation à voix basse.
- Et puis, si tu croises Rogue dans les couloirs, il ne pourra pas t'enlever des points.
- Pour être dans les couloirs, sûr, mais il serait parfaitement capable de m'enlever des points parce que ma tête lui donne des cauchemars, répondit Ron en roulant des yeux.
Harry ricana et son ami en rajouta une couche.
- Attends, tu te souviens l'année dernière ? Il t'avait enlevé cinq points parce que, je cite, « Monsieur Potter, votre tête de singe constipé est une nuisance au bon fonctionnement de cette classe ».
Les cris et les chants de victoire étaient à peine étouffés par les murs. Les joueurs nageaient en pleine euphorie, se claquant dans le dos et parlant fort, se délectant de leur victoire. Les muscles de leurs torses saillaient et de la sueur coulait sur leurs peaux luisantes. L'air dans les vestiaires était saturé de testostérone.
Bientôt les maillots furent abandonnés sur les bancs et les joueurs se retrouvèrent tous sous la douche. Les blagues prirent une tournure grivoise mais personne ne s'en formalisa. Ils étaient tous des hommes après tout et tous avaient suffisamment démontré leur virilité au cours du match.
Harry ferma les yeux et passa la tête sous le jet d'eau brûlant, sentant tous les muscles de son corps se détendre enfin. Son voisin commença à entonner un chant de victoire qui, une fois repris par tous les joueurs, se transforma en hymne à la gloire de leur gardien. Grâce à son adresse et sa dextérité, ce dernier avait arrêté quasiment tous les buts, leur permettant de gagner avec un score record de 580 à 40.
- Hé les mecs, lança un des joueurs dans la pièce embrumée, vous pensez pas que notre super gardien a droit à une super récompense ?
Un concert d'approbations lui répondit et Harry sentit une main puissante le pousser vers le centre de la pièce. Il tomba à genoux sur le carrelage chaud, son corps nu et musclé dégoulinant d'eau. Il leva les yeux vers leur gardien et ne put s'empêcher d'admirer les pectoraux saillants, les épaules musclées et les abdominaux merveilleusement bien dessinés. Sa peau était pâle et couverte de taches de rousseur, faisant ressortir la ligne de poils roux qui partaient de son nombril. Harry la suivit allègrement du regard et sentit sa bouche s'assécher lorsqu'il arriva au niveau de son sexe à moitié dressé. Il se passa langoureusement la langue sur les lèvres et, d'un signe de tête, l'invita à la suite des événements.
Le rouquin gonfla sa poitrine et vint se camper fièrement devant Harry. D'une main rude, il attrapa le crâne du brun et l'enfouit dans son bas-ventre. Harry s'empressa d'engloutir son sexe maintenant fermement dressé et se mit à le sucer avec fièvre. Le gardien rejeta sa tête en arrière en poussant un grognement d'extase. De nombreux sifflets se firent entendre et chaque joueur y alla de son commentaire graveleux.
Plus de dix minutes plus tard, le rouquin resserra sa prise sur ses cheveux et éjacula dans un cri, faisant applaudir les autres joueurs qui commencèrent à sortir des douches, le sujet de conversation de nouveau vers le match.
- Voilà, exactement comme ça, rigola Ron. Et puis je pourrais aussi enlever des points à Malefoy. Il pourra plus venir nous chercher des crasses ce petit con. Ça va Harry ?
- Je... Je crois que je vais aller m'allonger un peu, répondit le brun d'une voix faible. Je ne me sens pas très bien tout d'un coup.
- Harry, chuchota frénétiquement Ron en jetant des coups d'œil à Hermione, reste avec moi sinon elle va se jeter sur moi pour m'assommer à coup de devoirs de potion.
Mais Harry détourna les yeux et s'enfuit lâchement de la pièce.
Le soir même, une petite fête fut organisée pour féliciter Ron et Hermione de leur nouveau statut. Molly Weasley était aux anges, s'agitant de gauche à droite, papillonnant parmi les membres de l'Ordre.
Tonks régala encore une fois les plus jeunes des anecdotes concernant sa jeunesse (et celle des autres par la même occasion) tandis que Ron passa la soirée à vanter les louanges de son nouveau balai, offert pour l'occasion.
Bref, tout se passait bien jusqu'au moment où la voix de Kingsley Shacklebolt lui parvint au-dessus de la rumeur des conversations. Il parlait à voix basse à Remus Lupin mais sa voix grave et profonde était facilement identifiable.
- … pourquoi Dumbledore n'a pas nommé Potter préfet ? demandait-il.
- Il doit avoir ses raisons, répondit Lupin avant que la vision de Harry ne devienne floue.
La ruelle était sombre et sentait très fort l'urine et la crasse. Accroupi derrière une poubelle, Harry tentait de reprendre son souffle malgré la peur qui lui broyait les côtes. Il entendait au loin ses poursuivants hurler des insultes et des insanités.
Il sentait du sang couler de ses poignets, là où les menottes avaient entaillé la chair. Ses vêtements, bien que couvrant très peu de peau à la base, étaient déchirés à de multiples endroits, laissant la froide brise d'automne caresser son corps de manière obscène.
Il savait très bien qu'il n'avait aucun endroit où se cacher, aucun endroit où fuir. Il n'avait aucun papier d'identité et la police ne ferait que le renvoyer d'où il venait.
Des pas se rapprochèrent, accompagnés d'une voix gutturale et sadique :
- Viens par ici ma mignonne, inutile de te cacher.
Un rire gras résonna dans la ruelle et Harry mit ses mains sur ses oreilles dans une vaine tentative de se protéger.
- Il vaut mieux que tu sortes tout de suite, ma mignonne, ou alors ta punition sera encore plus terrible.
Les pas se rapprochèrent encore et Harry se mit à trembler sans pouvoir s'arrêter.
- Je crois que je vais bien profiter de ton petit cul avant de te ramener, ma mignonne. Ce serait dommage de ne pas profiter du grand air, non ? Tu as envie que je te défonce le cul dans cette ruelle crasseuse, hein ma mignonne ?
Harry ferma les yeux. Ses lèvres s'agitèrent dans une prière silencieuse tandis qu'une main aussi large qu'un petit tronc d'arbre s'abattait sur son épaule.
- Coucou ma mignonne !
Mais au lieu du souffle fétide sur sa nuque, Harry ne sentit qu'une bourrasque de vent alors que son agresseur était projeté en arrière. Un homme habillé en noir se dressa entre eux deux et plaqua son assaillant contre le mur. Il maintint une pression sur sa gorge pendant une demi-minute et l'homme s'effondra par terre, évanoui.
- Ça va, mademoiselle ? Demanda l'homme en noir en se tournant vers lui.
Harry leva vers lui un visage aux yeux brillants de larmes et se jeta dans ses bras. Deux bras puissants se refermèrent sur elle dans une étreinte chaleureuse. Harry éclata en sanglots, le corps tout entier secoué de spasmes.
L'homme en noir lui caressa les cheveux en lui murmurant des paroles de réconfort et, au bout d'un long moment, il finit par se calmer.
- Ex...cusez-moi, finit-il par articuler avec un fort accent de l'Europe de l'Est.
- Ce n'est rien, répondit l'homme d'une voix profonde et chaude. C'est mon métier de sauver les gens.
Harry se dégagea et l'observa en détail. Noir, le crâne rasé et portant un anneau d'or à l'oreille droite il était vêtu d'un étrange manteau noir qui lui tombait jusqu'aux chevilles. Il avait une mâchoire carré, des lèvres charnues et ses yeux bleu profond ondulaient comme une mer calme. Ses épaules carrées et les muscles saillants de son cou trahissaient une musculature bien développée, ce que la taille de ses bras ne contredisait pas.
- Vous êtes un policier ? Demanda Harry sans trop y croire.
- Non, répondit l'homme, je suis plutôt un agent secret.
Harry haussa un sourcil. Il en avait vu passer des hommes qui s'inventaient une vie simplement pour l'impressionner ou pour faire semblant d'être un autre. Il avait appris à les sentir ceux qui n'était pas honnêtes, il voyait la manière dont leurs yeux partaient légèrement vers la droite lorsqu'ils parlaient ou leurs mains qui devenaient moites au moment de le toucher. Mais, contrairement à toute attente, cet homme lui inspirait confiance alors il fit le grand saut.
- Emmenez-moi avec vous, supplia-t-il en s'agrippant à l'homme. Je ferais tout ce que vous voulez, je vous donnerai plus de plaisir que vous en avez jamais eu !
L'homme semblait hésiter alors Harry prit les choses en main et déboutonna le manteau d'une main experte. Délicatement, il le fit s'adosser contre le mur et s'accroupit, enlevant le bout de tissu qui lui servait de soutien-gorge.
Le bouton qui fermait le pantalon de l'homme en noir sauta également et Harry le descendit sur ses chevilles, tout comme le caleçon. Il lui jeta un dernier regard implorant avant de fourrer son sexe mou entre ses deux seins et de le masturber lentement. L'homme poussa un râle de plaisir et agrippa ses cheveux à pleines mains, l'enjoignant de continuer. Harry sourit et redoubla d'ardeur.
Harry lâcha son verre qui s'écrasa par terre dans un bruit sourd et dut se retenir à la table pour ne pas s'évanouir.
Harry, chéri, est-ce que ça va ? Demanda la voix inquiète de Molly Weasley quelque part à sa droite.
Il voulut lui offrir un sourire rassurant mais ne réussit qu'à grimacer.
Ce n'est rien, juste un petit vertige. Je... Je crois que je vais monter me coucher...
Il quitta la salle d'un pas peu sûr et, en passant devant Kingsley, ne put empêcher son regard de dévier vers son entre-jambe.
- Imagine, dit Harry d'une voix grave, tu vis ta vie sans emmerder le monde, tout va pour le mieux, les oiseaux chantent, tout ça tout ça, et soudainement tu te retrouves dans un corps de fille. Comment tu réagirais, toi ?
Buck pencha la tête sur le côté et émit un bruit de gorge qui ressemblait à un rot. Harry soupira et se laissa glisser le long du mur. Était-ce normal qu'il ait été excité à l'idée d'avoir des seins ?
Deux jours avant le départ pour Poudlard se tint une nouvelle réunion de l'Ordre du Phénix. Fred et Georges, démesurément fiers de leurs oreilles à rallonge, en distribuèrent à la ronde et, une fois que la porte de la cuisine se fut refermée, tous se rassemblèrent dans le couloir, une ficelle couleur chair coincée dans l'oreille.
Pendant une heure, les « adultes » discutèrent des tenants et des aboutissants de la guerre, du Ministère, de la recrudescence d'attaques terroristes.
- Et qu'en est-il de Potter, demanda Fol-Œil de sa voix bourrue. Si tout ce qu'il a raconté est vrai, il va devenir une des cibles des-
Harry leva son verre et fit lentement tourner son vin avant de le porter à ses lèvres. Le serveur arriva et demanda silencieusement l'autorisation de débarrasser leurs assiettes. Harry jeta un coup d'œil envieux aux traces de crème anglaise, uniques preuves de l'existence du dessert fabuleux qu'il venait de manger, mais acquiesça d'un signe de tête. En face de lui, Alastor s'essuya délicatement les lèvres avec la serviette immaculée.
Au travers de son verre, il examina avec intérêt l'ancien Auror qui semblait relativement mal-à-l'aise. Sa crinière de cheveux gris était soigneusement coiffée et son costume parfaitement repassé mais l'éclairage mettait en valeur les innombrables cicatrices qui sculptaient son visage. La dernière fois qu'ils s'étaient vus remontait à une bonne vingtaine d'années et il avait gardé en mémoire un homme au charisme affolant et au regard profond. Aujourd'hui, celui qui lui faisait face dépassait de loin tout ce qu'il aurait pu penser.
L'œil bleu électrique fit une pirouette dans son orbite et Alastor se leva brusquement, sa jambe en bois claquant contre le sol.
- C'était une bêtise de vouloir te revoir, grommela-t-il sans oser le regarder. Trop de choses ont changé.
Puis il se dirigea vers la sortie d'un pas rapide mais digne. Le réceptionniste le garda passer avec une once de reproche sur le visage mais ne s'interposa pas. Harry laissa échapper un petit rire clair. Oh non, si peu de choses avaient changé.
Il se leva également et, après avoir laissé un pourboire généreux au serveur, sortit dans les pas de son ancien amant. Il le rattrapa sur le perron où la neige avait commencé à tomber doucement. Un frisson parcourut son corps et il caressa ses bras nus dans l'espoir de les réchauffer. Alastor s'était arrêté et le regardait d'un œil brillant. Harry savait bien à quel point il était désirable. Contrairement à l'Auror, les années avaient glissé sur son corps sans l'atteindre. Sa peau blanche n'avait pas pris une ride et ses longs cheveux bouclés agités par la brise encadraient le visage fripon de sa jeunesse. Sa robe au décolleté plongeant mettait en valeur sa poitrine ronde et douce tandis que la courbe de sa taille et de ses hanches n'avait pas changé au fil des ans.
Tiraillé entre la nostalgie et l'envie de partir, Alastor finit tout de même par se départir de sa veste et lui mit sur les épaules. Harry lui attrapa le bras et lui glissa dans l'oreille :
- Tu sais, je crois que tes cicatrices m'excitent encore plus.
L'Auror lui jeta un regard incrédule mais la rougeur qu'il vit apparaître sur ses joues le convainquit de la bonne foi de sa déclaration. Sans perdre une seconde de plus ils les transplana directement dans son salon.
Harry lui sourit et tira sur les lacets de son corset. Sa robe glissa à terre dans une rivière de soie.
- Nous avons beaucoup de temps à rattraper...
Harry poussa un glapissement fort peu viril et bascula en arrière. Il passa une main sur sa poitrine et une autre à son entrejambe et soupira de soulagement en sentant ses pectoraux plats et ses bijoux de famille. Les Weasley et Hermione se retournèrent vers lui avec un air grave, les Oreilles à Rallonge toujours sous la porte, et Harry se dit qu'il avait peut-être raté quelque chose d'important.
Mais au moins il avait réussi à se tirer de là avant d'avoir vu Fol-Œil enlever ses vêtements.
Les ronflements sonores de Ron résonnaient dans la chambre alors Harry se contenta de se retourner et de remonter sa couette sous son menton pour profiter encore un peu de son lit et de sa dernière grasse matinée en perspective. Il allait retomber dans le sommeil lorsqu'il se rendit compte d'un problème devenu, depuis peu, récurrent : il avait la gaule. Il poussa un grognement endormi et passa mollement la main dans son pantalon de pyjama. Au vu du niveau sonore des ronflements du rouquin, ce dernier ne se réveillerait pas même si Harry invitait trois gonzesses à poil dans son lit.
Sans ouvrir les yeux, Harry commença un lent mouvement de va-et-vient. Des images floues défilaient derrière ses paupières, issues des quelques magazines porno qui traînaient dans la chambre de Dudley. Il poussa un discret soupir de plaisir et augmenta le rythme sur son sexe dressé. Il ferma plus étroitement les yeux, se concentrant sur l'orgasme qui montait. Malheureusement pour lui, un certain nombre de souvenirs dérangeants firent leur apparition à ce moment-là et lui firent autant d'effet qu'une douche froide.
Ma vie est pourrie, songea-t-il en se traînant vers la salle de bain.
A.N : Si vous avez des revendications concernant les pairings, la boite- à-suggestions est juste ci-dessous...