Disclaimer : Ils sont à Tokita/Yadate/Tomino je les emprunte et j'essaye de ne pas les abîmer, en tout cas, ils ne se sont encore jamais plaints. Les autres personnages ne faisant pas partie de l'univers de GW sont ma propriété.

Genre : Hurt/confort/Amitié.

Lectrice 01 : Arlia Eien.

Acteurs : Heero, Relena, Sylvia, Duo.

Début d'écriture 28 octobre 2011


Chapitre 1


Après le putsch, Heero reste auprès de Relena. Il tient à instaurer des règles de protection afin que la jeune femme ne coure plus autant de risques pour mener à bien sa mission.

De toute façon, sa vie dans les colonies ne l'intéresse pas. Rien ne le retient là-bas. En suivant plusieurs cursus en même temps, il a obtenu les diplômes qu'il convoitait : gestion et sciences politiques. Gestion en cours du soir et sciences politiques durant la journée, personne ne l'attendait à cette époque autant s'occuper pour ne pas s'ennuyer.

Malgré tout cela, il reste sans but réel dans la vie, autant qu'il fasse ce pourquoi il a été formé au départ, protéger la paix après l'avoir instaurée.

Pourtant, dès qu'il a fini sa journée de travail, il se sent vide, pas du tout à sa place dans l'Univers et c'est comme cela depuis l'épisode Noventa.

Même s'il se sait important pour Relena, qu'il passe beaucoup de temps avec elle, il lui arrive souvent de repartir en pensée vers Marseille. Il revoit Sylvia Noventa le menacer de son arme et l'insulter.

Pourquoi n'a-t-elle pas tiré ? Cela aurait simplifié sa vie. Même la lettre de Madame Noventa ne lui a pas rendu d'espoir. Quoi qu'il fasse, il est mauvais. C'est en gros ce qu'il se rappelle des insultes de Sylvia.

-« Heero ! »

Ce dernier cligne plusieurs fois des paupières et s'étonne de se trouver assis dans un des fauteuils de la bibliothèque de Relena.

-« Où étais-tu encore parti ? » Sourit-elle.

-« À Marseille. » Avoue-t-il.

Il sait très bien que la jeune femme va comprendre l'allusion.

-« Si cela te tracasse autant, retourne là-bas, mets les choses au point. Vide l'abcès. Ce n'est pas bon de ressasser les choses sans avoir toutes les données en main. Vois avec moi ! Je t'ai poursuivi. J'ai fini par mettre la paix en danger. Si j'avais discuté directement avec toi au lieu de me monter la tête, j'aurai su que tu n'avais aucun sentiment pour moi autre qu'amicaux. »

-« Je ne sais pas. » Soupire-t-il.

-« L'eau a coulé sous les ponts depuis cette époque. Elle n'a sûrement plus autant de rancœur. » Certifie-t-elle. « De toute façon, ton travail est fini ici. »

-« Tu as sûrement raison. Je partirai demain. »

Heero, après avoir réservé un billet d'avion et une correspondance, part avec tout ce qui lui appartient dans deux gros sacs de voyage. La façon dont Relena lui a signalé que son travail était fini lui faisait sentir qu'il était de trop à Sank, que sa présence n'était plus souhaitée.

µµµ

Après un long voyage, Heero prend un hôtel dans les environs de Marseille. Il doit encore faire des recherches pour savoir si Sylvia est toujours dans la région, la société Noventa spécialisée dans l'énergie renouvelable l'est en tout cas.

Comme son adresse n'est pas réellement cachée dans les fichiers de la société pour une personne capable de pirater certains réseaux informatique. Il met rapidement la main dessus.

Il décide de s'y rendre en soirée, un jour de semaine afin d'être sûr de la trouver chez elle.

Il aspire l'air à pleins poumons et l'expulse avant de sonner à la porte. Il a préparé son introduction s'il tombe sur un garde. Il est surpris de se trouver nez à nez avec la jeune femme.

-« Heero Yuy ! Vous êtes bien le dernier auquel j'aurai pensé en venant ouvrir. Venez ne restez pas dehors. J'ai souvent regretté mon attitude, même si quand ma grand-mère m'a fait lire sa lettre je l'ai prise pour une folle. »

Il ne s'attendait pas à tout cela. Il était plutôt venu pour s'excuser une nouvelle fois, essayer d'oublier le passé pour mieux agir par la suite. Il avait espéré qu'elle lui pardonne afin de tourner la page et trouver un but à sa vie également. Cette dernière option était vraiment la plus vague.

Se faire pardonner aussi vite, Heero a une impression de gâchis. Cela allait trop vite même si la jeune femme avait réalisé le travail qu'il comptait lui faire faire.

Tout en discutant, Sylvia conduit Heero dans un salon meublé avec soin. Il n'y a pas trop de bibelots pour alourdir l'atmosphère. La photo du Général Noventa trône au-dessus d'un âtre où brûle un feu de bois.

Sur la table basse, il y a un roman policier avec un signet à l'intérieur.

-« Je vous ai interrompue dans votre lecture. »

-« C'est vrai qu'après une journée au travail j'aime bien lire pour me relaxer. » Avoue-t-elle.

Elle s'installe dans le fauteuil et montre un autre en face d'elle au jeune homme avant d'ajouter.

-« Quel bon vent vous amène ? »

-« Je venais vous faire des excuses. Je n'arrête pas de ressasser cette histoire. »

La jeune femme s'avance sur son siège et lui attrape les mains.

-« J'aurais vraiment dû venir à Sank après le coup d'Etat. Cela fait également un long moment que je veux vous faire mes excuses. C'était la guerre, vous ne pouviez pas savoir que vous vous étiez fait manipuler par Treize Khushrenada. »

-« Un des nôtres s'en était rendu compte, j'aurai pu éviter ce drame et diminuer la guerre de plusieurs mois, il y aurait eu des vies épargnées. » Soupire Yuy.

Il ne cherche pas à récupérer ses mains. Toutes les fois où Relena lui prenait les mains, il n'avait jamais senti cette chaleur l'envahir.

-« Vous n'en savez rien, il y aurait peut-être eu une guerre entre ceux qui voulait la guerre comme Treize et ceux qui voulait la paix comme mon grand-père. Vous avez juste déplacé le problème dans les colonies à l'époque. » Certifie-t-elle en le lâchant.

-« Vous avez sûrement raison. » Réalise-t-il.

-« Enfin, cela reste des suppositions. On n'a pas encore inventé la machine pour remonter le temps pour réparer nos erreurs et je crois que c'est un bien. C'est le passé qui nous construit. Sans le décès brutal de mon grand-père, il y a beaucoup de questions qui ne m'auraient même pas effleurées l'esprit. On parlait de la guerre mais je n'avais même pas idée qu'elle était si proche de nos portes. »

-« Relena m'a dit la même chose. Pourtant avec son père, elle était déjà plus proche de l'action. »

-« C'est certain. »

Réalisant que la conversation s'enlise, Heero tente une sortie.

-« En tout cas, cela m'a fait plaisir de discuter. »

-« Moi aussi, vous restez dans le coin ou vous étiez simplement de passage ? »

-« Je ne sais pas encore. »

-« Si vous restez, cela me ferait plaisir que vous repassiez pour discuter. » Dit-elle en se levant pour le reconduire.

-« Je reviendrai. »

-« Je suis souvent là. » Précise-t-elle.

C'est ainsi que tous les deux jours Heero vient sonner plus ou moins à la même heure. Ils discutent une petite heure puis il s'en va. Les deux jeunes gens apprennent à se connaitre, c'est souvent Sylvia qui pose les questions.

-« Qu'est-ce que tu fais maintenant ? » Demande-t-elle.

Il y a quinze minutes que Yuy est arrivé, la conversation s'enlise.

-« Pas grand-chose, je réfléchis à ce que je veux faire. »

-« Et tu ne t'ennuies pas ? » S'étonne-t-elle.

-« Je vais me promener, je regarde la nature. Mais c'est vrai que le temps ne passe pas vite. » Soupire-t-il.

-« Tu ne veux pas venir travailler pour la société ? Il y a une place vacante pour l'instant à la chaine de montage. »

-« Pourquoi pas. »

Cela ou rien au moins il aurait de l'occupation et renflouerait ses caisses qui diminuent petit à petit.

Dès le lendemain, Heero se présente au contremaitre avec une lettre de recommandation faite de la main de Sylvia.

µµµ

Les mauvaises langues disent que c'est une promotion sur canapé. Cependant, il ne le voit pas comme cela. Ce n'est pas parce qu'il sort avec Sylvia qu'il monte rapidement les échelons.

Il n'est pas arrivé à la direction parce qu'il vient de l'épouser à vingt et un ans. Il est compétent, il a des idées, il sait les mettre en pratique.

Sylvia a donné un sens à sa vie et un fils magnifique qui ressemble beaucoup à sa mère, il a seulement les yeux de son papa et sa peau mate. Son fils vient de fêter ses un an, Sylvain a fière allure dans son petit costume alors que son père le pousse dans les allées de la propriété sur un petit tricycle.

Sylvia vient de lui annoncer qu'elle est à nouveau enceinte, c'est pour eux qu'Heero met toute son énergie à faire prospérer la société de sa femme qu'elle a eu par héritage.

Près de sa famille, le jeune homme se sent bien. Il est impatient de revenir du bureau pour voir grandir Sylvain. Le jour de sa naissance, en tenant ce petit être né de lui, Heero n'avait pas imaginé une seconde le bonheur qui allait l'envahir. Il est tout aussi impatient de voir arriver l'autre enfant même si c'est dans sept mois.

Il passe ses soirées, une fois que Sylvain est au lit, avec la main sur le ventre de sa femme voulant déjà faire sentir tout son amour au petit être qui se construit. Il souhaite avoir une petite fille cette fois, avoir le choix des rois puisque la natalité est fixée à deux enfants pour la totalité de l'Univers pour garder un équilibre de la population.

Ce n'est pas pour autant qu'ils ne discutent pas de la société avec sa femme, elle reste une des principales actionnaires même si elle a laissé sa place à son mari à son mariage et début de sa grossesse. Elle préfère se consacrer à son enfant, maison et époux.

Ils sont devant un feu de cheminée, l'âtre leur réchauffe le visage qui rougit à la chaleur. Sylvia a toujours froid aux mains quand elle est enceinte alors elle les tend pour les réchauffer.

-« Que d'énergie perdue. » Soupire-t-il.

-« Comment ça ? » S'étonne-t-elle.

Elle se boudine encore plus dans les bras de son homme.

-« Pas notre feu, mais je pensais aux usines qui doivent faire fondre du métal, du plastique, les incinérateurs. En allant très loin, je pensais au crématorium. »

-« Je ne vois toujours pas où tu veux en venir. » Avoue-t-elle.

-« Au-dessus des cuves, des cheminées de foyer comme le nôtre, il y aurait un cône avec une hélice qui entrainerait une dynamo. Je sais qu'on ne stocke pas longtemps le courant, difficile de mettre des chargeurs de piles au lithium partout pour le garder, mais ceux qui investiraient dans le système on pourrait racheter l'électricité produite comme pour les panneaux voltaïques. » Explique-t-il les deux mains sur le ventre de sa femme.

-« Je crois que cela peut-être réalisable. Tu devrais en parler à Monsieur Firmin. Après il faudrait voir aussi si certaines colonies ne seraient pas intéressées. C'est parfois un problème pour eux la création d'énergie, elles ne sont pas assez exposées au soleil pour toute avoir des panneaux sur leurs parois extérieures. » Suggère Sylvia.

-« Je lui en parlerai dès demain. Si c'est réalisable, il faudra essayer de trouver une colonie qui veut bien faire le cobaye. » Réalise Heero emballé par son idée.

-« Pourquoi pas L2 ? Il y a beaucoup d'entreprises dessus, plus qu'ailleurs. » Propose-t-elle.

Cela fait un moment que son mari lui parle de Duo Maxwell, le pilote du DeathScythe. Le seul pilote à avoir voulu entrer en contact avec lui durant la guerre, à l'avoir aidé sans rien attendre en retour.

Elle sait bien que Heero est parfois trop fier pour faire le premier pas sans une aide extérieure. Il a été déçu que le jeune homme ne vienne plus le relancer depuis la fin du coup d'Etat, sans réaliser que Duo s'était peut-être lassé d'être celui qui doit toujours faire le premier pas.

Si elle peut lui donner un petit coup de pouce sans en avoir l'air, elle le ferait.

-« L4 a aussi des entreprises. » Tique Heero d'entendre L2.

C'est surtout pour les souvenirs que cela comporte qui le mettent mal à l'aise.

-« Oui mais c'est des usines à froid, des extractions de minerais qu'elle puise sur des astéroïdes qu'elle met en satellite autour de sa Colonie et elle est bien plus riche moins enclin à tenter des expériences sans avoir la certitude de profit. » Insiste-t-elle.

-« Tu marques un point. De toute façon, il faut voir si Monsieur Firmin est intéressé par l'idée. »

-« Oui ne mettons pas la charrue avant les bœufs. »

La discussion glisse rapidement sur d'autres sujets, les progrès de Sylvain sont pour le couple un sujet intarissable.

µµµ

Dès le lendemain, Heero en costume trois pièces brun clair, chemise jaune pâle, cravate rayée marron et jaune pousse la porte du bâtiment recherche, il se rend directement au bureau de Armand Firmin pour lui exposer son idée.

L'homme l'écoute attentivement en prenant des notes.

-« Je crois que vous avez eu une idée de génie. C'est une énergie renouvelable qui ne nous a pas du tout effleurée. »

-« Vous pouvez faire des tests sur la cheminée de notre foyer à bois. Une fois un bon prototype, j'irai le proposer avec des contrats. Ma femme a suggéré L2, c'est vrai qu'il y a déjà une filière de la société dessus pour gérer une partie de l'énergie et des installations. » Expose Yuy.

-« Avec un projet pareil, je ne suis pas sûr que les responsables puissent gérer le succès que cela pourrait créer. »

-« Nous aviserons en son temps. S'il faut on formera quelqu'un pour superviser Monsieur Durant. »

-« Vous avez raison. Je mets une équipe directement sur ce projet, à mon avis on doit pouvoir sortir le prototype commercialisable d'ici six mois. »

-« En toute discrétion ! » Rappelle-t-il.

-« Bien sûr, nous déposerons un brevet que ceux qui voudrait reproduire votre idée ne nous la vole pas. » Précise Monsieur Firmin.

Tout en se rendant à son bureau, Heero réfléchit. C'est vrai que c'est son idée, est-ce qu'il ne devrait pas payer le brevet sur sa tête ? Est-ce qu'il va donner le brevet à la société Noventa ? Il en parlera à Sylvia seulement il a bien envie de le payer en son nom propre pour se sentir une pièce maitresse de l'édifice qu'il créait.

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Monsieur Firmin a vu juste dans les temps en six mois, il a réalisé un prototype commercialisable et fait des tests dans la demeure Noventa-Yuy. Pour un particulier cela risque de ne pas être vraiment rentable, seulement il est certain de l'avantage pour les usines à chaud n'ayant pas comme eux des caissons à four à arc électrique, même si la chaleur monte à trois mille degrés pour obtenir du silicium pour faire les panneaux photovoltaïque, que tout reste confiné, pour d'autres sociétés ce sera un plus. Chez eux le seul moment où la chaleur monte c'est en libérant le laiton liquide.

L'homme a réussi à faire un test concluant au moment de récupérer le silicium liquide.

Pendant ce temps, Heero n'est pas resté inactif, il a fait une étude de marché sur plusieurs colonies et leurs satellites. L2 reste la plus rentable, cette colonie poubelle et pauvre s'est rapidement développée à la fin de la guerre pour devenir une colonie où on trouve tout ce qu'on cherche.

Heero a également acheté le brevet en son nom. Il a demandé pour placer un prototype performant sur les cheminées du crématorium de Marseille, au bout de deux semaines, ce dernier produisait l'électricité nécessaire et fonctionnait en autarcie et surtout il achetait le matériel pour en faire placer un. Une bonne publicité pour Heero au moment de la prospection.

Fort de ses bilans et graphiques, son listing en main, Heero se rend avec sa valise au port spatial. Après avoir enregistré ses bagages, il se tourne vers sa femme qui tient Sylvain à la main.

-« C'est le début de la prospection, je reviens dans quinze jours pour la naissance. » Dit-il.

-« Tu vas me manquer. »

Heero s'avance vers elle et l'embrasse tendrement.

-« Il faut bien que je sache si Monsieur Durant est si mauvais que cela. Si c'est le cas, il faudra que je prospecte aussi pour le remplacer. » Précise-t-il en lui souriant.

-« Ou tu iras une semaine sur deux, ce n'est pas si loin. » Propose-t-elle.

-« Je ne tiens pas à être si souvent séparé de vous. »

-« Embarquement pour la navette de L2, dernier appel. »

-« Je dois y aller, sois sage avec maman. » Dit Heero au gamin en se mettant à sa hauteur.

-« Oui. » Dit-il en se jetant à son cou.

-« Tu vas me manquer beaucoup, beaucoup. » Lui murmure Heero à l'oreille.

Ce qui fait glousser son fils.

-« Je me demande parfois ce que vous vous dites. Je suis jalouse. » Sourit Sylvia.

Le gamin quitte le giron de son père pour se précipiter dans les bras de sa mère, elle le serre fort seulement elle le laisse sur le sol. Il devient trop lourd pour qu'elle puisse le porter en cette fin de grossesse.

Pendant qu'il embarque, elle emmène son fils jusqu'à la grande fenêtre, qu'il voit la navette décoller.

µµµ

Arrivé sur L2, Heero dépose sa valise à l'hôtel où il a réservé, celui-ci se situe près des bureaux de la Noventa. Il est trop tard pour rentrer dans l'enceinte de l'usine. De toute façon, la période de travail est terminée. Il se rend pourtant aux alentours pour en faire une inspection externe.

Sa compagne l'avait étonné il y a deux ans quand elle avait suggéré de faire un poste avancé dans les colonies sur L2. Néanmoins avec le temps, il semble qu'elle ait eu raison, la main d'œuvre est moins chère, en plus sa situation dans l'Univers fait que l'assemblage des panneaux revient également moins cher. Ils ont plus facile d'expédier des petites caisses d'éléments que des grands panneaux assemblés.

De l'extérieur, Heero voit le service de sécurité instauré autour de l'usine et les gardes qui circulent dans l'enceinte. Il faudrait une bande très organisée pour sortir du matériel et l'écouler.

Surtout que les matériaux sont catalogués et répertoriés, preuve de qualité, la marchandise ne peut pas être écoulée au sein du marché noir. En plus le sigle Noventa est gravé dans la sous couche des protections de chaque mini panneau bien avant l'assemblage par trente-six carrés.

Satisfait, Heero retourne à l'hôtel afin de prévenir Sylvia qu'il va bien et que tout est en ordre et surtout parler un peu avec son fils.

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Dès le lendemain, Heero se présente à la première heure dans les bureaux de la Noventa 2.

-« Monsieur Yuy, on nous a signalé votre visite. » Commence Monsieur Durant en venant vers le jeune homme.

Avec ses cheveux gris et sa grosse barbe grise, la première réaction qu'a Heero, c'est qu'il a plus l'air d'un enseignant sur le tard qu'un homme d'affaire.

-« Je n'ai que deux semaines pour vous expliquer la marche à suivre. Mettons-nous au travail. »

-« Vous ne voulez pas visiter l'usine ? » S'étonne l'homme.

-« J'ai les chiffres mensuels pour savoir comment cela tourne. L'important pour l'instant, c'est de développer le nouveau produit. » Explique-t-il.

-« Oui, j'ai regardé vos documents. Je ne sais pas si ça va être si rentable, on va perdre la vente d'énergie aux entreprises. »

-« On va surtout gagner pour la revendre ailleurs, comme à certains particulier, le contrat stipule aussi qu'il y a une location pour la centrale d'énergie, une fois qu'elle est rentabilisée, et un petit contrat d'entretien obligatoire annuel pour qu'on rachète l'électricité, mais surtout pour qu'elle ne s'abime pas. »

-« Si cela leur coûte, je ne vois pas l'avantage ! » S'exclame Monsieur Durant.

-« Bien sûr que si, ils vont fournir leur énergie eux-mêmes. »

-« Nous on y perd alors ! »

-« Bien sûr que non, on a le surplus de leur production à moindre coût pour ailleurs. »

Heero se retient de soupirer, il comprend mieux pourquoi Monsieur Firmin s'est demandé si l'homme conviendrait. Il est enfermé dans des idées reçues et une course au profit direct pas sur le long terme.

Toute installation de panneaux photovoltaïque est un apport rapide, c'est certain seulement aussi une perte à long terme pour la société, il faut attendre vingt ans avant de pouvoir remplacer des installations.

Heero a déjà essayé de parler de ce projet à Sylvia, il voulait former des hommes pour qu'ils vérifient les installations en place et les entretenir pour prolonger la vie des panneaux. Ce serait une rentrée moindre mais constante pouvant prolonger la vie des installations de dix ans.

Il y voyait des avantages pour la nature, le client et l'usine seulement il n'a pas encore réussi à convaincre d'autres personnes que sa femme.

Pourtant le profit n'est pas le plus important, on a failli détruire la Terre avant la Colonisation, il ne fallait pas retomber dans ces travers-là. Gagner un peu moins pour protéger la Terre, il y avait rien de plus important à ses yeux. Il voulait protéger le monde comme il avait protégé et voulu la paix. Il voulait le meilleur pour ses enfants et ceux des autres.

-« Mais… » Insiste Monsieur Durant.

-« Le projet a été approuvé par la société mère. » Coupe Yuy.

-« Je ne suis pas persuadé que cela puisse marcher mais on va essayer. » Soupire l'homme.

-« C'est ça, dans un premier temps, avec le courrier que j'ai préparé, on va l'envoyer à toutes les usines à chaud, l'hôpital de L2 aussi à chauffer constamment, il dégage de la chaleur, avec eux, on va surtout essayer d'obtenir qu'ils acceptent un test grandeur nature pour convaincre ailleurs. » Expose Heero.

-« Bien. »

-« Dès la semaine prochaine, on commence à recontacter les usines pour obtenir des rendez-vous pour leur expliquer la marche à suivre. »

-« Qui ira expliquer ? » Demande Monsieur Durant.

-« Vous ! » S'étonne-t-il.

-« J'espère en avoir la compétence. »

-« Je vais vous expliquer, c'est pour cela que je reste deux semaines. »

À Suivre…