Attaché à moi

Pairing : Harry/Tom

Genre : Romance/Hurt-Comfort

Disclaimer : si c'était à moi ça se saurait...

Rating : M (à venir)

Coucou Messieurs-dames !

Oui, oui, je sais ! Je n'ai toujours pas posté la suite de « Un jour » ! Mille pardons, j'ai presque terminé le chapitre mais je sèche un peu sur la fin...

En attendant, si vous voulez bien regarder ça :/... Un autre Tomarry, oui ! Je pense faire deux ou trois chapitres, mais je peux aussi m'arrêter là si c'est trop horrible...

Dites-moi ce que vous en pensez ;)

Bonne lecture !

PS : Les passages en italique sont le POV de Tom.

OoOoOoOoOoOoOoO

Ma mère s'appelait Merope Gaunt et était l'héritière au sang pur de Salazar Serpentard. C'était une femme pauvre, laide, haïe par son père et par son frère. Elle vivait avec sa famille dans un taudis près du village de Little Hangleton. On la traitait de Cracmolle, on la violait, on l'humiliait encore et encore. Et seule, dans sa souffrance, ma mère se mourrait d'amour pour Tom Jedusor, le beau Moldu, fils du châtelain local et lui-même fou amoureux d'une jeune fille belle et riche du nom de Cécilia Anverton. Il n'avait jamais posé les yeux sur elle et ma mère désespérait.

Lorsqu'elle eut dix-huit ans, son frère et son père furent emmenés à Azkaban pour avoir agressé magiquement Tom Jedusor. Ma mère se retrouva seule, libre de réaliser ses rêves jusque là sans espoir. Un jour de grande chaleur, elle fit boire à son amour secret un puissant filtre d'amour et Jedusor tomba aussitôt sous son charme. Ils partirent ensemble et deux ans plus tard, ma mère était enceinte. Amoureuse à en mourir, elle avait renoncé au philtre d'amour sur son mari, prise par l'espoir fou qu'il l'aimerait de son plein gré. Mais Jedusor, horrifié d'avoir épousé une sorcière, l'abandonna sans un regard en arrière et sans la moindre pensée pour son enfant.

Ma mère accoucha, malade, dans un orphelinat à Londres et juste avant de mourir, elle me donna mes prénoms : Tom comme mon père, Elvis comme mon grand-père et Jedusor comme le nom qu'elle avait pris. Puis elle mourut.

Je fus élevé dans l'orphelinat où je suis né. Je faisais de la magie. Inconsciemment. Je jouais des sales tours aux enfants Moldus avec qui j'avais grandi, sans savoir comme je réussissais à le faire, mais profitant sans réfléchir de mes capacités. Je m'amusais avec mes pouvoirs, mes actes devenaient de plus en plus graves, mon âme de plus en plus sale. La douleur des autres était comme une drogue pour moi. Je me sentais différent. Je me sentais supérieur. Je savais que j'allais mal finir et j'aimais cette idée. J'étais un mauvais garçon, une ordure miniature, et j'adorais ça. Bizarre ? Non, complétement taré, nuance. Comme moi.

Quand j'ai eu onze ans, Dumbledore est venu me voir et m'a révélé ma vraie nature. À cet instant, quelque chose s'est transformé en moi. J'avais chaud, je tremblais, j'étais excité. Je me voyais déjà, régnant sur le monde, exploitant mes pouvoirs, les utilisant de la pire des façons sur tous ceux qui oseraient se dresser contre moi. Je me voyais le maître, le maître du monde.

Je suis entré à Poudlard. À peine le Choixpeau avait-il touché ma tête qu'il m'a envoyé à Serpentard. Dès ma première année j'exerçais mon pouvoir sur l'école. Les professeurs étaient convaincus de ma sagesse et de ma souffrance. Ils me voyaient comme Tom Jedusor, le pauvre orphelin élevé dans un trou de Moldus, courageux et brillant, beau et modeste, doué et discret. C'était hilarant. Rien qu'en leur faisant les yeux doux, je les amadouais, tous sans exception. Les années ont passé. J'ai grandi, en cruauté et en beauté. Oui, j'étais beau, magnifique même. Un dieu vivant. Une incarnation de la perfection... et de la méchanceté. Je passais les trois quarts de mon temps à travailler pour battre tout les autres. J'ai été médaillé meilleur élève du collège, puis nommé préfet, et enfin préfet-en-chef. Je tabassais les première et deuxième année derrière le dos des profs, je vandalisais le château pendant la nuit, je volais la virginité et l'innocence de ceux qui brûlaient d'un amour secret pour moi... C'était si bon. D'être le meilleur. Le plus mauvais de tous. Le connard de première. Le plus détesté, le plus admiré, le plus désiré. Celui dont tout le monde avait peur, qui avait tous les corps qu'il voulait et même plus. Je tenais un journal où j'écrivais cette vie de salopard dans les moindres détails. Je frissonais de délice quand je décrivais la façon dont le sang avait coulé de l'arcade sourcilière du garçon que j'avais frappé, les cris de la fille très consentante que j'avais baisée comme une chienne. La cruauté m'allait... si bien.

En cinquième année, j'ai découvert mes origines, ouvert la Chambre des Secrets, tué Mimi Geignarde, fait renvoyer Hagrid et baisé Olive Hornby.

En sixième, j'ai interrogé Slughorn à grand renforts de compliments et de regards doux. J'ai créé mon premier Horcruxe, mon premier trésor. À l'intérieur de mon journal, mon meilleur ami. Quand un morceau de mon âme s'est détachée de moi-même pour se glisser dans les pages jaunies, j'ai senti le pouvoir, le merveilleux pouvoir, irradier par toutes les pores de ma peau, vibrer en moi, m'enivrer. Et à cet instant, j'ai su. J'ai su que j'étais le puissant, le plus puissant de tous. Et si je ne voulais pas perdre cette puissance je devais me battre pour elle. C'est ce que j'ai fait. Si vous saviez tout ce que j'ai fait pour la préserver. J'ai tué, massacré, torturé, ravagé, volé, détruit, menti, trompé, j'ai fendu mon âme en six, j'ai trahi ma nature d'humain, sacrifié ma beauté... J'ai tout abandonné pour la puissance. Tout. Jusqu'à moi-même. Jusqu'à mon âme.

Je suis devenu Lord Voldemort, le tout-puissant.

Puis cette prophétie a fait son apparition. Je devais tuer... encore. Étrangement, cela ne me faisait plus rien ressentir. Avec le temps je m'y étais habitué. Tous les adversaires « intéressants » avaient été rasés de la planète, ils n'y avait plus que des êtres souillés à écraser comme des cafards. Et cette prophétie ne me confrontait qu'à un minable Sang-Pur, une Sang-de-Bourbe et leur fils, mon soi-disant rival pour l'éternité, âgé d'à peine un an.

Harry Potter.

Godric's Hollow était un beau village. Il neigeait, c'était magnifique. Le père du gosse a été plus facile à éliminer qu'un insecte. Tiens, en parlant du gosse... lui aussi, il était magnifique. Un petit bou de chou de quatorze mois, avec une touffe de cheveux noirs au sommet de la tête et de grands yeux d'émeraudes qui illuminaient son joli visage. Quand je l'ai vu, j'ai eu... j'ai eu envie de le bercer tout contre moi, de carresser ses adorables fossettes. Ses superbes prunelles vertes ont allumé un feu ravageur en moi, où se mêlaient tendresse, douceur et affection. Ce bébé d'un an ! Je voulais l'emmener avec moi. Le protéger. Le rendre heureux. Mais je ne pouvais pas. Ça me faisait mal mais c'était impossible. Je devais le tuer. Je ne savais pas ce qui m'arrivait. Moi qui avait tué sans regrets des milliers d'innocents, hommes, femmes et enfants confondus, je me laissais attendrir par un nourrisson. Mais quelque chose en moi refusait de lever ma baguette vers lui, de prononcer l'incantation mortelle et de contempler son petit corps sans vie. Alors je me suis plié à cette règle, qui dictait mes actes depuis plus de cinquante ans.

« Prends tout ce que tu convoites, tout t'appartient. »

Alors je me suis avancé vers le bébé en pleurs. Doucement, pour ne pas l'effrayer. J'ai tendu mes longs bras pâles vers lui, pour le prendre dans mes bras. Il a hurlé de plus belle. J'ai amorcé un autre mouvement. Je le touchais presque. Plus que quelques centimètres et il serait à moi.

C'est alors que la mère s'est jetée devant moi, mettant l'enfant hors de portée. Ses yeux, tout aussi verts que ceux de son fils, étaient écarquillés par la peur, ses traits tordus par la panique, mais elle ne bougeait pas, demeurant de glace devant l'enfant qu'elle avait engendré.

J'ai senti une rage sourde monter en moi, une haine sans nom pour cette femme qui me séparait de ce que je voulais. J'avais envie de lui faire subir les pires tortures, les plus terribles supplices, pour avoir osé essayer de me séparer ce ce bébé, que je voulais, qui serait à moi.

Hors de moi, je tentai de l'écarter de mon chemin, mais elle se cramponna aux barreaux du berceau.

« Non ! Pas Harry, pas Harry ! » a-t-elle hurlé.

« Pousse-toi, espèce d'idiote... Allez, pousse-toi... »

Je sentais la colère m'envahir, incontrôlable. Il fallait que le mère se bouge avant que je n'explose, et avec moi, la maison toute entière... Je tentai à nouveau de l'écarter.

« Non, pas Harry, ayez pitié ! » cria-t-elle de plus belle. « Tuez-moi si vous voulez, tuez-moi à sa place ! »

J'éclatai d'un rire fou, glacial. Cette imbécile croyait que je voulais le tuer ? Ah oui, c'est vrai, c'est ce que j'étais censé faire. Mais il n'en était plus question. L'enfant avait réveillé des choses en moi, des choses merveilleuses jusque-là inconnues. Il ne devait pas s'échapper. Il était à moi. À moi seul. C'est pour ça que j'ai prononcé les deux mots mortels. Pour ça que Lily Potter a rendu son dernier souffle en tentant de protéger son fils unique. Sa mort faisait partie du programme. C'était inévitable. Tout était prévu... sauf que le rayon vert, après l'avoir frappée en plein fouet, rebondisse sur sa poitrine et se retourne contre moi. M'enveloppant dans les ténèbres.

Dix ans... dix ans ont suivi cette nuit funeste. J'avais perdu mon bébé, mon Harry. Je partageai le corps d'un autre homme pour le voir, à la fin de sa première année à Poudlard. Il était devenu le vainqueur, le Survivant. C'était un garçon de onze ans, maigre, binoclard mais tellement beau. Mais il me haïssait. Il me haïssait tellement que j'ai du répondre à cette haine. J'ai voulu le tuer, pour le punir de me haïr. J'ai échoué.

Quand il a eu douze ans, il a détruit mon premier Horcruxe, mon ami. Mais il m'a vu, l'espace d'une heure. Il m'a vu tel que je voulais qu'il me voie. Beau, fort, puissant, âgé de seize ans. Même si ça n'a rien changé. J'étais heureux qu'il puisse voir que je n'étais pas que l'hideuse tête de serpent qu'il détestait tant.

À treize ans, il a rencontré Queudver, ce cher Queudver. Le meilleur des espions, l'homme qui m'avait guidé vers mon bébé.

À quatorze ans, il m'a vu. Réellement vu. Je l'avais en face de moi. Si beau, si haineux. Il se débattait. Nous nous sommes affrontés. Je ne voulais pas le tuer. Je voulais jeter ma baguette à terre, m'expliquer, le convaincre de me rejoindre, de rebâtir sa vie avec moi, à partir d'un nouveau départ. Je voulais lui dire que je le voulais. Et qu'il était à moi.

Mais il y avait cinquante Mangemorts autour de nous, à nous fixer. Alors je ne pouvais pas. J'ai du me battre contre lui. Dieu merci, il a réussi à s'enfuir. Oui, il était sauvé... mais il m'avait à nouveau échappé. Mais moi, je le voulais ! Contre moi, avec moi ! Je voulais serrer son corps trop mince dans mes bras squelettiques, le presser contre moi, respirer son odeur, le faire mien pour toujours. J'avais besoin de lui mais il m'avait à nouveau échappé. J'ai senti la haine, le désir, faire leur retour.

Quand il a eu quinze ans, nous nous sommes revus. Au Ministère... lui aussi avait découvert la prophétie. Lui aussi, à présent, savait que l'un de nous deux devait partir à jamais. Mais je n'ai pas pu lui dire qu'il n'y avait pas de prophétie. Ce n'était qu'une boule de verre ensorcelée par une vieille folle. La vérité, c'était qu'il n'y avait que nous, et nos choix. Et moi, je l'avais choisi, lui. Nous étions puissants, nous pouvions diriger le monde à nous seuls. Mais de toute façon il ne m'aurait pas écouté. Il aurait continué à suivre Dumbledore, comme le bon chien qu'il était.

À seize ans, il a détruit deux autres des mes Horcruxes. Il est devenu un homme. Il est tombé amoureux. Il a vu Dumbledore mourir. Et il a su, que c'était l'heure pour lui, de prendre ses responsabilités. De partir.

Donc, à dix-sept ans il est parti. Il a tout laissé derrière lui pour mener à bien la tâche que lui avait confiée le vieux fou. Lui n'avait pas peur. Il n'avait jamais eu peur. Mais les autres, eux, si. Ils avaient perdu leurs familles, leurs amis, ils savaient que lui seul pouvait apporter la paix. Alors ils l'avaient retrouvé. Ils l'avaient retrouvé et l'avaient échangé contre cette paix. Troqué. Vendu. À moi... à moi. Il m'appartenait, enfin. Il m'appartient, enfin.

Maintenant je suis beau. Beau, fort, puissant, le physique de mes seize ans. Je te protège Harry. Je te soumets. Je t'humilies. Car tu es à moi. Ma chose. Mon animal. Ma propriété.

Tu ne pourras jamais t'enfuir et tu le sais. Tu m'appartiens, à jamais. Pourquoi ne l'as-tu pas accepté avant ? Tu aurais pu être heureux. Maintenant c'est trop tard. Toute la souffrance, l'attente de ces seize dernières années est concentrée dans cette laisse par laquelle je te traîne partout où je vais. Tu m'appartiens, Harry... n'oublie jamais ça.

Si tu es là, aujourd'hui, Harry, attaché à moi comme une bête, c'est parce que cette nuit-là, je n'ai pas pu te haïr comme je l'aurais du. Si tu es là, cette parce que cette nuit-là, je t'ai aimé.

Et, malheureusement pour toi mon ange, je t'aime encore.

OoOoOoOoOoOoOoO

C'était comment ? C'était commeeeeeeent ? Si nul que ça ?

Ce chapitre était un peu l'intro, oui Tom raconte surtout sa vie c'est un peu soûlant...

J'ai d'autres chapitres en réserve mais je suis pas obligée de les poster... Vous me remontez le moral avec une pitite review ? Merchi :* !

Biz, biz,

Stasy

PS : La suite de « Un jour » sera postée dans une semaine maximum.