Disclaimer : Tout à Hiro Mashima, à part certains trucs.
Raiting : M, pour le langage cru et explicite.
Ndla : Hello, hello à ceux qui s'attardent par ici ! C'est ma deuxième fanfiction publiée sur ffnet, même si je publie ailleurs aussi. Je me suis levée y a quelques heures, avec des bribes d'un rêve vraiment bizarre dans le crâne. Puis j'avais une idée, ancrée dans la tête, avec des phrases qui naissaient déjà dans mon esprit tordu. Je me suis empressée de les noter sur Word et puis… ça a donné tout ça. Ce fut vraiment drôle à écrire.
Merci à Jague pour sa relecture, et d'avoir mis sous mes yeux des fautes folkloriques à corriger. Je ne dis pas non plus que je les ai toutes vues.
Sur ce, je ferme mon clapet ouvert inutilement.
Bonne lecture !
Le Guide de Survie
Laissez-moi vous donner un conseil.
Si vous avez le malheur un jour de porter le nom de Gray Fullbuster, ne partez jamais, jamais, jamais en mission avec Juvia Lockser. Je sais, oui, vous vous dites pourtant que malgré tout ce qui pourrait bien vous arriver, ça vaudrait quand même le coup, n'est-ce pas ? Elle est sexy, avec son petit minois, son petit ventre, et – Mavis – ses cuisses. Non, vraiment. Faites-moi confiance. Ne le faites pas. Même quand elle vous demande, avec ses yeux trop bleus :
— Pourquoi ne partez-vous jamais en mission avec Juvia, Gray-sama ?
Surtout si elle minaude sa demande, comme ça. Avec les lèvres en cœur, les cils qui papillonnent, et le décolleté qui vous frôle le bout du nez. Ouais, ça vous flingue les neurones, hein ? En plus de ce fichu –sama, alors que vous passez vos nuits à vous branler en pensant à ça – et à ses cuisses, pulpeuses, divines.
— Juvia et Gray-sama en mission. Tous les deux. Juvia promet d'être sage.
C'est ce qu'elle vous assure bonnement, avec toute sa sainteté qui déborde de son regard perfide.
N'acceptez sous aucune excuse. A moins d'être aussi con que moi, et vous ne l'êtes pas, n'est-ce pas ? Vous flairerez le piège à des millions de kilomètres. Croyez-moi, vous le ferez. Et si vous avez le malheur de tomber dans le piège… Ne paniquez pas. Respirez, vous avez encore le temps de vous en dépêtrer.
Plan A. Vérifiez que vous n'avez pas de fièvre. D'accord, ce plan est complètement foireux si vous êtes un mage de glace, on va se passer de commentaire. Plan B. Évaluez le degré de danger de la mission en question. Prenez tout votre temps, lorgnez le tableau des missions et surtout, ce point est le plus important alors ouvrez grand les yeux. Ne la laissez surtout pas choisir pour vous. Faites le plus simple possible, pas de folies. Trop de risques à prendre. Choisissez un truc bien con, qui ne se passe pas dans une grotte sombre, vide, et avec des cercueils partout – fichus vampires à la con.
Où en étais-je ? Plan C. Restez calme. Consultez votre agenda à la dernière minute. Oh tiens, une réunion chez Lucy, quelle coïncidence ! Ah, au fait. A ce moment-là, pensez à vous baisser à moins de vouloir vous prendre son poing dans la tronche. D'accord, ce plan est foireux aussi. Plan D ? Priez, allumez un cierge. Peut-être que Happy passera par là et vous enlèvera, les ailes déployées vers l'infini et au-delà. Ou un Deliora revenu des morts pour vous achever, qui sait ?
Plan E… C'était quoi le plan E déjà ? Ah oui, c'est bien ce que je me disais. Y a pas de plan E.
Vous êtes cuits.
Si vous vous êtes trompés quelque part, et ça ne peut qu'être de votre faute hein. Ou peut-être de la sienne, parce qu'elle vous aurait bien eu à un moment ou un autre. Elle est maline, et vicieuse. Faut surtout pas la sous-estimer, la tenir pour acquise. Elle se cache sous cet air d'ange qui rougit au moindre regard, effleurement – étreinte... Mais sous la peau, sous ce masque de pure sainte, il y a la vraie Juvia. Avec sa noirceur, ses idées perverties et cette putain d'envie de vous laisser lui faire des choses plus malsaines les unes que les autres. Et putain ce qu'elle peut être bandante quand elle vous le demande.
En passant, faites attention à tout ce que vous buvez. Certaines gouttes de potions d'amour pourraient s'être égarées, malencontreusement, dans vos repas. Faites-moi confiance, je sais parfaitement de quoi je parle.
Revenons-en à cette fichue mission. Vous suivez toujours ? Supposons que vous vous soyez trompés, qu'elle vous ait embarqués dans cette mission qui pue le danger à des kilomètres. Alors vous vous êtes faits avoir comme des bleus, et vous y êtes, dans cette foutue grotte. Dans le noir, les cercueils partout, les suceurs de sang, et tout le bordel. N'hésitez pas à faire le show. Prenez votre magie à deux mains et bottez le cul de ces stupides chauves-souris. Allez, où sont passées vos couilles, nom de nom ? C'est que du décor. Du très moche décor digne d'un roman de Stephenie Meyer. Oh et, par pitié, ayez un minimum de goût et de fierté. Ne faites pas ça pour Halloween.
Nous y sommes, finalement, après tous les discours de méchants et de combats gagnés, et tout. Le fond de la grotte, humide, sombre, ténébreuse, etc. Et Juvia, et les cercueils. Et Juvia qui fouille les cercueils. Et le septième cercueil – deuxième ligne en partant de la gauche – qui s'ouvre, bien sûr. Parce qu'il ne pouvait juste pas accepter de rester fermé, comme tous ses petits copains. La prochaine fois, je foutrai du scotch autour. Et puis comme il n'y a rien dans ce foutu cercueil, car vous vous êtes déjà débarrassés des vampires – bah oui, restez attentifs ! –, alors cette fameuse Femme Pluie décide d'en tester un – le cercueil, pas le vampire. Pour le fun.
Le fun.
Oui, vous avez bien lu. Et oui, elle est complètement cinglée, mais passons sur ce détail mondialement connu. Alors attention, à ce moment, vous avez deux choix. Le premier serait le plus pratique, pour vous et votre santé mentale. Ignorez-la, faites comme si vous ne la connaissiez pas. Encore mieux, fuyez. La mission est finie, y a plus de vampires, juste des boîtes en bois super louches et vous pouvez rentrer vous pieuter chez vous. Dans votre lit, au calme, loin de tout ça.
Le deuxième choix qui s'offre à vous, lorsque la femme aux cheveux océans – que vous aimeriez bien enrouler autour de votre… hum. Je sais que vous avez compris. Donc lorsque Juvia – plus facile, on ne déborde pas comme ça – ouvre le cercueil, s'allonge jovialement dedans et commence, étrangement, à crier. Là, si vous avez suivi le premier choix, dormez paisiblement et ne faites pas attention à ça. Mais comme je suis un peu trop con, j'ai voté pour le deuxième. Alors je suis allé voir, parce que je suis de nature inquiet quand il s'agit de mes potes de guilde. Parce que je suis con. Voilà. Et naïf. Et très con. Et Juvia, elle, elle est vicieuse.
Je dois avouer que j'ai pas trop compris ce qui s'est passé, à ce moment. Donc, pas trop de conseils à vous donner. En fait, je vous en ai déjà donné assez pour ne pas vous retrouver dans ma situation. Je vous le répète encore une fois. Ne vous approchez pas de Juvia Lockser, ni d'un cercueil quelconque. Pas même d'une armoire, boîte, malheureux bout de bois. On ne sait jamais. Parce que ce cercueil, il ne pouvait qu'être magique.
Bah oui, prévisible. Complètement.
Faut être véritablement con pour ne pas y penser, avant d'essayer d'aider la veuve et l'orphelin. Donc j'y ai jeté un coup d'œil. Non en fait, j'ai couru comme un dératé pour la sauver, mais c'est qu'un détail. Ce lit de vampire, ça fout quand même les boules. Plus qu'un simple lit en bois – ça doit pas être très confortable cette connerie –, c'était un gouffre, un puits, un gros embout d'aspirateur. Ouais, c'est exactement ça. Elle nous a littéralement aspirés dedans, cette boîte à la con. Je suis tombé tête première sur quelque chose de moelleux et de rondelet. En fin connaisseur, j'ai compris que c'était les seins de Juvia… D'accord, j'fais le malin mais j'ai pas tilté tout de suite, hein. J'ai tâté, palpé, frotté mon nez contre. Je crois que j'ai rougis, aussi. Avant de comprendre.
Allongée dans le lit morbide, elle a paniqué. Claustrophobe. Mais c'était son idée à elle, de le tester, non ? Remarquez comme ça peut être con, des fois, une nana.
— Juvia ne peut pas bouger, il y a quelque chose qui la retient.
— C'est dans ta tête, je te sens bouger.
Ouais, ça c'est certain qu'elle bougeait. Tout contre moi, juste là où il ne faut pas. Ou qu'il faut, selon les circonstances. Et ces putains de frictions contre mon sexe, elles n'étaient pas bienvenues dans cet endroit glauque. Pas du tout. Sérieusement, j'aimerais bien qu'elle se frotte contre moi dans un lit, sur une table, contre un mur, ou à même le sol si elle insiste. Mais là, dans ce cercueil, c'était juste complètement… malsain.
Exactement le genre de chose qu'elle aime, en fait. Manquerait plus qu'elle se mette à me supplier de la punir, comme si ce n'était pas déjà assez comme châtiment là. On aurait dit qu'elle était ligotée au lit du vampire mort – putain, c'est limite si on n'était pas dans un tombeau. Par des liens invisibles. Une connerie de magie, forcément. Elle se débat, s'agite, me branle entre ses cuisses. Merde.
— Veux-tu bien arrêter de bouger ?
— Juvia a arrêté.
— Nop', toujours pas.
— Et là ?
— Qu'est-ce que tu cherches dans ma poche ?
— La lampe. Gray-sama l'a mise dans sa poche. Ce n'est pas la lampe, là ?
Mavis.
— Non. Ce n'est pas la lampe.
C'est là que vous commencez à comprendre ce que je vous disais. Perfide et vicieuse, hein ? Elle le fait exprès. Elle ne peut que le faire exprès ! Vous commencez même à vous demander si ce cercueil était vraiment magique ! J'en sais foutrement rien, en fait. C'est peut-être Juvia qui se fout de ma gueule. Non, je suis sûr d'être tombé, comme si quelque chose m'attirait dedans. Ou peut-être que c'était le bras de Juvia. Et puis elle a refermé la boîte, pour me coincer entre elle et le couvercle. Contre elle. La tête entre ses seins.
Et je bande. Forcément.
— Gray-sama.
— Tais-toi. C'était ça ton idée ?
— Juvia ne voit pas de quoi Gray-sama parle.
Menteuse. Quelle menteuse ! N'oubliez surtout pas, à ce moment, que Juvia est une femme. Et que c'est bien connu que les femmes peuvent mentir aussi facilement, avec leur voix vomissant toute leur fausse innocence. C'est comme quand elles simulent, au lit. Pour une femme, la vie est une scène de théâtre. Baissez le rideau, allez faire un petit tour dans les coulisses, et vous y trouverez la vraie mascarade.
Dans ce cercueil, y a pas de rideau rouge. Juste la pénombre, le corps de Juvia, son odeur et ses mains dans la mauvaise poche de votre pantalon. Et s'il n'y a pas de rideau, pas de coulisses à dévoiler au monde, alors vous vous dites que finalement, c'est pas si mal comme spectacle. Ouais, putain, c'est vraiment pas si mal que ça, ces frottements contre votre entrejambes. Et tant pis si la scène est glauque et morbide, et bien sale, et tout ce qui ne vous aurait jamais excité jusqu'à ce jour.
Parce qu'à ce moment précis, le seul plan possible que vous aurez, l'unique plan que vous ne pouvez que prendre, c'est d'être cet homme que vous avez eu le malheur d'être.
Gray Fullbuster.
Fin.