EDIT: Alors, je laisse la présentation qui aurait dû être pour cette seconde partie, parce que voilà, je n'avais pas envie de la supprimer ^^ Je suis vraiment désolée de ce retard, je croyais que mon ordi avait bien posté ce texte mais visiblement, il aime toujours autant me jouer des sales tours et a apparemment bloqué le postage (un grand merci à elya-lia, donc, d'avoir porté ce petit problème à mon attention, sans quoi la suite ne serait jamais arrivée puisque j'étais persuadée de l'avoir postée.
Voilà, j'arrête mon blabla et je vous laisse à la lecture de l'introduction original de cette partie (ou à la lecture de l'OS directement parce que soyons honnêtes, on n'est pas nombreux à vraiment lire les pavés de discussion personnelle que pondent les auteurs au début de chaque écrit ;p)
Bonne lectures à toutes et à tous! :)
Me revoilààààà! Non, vous ne rêvez pas, j'ai mis moins d'un mois pour poster la suite de cet OS en deux parties, ce qui est un miracle quand on me connaît (soit quand on lit ma fic' longue :p)!
Je tiens d'abord à remercier toutes celles et ceux qui m'ont reviewé/Mise en favorite/Suivie pour cet OS, je ne m'attendais pas à un tel enjouement, et ça me fait vraiment plaisir, d'autant que ce couple n'est pas, comme beaucoup l'ont souligné, parmi les plus populaires. Ce qui est bien dommage, moi je les aime bien ensemble! :) (d'un autre côté, je mettrais Hermione avec n'importe qui alors...ah non, peut-être pas Rusard remarque xp) ^^'
En tout cas, continuez sur cette lancée et dites moi ce que vous avez pensez de l'intégralité de l'histoire, maintenant que je poste (qui a dit "enfin"? xp) la fin!
Bref, Charlie va finir par sortir de l'hôpital, hein, parce qu'un homme virile comme lui ne se prélasse pas en jouant les chochotte sur un lit (ahlàlà, les hommes et leur fierté masculine xp) et va avoir une mauvais surprise en retrouvant ses dragonniers et sa bel...sex...séduis...hum hum hum, son adorable stagiaire.
Puis, je ne vous raconte pas la suite, même s'il n'y a pas besoin d'être devin pour savoir ce qui va se passer, mais WARNING: je ne mets pas mes ratings M (voir MA en fait) pour rien. Et celui-ci est largement justifié donc âmes pures et sensibles, s'abstenir (non, lisez quand même en fait, et sautez le passage chaud, ça me fait plus de reviewers/euses xp)
Foilà meine Kinder, je fou laisse à fotre lectuer, enjoy! :)
Les bénéfices d'un séjour en Roumanie
II- Quand Hermione prend des risques
Huit jours plus tard, il était de retour. Fillia fut la première à le voir et lui sauta presque dans les bras. « Pas trop tôt boss ! Alors, en un seul morceau? Tu es complètement rétabli?! »
« ça va bien, merci Fil'. Euh, tu sais que ça fait un mal de chien ça ? J'ai un bras en charpie quand même ! » répondit l'intéressé avec bonne humeur, avant de se retrouver entouré par tous ses coéquipiers.
Après que tout le monde se fut réjoui de son retour, il remarqua que deux personnes manquaient à l'appel, fronça les sourcils et s'enquit : « Où sont Gil et Hermione ? »
Les airs coupables de son équipe ne lui valurent rien qui vaille. « Eh bien quoi ? Où sont-ils ? »
« Charlie… » commença Fillia d'un air suprêmement embêté.
Une désagréable sensation de paniques'insinua en lui alors qu'il imaginait le pire.
« Qu'est-ce qui s'est passé ?! » aboya-t-il presque.
« Calme-toi Charlie, » intima Georg, « je vais t'expliquer. Depuis que tu as dû…nous quitter momentanément, on a eu un nouveau pensionnaire. Un magyar à pointes quand même ! Et autant te dire qu'il a un sale caractère, même pour une bête de sa race ! On ne pouvait juste pas tout gérer seuls, et Hermione a décrété qu'elle se devait de nous aider. C'est que quand elle est décidée ta p'tite lionne, il fait pas bon la contredire, c'est moi qui t'le dis. J'ai vu le moment où elle foudroyait Léo sur place parce qu'il lui avait dit qu'elle ne pouvait rien faire à part la nourriture. Ça l'a rendue folle de rage ! »
Charlie sentit un rire douloureux se bloquer dans sa gorge. Sacrée Hermione, le portrait que Georg lui en faisait lui allait comme un gant !
« Alors on a cédé, et on lui a confié quelques tâches, » continua le géant, « et il faut dire qu'elle nous a soulagés d'un gros poids. Au début, elle ne s'occupait que de choses comme les œufs –elle est sacrément douée pour ça au passage tu sais ? – et la réception de la nourriture. Mais elle est toujours avide de savoir et elle nous observait quand on leur donnait à manger et qu'on les soignait. Et l'autre jour, il y a eu un accrochage avec Sissi et…Hermione était juste à côté de l'enclos. Quand elle l'a vue tout cramer autour d'elle et aperçut Gil s'écrouler, elle est entrée comme une furie pour le faire sortir. »
Fillia prit alors la parole, visiblement bouleversée : « C'est ma faute Charl'…c'était moi qui était avec Gil, j'aurais dû l'aider, mais je n'arrivais plus à faire en sorte que Sissi se tienne tranquille et elle semblait déterminée à me brûler vive…je ne pouvais pas atteindre Gil et Hermione…sans elle, aucun de nous deux ne serait encore en vie… »
« Et…et elle ? Hermione ? Comment elle va ? Et Gil ? » la questionna-t-il, la gorge soudain terriblement sèche.
« Eh bien…Gil va bien, il était juste assommé. Actuellement, il est au chevet d'Hermione. Sissi a essayé de l'attraper quand elle sortait de l'enclos, et une de ses griffes lui a…atteint le dos. Elle survivra, mais c'était une sacrée entaille. Elle dort dans l'infirmerie depuis un peu plus d'un jour maintenant et... »
Il ne lui laissa même pas le temps de finir sa phrase et se rua vers l'endroit indiqué. Gil en sortait justement et il se dirigea calmement vers lui.
« Salut. Ravi de voir que tu vas mieux. Elle dort là, elle est faible, mais son état s'est stabilisé. Je suis désolé Charlie. »
« Les autres m'ont expliqué. Tu n'as pas à t'en vouloir, ce n'était pas ta faute. »
Pas besoin d'en dire plus, tout le reste, les deux hommes pouvaient le lire dans leurs regards respectifs. Ils se comprenaient. L'autre acquiesça donc en silence et s'effaça pour le laisser continuer sa route.
oOo
Sa tête lui tournait et son dos la lançait terriblement. Comment avait-elle atterri ici ? Ah oui, le dragon…bon sang, qu'est-ce que cette fichue bête lui avait donc fait ? Elle devait l'avoir sacrément amochée. Elle battit un peu des paupières, luttant pour les ouvrir et, une fois qu'elle y fut parvenue, put apprécier la vue d'un Charlie au visage suprêmement inquiet.
« Salut. »
« Comment tu te sens ? »
« Moyen…j'ai vachement mal au dos…et toi ? »
« Je pète la forme, surtout depuis que j'ai appris que tu avais frôlé la mort. » répliqua-t-il, un poil sarcastique.
Elle soupira. « Je suis désolée. J'ai réagi instinctivement. J'ai vu le moment où Gil se faisait bouffer, et je n'ai pas réfléchi. Tu sais, je trouve que je me réveille trop souvent sans me souvenir des évènements qui ont précédé mon sommeil depuis que je te fréquente, tu as une mauvaise influence sur moi. » remarqua-t-elle avec humour. « Tu es sûr que tu vas bien ? Je ne t'attendais pas avant la semaine prochaine… » s'enquit-elle, inquiète.
« Voyez-vous ça ! C'est elle qui gît dans un lit de fortune, avec des pansements tout autour du buste et une vilaine balafre de 60cm minimum, profonde de 3cm au bas mot –et encore, c'est parce que les onguents de Gil' sont très efficaces– sur toute la longueur du dos, mais c'est pour moi qu'elle se fait du souci ! Je vais bien. Mon bras va guérir de lui-même, et j'ai estimé que j'étais devenu assez fort comme ça en luttant contre mon aversion pour les hôpitaux. Et visiblement, il était grand temps que je rentre ! » acheva-t-il, sans pouvoir contenir un certain reproche dans sa voix.
« Je suis vraiment désolée Charlie… vraiment… on peut dire qu'au moins on est quittes, après la frayeur que tu m'as causée la semaine dernière… » tenta-t-elle. Fatale erreur.
« Qu'on est quittes ? Qu'on est quittes ?! » rugit-il, se penchant brutalement vers elle, plantant ses deux poings de part et d'autre de son visage, « Tu plaisantes ? Hermione, je suis responsable de toi, ce n'est pas parce que je ne suis pas là ou que j'ai pris un mauvais coup que tu peux te croire tout permis et faire comme si tu étais une dragonnière confirmée ! Ce n'est pas le cas, et ce que tu as fait est super dangereux, Sissi aurait pu te tuer ! Tu n'as pas idée de ce que j'ai pu ressentir quand tout le monde a baissé les yeux d'un air coupable quand j'ai demandé où tu étais. Pendant un instant, j'ai vraiment cru que tu étais morte Hermione, vraiment. Et ça m'a fait souffrir au-delà que ce que tu peux imaginer ! »
Alors qu'il continuait son monologue vindicatif à l'encontre de la jeune femme, cette dernière sentit ses yeux se remplir de larmes et sa gorge se nouer douloureusement. C'était injuste. Oui, ce qu'elle avait fait était dangereux, mais Gil aurait pu mourir si elle était restée là sans réagir et, considérant que tout le monde avait finalement survécu, tout était bien qui finissait bien, non ? Mais à en juger par l'ire dans laquelle le jeune Weasley semblait plongé, il ne voyait pas du tout les choses de cette façon.
« …et arrête de pleurer ! C'est du chantage, comment veux-tu que je t'engueule si tu pleures ?! »
« Je…je suis tellement…désolée ! Je pensais vraiment bien faire ! Je t'assure que je pensais agir pour le mieux ! Je…je comprends que tu sois furieux après moi et si…si tu exiges que je parte après ça, je comp…comprendrai. » hoqueta-t-elle.
Il la contempla un instant avec des yeux ronds. C'était donc là l'effet que lui faisait son sermon ? C'était vraiment ce qu'elle pensait ? Qu'il voulait qu'elle s'en aille ? D'un coup, il se sentit désarmé face à la réelle douleur morale qu'elle semblait éprouver, et ne trouva plus la force ni l'envie de continuer sa tirade rageuse et moralisatrice. Juste celle de se laisser tomber sur elle avec légèreté et d'enfouir son visage dans ses boucles brunes.
« Je devrais te dire de partir, oui. » murmura-t-il. « Mais je ne le ferai pas. Je ne veux pas que tu partes. En plus, » ajouta-t-il en reprenant brusquement du poil de la bête et en se redressant, « je ne vais pas te renvoyer en Angleterre pour que ma mère te voit dans cet état, sinon tu n'as pas idée du sort qu'elle me réserverait ! Je préfèrerais encore être livré à une Sissi en furie plutôt que d'endurer sa colère ! »
Cette pointe d'humour réussit à peine à tirer un petit rire mouillé à la jeune fille. Il se leva alors, passa un bras sous ses genoux et l'autre autour de son buste, et la souleva, en prenant soin de ne pas toucher son dos.
« Qu…qu'est-ce que tu fais ? »
« Je te change d'air. Ce n'est pas dans ce lit que tu seras assez confortable pour te reposer et guérir vite alors tu vas réintégrer ma chambre et j'aviserai plus tard de ta punition. »
Elle acquiesça timidement et le laissa faire sans moufter. Elle ne s'autorisa pas la moindre plainte, même quand il trébucha et resserra sa prise autour d'elle, faisant pointer des larmes de douleur dans ses yeux chocolat et la poussant à mordre férocement ses lèvres pour contenir son gémissement.
oOo
Il vaqua à ses occupations pendant la journée, évoluant dans une atmosphère plus que particulière, curieux mélange de joie de l'avoir retrouvé et de culpabilité quant à l'incident Hermione. Gil tenta d'intercéder en la faveur de cette dernière, disant que s'il devait y avoir un fautif, ça devait être lui, et qu'il ne devait pas punir Hermione pour ce qu'elle avait fait, mais il resta inflexible.
« Ne la force pas à partir… » lui murmura Fillia alors qu'ils dînaient dans un calme relatif mais impressionnant pour qui les connaissait, « on s'est tous habitués à elle, on ne veut pas qu'elle s'en aille aussi tôt simplement parce qu'on a merdé. Ce n'est pas sa faute Charlie. Et puis elle te rend tellement heureux… »
Elle se leva pour aller se coucher, suivie de près par un Jim visiblement très concerné par sa tristesse apparente, avant qu'il n'ait le loisir de lui répondre. Avait-elle dit vrai ? Le bonheur incompréhensible qu'il ressentait quand il était auprès de la jeune lionne était-il donc si flagrant ? Il rumina ses pensées pendant qu'il prenait sa douche, et elles tournoyaient encore dans sa tête quand il vint se coucher aux côtés de la blessée.
Il avait éteint la lumière en silence et attendait sans grande conviction que le sommeil vienne s'emparer de lui quand une petite voix s'éleva dans la pénombre, brisant le lourd silence.
« Charlie ? »
« Oui ? »
« Tu m'en veux vraiment ? »
Elle semblait au bord des larmes et, malgré son énervement initial, il se sentit mal de l'avoir mise dans cet état. Il soupira.
« Non, je ne t'en veux pas Mione… C'est juste…quand les autres m'ont dit qu'il t'était arrivé quelque chose, j'ai vraiment eu l'impression que mon cœur s'arrêtait dans ma poitrine et que…et que le monde s'effondrait autour de moi. Bordel Hermione, je n'ai jamais ressenti ça pour personne ! Depuis que je te connais, j'ai la sensation que rien n'est plus pareil ! J'ai les nerfs à fleur de peau, je suis sans cesse inquiet de ce que tu fais, de ce qui pourrait t'arriver, je me sens mal quand tu n'es pas près de moi et quand tu l'es, je ne peux pas supporter de ne pas te regarder, te parler pendant plus de trois minutes…je suis complètement mordu, je ne comprends même pas ce qui m'arrive, et ça me rend dingue ! Tu réalises que, de tous les Weasleys, je lui le seul à ne pas être casé si on ne compte pas Fred et George qui se suffisent à eux-mêmes, parce que je n'ai jamais trouvé de femme qui suscite mon intérêt ?! Et toi, une copine de mon petit frère, que j'ai dû voir, allez, trois fois dans ma vie, tu arrives à tout chambouler dans mon existence au point que mon cerveau a dû créer un case spéciale toi qui fonctionne H24 ! »
« Je…et c'est mal ? » s'enquit-elle enfin, timidement.
« Si…si c'est mal ? » il émit un rire sans joie et se redressa pour plonger son regard dans le sien. « Hermione, je n'ai jamais été aussi heureux que depuis que tu es ici. La simple idée que dans un mois tout au plus, tu devras me quitter et retourner en Angleterre me rend malade. Et c'est ça qui m'effraie autant. De m'être tellement attaché à toi que j'ai peur de ne plus pouvoir me passer de ta présence. Mais même en admettant que tu veuilles bien d'un bon à rien inintéressant comme moi et que je te suive en Angleterre, je souffrirais parce que ma place est auprès de mes dragons. Je me trouve devant l'un des dilemmes les plus inextricables qui soit, ça me hante, tu n'as pas idée ! »
« C'est faux… »
« Quoi donc ? »
« Tu n'es pas un bon à rien, et tu es tout sauf inintéressant. Tu es courageux, intelligent, passionné, dévoué corps et âme à ceux que tu aimes et à tes dragons, prêt à tout pour protéger ton entourage tu es un meneur d'hommes hors pair, un ami fantastique et accessoirement, tu es diablement sexy. Et tu as réussi à me faire dire un truc que je n'aurais jamais dit à qui que ce soit, même à Ron et même bourrée au point de ne plus me souvenir de mon propre nom. Alors de mon point de vue, tu es plus qu'intéressant. »
Il la fixa sans rien trouver de mieux à dire que : « Oh… »
« Et puis, tu sais, » ajouta-t-elle, l'air de rien, en fixant ses mains, « j'ai appris à transplaner sur de longues distances. Comme celle qui sépare mon appartement à Londres de Paris et Paris de cette chambre par exemple… »
Il eut l'impression que son cœur explosait littéralement de joie dans sa poitrine et demanda, sans trop espérer que son rêve soit possiblement réalisable :
« Tu…veux dire que...que toi et moi ce serait…possible ? »
« Si tu le veux, oui. Moi, en tout cas, je ferai tout pour que ça marche. »
« Tu serais prête à transplaner tous les soirs pour venir me voir ici, dans ma chambre ridicule, dans le trou du cul du monde de la Roumanie, simplement parce que tu as envie que ça marche entre nous ? » demanda-t-il, n'osant croire à sa chance.
« Charlie…est-ce que tu m'aimes ? »
« Oui. » souffla-t-il sans une once d'hésitation. Quand en avait-il pris conscience ? Juste à l'instant ? Peu importait dans le fond.
« Alors oui, je suis prête à le faire. » déclara-t-elle simplement.
« Tu…oh et puis merde, je ne sais plus quoi dire ! » s'exclama-t-il avant de s'emparer voracement de ses lèvres.
« Charlie…aie »
« Oh mince excuse-moi, j'oubliais que ton dos était…au passage, si tu pouvais mettre ta main ailleurs sur mon bras, ça m'arrangerait parce que là… »
« Oh pardon ! »
Ils échangèrent alors un regard complice et…éclatèrent de rire.
« Eh bien, on fait vraiment la paire, pas un pour rattraper l'autre ! Quelle bande de bras cassés je te jure ! »
« Bah, comme ça, Maman pourra s'inquiéter encore plus pour son fils en se disant qu'il a trouvé quelqu'un d'aussi « aimant à danger » et trop casse-cou pour sa propre sécurité que lui ! Qui se ressemble s'assemble après tout ! »
« Charlie ? »
« Oui mon amour ? »
« Je t'aime. »
« Pas autant que moi. »
« Ce que tu peux être puér… »
La fin de sa phrase, ainsi que son rire, furent étouffés pas les lèvres chaudes et même brûlantes de son amant.
oOo
« Hermione ma chérie, comment vas-tu !? Merlin je suis tellement heureuse que tu aies pu venir ! »
« Bonjour Molly, moi aussi j'en suis heureuse ! » répondit la jeune femme en serrant la matriarche Weasley dans ses bras. Depuis qu'elle avait rendu la mémoire à ses parents, ces derniers avaient décidé de jouer les globe-trotters en amoureux, et elle préférait les laisser passer Noël tous seuls tous les deux, d'où la raison de son actuelle présence au Terrier pour toute la durée des vacances. Enfin, ceci ajouté au fait que Mme Weasley avait beaucoup insisté, de même que son fils.
Charlie et elle étaient en couple depuis quatre mois maintenant, mais c'était comme s'ils avaient toujours été ensemble. Dès qu'elle en avait le temps, elle transplanait pour le rejoindre et depuis trois semaines, le jeune homme pouvait faire de même, car il avait passé son permis de transplanage longue distance pour lui faire une surprise. Et quelle surprise c'avait été quand il s'était matérialisé dans sa chambre alors qu'elle prenait sa douche ! Enfin, la surprise avait plutôt été son intrusion dans la cabine de douche, dont les murs avaient vite été mis à contribution…hum, son esprit s'égarait.
Si l'équipe des dragonniers avait accueilli la nouvelle de leur relation avec ravissement, heureux que leur boss ait enfin trouvé chaussure à son pied après tant d'années de solitude, la famille de ce dernier n'avait pas été mise dans le secret. Charlie avait insisté pour en parler avec Bill – Fleur était donc au courant – et Hermione s'était donc confiée à Harry et Ginny mais, ces quatre-là mis à part, personne de savait pour eux deux.
Tiens, en parlant du loup…Bill jaillit de la cuisine, ses cheveux pour une fois détachés battant son visage, resté beau malgré les traces qu'avaient laissé les lacérations de Greyback. Ils avaient poussés depuis la dernière fois qu'elle l'avait vu, et dépassaient ses épaules de 7 bons centimètres, causant certainement le désespoir de sa génitrice. Il lui adressa un sourire radieux et se dirigea instantanément vers elle pour déposer un baiser sur sa joue.
« Salut Hermione ! Tu as fait bon voyage ? Charlie est dans la cuisine. » ajouta-t-il à voix basse.
Elle lui renvoya un sourire rayonnant, le remerciant d'un regard, et répondit : « Très bon merci. Je me suis beaucoup améliorée en matière de transplanage ces derniers temps, je n'ai même pas eu besoin de m'y reprendre à plusieurs fois pour embarquer tous mes bagages ! »
« Tu m'en diras tant ! Je crois que tu n'es pas la seule dans ce cas, Charlie vient de nous annoncer qu'il avait obtenu son permis de transplanage international. Tu le savais ? »
« Oh oui, il me l'a dit la dernière fois que nous nous sommes parlés. » répondit-elle avec légèreté, ignorant moqueusement son clin d'œil suggestif. « Bon, je vais aller saluer tout ce petit monde alors ! » décréta-t-elle gaiement, joignant le geste à la parole.
« Hermione ! »
« Notre sœur préférée ! Comment vas-tu ?! »
Elle avait à peine passé le seuil de sa porte que les jumeaux lui avaient bondi dessus. Malgré sa séparation de Ron, ils étaient restés chaleureux à son égard, s'ils ne l'étaient pas encore plus qu'avant. C'était leur façon de lui témoigner leur soutien. Comme ils le disaient, faire des bêtises était bien plus excitant quand il y avait la menace des représailles made in Hermione Granger derrière, et ils s'étaient fait à son sérieux. Et comme ils ne le disaient pas de peur de subir les foudres de leur mère – qui, par ailleurs, n'en pensait pas moins – ils auraient largement préférée qu'elle devienne leur belle-sœur, plutôt que cette « bécasse blonde » comme ils l'appelaient entre eux.
Quoi qu'il en soit, leur accueil était autrement plus enthousiaste que celui des récents mariés qui l'avaient respectivement à peine saluée d'un regard qui, pourtant, en disait long (pour Ron) et pour ainsi dire royalement ignorée (pour la « bécasse blonde »).
« Préférée ? Vous me flattez les garçons, mais ce n'est pas très gentil pour Ginny ! »
« Elle, on ne l'aime plus ! »
« Elle nous a lancé un sortilège de chauve-furie terriblement efficace…
« …et complètement injustifié ! »
« Enfin peut-être que si, un peu… »
« …parce qu'elle n'a vraiment pas apprécié qu'on glisse une poupée gonflable animée dans le lit d'Harry… » (Bêta : La Bêta aime ce dialogue Nda: M'en serais doutée tiens ! :p)
« …en l'ensorcelant pour qu'il la prenne pour notre ex-sœur adorée… »
« …et qu'elle l'ait retrouvé en train de l'embrasser. »
« Alors tu vois, ça ne valait pas un tel châtiment ! C'est fou… »
« …toute cette haine dont elle peut être capable à notre égard ! Ce n'est pas le comportement d'une sœur ça ! »
« Je vois…vous êtes conscients que vous avez de la chance d'être encore en vie tous les deux ? » s'enquit-elle, amusée.
Ils protestèrent vivement pour défendre leur point de vue, puis Fleur finit par se glisser entre eux pour venir la saluer à son tour et, enfin, Charlie poussa ses cadets pour accéder à la jeune lionne.
« Allez, dégagez un peu de là que je l'accueille comme il se doit, vous allez me l'étouffer ! » dit-il avec humour, mais elle aurait juré qu'un éclair de jalousie avait furtivement jaillit dans ses prunelles. « Salut Hermione » ajouta-t-il, lui faisant la bise en posant une main sur sa taille, « Ça va toujours depuis la dernière fois ? Tu as fait bon voyage ? »
'Salut mon cœur. Oui oui, ça va toujours aussi bien depuis ce matin, même s'il m'a fallu un peu de temps pour me remettre de nos…retrouvailles' pensa-t-elle ironiquement. En effet, ils s'étaient vus le matin-même pour « se préparer à l'abstinence à venir » comme disait Charlie, puisqu'ils devraient faire chambre à part au Terrier. Et quand il s'agissait de se préparer pour une si dure privation, Charlie était de ceux qui en faisaient une overdose. Alors autant dire que tout ça les avait quelque peu éreintés. Et pourtant, rien qu'à ce souvenir, les yeux de la jeune femme étincelèrent et elle vit la même lueur dans ceux de son vis-à-vis. Certes, ils ne pouvaient faire montre de rien ici, mais il demeurait sien. Ce corps parfait, aux doux cheveux roux sombres, à la peau hâlée sous laquelle roulait une imposante musculature, lui appartenait, à elle et à elle seule. Et plus que tout, ce cœur plus gros que le Soleil était entièrement sien.
« Très bien, merci. Comme je l'ai dit à ton frère, j'ai beaucoup progressé en matière de transplanage, alors c'était un jeu d'enfant ! » dit-elle, enjouée.
« Ah toi aussi ? Figure-toi que j'ai aussi fait de gros progrès dans ce domaine récemment ! » annonça-t-il en glissant vers elle un regard de connivence, rentrant clairement dans son jeu.
Les jumeaux leur jetèrent un regard intéressé et Fleur crut bon d'intervenir – à raison : « Euh, Hermione, voudrais-tu me donner un coup de main pour la cuisine s'il te plaît ? George et Fred font de leur mieux mais, euh, comment dire, ils ne sont pas très doués. » fit-elle en fronçant délicatement le nez.
La brune éclata de rire, envoya une boutade à l'intention jumeaux et retroussa ses manches pour mettre la main à la pâte. La suite des évènements s'annonçait plutôt bien.
oOo
La répartition des chambres se fit dans un brouhaha incroyable. Bill voulait coucher seul avec Fleur, idem pour les jumeaux et pour Ron et Lavande, sans compter Percy et sa fiancée. Ginny, jugée trop jeune – malgré son âge – par sa mère poule adorée, fut contrainte de dormir dans la chambre d'Hermione tandis que Charlie partagerait la sienne avec Harry. Le jeune homme tenta bien de marchander en avançant que ce ne serait pas la première fois qu'il dormirait avec Hermione – il ignora le regard ombrageux que son cadet lui envoya – et que sa petite sœur n'était plus un bébé et pouvait bien faire ce qu'elle voulait avec son fiancé mais…
Après avoir été menacé d'être déshérité, traité de pervers par les jumeaux, et détruit verbalement par sa mère, il battit en retraite sous le regard désolé et compatissant de sa chère et tendre qui attrapa donc des draps propres pour aller s'installer dans la chambre de Ginny. Bien sûr, elle était un peu déçue de ne pas être avec son chéri, mais c'était son choix de ne rien avoir dit sur eux deux. Et puis elle pourrait en parler – entre autre choses – avec sa meilleure amie, puisque celle-ci, en plus d'être dans la confidence, était soumise à la même séparation frustrante.
oOo
« Ne vous en faites pas Molly, je m'en occupe. Les assiettes seront propres dans 10 minutes, profitez-en pour manger cette tourte, je m'en passerai si je ne veux pas faire l'impasse sur le dessert. » annonça Hermione en débarrassant les convives de leurs plats. En vérité, elle cherchait surtout à se soustraire aux regards de son ex et de son mec, car elle se trouvait prise en pince entre ces deux derniers depuis le début du repas, et ça finissait par la mettre mal à l'aise.
Pas que le regard insistant de Charlie la gêne, bien au contraire, mais elle avait peur qu'il s'agace de celui de Ron et que ce dernier, bien que connu pour être extrêmement lent à la détente, ne finisse par découvrir le pot aux roses. De plus, son intérêt pour elle la perturbait. Elle avait mis du temps à se remettre de leur rupture, pourquoi s'acharnait-il donc à l'empêcher de l'oublier ? Il était vrai qu'au début, elle était presque accro à ces marques d'attention et s'en fustigeait, consciente que c'était une relation de non-dits malsaine qui la dévorerait de l'intérieur, sans pour autant réussir à s'y soustraire. Mais depuis qu'elle fréquentait Charlie…
Elle était tout bonnement plus heureuse qu'elle ne l'avait jamais été. Il était comme le médicament qui l'avait guérie de son addiction. Dans la douceur de ses étreintes, elle avait oublié celles, maladroites mais autrefois tant appréciées, de Ron. Contre ses lèvres elle avait perdu le souvenir des baisers mouillés et souvent pas assez retenus (et donc un peu trop baveux) de Ron. Sous son toucher à la fois respectueux et avide d'elle, les derniers vestiges de celui, inefficient, de Ron, avaient disparus de sa mémoire. Elle était une nouvelle femme, follement éprise de son amant – lequel le lui rendait bien – et qui croquait la vie à pleines dents.
'Non' se dit-elle avec fermeté, 'rien de ce que Ron pourra dire ou faire ne m'enlèvera ce bonheur. Et s'il ne peut plus me faire retomber amoureuse, il ne peut pas non plus m'empêcher de l'être d'un autre et d'en profiter à fond.'
Le bruit d'une pile de plats posés sur la table de la cuisine et la sensation de deux bras qui l'enlaçaient la tirèrent de sa rêverie. Charlie enfoui son nez dans ses cheveux pour en respirer l'odeur. Ron s'était toujours moqué d'elle, pas forcément méchamment certes, il fallait le reconnaître, à leur sujet. Charlie, lui, la taquinait, mais ne cachait pas son addiction à leur odeur et leur douceur. Toutes les fois où elle avait envisagé de les lisser, il avait pris un air horrifié et l'avait menacée de la séquestrer et la ficeler pour l'en empêcher. Elle gardait donc ses boucles qui recouvraient ses épaules depuis quelques secondes, quand le jeune homme en avait retiré la baguette qui les retenait en chignon.
« Mon cœur ? »
« Humm ? »
« C'était quoi ce duel de regards avec ton frère ? »
Il rit doucement et embrassa sa nuque.
« Il m'a énervé. Je suis possessif, tu le sais. Je me retiens avec les autres parce que je te fais confiance mais lui…il n'a pas le droit de te fixer comme ça alors qu'il t'a tant fait souffrir. Tu es à moi maintenant et jamais je ne te ferai de mal comme il se l'est permis. »
« Je le sais. Et c'est pour ça que je t'aime. Tu sais, son attitude n'est pas importante, elle ne change rien à ce que j'éprouve pour toi. Il fait partie de mon passé, mais le présent et le futur, c'est en toi que je les vois. Alors oui, tu peux me faire confiance. Si je peux ignorer ses regards, tu le peux aussi. »
Elle tourna la tête vers lui pour lui faire un sourire rassurant et il captura ses lèvres avec une tendre fougue. L'instant d'après, elle se retrouvait seule, un peu désemparée, alors que la fiancée de Percy venait d'entrer dans la pièce pour lui donner un coup de main. Elle perçut l'élu de son cœur qui retournait au salon, lui adressant un discret signe de la main et, le cœur gonflé de joie, se tourna donc vers la nouvelle arrivante.
Elle aimait bien cette fille car, malgré l'ambition sans borne qu'elle avait en commun avec son fiancé, elle était gentille et polie. Elle sortait d'un pensionnat pour jeune filles allemandes et était presque aussi avide de savoir qu'elle, bien que largement moins érudite, et discuter avec elle était toujours très intéressant.
oOo
L'heure du café arriva et, par elle ne savait quel truchement, Hermione se retrouva assise auprès de Ron sur le canapé. Son odeur, la sensation de sa cuisse pressée contre la peau nue de la sienne… c'était plus qu'elle n'en pouvait supporter. Elle ne parvenait plus à le souffrir. Comme une vieille chanson qu'on a écoutée en boucle jusqu'à l'écœurement le plus total. Et malgré ses efforts pour éviter ce contact désagréable, elle avait l'impression que le corps de son ex bougeait en même temps que le sien pour ne pas le rompre. Elle allait se tourner vers lui pour lui siffler de se tenir correctement, mais il la devança :
« Alors Hermione, j'ai appris que tu avais pris des vacances après mon mariage. Où es-tu allée ? »
« Ta mère et Ginny ne te l'ont pas dit ?! » s'exclama-t-elle en feignant l'étonnement, « J'étais en Roumanie. J'ai fait un petit stage chez Charlie. J'ai adoré, son boulot est passionnant, j'ai appris un nombre incalculable de choses sur les dragons… »
« Elle m'en a même appris de nouvelles, elle a lu un tas de bouquins dessus ! Mon seul avantage sur elle est mon expérience en la matière maintenant ! » rit le concerné qui, à l'entente de son nom, avait écouté la conversation.
« Ton expérience et ton feeling avec eux en sont. Tu le verrais établir le dialogue, » ajouta-t-elle à l'intention de son ex, « c'est stupéfiant ! »
« Ça ne m'empêche pas de me prendre de sacrés coups parfois. » remarqua-t-il avec légèreté.
« Pas grave, Gil et moi formons une super équipe d'infirmiers ! »
« Si tu pouvais t'occuper de toi plutôt que de t'inquiéter pour moi, ce serait déjà bien… » marmonna-t-il afin que seule elle l'entende.
Le message fut reçu cinq sur cinq, et elle se tourna vers Ron –qui s'était renfrogné et paraissait à présent de sale humeur – pour répondre à sa question initiale.
« Enfin bref, c'était d'excellentes vacances, j'en avais bien besoin ! Et vous, comment était votre lune de miel ? » s'enquit-elle, avec un air hypocritement radieux. Elle savait par Ginny que ça n'avait pas été le nirvana. Lui avait eu plusieurs pannes et Lavande, quant à elle, avait mal réagit à la nourriture locale et fait une intoxication alimentaire. Une lune de miel ratée en somme.
« C'était cool. » répondit-il plutôt évasivement.
La conversation se poursuivit avec le reste de la famille quelques instants quand, n'y tenant plus, Ron lui glissa : « Hermione je… je voulais te dire que je suis vraiment désolé de ce qui a pu se passer entre nous et…enfin tu me manques tu vois, alors si…s'il y a quoi que ce soit que je puisse faire pour améliorer les choses entre nous… »
« Eh, vous pourriez vous pousser un peu tous les deux, mes fesses commencent à en avoir marre du sol, elles voudraient bien entamer une idylle avec le canapé ! » les interrompit Charlie avec une absence volontaire de subtilité.
« M'enfin tu vois bien qu'il n'y a pas assez de place pour nous tous sur ce canapé non ?! » fit l'un des interpellés avec humeur.
« Eh, on se calme nabot, parle mieux à ton aîné d'abord ! Ensuite, ce n'est pas grave, Hermione n'a qu'à me laisser sa place et s'asseoir sur mes genoux, hein Her-mignonne, ça ne te dérange pas, si ? » ajouta-t-il, agrémentant la référence au surnom que son meilleur ami et son ex lui avaient donné à Poudlard d'un clin d'œil appuyé.
Elle leva les yeux au ciel, amusée et répondit : « Bon sang, vous êtes aussi insupportables que ça avec Ginny, les frères Weasleys ?! Pas étonnant qu'elle ait eu hâte de quitter la maison familiale ! »
Il rit et répliqua : « Non, on est pire avec toi ! »
« On a du retard à rattraper ! » renchérit Fred.
« Et on se venge de tous ces points en moins et de toutes ces menaces d'heures de colle qui ont plu sur nous à Poudlard ! » acheva son jumeau.
Elle roula des yeux.
« Il y a prescription, j'étais jeune, préfète et vous…vous étiez intenables. Vous l'êtes toujours d'ailleurs. »
S'ensuivit un débat léger, entrecoupé de rire, de cris indignés et de protestations faussement outrées. La jeune femme se sentait à son aise. A part Ron et Lavande, simplement assis à côté l'un de l'autre, tous les couples étaient dans les bras les uns des autres. Les blagues fusaient, l'ambiance était conviviale…elle avait vraiment le sentiment d'être à sa place, dans sa famille…et la main de Charlie, cachée par ses jambes, qui caressait tendrement sa cuisse…tout était parfait.
oOo
Les jours s'écoulèrent ainsi lentement, paisiblement, jusqu'à la veille de Noël. Alors qu'elle tentait de dormir, Ginny lui ayant faussé compagnie pour rejoindre son cher et tendre, une main se posa sur sa bouche, étouffant son cri de surprise.
« Shhhh, ce n'est que moi. » lui chuchota l'intrus.
« Charlie ? »
Ce dernier sourit et l'embrassa. Elle répondit au baiser et, au bout de quelques minutes, le questionna : « Dis…pourquoi as-tu déserté ta chambre ? »
« Eh bien…figure-toi qu'avoir un couple, dont ta petite sœur fait partie, qui se câline dans le lit à côté de toi ce n'est pas ma tasse de thé. C'est même carrément gênant. Et puis ils m'ont donné des idées, j'ai pensé à toi, toute seule dans ton lit la veille de Noël et…j'ai eu très envie de te rejoindre. » acheva-t-il en plongeant vers son cou.
« Charlie… »
« J'ai tellement envie de toi Mione…ça fait presque une semaine que je me retiens, que je ne dois rien laisser paraître parce qu'on a dit qu'on ne mettrait pas les autres au courant, mais ça me rend fou ! Chaque fois que je te vois, j'ai envie de te plaquer contre le mur le plus proche et de te faire toutes sortes de chose… tu n'as pas idée. Tout à l'heure, j'ai failli péter un plomb et te prendre là, contre la porte de la salle de bain, devant ces abrutis pour leur montrer que tu es à moi et à personne d'autre. Tu étais tellement…excitante. »
Elle rougit violemment. Elle avait bien évidemment perçu la lueur sauvage de soif de sexe dans son regard ombrageux lorsque, quelques heures plus tôt, il avait surpris Bill, Harry et les jumeaux en train de lui faire prendre une douche forcée. Il était arrivé pile au moment où elle avait fait une tentative d'évasion, déjà trempée, et où George et Harry l'avaient attrapée pour la remettre de force sous l'eau. Il fallait dire qu'elle devait avoir une fière allure, les joues rouges, ses cheveux emmêlés, dégoulinants d'eau, ses vêtements trempés devenus transparents pour le haut, assez moulant pour qu'on devine les contours de ses sous-vêtements pour le bas.
« Ce n'est pas le mot que j'aurais choisi, mais je vois ce que tu veux dire. »
« Crois-moi, il n'y avait pas d'autre mot. Je ne sais même pas comment les gars ont fait pour résister mais moi, j'ai dû aller m'enfermer aux toilettes pour me calmer…mais maintenant, tu es toute à moi. » ajouta-t-il d'un air décidé.
Elle lui sourit, se fendit d'un « Tu as toute la nuit pour me faire tienne… » sensuel et joignit à nouveau leurs lèvres. Il approfondit le contact et, bientôt, leurs langues dansèrent un ballet endiablé. Leurs respirations se firent plus pressées et la jeune femme put le sentir se durcir contre elle. Elle ondula alors du bassin, lui arrachant un gémissement plaintif.
« Tu triches… »
« Je croyais que ça te soulagerait mon amour » souffla-t-elle, taquine.
Dans un grognement, il envoya valdinguer la couverture et les draps au sol puis, d'un geste vif, fit descendre sa petite culotte et l'envoya, ainsi que sa nuisette, rejoindre ces derniers. Il retourna ensuite à ses occupations premières, s'évertuant à redécouvrir chaque parcelle du corps de sa bien-aimée avec sa langue, tandis que sa main se faufila jusqu'à la zone qu'il venait de dévêtir.
Il insinua alors un doigt entre les lèvres brûlantes, la faisant gémir et, lorsqu'il sentit que son impatience avait atteint un seuil satisfaisant, se décida à l'introduire dans le puits de chaleur qu'il convoitait, initiant un délicieux mouvement digital, sans cesser les mouvements concentriques de son pouce sur le centre de son plaisir.
Il put alors profiter du spectacle de la montée en flèche de son excitation –qu'il trouva très communicative– jusqu'à ce qu'elle devienne suppliante.
« Cha…Charlie mon Dieu s'il te plaît, plus f…plus v… Ah! »
Son dernier cri était causé par l'affectueuse morsure qu'il venait de lui infliger pour couper court à ses supplications qui devenaient incohérentes.
« Sois patiente. » lui intima-t-il avant de recommencer de plus belle, s'attirant de nouveaux soupirs. Il adorait plus que tout lui faire cet effet-là, la posséder, la faire devenir si sensuelle si…si sexuelle. Elle était là, sous son corps tendu d'impatience, rouge et haletante, se tortillant sous l'effet du plaisir dont il était à l'origine…et qui apparemment était devenu trop important pour elle puisqu'elle se cambra soudainement avec violence, entrechoquant leurs bassins, saisie d'un orgasme fulgurant.
Ils restèrent un instant silencieux, se fixant sans mot dire, alors que doucement, elle amorçait sa descente du septième ciel. Lorsqu'elle fut à nouveau en pleine possession de ses moyens et autres facultés lui permettant de se souvenir de son propre nom, elle lui adressa un sourire mutin accompagné de deux petits mots, avant de le faire basculer sur le dos : « Ton tour… »
Il déglutit en appréhendant ce qui allait suivre cette déclaration.
Installée à califourchon sur lui, elle entama une lente torture avec sa langue, en parcourant son torse dans un mouvement descendant toujours plus bas…arrivée au boxer déformé par une bosse significative, elle marqua une courte pose tout en le faisant glisser le long de ses jambes musculeuses. Allait-elle oser ? Jamais encore elle n'avait fait pareille chose, même avec Ron. Elle avait toujours considéré cette pratique comme dégradante, mais maintenant qu'elle se trouvait face à l'évidence du désir de son amant…ça ne lui semblait plus si terrible.
« He…Hermione ? » questionna-t-il, le souffle court, un rien inquiet. Que faisait-elle donc ? Elle ne s'apprêtait tout de même pas à faire ce qu…oh par le caleçon de Merlin !
Elle venait de déposer un baiser sur le sommet de sa virilité, et parcourait à présent cette dernière du bout de la langue.
« Hermione… » gémit-il.
Il la sentit sourire contre sa peau ultra-sensible, y déposant une multitude de baisers plus ou moins légers, savourant pleinement ce nouveau sentiment de contrôle qu'elle avait sur son amant. C'était grisant.
« Hermione ! » grogna-t-il, suppliant cette fois.
« Oui mon amour ? » demanda-t-elle, mutine, surprise de sa propre audace.
« Fais-le » la conjura-t-il.
« Quoi donc ? »
Il n'avait pas besoin de voir le visage qu'elle tendait vers lui, avec son air d'ingénue qui mordillait sa lèvre inférieure, pour savoir qu'elle s'amusait comme une petite folle. La peste. Mais par Morgane, qu'est-ce qu'elle était belle ! Il craqua.
« Prends-la dans ta bouche ! »
Nouveau sourire, plus large que le précédent, et elle se pencha sur lui. Ses cheveux vinrent balayer cette zone si alerte entre ses cuisse, le faisant frémir et soudain, deux lèvres se posèrent à nouveau sur lui et commencèrent à le…le téter ?! Elle découvrait millimètre par millimètre sa fierté, lui arrachant des gémissements tantôt rauques, tantôt suraigus…c'était beaucoup plus qu'il ne pouvait supporter. Jamais aucune femme, fût-elle la plus sexy des Vélanes, ne lui avait jamais fait ressentir de telles choses.
« Hermione, p…ah…toute entière ! »
« Tu es sûr mon cœur ? »
Elle se moquait de lui. Putain, elle se foutait carrément ouvertement de sa gueule !
« Ne me force pas à te supplier Hermione s'il te plaît, fais-le ! Je n'en peux plus alors finis ce que tu as commencé par pitié ! » Il avait presque hurlé ces derniers mots et, satisfaite de son petit effet, elle obtempéra.
Assez rapidement, il se laissa à son tour emporter par la vague de plaisir qui le submergeait et, sans crier gare ni pouvoir se retenir, se délivra en elle. Surprise, elle n'eut d'autre choix que d'avaler. C'était…étrange. Elle n'aurait pas dit que c'était bon, mais ce n'était pas mauvais. C'était…un peu sucré. Un peu amer. Une saveur musquée qui lui emplissait la bouche et les narines.
Elle remonta alors lentement à lui et il l'embrassa à pleine bouche, se goûtant lui-même sur sa langue, s'accrochant à ses cheveux qu'il avait agrippés tout le long de la…gâterie. Seigneur, elle venait de lui faire une fellation et là, elle l'embrassait fougueusement alors qu'elle avait…qu'il avait…et elle trouvait cela excitant ! Terriblement excitant. Et elle en voulait encore. Où donc était passée la elle qui aurait été scandalisée par ce qu'elle venait de faire, qui se serait cachée pour les semaines à venir dans un placard pour dissimuler sa honte ?
Charlie roula alors pour s'appuyer sur ses coudes au-dessus d'elle et plongea son regard dans le sien.
« Maintenant, on passe aux choses sérieuses. Je veux te faire l'amour. »
Son sourire qui juste avant était taquin s'adoucit et devint plus tendre, alors qu'elle lui soufflait : « Alors viens… »
Lui rendant son sourire, il s'exécuta et glissa souplement en elle et entama un mouvement de va-et-vient rythmé, une danse sensuelle dans laquelle elle venait à sa rencontre, murmurant son prénom comme une litanie sans fin, alternant cris et soupirs…jusqu'à ce qu'elle atteigne pour la deuxième fois de la soirée les portes du paradis. Ses muscles se contractèrent compulsivement autour du roux, l'emprisonnant en elle et l'entraînant à sa suite au summum du plaisir. Il s'effondra alors sur elle, amortissant sa chute pour ne pas l'écraser, mêlant son souffle erratique au sien, ses grognements à ses gémissements.
Ils étaient là, peau contre peau, au paroxysme de l'acte sexuel, les fines pellicules de sueur qui recouvraient leurs peaux brûlantes se mêlant…leurs bouches trouvèrent d'elles-mêmes le chemin de leurs jumelles et ils restèrent ainsi, s'embrassant tendrement, perdus l'un dans l'autre, de plus en plus fougueusement, jusqu'à ce que…
« Charlie ? »
« Oui mon amour ? »
« J'ai encore envie de toi… » confessa-t-elle d'une petite voix dont la timidité contrastait furieusement avec l'audace dont elle avait fait preuve quelques instants auparavant.
Son beau visage se fendit alors d'une oreille à l'autre d'un large sourire.
« Je n'ai pas encore réussi à te rassasier, c'est ça ? Ne t'en fais pas, nous avons toute la nuit pour ça… »
Sur ce, il se redressa, la souleva et la plaqua entre lui et le mur le plus large de la pièce.
« Qu'est-ce que… ?! »
« Je me suis dit que si le lit ne t'avait pas permis de te sentir comblée, le mur le pourrait peut-être, qu'en dis-tu ? »
Elle sentit un air coquin envahir ses traits malgré elle et répondit aimablement : « Tu as raison, faisons donc ça. »
Et son amour ne se fit pas prier pour recommencer, encore et encore, contre le mur, dans le lit, sur le sol, sur le bureau, faisant de toute surface un support pour leur passion dévorante, faisant de cette pièce l'indicible témoin de leur amour…
L'aube les laissa épuisés, sous une couette chaude, leurs jambes et leurs doigts entremêlés, des sourires de bien-être et d'une outrageuse félicité accrochés sur leurs visages apaisés.
oOo
Quand Hermione se leva le lendemain matin, elle était seule dans son lit. Au souvenir de la nuit qu'elle avait passée, un sourire s'étala sur son visage. Elle s'étira paresseusement, comme un chat dans les couvertures, et mis quelques minutes à se décider enfin à s'arracher à son chaud cocon de sommeil. Elle démêla rapidement ses cheveux sans pour autant les attacher, s'habilla d'un jean blanc et d'un épais pull rouge sang et descendit rejoindre les autres. Quand elle entra dans la salle à manger, presque toute la famille était attablée. Arthur, Harry, Ginny, Fred, Bill, Fleur et la fiancée de Percy. A son arrivée, ces derniers la dévisagèrent très curieusement, les joues rouges.
Elle eut à peine le temps de s'en rendre compte que Charlie sortait de la cuisine, une énorme tasse de café bouillant à la main et déposait un doux baiser sur ses lèvres.
« Salut ! »
« S…salut. » répondit-elle, quelque peu déboussolée. Avait-elle manqué quelque chose, comme une information capitale ? Etait-elle en train de rêver ?
Percevant son regard interrogateur et quelque peu perdu, Charlie lui annonça avec légèreté : « Les autres ne t'ont pas mise au jus ? Il se trouve qu'hier soir, j'ai eu un petit problème en fait et… »
« Et il a tellement bien foiré son sort d'insonorisation que toute la maison a pu profiter de vos…retrouvailles. Mais sache que je te remercie Hermione, tu ne cries pas aussi fort que Lavande, c'est déjà ça de pris. Par contre, je dois admettre que je ne pensais pas mon empoté de frère aussi doué au lit. » compléta George, ses yeux pétillants du rire qu'il retenait avec peine.
« Tu ferais mieux de la boucler très cher frère parce qu'aux dernières nouvelles, je suis toujours plus fort que toi, et à mains nues, et avec une baguette. En plus, je me permets de te rappeler que la seule compagne que tu aies trouvée pour tes ébats, c'est ta main. Ah non pardon, j'oubliais : comme tu es un tombeur, tu trompes parfois ta main droite avec la gauche. Petit volage va ! »
« Georges, Charlie ! » s'exclama leur mère, outrée, avant de se retourner vers la concernée qui priait pour qu'un éclair sorte de nulle part et la transforme en souris pour filer se terrer dans un trou avec les gnomes du jardin. « Ne t'en fais pas Hermione, ce n'était pas si…si terrible. Nous n'avons aucun problème avec le fait que Charlie et toi….sortiez ensemble mais si vous nous l'aviez dit plus tôt, nous vous aurions mis dans la même chambre et, euh… »
« On n'aurait pas eu à profiter de vos ébats toute la nuit. Mais encore une fois, ça ne les a pas dérangés parce que Ron-Ron et Lav-Lav vous imitaient déjà, idem pour Gin' et Ryry ou encore Bill et Fleur et je suis sûr que Perce et Leolia aussi ! Si ça se trouve, même Papa et Maman ont suivi votre exemple. »
« En fait, » ajouta son frère, « nous autres, pauvres célibataires, devons être les seuls à ne pas avoir profité de cette nuit comme vous autres, bandes de sales pervers qui copulez comme des lapins ! Nous devrions sortir ensemble pour la peine ! »
« Fred, George, vous êtes vraiment… »
« Laissés pour compte ? »
« Frustrés et abstinents ? » offrirent les jumeaux, malgré la menace du rouleau à pâtisserie de leur mère.
« Silence ! Ça suffit comme ça vos allusions salaces ! » intima la matriarche de la famille, tandis que Charlie attirait Hermione à lui et l'asseyait sur ses genoux.
« Ils…ils savent vraiment tout ? » s'enquit-elle à voix basse.
Il haussa les épaules tranquillement et but une gorgée de café.
« Je leur ai simplement dit qu'on s'était rapprochés pendant ton stage, que je t'avais proposé qu'on se revoit et que tu avais cédé à mon charme légendaire. » acheva-t-il avec un air malicieux.
« Tu l'as fait exprès n'est-ce pas ? »
Il n'essaya même pas de faire comme s'il ne comprenait pas ce dont elle parlait.
« Pas vraiment. Mais je reconnais que ça m'arrange plus qu'autre chose. Ecoute Mione, j'en ai assez de me cacher sous prétexte que mon abruti de frère qui a été assez con pour te laisser tomber pourrait mal le prendre. Il t'a laissée filer, tu fais ce que tu veux, et moi aussi ! Je peux aimer qui je veux, sortir avec qui je veux, et il n'a pas son mot à dire, quand bien même l'élue de mon cœur serait son ex. Et si tout ça ne lui plait pas, eh bien je l'emmerde, lui et sa dinde blonde ! Et puis je suis vraiment nul quand il s'agit des sorts d'insonorisation… »
« Je t'apprendrai à les maîtriser pour notre prochain séjour ici. Oh et mon amour ? Tu ne t'en sortiras certainement pas aussi facilement que ça mais…je t'aime. »
Il sourit et l'embrassa tendrement. Il fut interrompu par l'entrée ô combien discrète et délicate de son cadet qui, horrifié, s'exclama : « Non mais c'est pas vrai ! On n'arrivait pas à croire que c'était vos voix hier soir avec Lavande mais…mais putain, vous avez osé ! Par les verrues de Merlin vous êtes vraiment… »
« Vraiment quoi ? Qu'est-ce que te dérange exactement dans le fait qu'on ait fait l'amour ? » claqua sèchement Charlie d'un ton qui ne valait rien qui vaille.
« Eh bien vous…vous…vous nous avez tous dérangés déjà ! »
« On te devais au moins ça pour les nuits où vous avez exploré la Chaumière aux Coquillages pendant Halloween et qu'on osait pas vous dire que tous les endroits où vous alliez vous envoyer en l'air étaient forcément proches d'au moins deux chambres. On a quand même dû insonoriser nous-même les chambres des enfants je te rappelle ! » signala-t-il, tandis que les autres acquiesçaient avec des moues dégoûtées.
Fleur, toujours aussi accro à la propreté (travers qui menaient la majorité des gens à la traiter de maniaque compulsive), retint même un haut le cœur. Elle n'avait pas oublié tout le temps que ça lui avait pris de lancer elle ne savait combien de sorts de nettoyages et de désinfection sur toutes les surfaces atteignables ou pas de sa demeure, et ça lui était resté en travers de la gorge. D'ailleurs, le couple n'avait plus été invité chez elle depuis cette période, et elle avait décrété que ça resterait un temps comme ça. Bill n'avait pas cherché à la contredire.
Lavande glapit, humiliée. Quant à Ron devint aussi écarlate que s'il avait été enfermé dans une petite pièce à 50°C de température ambiante et répliqua : « Vous n'êtes pas mieux, vous l'avez quand même fait dans la chambre de Ginny ! »
« On va dire que c'est de bonne guerre, » concéda cette dernière, « après tout, Harry et moi avons passé notre nuit dans la sienne. »
Elle eut le bon goût de rougir sous le regard scandalisé de sa mère mais elle le soutint malgré tout et enfonça même le clou : « Enfin maman, je suis majeure depuis longtemps et je ne vis plus sous ton toit, tu sais bien que Harry et moi nous…nous faisons ce genre de choses, c'est tout à fait naturel ! »
« Oui enfin, à ton âge ce n'est pas…tu…ton père et moi nous… »
« Si tu as eu Bill et Charlie et qu'ils ont l'âge que je crois qu'ils ont, tu n'as pas dû attendre tes 22 ans pour consommer ton mariage ! » signala ironiquement Fred, avant de se faire étriper du regard par sa mère.
« Oui enfin ce n'est pas la question ! » vociféra Ron, « la question c'est que… »
« Que quoi Ronny Boy ? Que tu t'es conduit comme un con fini avec Mione ? Que tu l'as faite souffrir et que tu as piétiné ses sentiments sans le moindre scrupule ? Que tu en as épousé une autre avec qui tu t'envoyais déjà en l'air dans son dos, mais que tu ne supportes pas l'idée qu'elle puisse t'oublier et en aimer un autre ? Bordel Ron, cesse de te comporter comme un gamin égoïste et adopte un peu une attitude d'homme, il est grand temps que tu mûrisses ! Hermione a eu du mal à se reconstruire après ce que tu lui as fait, tu devrais être heureux pour elle et te dire qu'au moins, tu ne l'as pas brisée définitivement, au lieu d'être jaloux et de te sentir lésé parce qu'elle n'en a plus rien à faire de toi ! »
« Je ne suis PAS immature ! Tu montes sur tes grands hippogriffes simplement parce que tu as peur qu'elle ne m'aime encore et que tu ne sois qu'un substitut pour elle. Le jaloux ici, c'est toi, parce que t'as jamais été foutu de garder une fille avant elle ! »
« Tu vas te… ! »
« Ron comment oses-tu… ! »
« Ron ! »
« Charlie ! »
Hermione venait de se jeter devant son amant qui était à deux doigts de détruire son frère. Elle l'appela, le supplia, maintint son visage entre ses deux mains et, finalement, obtint son attention sous la forme d'un regard brûlant de rage.
« Charlie… » murmura-t-elle d'une voix tremblante, les larmes aux yeux, « Ne fais pas l'idiot s'il te plaît. Il te provoque, parce qu'il sait que tu as le sang chaud, il est bête Charlie. Mais tu sais ce qu'il en est. Tu sais pertinemment ce que j'éprouve pour toi. Tu sais que tu n'es pas un substitut. Je t'aime. Alors je veux que tu gardes ça à l'esprit, parce que quoi qu'il se soit passé entre lui et moi, c'est effectivement du passé, et maintenant je suis toute à toi pour les années à venir. Je vais te lâcher et tu lui feras ce que tu veux, mais agis en connaissance de cause, et n'oublies pas qu'il est ton frère malgré tout. »
Il la fixa un instant, semblant peser ses paroles, puis il acquiesça lentement et l'embrassa avec passion. Elle s'écarta alors lentement de son chemin et il marcha droit sur son frère, droit dans ses bottes et, bien que ce dernier le domine de quelques centimètres, personne n'avait de doute sur l'identité de celui qui gagnerait le duel qui se préparait. Il n'y avait qu'à voir l'imposante stature de Charlie, ses muscles roulants sous sa peau, sa froide détermination. Il était fort, il était inébranlable, il était un meneur d'homme et avait maté les dragons les plus coriaces qui soient et il était très en colère. Ron déglutit.
« Tu as de la chance d'être mon frère, parce que sinon, je t'aurai déjà détruit. Mais Hermione a raison, ça ne servirait à rien. Parce que de toute façon, tu es perdant. Tu avais une petite amie belle, brillante, adorable et tout ce que tu veux, et tu l'as laissée tomber. C'était ta première erreur. La deuxième a été d'épouser une fille qui t'aime mais qui ne sera jamais à la hauteur et qui ne remplacera jamais Hermione. Oh arrête un peu, ne prends pas cet air outré, tu as aussi bien vu que moi l'air réjoui qu'elle a affiché en apprenant que ton ex était prise. Et tu sais pourquoi elle a pris cet air-là ? Parce qu'elle est parfaitement consciente qu'elle est une menace pour elle, pour votre couple. »
« La ferme ! »
« Tu es pathétique Ronald. Tu as aimé Hermione à en crever, peut-être, mais t'as jamais été foutu de lui donner ce dont elle avait besoin. De l'amour, de l'attention, autre chose que tes innombrables maladresses, tes blagues débiles et ton insatiable envie de sexe. »
« C'est toi qui parle ?! »
« Contrairement à certains, si elle me dit qu'elle n'a pas envie, je n'insiste pas, moi, et je ne me moque pas d'elle. C'est toujours le problème avec toi Ron, tu n'as toujours pensé qu'à toi. Tu n'as pensé qu'à toi toutes les fois où tu as pris tes distances avec Harry sous prétexte que tu étais jaloux de sa notoriété – vous fatiguez pas à nier tous les deux, je sais très bien que c'est le cas – toutes les fois où tu as été gentil avec Hermione parce que tu avais besoin de ses notes à Poudlard, toutes celles où, lorsque vous sortiez ensemble, tu avais besoin d'un conseil ou de n'importe quoi que tu ne pouvais pas obtenir tout seul d'ailleurs…Je t'aime parce que tu es mon frère, mais sache une chose : j'en ai plus que marre de ton attitude de sale morveux pourri gâté, et si je dois faire un choix, ma préférence ira à Hermione plutôt qu'à toi, il n'y a pas à pinailler.
Arrête d'essayer de te défendre, c'est pathétique. Tout le monde ici est plus ou moins d'accord avec moi. Tu es en tort Ron, et pour la première fois de ta vie, je vais te confronter de force à tes échecs. Et pour la première fois, tu vas prendre la bonne décision, te comporter en homme et t'excuser auprès d'Hermione pour tout ce que tu lui as fait subir, ce que tu n'as jamais eu les couilles de faire. Pigé ? »
Le regard de Charlie vrillant le sien, aidé de son énorme poing refermé sur le col de sa chemise, convainquirent Ron qui acquiesça un peu trop rapidement pour que les jumeaux n'émettent pas à voix basse des doutes moqueurs quant à son placement à Gryffondor. Son grand frère le lâcha alors comme on laisse choir un sac poubelle dans la benne à ordures, avec une expression teintée d'un indicible dégoût, et lui désigna sa petite amie d'un geste du menton.
Ainsi, sous les regards désapprobateur de sa mère, ravis de ses frères, sœurs, et de leurs conjoints respectifs, celui, moqueur des jumeaux, autoritaire de Charlie et outré de Lavande, Ron se dirigea vers Hermione et lui présenta des excuses en bonne et due forme, pour l'avoir trahie, pour l'avoir faite souffrir, pour ne pas l'avoir aidée à se détacher de lui après leur rupture, pour les avoir réprimandés elle et Charlie au sujet de la nuit qu'ils avaient passée ensemble…
La jeune femme resta digne et inexpressive tout le long de sa tirade et, lorsqu'il eut fini, elle n'avait pas laissé paraître le moindre soupçon de chagrin, laissé perler la moindre larme ou laissé le voile de la tristesse altérer un instant ses doux traits. Non, rien de tout ça. Elle avait été imperturbable du début jusqu'à la fin et, lorsque la parole lui revint, elle déclara d'un air détaché et gentil :
« Ne t'en fais pas. Je t'ai pardonné depuis un moment déjà. En fait, ça fait quatre mois que je me fiche complètement de ce qui a pu se passer entre nous. Peut-être que nous redeviendrons amis Ron, qu'un jour, quand Charlie et moi aurons une maison tous les deux, nous vous inviterons Lavande et toi à dîner, quoique j'en doute. Mais en attendant, tu n'es qu'une infime part de mon passé. Une part un peu honteuse, un peu triste, mais une part insignifiante au demeurant.
Après tout, je te dois au moins ça : grâce à ton infidélité, tu m'as libérée du poids de notre relation handicapante, tu m'as ouvert les yeux sur notre totale incompatibilité et surtout, surtout Ron, tu m'as permis de trouver un petit ami bien meilleur que toi, un qui est réellement courageux, qui se soucie vraiment de mon bonheur, avec qui je peux discuter sans qu'il n'oriente la conversation vers le Quidditch au bout de quelques secondes parce que tout autre sujet semble indigne de son intérêt, qui m'aime pour ce que je suis et ne me reproche pas d'avoir mieux réussi que lui dans la vie – quoique lui, justement, a très bien réussi sa vie – et avec qui je peux envisager d'avoir un réelle vie de couple, avec mariage, enfants et tout ce qui va avec. Un homme stable en qui je peux avoir confiance en somme.
Alors je crois que tout est dit, non ? On ne se cherche plus, mais ce n'est plus la peine de venir me parler sous prétexte de t'excuser ou de quoi que ce soit d'autre. D'abord parce que je m'en fiche, tout ce que je veux c'est oublier ton existence sans avoir à m'éloigner du reste de ta famille que j'adore, ensuite parce que j'ai passé l'âge de me disputer avec ta petite amie comme une collégienne parce qu'elle est maladivement jalouse et après tout, qui pourrait la blâmer pour ça ? Elle est la mieux placée pour savoir que tu n'es pas quelqu'un en qui on peut avoir confiance, n'est-ce pas Lavande ? » ajouta-t-elle sournoisement à l'égard de la blonde.
Toute la famille ne put retenir un petit rire sarcastique. Hermione avait bel et bien repris du poil de la bête, et cette insinuation vicieuse, bien hermionienne, était amplement méritée par le couple.
Une fois Ron ratatiné, retourné piteusement à son épouse et Hermione lovée dans les bras d'un Charlie rasséréné et plus que rayonnant de bonheur – les jumeaux renoncèrent à se moquer ouvertement de son air de « gros nounours bêta complètement guimauve » après qu'il ait menacé de jouer les entremetteuses entre eux et la cuvette des toilettes – la jeune lionne se retourna vers lui avec un dernier sourire moqueur et lui lança :
« Oh et, Ron ? J'oubliais, Charlie a un autre avantage sur toi…il connait le concept de la réciprocité et celui de l'orgasme féminin. Très important dans un couple puisqu'à en croire ta vision des choses, c'est le sexe qui en est la partie la plus importante ! » conclut-elle, faisant rougir son amant jusqu'aux oreilles, et Ron encore plus.
Si un regard avait pu tuer, elle serait morte sur le coup, foudroyée par la rage sans borne de Lavande et la colère contenue de Ron, mais c'était bien le cadet de ses soucis. Car le baiser que Charlie était en train de lui donner avec passion lui aurait donné la force d'affronter une douzaine de faces de serpents cinglées et sadiques, alors un couple pathétique…pensez-vous !
Et ce n'était pas la famille Weasley dont les membres les contemplaient d'un air attendri qui allait lui donner tort.
Ce fut les voix joyeuses des jumeaux qui interrompirent ce moment d'intimité.
« Bon eh bien... »
« Joyeux Noël à tous hein! »
Fiiiiin!
Sniff snifff, pour une fois que je finis un écrit commencé...c'est tellement émouvant! :')
J'espère que vous avez pris autant de plaisir à lire mon histoire que moi à l'écrire, sachez que mon seul salaire, c'est de savoir que vous avez apprécié mon travail alors allez-y, faites exploser ma boite mail, j'adore ça! :D
A très bientôt j'espère pour un nouvel OS (*Voix intérieure on*: ouais ouais ouais, c'est ça, arrête de leur promettre des trucs que tu feras pas avant trois ans, espèce de feignasse handicapée du clavier d'ordi! *voix intérieure off*. Oui, elle est méchante. Et malheureusement réaliste. Bouhouhou, je ne serai jamais une bonne auteure! :'()
Allez, je me tais, et je vous dis à bientôt. S'il vous plait. Si vous êtes gentil(le)s. Si vous avez pitié. Si...