Hey ! ^^ je suis pas super habituée aux présentations en règles. bon faisons simple, le seul Warning de cette histoire c'est le coté fluffy à en vomir, je préviens pour les puristes que les caractères respectifs des personnages est AB-SO-LU-MENT pas fidèle ^^' désolée. BREF, les personnages ne m'appartiennent pas blah blah blah, vive Moffat et Conan Doyle, bonne lecture :)
-RaphaLane
Cela faisait deux ans que Sherlock était revenu à la maison. Je l'observais alors qu'il était plongé dans une de ses réflexions intenses... Le detective avait les yeux perdus dans le lointain, le bleu-gris rêveur de ses yeux emplissait toute la pièce. C'était la seule chose que je voyais, mon point d'ancrage. Alors mes doigts prirent vie et un poème naquit sur l'écran de mon ordinateur :
Bel ami froid et distant,
T'inquiètes-tu de mon sentiment,
Car à ton égard, l'amitié,
En amour s'est transformé.
Si le mot pourrait te sembler grand,
A moi, il apparaît minusculement.
Hanté par ton image, jour et nuit,
Au fond de moi, le désir luit,
Le sombre ébène de tes cheveux,
Mêlé à la belle couleur de tes yeux,
La douceur de ta peau neigeuse,
Tes lèvres roses, amoureuses.
A mes yeux, la perfection,
Il ne me manque qu'une approbation.
De ta part, mais comment te demander ?
A toi, qui est si parfait.
Le crapaud qui convoitait la colombe,
Et qui voulant la suivre, de la falaise tombe.
Le rat qui s'était entiché du Loup,
Qui sans un regard de son doux,
Se retrouva dans la gueule de ses semblables
Désirant tous se mettre à table.
Voilà ce que je suis face à toi,
Une ombre vague, qui passe par là,
Un mouvement flou dans l'espace,
J'aimerai seulem |
Je m'arrêtais dans mon écriture, priant tout les dieux possibles et inimaginables que le souffle dans ma nuque soit simplement une fenêtre mal fermée... Malheureusement... La fenêtre était fermée. Le sofa était vide. Plongé dans mon écriture je ne l'avais pas vu se lever et se glisser derrière moi. J'attendais alors que le détective se mette à glousser devant ce poème psycho-romantique à deux balles... c'était plus un écrit en rimes qu'un poème, en le relisant j'aurai pu me moquer de moi-même pour la niaiserie de la chose. Et pourtant le rire moqueur ne vint pas. A sa place, la voix suave du détective résonna prés de mon oreille, presque un murmure, ses lèvres étaient si proches de ma peau qu'elle la frollait, me donnant un mal fou pour comprendre les mots de mon colocataire.
"Transformée, avec un "e" John."
Je manquais de m'étouffer, le faisait-il exprès ou était-il assez ignorant pour comprendre ce qu'il signifiait. Sherlock ? Non, il avait compris évidemment. Je corrigeais alors la faute et décidait de dévoiler le peu qui me restait à dire... Et tant qu'on était la niaiserie autant y rester :
J'aimerai seulement t'embrasser,
Te dire que je t'aime, depuis toujours,
Peut-être même être aimé en retour ?
Je me contenterai de t'avoir auprès,
Tant pis si au final je devrai oublier,
Mes sentiments, mon amour, mes pensées,
Même si c'est impossible, je le sais.
J'hésitais une seconde sur les mots qui allait suivre, Sherlock n'avait toujours pas bougé et pourtant j'avais peur de le faire fuir... Fuir ! La voilà ma suite !
Si mon aveu est cru, j'en suis désolé.
Te faire fuir n'est pas le but, mon aimé,
alors ça, ça, c'était surement la première et dernière fois qu'il l'appelait ainsi, non, décidément, il était amoureux mais "mon aimé" ne convenait pas a l'image de Sherlock, même si c'était la simple vérité.
Je veux bien de tes baisers me passer,
Si seulement tu me permet de rester.
Je décide alors de le faire réagir car son silence est la pire des tortures. Ainsi j'achève mon "œuvre", la peur au ventre.
Allons mon ami, ne me fais plus languir,
Ce que tu pense, tu dois le dire.
- J.W
Je me redressais sur mon fauteuil, silencieux. Attendant que mon grand détective me mette à la porte ou bien qu'il décide de retourner sur son sofa et d'effacer simplement cette histoire de son disque dur. Je laissais l'ordinateur allumé et le posais sur la table. Son silence me pesais. Je me levais et allais préparer deux tasses de thé. Je savais que c'étais lâche de s'enfuir ainsi et je le faisais à contre cœur car aussitôt redressé, son souffle doux sur ma nuque me manquait déjà. Je m'éloignais cependant, me laissant ainsi une trêve pour reprendre mes esprits. Quand je revenais dans le salon, Sherlock était retourné à sa méditation, sur MON fauteuil... Après tout ce n'est pas grave mais... C'est sa position qui m'intrigue : la tête en bas, dans le vide, là ou aurait du se trouver ses pieds, ses longues jambes étalées sur le dossier. Comme un enfant. Après un pincement douloureux de ne pas avoir ma réponse, je posais sa tasse sur le coin de la table puis m'asseyais sur son sofa. Je reprenais mon ordinateur et relisait mon poème. Quelque chose avait été rajoute a la fin... Sherlock se redressa, pris sa tasse et la vida d'un trait avant de se lever et de sortir de l'appartement. Cet idiot n'avait pas pris son écharpe alors qu'il faisait -2°C. dehors. Je soupirai et mon regard se portait instinctivement sur le bas de la page. Un petit mot avait été rajouté.
"Ange"
Oui, c'était le mot... Il me faisait clairement penser à un Ange. Seulement c'était forcement Sherlock qui l'avait écrit et il aurait été étonnant qu'il se soit attribué ce surnom lui-même aussi narcissique fut-il, et je doutais tout autant qu'il me fut destiné... Il fallait que je cherche plus loin. La calligraphie était différente "Estrangelo Edessa" un mot au consonances... Oh, Sherlock... Tu ne t'étais pas foulé pour trouver ça, n'est-ce pas ? Rien qu'au premier mot j'aurais pu comprendre. Devais-je y voir l'envie que je trouve aisément la réponse ou le fait que tu me trouvais toujours aussi idiot ? Je sauvegardais mon brouillon et me levais. J'enfilais ma veste et ma propre écharpe avant de prendre celle de Sherlock et de sortir. Évidemment qu'il l'avait laissée volontairement. Allons bon, direction chez Angelo. Le vent était froid, très froid et je fini par m'inquiéter pour le détective, même s'il n'est "jamais malade", il ne supportait pas bien le froid. Lors de son exil... Il avait faillit perdre tout ses doigts. Je l'avais retrouvé devant la porte tremblant, il y a trois ans, un mois et 6 jours. Le 18 décembre. Il était frigorifié, son manteau était troué de partout, je pouvais voir des contusions un peu partout sur sa peau. Je l'ai fait rentrer et le médecin que j'étais avait prit le relais. Et dès qu'il fut remis, nous avons pu éclaircir les choses... J'avais tu les sentiments que j'avais découverts pour lui alors qu'il était "parti". Conscient que je pourrais le perdre a nouveau. Et tout est redevenu comme avant. Enfin presque.
J'entrais dans le petit restaurant, plein comme à son habitude. Sauf à une table : celle à laquelle Sherlock et moi avions l'habitude de nous installer, celle qu'Angelo nous réservait pour toute heure de la journée... parfois même de la nuit ! Il n'y avait personne à notre table... Me serai-je trompé ? Ou pouvait-il bien être ?
"Angelo ?
Le chef du restaurant accourut en m'entendant.
- Si ?
- Dis... Tu n'aurais... Tu n'aurais pas vu... Sherlock passer... par ici ?
- Ah ! Si, Si ! Sinor John ! Il a même laissé un mot pour vous ! Attendez la, yo vais le chercher.
Sur ces mots, Angelo disparaît dans la cuisine pour en ressortir aussi vite avec un petit billet qu'il tendit à John.
"Je suis juste deux et deux.
Je suis chaud. Je suis froid.
J'ai engendré une interminable progéniture.
Je suis une certitude, un cadeau sans mesure.
Et je cède -non sans plaisir-
à qui me prends sans droits." *
Donne moi la solution de cette énigme et je t'offrirais ta réponse. Retrouve moi dans 20 minutes. Sois à l'heure !
Je remerciais Angelo en grommelant et sortais dans la rue tout en cherchant une réponse. Réfléchis, John ! "Sois à l'heure", l'heure, quelle heure était -il ? Pas de montre, j'étais pourtant sur de l'avoir mise au poignet ce matin, par reflexe, je regarda autours de moi, je n'étais plus loin de la grande tour de ... Big Ben, bien sur ! Et c'était à juste 20 minutes de taxi. Parfait ! Le froid était toujours aussi mordant et de larges nuages noirs menacent Londres d'une pluie glaciale. Quant à l'énigme je devais absolument la trouver, seulement je n'avais aucune aide, et quand bien même en aurais-je, c'est a moi qu'il la posait et il méritait bien qu'on se creuse la tête.
Arrivé, aucune trace de Sherlock, juste des touristes et une pauvre SDF qui errait avec un cadi. Peut-être étais-je en retard et l'avais-je raté mais dans ce cas qu... Une pauvre SDF ! Son réseau ! La course n'etait donc pas finie...
- Une p'tite pièce s'iouplait m'sieur.
- Une p'tite info ?
Je lui glissais un billet de 20£ dans la main et elle me tend un autre billet. Je la remerciais et lisais prestement. Ce jeu avait beau devenir de plus en plus amusant, il me tardait de retrouver mon détective.
Bien John, tu avance bien ! Mais n'oublie pas l'énigme. Une réponse pour une autre c'est un échange de bon procédés. A vrai dire, jamais je n'aurais jamais pensé que tu y arriverais. Mais j'avais joué sur la simplicité. Je ne suis peut être pas un peintre de renommé mais je sais encore faire des esquisses.
Sous le mot, il y a avait un croquis, une rue, quelle rue ? allons, c'était évident, les petits jardins, les allures richissimes, le chiffre d'une des maison était entouré : 220 Kensington
C'était un des quartiers les plus friqués de Londres... Mais pourquoi m'envoyer là-bas... Je me tenais dans la rue, en face de la maison qu'il avait indiqué... Je faillis m'étouffer en lisant le nom des habitants de la plus grande et majestueuse des maisons qu'il y avait là : Holmes. Ecrit en lettres d'or. Je savais maintenant d'où venais son côté tape-à-l'œil et sa tenue toujours tirée à quatre épingles. Et là... Je découvrais ou déduisais avec horreur ce que je devais faire. Sherlock voudrait que je rencontre sa famille ? Lui qui ne voulait jamais en parler ? Tant pis ! S'ils étaient si horribles, je me débrouillerais pour écourter l'entrevue. Maintenant c'etait trop tard, j'avais sonné, une vielle femme vint m'ouvrir la porte.
- Bonjour ?
Sans comprendre pourquoi, sa voix me déstabilisa, je le fus bien plus encore en découvrant de qui Sherlock tenait ses yeux. Elle m'inspectait de la tete au pied, son regard s'arretant sur l'echarpe bleue que je tenais toujours et sourit doucement
- Hum... B... Bonjour... Madame.
- Vous êtes John Matson n'est-ce pas ?
- Oui... Enfin... Non c'est... C'est Watson, madame. Mais appelez moi John... Comment savez vous ?
Elle s'écarta pour me laisser entrer avant de répondre.
- Oh, vous êtes au cœur des discutions entre mes garçons, si j'étais quelqu'un de romantique... Je pourrais dire qu'ils se battent pour vous. Et si j'ai bien suivi, c'est le pirate qui a gagné l'affection la dame face au chevalier.
Je ne me formalisais pas quant au fait qu'elle me compare a une dame mais un gloussement m'échappais en imaginant la scène. Sherlock en pirate qui menait un combat acharné au sabre contre un Mycroft en armure, dont le sabre ressemblait fortement à un parapluie et portant sur ses armoiries la magnifique image stylisée d'un scone, d'un chou à la crème ou d'un baba au rhum.
- Excusez moi... Sherlock serait-il passé par ici aujourd'hui ?
- Oh, oui : il m'a donné quelque chose pour vous.
Elle me demanda de l'attendre et monta les grands escaliers en marbre blanc et sillonnés d'or.
