Bonjour tout le monde, je suis MedusaLegend, et je suis heureuse de vous présenter aujourd'hui ma nouvelle création: "Au Bout du monde, il y a..." (hein, quoi? Ca vous fait penser à JJ Goldman ou Hugues Aufray?)

Pour le moment, je continue d'écrire une histoire en anglais concernant Papy Rome et toutes les nations qu'il a et aurait pu rencontrer au cours de la guerre des Gaules, mais mon cerveau commençait à faire une saturation d'anglais. Il était temps que je me remette un peu à écrire en français. (je vais donc mener deux histoires de front).

J'ai déjà eu l'occasion de constater que la communauté francophone du site adorait écrire des histoires de pirates (et la plupart de ces histoires sont démentielles, d'ailleurs, je félicite tous les auteurs comme Dragonna, Woshi, etc. ) et ça m'a donné envie de faire de même. Il faut dire qu' Angleterre, Espagne ou encore Pays-Bas et Danemark en pirates, c'est... ça stimule l'imagination à un tel point... Bref, même si énormément de choses ont déjà été écrites sur le sujet, j'espère tout de même pouvoir pimenter vos vacances avec les nouvelles aventures des pirates d'Hetalia.

disclaimer: le monde d'Hetalia ne m'appartient pas, il appartient au génial Hidekaz Himaruya.

pairings: Pour le moment, il n'y a que du SpaBel, mais beaucoup d'autres couples sont à prévoir. D'ailleurs... j'aime bien le yaoï et des duo comme le FRUK, Sufin ou Spamano, mais je leur préfère tout de même les couples Hétéro (franchement, les filles, n'avez-vous jamais imaginé être à la place d'un de ces garçons?)


Chapitre un : l'attaque

C'était une merveilleuse journée pour naviguer. Un grand soleil illuminait le ciel bleu et se reflétait sur les vagues, mais une bonne brise soufflait afin que les matelots ne souffrent pas trop de la chaleur. Quelques dauphins s'amusaient à faire la course avec le navire et offraient ainsi une paisible distraction pour les marins au repos. Le navire filait gracieusement sur une mer calme. C'était un véritable rêve. Le capitaine Kirkland respira l'air autour de lui. Ce beau temps avait quelque chose de magique, il le sentait. Les dieux de l'océan étaient d'excellente humeur aujourd'hui et avaient envouté l'océan pour partager cette bonne humeur avec les humains. Aujourd'hui était un jour de bonne fortune pour qui pourrait comprendre le message.

- « Alistair ? »

Un jeune homme roux, un peu plus grand et âgé que le capitaine, s'approcha.

- « Je me sens d'humeur particulièrement joyeuse aujourd'hui. Faisons un jeu. »

- « Quel genre de jeu ? »

Il n'aimait pas quand son capitaine qui, par un malheureux concours de circonstances, était également son petit frère, était d'humeur à le provoquer. Le passe-temps favori d'Alistair quand il était adolescent était de malmener son frère. Le jeune garçon en avait gardé une rancune tenace et à présent qu'il était devenu suffisamment fort pour se défendre, il ne ratait jamais une occasion de chercher à prendre sa revanche.

- « Ce n'est rien de bien méchant, rassure toi. Il s'agit d'une simple partie de dés… »

- « Ca n'a rien de très excitant. »

- « … et le perdant aura un gage. »

Il s'en doutait. Son frère voulait lui infliger un gage humiliant pour rendre sa journée absolument parfaite. Mais cet insolent petit frère oubliait un détail important il n'était pas de taille contre son aîné dans tous ces jeux soi-disant de hasard. Alistair eut un sourire mauvais. Arthur n'apprendrait jamais.

- « Ca marche, cap'tain. Si je gagne, tu porteras ton joli diadème de lapin pendant les prochaines vingt-quatre heures. »

Un éclair de fureur passa dans les yeux d'Arthur, mais il parvint à se contenir.

- « Et si je gagne tu… devras me trouver un bon navire à attaquer. »

- « Hein ? T'es pas sérieux ? »

- « Oh si. Je suis en veine et j'ai le sentiment que si nous partons à la pèche aujourd'hui, la récolte sera particulièrement bonne. Et tu auras l'honneur de choisir notre proie. »

- « C'est bien joli, mais je te rappelle que cela n'arrivera seulement si tu me bats. Moi, j'ai plutôt l'impression que tu vas manger une salade de carottes ce soir. »


- « Waouh ! Un autre ! Regarde, Maman ! »

Un adorable garçon aux cheveux marron qui ne devait pas avoir plus de sept ans se tenait contre la rambarde du navire et observait avec émerveillement les dauphins qui bondissaient hors de l'eau à proximité du navire.

- « Qu'est-ce qu'ils sont beaux… »

Sa mère sourit. Il était vrai que les dauphins étaient infiniment plus agréables à voir en vrai que sur des toiles de peinture à l'huile où les artistes, qui n'avaient visiblement jamais pris la mer auparavant, ne pouvaient s'empêcher de leur donner des traits monstrueux.

- « Féliciano ne voudra jamais me croire. »

- « Alors il faudra que tu fasses des dessins les plus réalistes possibles. »

Le garçon fit une mine dépitée. Sa mère l'encourageait beaucoup à faire du dessin, mais le garçon n'y prenait pas beaucoup de plaisir et ne se sentait pas très doué. Il essaya de s'en tirer en disant qu'il préférait dessiner des cartes et des bâtiments. Cela marcha. Sa mère approuvait totalement les vocations de cartographe et d'architecte.

- « Papa aussi a du trouver cet océan merveilleux quand il est arrivé ici », déclara l'enfant.

- « Lovino ! »

Le petit garçon rougit, gêné. Il ne l'avait pas fait exprès.

- « Mais c'est vrai Maman. Je suis sûr qu'il a du trouver l'océan tout magnifique, » essaya-t-il de se défendre.

Sa mère eut un triste sourire. « Je le sais bien, mais… »

- Madame Carriedo ?

La jeune femme blonde et vêtue d'une grande robe noire se retourna à l'appel de son nom. La personne qui l'appelait était un adolescent au teint pâle et aux cheveux couleur cendre.

- « Qu'y a-t-il, Emile ? Vous sentiez vous seul ? Combien de fois devrais-je vous demander de m'appeler Emma ? »

- « Au moins encore une fois, Madame,» répondit le garçon en rougissant. « Mais vous, Madame, vous sentez-vous bien ? Vous me paraissiez être mal à l'aise. Est-ce le soleil ? Peut-être devriez-vous… »

- « Tout va bien, Emile. C'était juste un mauvais souvenir. »

Lovino soupira… Sa mère était gentille, mais elle était toujours triste ces derniers temps et elle le couvait un peu trop. Ce voyage au bout du monde aurait pu être une fabuleuse aventure s'il ne devait pas passer le plus clair de son temps à la consoler. Heureusement que cet Emile Bondevik-Khǿler était là pour le relayer dans cette éprouvante mission. Ah, si seulement quelque chose pouvait se passer pour changer les idées de sa mère. Il l'avait toujours connue triste, mais cela s'était aggravé avec le temps. A ce que ses oncles lui avaient dit, c'était Papa qui lui manquait. Apparemment, il serait mort en mer, quelque part sur cet océan, il y a deux ans. Il n'avait que six ans, il ne comprenait pas encore très bien. Sa mère était tombée gravement malade à cette époque, et son petit frère et lui avaient été hébergés chez des oncles et tantes en attendant qu'elle aille mieux. Tellement de gens s'étaient occupé des enfants Carriedo que leur père ne leur avait pas tellement manqué.

Sa mère avait fini par surmonter son chagrin et s'était consacré corps et âme à l'éducation de ses deux petits garçons. Elle voulait en faire des hommes dont leur père aurait été fier. Mais ce voyage dans les eaux qui avaient englouti son époux deux ans seulement après le drame semblait un peu trop dur pour elle.

- « Seigneur, faites que quelque chose arrive », soupira le garçon.

Ironiquement, le seigneur semblait particulièrement enclin à exhausser les prières des gens aujourd'hui. Cinq minutes seulement après avoir fait cette requête, les trois passagers furent interrompus dans leur contemplation de la mer par le capitaine du navire, Monsieur Andersen. Il débarqua en trombe, sa longue vue à la main. Il avait l'air nerveux.

- « Il se passe quelque chose, monsieur Andersen ? » demanda Emile.

- « Madame et Monsieur, pour des raisons de sécurité, je vous serais gré de retourner immédiatement à vos cabines. »

- « Que se passe-t-il ? » demanda naïvement Emma.

- « Il se passe qu'un navire fonce droit sur nous, et qu'au beau milieu de l'océan indien, cela ne peut vouloir dire qu'une seule chose. »

Emma pâlit et ses deux compagnons de voyages surent tout de suite de quoi il en retournait. Emile demanda au jeune garçon de l'aider à emmener la jeune femme en lieu sûr alors qu'elle semblait sur le point de s'évanouir. Dans sa panique, elle murmurait. « Des pirates, exactement comme pour Antonio… »


- « Alors là, je te tire mon chapeau. Trouver un navire d'une telle qualité en moins d'une heure… »

Alistair ne répondit pas, toujours frustré d'avoir perdu sa partie. Par une étrange ironie du destin, la main d'Arthur avait été particulièrement chanceuse aujourd'hui. Alistair avait eu beau sortir son meilleur jeu, cette fois-ci, même le bluff ne lui avait pas permis de surpasser le score de son petit frère. Ce gamin avait du inventer une nouvelle technique de triche et le grand roux était déterminé à comprendre ce qui s'était passé. Il ne réalisait donc pas que la proie qu'il avait repérée à la longue vue semblait être un superbe vaisseau combinant vitesse et maniabilité et que le capitaine jubilait à l'idée de la partie de chasse qui s'annonçait.

- « Alistair, qu'est-ce que tu fous ? »

Le second se réveilla enfin. La personne qui lui parlait était un garçon au teint bronzé, avec un corps athlétique et une cicatrice qui traversait son nez.

- « Es-tu au courant que c'est le branle-bas de combat sur le pont ? Tu es supposé donner des ordres. »

- « Oh, pardon, j'étais… »

- « Ne pense plus à la partie de dés. La cible est vraiment unique en son genre. »

- « Pardon ? »

- « Le navire a un design absolument unique qui le rend rapide, maniable, mais étrangement, il possède également un excellent équipement de canons. Ils en ont même deux à l'arrière. »

- « Sérieux ? Quel chantier naval a pu construite un tel bâtiment ? S'il nous échappe, cela leur fera une énorme publicité. »

- « En même temps, cela doit forcément dire qu'il n'appartient pas à n'importe qui. »

Le grand roux maugréa une nouvelle fois. Les dieux du monde entier étaient définitivement du côté d'Arthur aujourd'hui. Il jeta un coup d'œil au capitaine, accroché à la barre. Il avait son regard fameux regard de chasseur qui lui donnait tellement d'autorité sur son équipage et fait sa réputation sur les sept mers du globe. Ils allaient poursuivre le navire, et le capitaine allait adorer ça.

La course poursuite durait depuis deux heures. Les équipages des deux navires faisaient de leur mieux pour donner le plus d'allure possible à leur vaisseau, mais après tout ce temps, ils devaient se rendre à l'évidence, ils étaient à égalité sur le plan de la vitesse. Arthur Kirkland était aux anges. Il avait enfin trouvé un navire digne de rivaliser avec le sien. L'équipage du capitaine Andersen, lui, était désespéré de voir que toutes leurs astuces ne leur permettaient pas de distancer l'ennemi. Le capitaine cogitait…

« Bien, si nous ne pouvons pas leur échapper, autant leur faire face. »

Et il ordonna une manœuvre audacieuse pour faire pivoter brusquement le navire et faire feu avec tout son flanc à tribord.


Emile, Emma et Lovino étaient cachés dans leur cabine depuis quelques heures. Ils avaient entendu des coups de canons. Certains d'entre eux semblaient avoir abîmé le navire. Ils avaient été secoués. Tout ce qui aurait pu tomber d'une étagère ou d'un bureau était déjà éparpillé sur le plancher. Emile était assis sur un lit, serrant une peluche en forme de macareux. Lovino, lui, était blotti dans les bras de sa mère.

- « Est-ce qu'ils vont faire couler notre bateau, maman ? »

Le petit garçon était presque en train de pleurer, se maudissant d'avoir souhaité de l'animation dans leur voyage. Mais il tenait absolument à ne pas montrer la moindre larme à sa mère. Il avait décidé bien avant le début du voyage qu'il serait son nouveau protecteur. Il ne pleurait donc pas. Cela n'empêchait pas qu'il se blottissait davantage contre sa mère à chaque coup de canon. Et puis, il y eu un choc bien plus violent que les autres. Ils comprirent ce qui se passait. Le bateau pirate les avait enfin rattrapés et les abordait. Ils commencèrent à entendre des bruits de coups d'épées, de pistolets, de cris de guerre.

- « Ils vont nous tuer, » gémit l'adolescent.

Les bruits de combat semblèrent durer une éternité, mais ils finirent par cesser.

- « Qui a gagné, à votre avis ? » demanda Emile.

- « Nous ne tarderons pas à le savoir », lui répondit la jeune femme.

Le silence qui régna durant les minutes suivantes fut encore plus terrifiant que les bruits du combat. Mais au bout d'un moment, ils entendirent des bruit pas dans le couloir. Un groupe de personnes faisait le tour des cabines. On frappa à leur porte.

« Ouvrez ! » entendirent-ils. La voix n'avait aucun tact. Emma se mit à trembler. Ce n'était pas un membre de l'équipage qui leur parlait. Il s'agissait d'un pirate. Ils avaient donc gagné. Les premières secondes, aucun des trois passagers n'osa bouger.

« Vous feriez mieux d'ouvrir avant de nous faire perdre patience. Nous pouvons parfaitement démolir la porte, mais cela nous énervera. »

Emma et Emile constatèrent que la personne avait un accent écossais assez rude. Emma prit son courage à deux mains et se leva.

- « Reste avec monsieur Bondevik », dit elle à son fils.

- « Fait attention, Maman… »

La jeune femme déverrouilla la porte et ouvrit, pour se retrouver face à un grand pirate aux cheveux roux et fumant un cigare. Il eut un sourire peu rassurant.

- « Milady, je viens vous informer que le navire vient de changer de propriétaire et que celui-ci demande à tous les passagers de monter sur le pont ».

- « Qu'est-ce que vous comptez faire de nous ? » demanda-t-elle bravement.

- « Tout dépendra de votre capacité à payer la taxe de séjour… Vous avez cinq minutes pour monter sur le pont. »

Et le pirate continua sa tournée. Emma retourna auprès de ses compagnons.

- « Il semble qu'ils acceptent de nous laisser partir contre une certaine somme d'argent. »

- « Je doute que ce que nous avons ici leur suffira, grogna l'adolescent. C'est trop bête. Mon demi-frère à Tranquebar pourrait leur payer… Je déteste l'idée qu'on se serve de moi comme otage, mais c'est la seule façon de s'en sortir. Je crois que vous devriez aussi insister sur vos possessions dans les colonies espagnoles. Cela pourrait vous sauver, votre fils et vous. »


Pour les personnages qu'éventuellement, vous ne reconnaîtriez pas, Emma est Belgique, et le pirate à la cicatrice sur le nez est Australie.