Je sais ce que vous vous dîtes : tout ce temps pour un chapitre ! Un an d'absence… Et dire que j'ai écrit les 6 premiers chapitres en l'espace de deux mois… Je n'arrive toujours pas à y croire que j'ai pris autant de temps. Mais bon, je suis de retour avec la suite. C'est le plus important non ? O:) Et dire que ce chapitre, je l'ai en tête depuis que j'ai écrit la fin de l'autre, mais peine perdu, je n'arrivais pas à écrire. La suite était dans ma tête, mais elle ne voulait pas être transcrite sur mon fichier Word. L'essentiel est que je n'ai pas abandonné et que vous l'avez votre suite. J'espère qu'elle vous plaira et que vous serez toujours là pour lire.

Je voudrai rajouter ceci : Un grand merci pour les commentaires laissés il y a un bon moment. Je ne sais plus à qui j'ai répondu et à qui je ne l'ai pas fait, mais je dois vous dire que c'est vraiment ce qui m'a permis de finir ce chapitre et continuer. Comme quoi, les commentaires ont une grande importance. C'est surtout grâce aux reviews, que je n'ai pas abandonné cette fic. Donc MERCI :)

Bonne lecture !


Ce fut bien reposé et blotti sous sa couette qu'Oliver se réveilla ce matin-là. Un sourire prit place sur ses lèvres alors qu'il regardait tranquillement l'horloge magique affichant onze heures tapantes.

Il adorait ces grasses matinées qu'il pouvait faire à volonté et ces heures de vol sur son balai qu'il effectuait dès qu'il en avait l'occasion !

Une semaine était déjà passée depuis le début des vacances et on était ce jour-là, samedi. Oliver passait de longues journées, seul, chez lui, ses parents venant tout juste de rentrer hier après-midi. Ils avaient terminé une mission en Ecosse et pouvaient enfin voir leur fils qu'ils n'avaient pas vu depuis septembre dernier.

Le châtain s'en accommodait très bien et de toute manière, n'avait pas le choix. Avec tout ce qui s'était passé depuis la rentrée cette année à Poudlard, il avait bien besoin de s'isoler et de réfléchir. Réfléchir sur sa situation et sur ce qu'il voulait. Et ne pas avoir pendant toute la semaine ses parents avec lui, ne lui posait aucun problème. Après tout, c'était à peine s'ils s'intéressaient à lui en général et essayaient de rattraper le coup avec ces vacances-ci.

Il sauta du lit, s'étirant et s'avança vers la fenêtre. Le temps était superbe et ce fut avec joie qu'il pensa aux heures de Quidditch qu'il allait faire.

Oliver vivait dans une grande maison au nord de l'Angleterre, en pleine campagne et avec très peu de voisinage. Une large forêt entourait la demeure alors que des collines venaient compléter le décor. Malgré le froid, un doux soleil réconfortant éclairait les lieux.

Ce ne fut qu'une demi-heure plus tard qu'Oliver se rendit dans la salle à manger. Un elfe apparut devant lui pour s'enquérir de ce dont il souhaitait pour le petit-déjeuner. La grande salle meublée de magnifiques meubles en bois massif et éclairée par un luxueux abat-jour, était aussi vide qu'habituellement.

- Oliver, mon chéri !

Se retournant, il vit sa mère s'approcher de lui en le prenant dans ses bras. Malgré le fait qu'il la dépassait d'une bonne tête, elle faillit l'étrangler.

Madame Wood avait dépassé la quarantaine depuis un bon moment, mais son charme, lui, était intact, il fallait le dire. Souriante, deux fossettes apparurent sur son mince visage au regard noisette. Ses cheveux châtains étaient coiffés en un chignon simple mais non dénués d'élégance.

- C'est à cette heure que tu te lèves ? Je suppose que c'est votre génération qui est ainsi. Quand j'avais ton âge, on devait tous les jours se lever à six heures et si par malheur il arrivait qu'on dépassa cette heure, on pouvait compter sur ton grand-père pour nous en ôter tout de suite l'envie. Oliver, si tu savais comme cela me fait plaisir de te voir. Tu nous as vraiment manqué à ton père et à moi.

Elle le reprit dans ses bras et ne le lâcha que lorsqu'il réclama avoir faim.

- Vas-y, mais laisse-moi quand même te prévenir. Rita Skeeter vient nous interviewer pour la Gazette des Sorciers dans une heure trente environ. Tu vas devoir te dépêcher pour te préparer.

A ces mots, le Gryffondor haussa un sourcil d'incompréhension. Son père choisit juste ce moment pour entrer dans la pièce. Ressemblant comme deux gouttes d'eau à son fils, il posa une main amicale sur son épaule tout en maintenant la taille de son épouse de son autre bras.

Athlétique tout comme son fils, les seules différences que l'on pouvait noter entre les deux, étaient les lunettes qu'il portait et les quelques fils blancs qui ornaient ses cheveux.

- Nous étions très occupés en Ecosse et nous n'avons pas eu le temps de te prévenir. Le Ministre de la Magie a décidé de nous récompenser pour service rendu au pays.

D'accord… C'était une nouvelle en effet. Le jeune homme ne tiqua pas lorsqu'il entendit l'excuse habituelle de ses parents : pas le temps…

Rita Skeeter allait venir, ça passait encore. Il aurait l'après-midi de libre pour le Quidditch. Mais sa mère en rajouta une couche.

- Nous sommes donc invités au Ministère pour une soirée ce soir, où nous recevrons la Médaille d'honneur. Oh, regarde Edward, il n'en croit pas ses yeux. Notre fils est adorable.

Oliver ne pouvait rêver mieux. Une interview avec Rita Skeeter et une soirée au Ministère de la Magie. Il voulait se retrouver dix pieds sous terre ou qu'on lui jeta une cape d'invisibilité pour qu'il puisse disparaître. Il se retint de soupirer et ce fût crispé, qu'il félicita ses parents.

Son père lui mis une petite tape dans le dos tandis que sa mère lui plaquait deux baisers sur ses joues.

- Allez, dépêche-toi, Oliver.

Le châtain s'empressa d'obéir, la mort dans l'âme. Enfin seul, il put lâcher un énorme soupir.

Il se mit à table pendant que les différents plats apparaissaient devant lui et mangea distraitement. Tout en feuilletant La Gazette des sorciers, son esprit dériva vers un certain blond et machinalement, des souvenirs suite à un certain match de Quidditch lui revint en tête. Il ferma les yeux et se sentit gêné suite à ce qui c'était passé.

Le jeune Poufsouffle lui avait fait part de ses sentiments de vive voix et bien entendu, il avait été incapable de répondre quoi que ce soit. Il s'était contenté de détourner la tête et de rester silencieux. Darius s'était par la suite levé et avait quitté la pièce sans un mot. Mais cela n'avait pas d'importance, il avait encore une semaine pour réfléchir à tout cela. Il ne fallait pas qu'il se laisse submerger par ces pensées…


- Oliver…

L'excentrique journaliste s'installa en face de lui, tout en croisant les jambes. Elle avait son fameux petit sourire, alors qu'elle se penchait vers lui en abaissant ses lunettes.

- Pas mal du tout…

Le Gryffondor se sentit pris au piège et complètement mal à l'aise, alors que le photographe Bozo présent à côté de Rita, faisait crépiter le flash de son appareil sur lui.

Il agrippa nerveusement ses genoux, frottant ses derniers comme pour évacuer son malaise.

Rita le toisait de haut en bas d'une œillade appréciatrice.

- Parle moi de toi. Je veux tout savoir.

Pendant qu'elle s'adressait au jeune homme, sa fameuse plume s'agitait, prenant des notes sur le petit calepin.

- Allez, un peu de nerf !

- Je ne vois vraiment pas pourquoi je dois répondre à vos questions. Il s'agit là de mes parents, pas de moi…

- Effronté, viril et taciturne…

La journaliste marmonnait des mots sur le châtain, à sa plume ensorcelée.

- Qu'est-ce que vous écrivez ?

Fidèle à sa réputation, la blonde l'ignora tout en poursuivant :

- Une petite amie ?

La plume écrivit « oui » sans avoir obtenu de réponse, et rajouta : « une nouvelle après chaque match remporté par les Gryffondors ».

Oliver observa ses parents, dans le salon, occupés à être pris en photos par un autre photographe de la Gazette. Il voulait tout simplement s'enfuir.

- Je pense que je vais vous laisser, je…

- Parle-moi de ta relation avec Marcus Flint.

Oliver se figea, alors qu'il s'apprêtait à se lever.

- P… Pardon ?

- Est-il vrai que vous vous détestez ?

Sur le calepin, on pouvait lire : « Marcus Flint est un amateur sur le terrain. J'ai toujours eu envie de lui donner une bonne leçon pour lui faire ravaler sa face de troll. Entendre son nom me donne envie de vomir. Il ne vaut vraiment rien. »

- Ecoutez… Je pense que je perds votre temps, je vais y aller…

- Qu'en est-il de Harry Potter ? Es-tu proche de lui ? Est-il effrayé par la présence de Sirius Black aux alentours de Poudlard ?

Oliver n'accorda aucune attention à la question et s'extirpa du canapé. Il ne voulait même pas savoir ce qu'elle écrivait sur son maudit carnet. Il fit un signe à ses parents et disparu à l'extérieur. Il n'en pouvait plus de cette Rita Skeeter !

Il entendit seulement la blonde lui dire :

- A ce soir, Oliver !

Le jeune sorcier se contenta de claquer fortement la porte d'entrée en guise de réponse.

Il lança un Accio pour que son balai vienne à lui et l'enfourcha, sans même prendre le temps de se changer. Il avait besoin de voler et de ne penser à rien. C'était tout ce qui comptait.

Le reste de l'après-midi se passa ainsi, Oliver sur son balai, s'entraînant au Quidditch, oubliant tout le reste. Ce fut un elfe de maison qui vint le prévenir qu'il devait se préparer. Le soleil était déjà presque couché lorsqu'il mit pied à terre.

Il se sentait maintenant prêt à affronter ce qui l'attendait, c'est à dire, une longue et ennuyeuse soirée avec des gens tout aussi ennuyeux.

Il laissa échapper un profond soupire et rentra dans la demeure. Mécaniquement, il se rendit dans sa chambre, où il trouva sa tenue, que sa mère avait sûrement dû choisir pour lui. Il alla prendre une douche et enfila rapidement son costume.

Le Gryffondor traîna des pieds dans l'escalier et y trouva son père, patientant, appuyé contre la rambarde.

- Très élégant, papa.

L'homme avait en effet fière allure dans ses habits.

- N'est-ce pas ? Toi de même. Tu as bien grandi, mon fils. On pourrait presque nous confondre tous les deux.

- Où est maman ?

- Maman est là, chéri.

Lorsqu'Oliver se retourna, il eut le souffle coupé. Sa mère portait une longue robe grenat qui épousait parfaitement ses formes. Elle était magnifique. Ses cheveux étaient maintenant coiffés en une élégante coquille alors que des bijoux raffinés, scintillaient à ses oreilles et son cou. Le châtain observa, amusé, la réaction stupéfaite de son père.

- On y va les garçons ? Il ne faudrait tout de même pas être en retard pour une soirée donnée en notre honneur.

- Justement ma chérie, on doit se faire attendre.

Monsieur Wood s'avança vers Madame Wood pour l'embrasser. Mais cette dernière l'esquiva en le grondant :

- Arrête, tu vas gâcher mon maquillage ! Oliver, rapproche-toi, on va téléporter.

Le jeune homme s'avança, riant intérieurement. Ses parents vivaient véritablement dans leur petite bulle et lui, n'y faisait certainement pas parti. Il l'avait compris depuis longtemps.

Il n'eut pas le temps de pousser plus loin sa réflexion, qu'il se sentit aspiré et recraché brutalement.

Il était à présent dans le grand hall d'accueil du Ministère de la Magie, qui avait été transformé pour l'occasion en une élégante salle, où les invités tous très bien habillés, fourmillaient ci et là.

On remarqua tout de suite leur présence, surtout celle de ses parents, puisqu'on se mis à venir rapidement dans leur direction.

Cornelius Fudge, l'actuel Ministre de la Magie, les salua et on les invita à prendre la pause devant une multitude d'appareils. Les flashs l'aveuglaient et Oliver ne se sentit décidément pas à sa place.

Il répondit machinalement aux questions qu'on lui posait, sans réellement porter attention à tout ce cinéma. Il fut surpris en regardant autour de lui, d'y voir des sorciers de Poudlard. Il fallait dire que lui même n'était pas un habitué de ces soirées pompeuses. Roulant des yeux, il se dit qu'il était tout à fait normal de voir ici, la quintessence de la société et les familles sorcières les plus influentes du pays. Il pouvait voir Pansy Parkinson qui était présente aux côtés de Draco Malfoy, Percy devait sûrement être là caché quelque part, surtout avec l'ambition pour la politique.

Le roux était toujours fâché avec lui bien qu'il lui avait tout avoué. Si le jeune homme voulait rester sur ses positions, tant pis pour lui. Il n'allait pas gâcher encore plus sa soirée pour une tête brulée. Mais il espérait surtout de ne pas y voir Rosina. Peut-être que cette dernière pouvait s'incruster ici pour détruire complètement sa journée ? Heureusement que ce n'était pas le cas.

Alors qu'il vit enfin une occasion de s'échapper de tout ce babillage et s'isoler un peu pour s'offrir une boisson qui lui permettrait de tenir le coup, une voix le stoppa dans son geste. Et cette voix lui rappelait quelqu'un : une voix rauque, presque enrouée mais chaude et puissante.

- Wood, comme on se retrouve…

Fronçant les sourcils, il leva la tête pour écarquiller les yeux.

Devant lui se tenait un Marcus Flint Senior. Sourire en coin, l'homme tendait une main à son père. Il faillit s'étrangler en voyant apparaître derrière lui, la personne qu'il souhaitait le moins voir au monde : Marcus Flint.

Ce dernier tout aussi étonné, le regardait figé mais il se recomposa rapidement son fameux masque impassible et vint se poster près de l'homme qui devait sans aucun doute être son père.

Son rythme cardiaque avait accéléré bien malgré lui et Oliver se maudissait pour sa malchance. Il fallait dire que le Serpentard avait une certaine allure dans son costume noir…

- Fergus Flint… Cela fait bien longtemps en effet.

Haussant un sourcil hautain, ledit Fergus se contenta de sourire en coin, avant de tourner la tête en direction du jeune Oliver.

- Ton portrait craché lorsque tu avais son âge, je dois dire.

Le châtain s'en voulut de rougir autant, mais ce Marcus senior avait un putain de charme ! Il disposait de la même silhouette que son fils et ses yeux étaient tout aussi argentés et hypnotisant. Et dire qu'il avait couché avec son fils… Que dirait-il s'il l'apprenait ?

- Je suppose que tu connais Marcus. Même année que toi non ? Il n'est pas ce que l'on peut appeler une réussite mais j'espère le faire entrer au Ministère très bientôt.

Sidéré, Oliver vit le Serpentard baisser la tête sans répliquer, tout en serrant les dents. Ce n'était pas possible. Son père l'humiliait ouvertement et il ne disait rien ?

La mère d'Oliver qui ne pouvait certainement pas se taire dans des moments comme celui-ci, s'avança :

- Fergus Flint ! Ca fait tellement longtemps ! Et dire qu'Edward et toi ne pouviez guère vous sentir à Poudlard.

Fergus dans un hochement de tête amusé, s'approcha d'elle, lui baisant la main.

- Daphné, c'est un plaisir. Je dois vous féliciter tous les deux, il me semble. Je n'aurai jamais pensé, Edward, qu'un jour tu en serais là.

- Et bien justement, pour parler de tout cela, je vous invite à la maison, ta famille et toi pour un dîner demain soir. Nos enfants pourront ainsi passer du temps ensemble, vu qu'ils se connaissent.

Un blanc s'installa soudain dans la conversation. Oliver se raidit, Flint également, et il put sentir la même réaction chez les deux autres hommes.

- Allons, Fergus. Tu ne peux tout de même pas refuser. C'est tellement loin votre rivalité, vous êtes au-dessus de tout cela aujourd'hui.

Flint Senior fixait Wood Senior, mais ne put refuser l'invitation sous risque de passer pour un rustre malpoli. Il accepta donc à contre cœur, alors qu'Oliver maudissait sa mère.

Bon sang ! Il n'y avait qu'elle pour se comporter comme cela et ne pas voir le malaise présent autour d'elle.

Fergus Flint après un dernier hochement de tête, s'empressa de partir, Marcus à sa suite, fusillant le châtain du regard.

Pourquoi il le regardait comme ça lui ? Ce n'était tout de même pas sa faute ! Le pire est qu'il était sûrement encore plus blasé que le brun.

Après que ses parents aient reçu la Médaille devant tous les invités, Oliver avait enfin pu s'échapper pour s'isoler. Il apercevait de loin Percy et son père, qui étaient venus féliciter ses parents. Il avait besoin de respirer et il se dirigea finalement vers le buffet, pour prendre du vin.

Alors qu'il appréciait tranquillement sa boisson, perdu dans ses pensées, il fut attrapé et tiré en arrière, dans un coin sombre hors de la vue des invités. Une forte odeur d'alcool vint empester l'air.

- Non mais ça va pas ?! Qu'est-ce que… Flint ?

- Tu lui as répondu la même chose, hein ?

Le Serpentard tenait à peine debout, ses yeux étaient complètement dilatés. Il se collait à Oliver, son souffle frôlant les lèvres du Gryffondor.

- Quoi ?

- Allez, avoue. Tu lui as dit que tu l'aimais, à ce putain de pauvre mec! Comment il te baisait sous la douche, tu aimais ça hein ?

Le châtain vit rouge et voulut se casser sur le champ.

- Mais qu'est-ce que tu as ? Arrête !

Le brun lui broyait presque le bras à force de le tenir ainsi.

Des talons se firent alors entendre et Marcus sursauta, se détachant d'Oliver. Il jeta un coup d'œil pour voir qui arrivait, et agrippa le poigné du Gryffondor.

- Putain, c'est elle ! Fais chier ! Viens avec moi.

Oliver ne put ouvrir la bouche car il fut tiré à la suite du Serpentard, ne comprenant rien de la situation. Flint, qui avait visiblement encore un peu sa tête malgré l'alcool ingurgité, sortit sa baguette, s'immobilisa et Oliver se retrouva violemment englouti dans un tourbillon.

Lorsque tout redevint calme, le jeune homme eut envie de vomir et se retrouva par terre sur du marbre froid. Il cligna plusieurs fois des yeux avant de se ressaisir. Il leva la tête et vit Flint debout, qui le fixait, toujours aussi saoul.

La colère gronda en lui et il sauta sur le brun.

- Non mais ça va pas de transplaner comme ça sans prévenir ! En plus, tu es saoul, on aurait pu finir démembrer, je ne sais où ! D'ailleurs, on a atterri où ?

Flint le laissa piquer sa crise tranquillement et finit par soupirer doucement :

- Chez moi.

Oliver se calma alors, regardant avec intérêt autour de lui. Ils étaient visiblement dans un grand salon sombre. Il n'y avait pas de lumières. Le châtain pouvait voir sur les murs, des portraits dont les sujets les regardaient les sourcils froncés, mécontents d'avoir été dérangés.

- Pourquoi on est là ?

- Je voulais échapper à Sally. Elle me suit comme une ombre.

- Bon et bien, puisque tu as pu lui échapper, je vais te laisser.

- Attends !

Marcus s'était saisi de son bras, n'ayant visiblement aucune envie de le laisser partir.

- Je ne veux pas que tu partes.

Oliver retint sa respiration. Il n'en croyait pas ses yeux. Flint qui lui demandait de ne pas le laisser.

- Ecoute, Flint. Je pense que ce serait mieux pour tout le monde, si je pars et je…

Ledit Flint, ne l'écoutant aucunement, se rapprocha de lui et l'embrassa doucement, presque fougueusement. Le Griffondor sentit ses jambes qui lâchaient prise et il s'agrippa aux épaules du Serpentard.

Et bien dis donc, il suffisait au brun de boire un peu, pour qu'il dévoile une autre facette de sa personnalité. C'était intéressant.

Oliver ne put qu'apprécier l'échange, et il ferma les yeux, se laissant aller dans les bras du brun. Ce dernier lui avait attrapé la nuque pour approfondir le baiser, le maintenant plaqué contre lui. Lorsqu'ils se séparèrent, ce ne fut que pour se noyer dans le regard de l'autre. Au bout d'un moment, le Serpentard chuchota :

- Suis-moi.

Et le châtain lui obéit sans rechigner, le cerveau déjà mis en veilleuse. Ils empruntèrent un escalier qui craquèrent sous leur poids, s'engagèrent dans un long couloir sombre, avant d'arriver dans une pièce.

Oliver allait de surprise en surprise. Jamais, il n'aurait imaginé qu'un jour il se trouverait dans la chambre de son rival attitré. Les lieux, malgré les meubles luxueux, étaient austères et sombres, renforcés par l'obscurité qui y régnait. Cela représentait assez bien le caractère de Flint.

Marcus se cogna à une table, alors qu'il tentait d'avancer jusqu'à son lit. Le brun commençait déjà à retirer ses habits mais Oliver l'arrêta.

- Je ne pense pas que ce soit une bonne idée.

- Quoi ?

- Tu es saoul, mes parents sont toujours à la soirée. Ils vont se demander où je suis passé. Il faut que j'y retourne. Et que dirait ton père s'il nous voyait là ?

- Tu n'as pas intérêt à…

Oliver se rapprocha de lui et le força à s'allonger.

- Dors, on se verra demain de toute manière. N'oublie pas tu es invité chez moi.

- Wood, t'es vraiment qu'un enfoiré.

- Oui, autant que toi. Maintenant dors, tu es complètement bourré.

Le châtain plaça une couverture sur le jeune homme et s'amusa de la situation dans laquelle il se trouvait. Il était là à materner le Serpentard et ce dernier se laissait complètement faire.

Le brun ferma les yeux et s'endormit rapidement, aidé par un sortilège et Oliver quitta la pièce, refermant doucement la porte.

Alors qu'il s'apprêtait à transplaner, un bruit attira son attention. Un cri plutôt. Intrigué, il s'avança dans le couloir, se plaçant derrière la porte d'où sortait le cri et il sursauta, lorsqu'un autre hurlement déchira le silence qui était présent dans le manoir des Flint.

Il se recula précipitamment et transplana pour la troisième fois de la soirée. Il rejoignit ses parents, qui n'avaient même pas remarqué son absence et il ne put que se dire ceci : Quelle journée de dingue !


La journée du lendemain débuta très tard pour Oliver. Retourné à la maison, il n'avait pu trouver le sommeil, réfléchissant sans cesse à un certain Serpentard, qui avait visiblement décidé de lui compliquer la vie et de ne jamais sortir de sa tête.

Il était quand même assez satisfait de leur rencontre improvisée. Il n'y avait pas eu de véritables accrocs, ni d'insultes. On pouvait quand même noter un certain progrès. Les deux jeunes hommes avaient pu interagir comme des êtres civilisés, ce qui n'était pas mal du tout.

Ce qui l'inquiétait surtout était la présence de la famille Flint pour le dîner de ce soir. Il redoutait ce moment et surtout, la conversation qui s'installerait entre les deux familles.

Sa mère avait été totalement folle d'inviter chez eux les Flint. Mais de quoi allaient-ils parler ? Que ferait-il avec Marcus ? Et surtout, comment expliquerait-il à ce dernier, ce qui avait aujourd'hui été publié dans la Gazette des Sorciers, si ce dernier était tombé dessus?

Rita Skeeter avait délibérément transformé tout ce qu'il avait dit en un charabia sorti tout droit de la tête de cette folle.

Ce matin, en se levant, sa mère avait agité devant lui le journal, s'exclamant sur l'article qui avait été rédigé sur eux et sur la soirée qui avait eu lieue.

Oliver qui n'était que très peu intéressé par tout cela, avait appris avec effroi qu'on avait consacré deux pages à sa personne.

Sa mère s'était empressée de lire à voix haute, à son père et à lui-même l'article en question :

LE NOUVEAU TOMBEUR DE POUDLARD

Oliver Wood, fils unique d'Edward et de Daphné Wood, est un jeune sorcier de dix-sept ans, absolument charmant, à l'image même de ses parents, ayant fait l'objet de notre précédent article.

Elève en dernière année à Poudlard et Capitaine de Quidditch de la maison Gryffondor, il se révèle délicieusement effronté, viril et taciturne. Le portrait idéal pour séduire de jeunes étudiantes innocentes, ce dont il ne manque certainement pas de faire. Très peu discret sur sa vie privée, il nous a révélé qu'après chaque match remporté, il s'accompagnait d'une nouvelle demoiselle. L'actuelle étant une certaine Rosina Silverland. De quoi afficher une belle collection, en plus de son palmarès.

Le jeune homme nous a également fait part de sa fierté concernant ses parents, dont il souhaite suivre les traces après Poudlard.

Aperçu hier à la soirée donnée en l'honneur des Wood pour service rendu à la Communauté Magique, Oliver a pu faire étalage de son charme. Vêtu d'un sombre costume, les cheveux négligemment coiffés, il a pris la pose avec assurance, éclipsant presque les invités d'honneur.

Nous avons également pu voir ce soir-là le jeune sorcier se frotter aux muscles de Marcus Flint, qui accompagnait son père à la soirée. Le Gryffondor et le Serpentard sont connus pour leur grande rivalité sur le terrain de Quidditch et dans la vie de tous les jours. Nous avons pu apprécier un petit moment de tension entre les deux, sans qu'il n'y ait pourtant (et malheureusement) de dispute houleuse venant égayer cette soirée de prestige au ministère de la Magie. Oliver n'a pu s'empêcher de nous faire part de son ressentiment pour le Serpentard en question :

« Marcus Flint est un amateur sur le terrain. J'ai toujours eu envie de lui donner une bonne leçon pour lui faire ravaler sa face de troll. Entendre son nom me donne envie de vomir. Il ne vaut vraiment rien. » Il va s'en dire qu'on n'a certainement pas fini d'entendre parler de ces deux étalons.

En plus d'apparaître sur tous les fronts, le Gryffondor est un proche de notre martyr national : Harry Potter. Comme vous le savez tous, le dangereux criminel, Sirius Black, est à l'affût de Potter aux alentours de Poudlard. Oliver nous a affirmé que l'orphelin le plus célèbre d'Angleterre était terrorisé par tout ce qui lui arrivait et que Dumbledore avait mis en place une cachette spéciale pour le protéger.

Nous ne pouvons hélas vous dévoiler plus à ce sujet, pour l'instant. Soyez surs que nous serons très vite de retour avec de nouvelles informations croustillantes.

Oliver ne put réagir à la lecture de l'article, il se contenta de rester immobile, les yeux écarquillés.

- Oliver ! Tu ne t'entends pas avec Marcus ? Mais pourquoi ne m'as-tu rien dit ? Et qui est cette Rosaria ? Es-tu réellement le tombeur que cet article décrit ?

Daphné Wood ne pût s'empêcher de noyer le pauvre Gryffondor sous une myriade de questions, pendant que Monsieur Wood essayait de la tempérer.

- Allons, allons, ma chérie. Tu sais bien que c'est la spécialité de Rita Skeeter de raconter des ragots. Je suis sur qu'elle a exagéré tout ce qu'elle a écrit sur notre fils. Mais je dois dire que tu as fière allure sur les photos.

Furieux, Oliver s'empara du journal et déglutit avec peine. Les photos prenaient la place de plus d'une page à elles seules et on pouvait même y voir, l'image de Flint qui lui agrippait le poigné, alors qu'il buvait du vin.

Il allait massacrer cette Rita Skeeter. Si le Serpentard avait lu le journal, il ne voulait même pas savoir qu'elle serait sa réaction lorsqu'ils se verraient ce soir. Et tout ce qu'elle avait dit sur Harry ! Bon sang ! Il allait passer pour un sale cafeteur et menteur aux yeux de ses amis.

Bravo !

C'était donc pour cela qu'il était maintenant aussi crispé alors que Flint lui tendait la main, pour le saluer. Le jeune homme était comme à son habitude froid mais ainsi vêtu d'un jean et d'une chemise blanche, il apparaissait réservé plutôt que menaçant.

- Wood.

- Flint.

Fergus Flint le salua à son tour et bien entendu, sa mère rata encore une occasion de se taire.

- Mais où est donc ta chère épouse, Fergus ?

L'homme plissa des yeux, Marcus baissa vivement la tête et un silence plana durement.

Madame Wood dût se rendre compte de sa maladresse, car elle semblait hésitante.

- Je vois que vos voyages partout dans le monde vous ont déconnectés de la réalité de notre pays. Ma chère épouse a été diagnostiquée il y a dix ans d'une maladie affectant ses capacités mentales, qu'on ne peut hélas soigner. Elle ne peut guère se déplacer.

Oliver comprit alors le cri qu'il avait perçu dans une des chambres du manoir Flint, hier soir. C'était donc la mère de ce dernier qu'il avait entendu. Il voulut capter le regard du jeune homme mais ce dernier l'ignora fermement.

- Oh Fergus, je suis terriblement désolée. Je suis affreusement gênée d'avoir soulevé ce sujet.

- Une charmante dame est toujours excusée, Daphné.

Malgré les mots prononcés avec un sourire, Oliver pouvait bien voir la sombre lueur qui avait pris place dans le regard de l'homme. Il se demandait bien ce que cela pouvait être pour la famille de vivre avec un proche atteint par une pathologie mentale… Marcus n'en avait jamais parlé auparavant. En tout cas, pas à lui.

Se raclant la gorge, le père d'Oliver invita tout le monde à s'asseoir autour dans la salle à manger.

Le châtain qui avait tant redouté ce dîner, trouva finalement qu'il se passa plutôt bien. Bon, Marcus et lui ne s'étaient guère adressés la parole mais les parents se débrouillèrent très bien pour ne pas laisser place à un silence inconfortable.

Bien qu'il trouva le temps long durant tout le repas, il préféra ce dernier à ce que sa mère lui proposa par la suite, pensant bien faire.

- Et bien, Oliver. Marcus et toi n'avaient guère parlé. Allez-y, ne restez pas ici à écouter nos ennuyeuses conversations. Vas lui montrer ton fameux terrain de Quidditch, puisque vous jouez tous les deux.

Acquiesçant en silence, Oliver se tourna vers Marcus et l'invita à sortir à l'extérieur où il faisait nuit noire, alors qu'ils prenaient leur veste.

Ces vacances se révélaient de plus en plus surprenantes pour le Gryffondor. Ils marchèrent pendant un moment en silence, préférant admirer l'herbe sous leurs pieds. Le châtain se décida à parler au Serpentard pour la première fois de la soirée.

- Tu t'es remis d'hier soir ?

Marcus se tourna vers lui avec un air d'incompréhension sur le visage.

- De quoi tu parles ?

- Et bien… tu étais bourré hier et tu m'as ramené chez toi…

- J'ai fait ça ? Je ne me rappelle plus de rien.

Le brun était vraiment surpris, ce qui permit à Oliver de comprendre que Flint ne se rappelait vraiment rien de ce qui s'était passé.

Le châtain ne put s'empêcher d'être déçu. Il n'avait tout de même pas pu oublier le baiser qu'ils avaient partagé !

- Et alors ? On a baisé ?

Oliver poussa un énorme soupir.

- Non. On n'a pas baisé. Je t'ai mis au lit et tu t'es endormi.

- C'est vrai que j'avais oublié que tu étais avec Darius, maintenant.

Le Gryffondor se stoppa net.

- Quoi ?

- Rien.

- On n'est pas ensemble lui et moi. Je suis toujours avec Rosina.

Marcus ricana doucement :

- Bien sûr…

- Je sais que tu ne te souviens de rien mais hier soir, tu m'as dit nous avoir surpris Darius et moi dans les vestiaires juste avant les vacances. Je ne lui ai pas répondu lorsqu'il me l'a dit.

- Lorsqu'il t'a dit quoi ? De toute manière, je m'enfous que tu te tapes Longhill. Tu peux te taper qui tu veux, je m'en bats les couilles.

Oliver ne réagit guère et se contenta de montrer son terrain de Quidditch :

- C'est là que je m'entraîne.

Cela eut le mérite d'accaparer l'attention de Flint, qui les mains dans les poches et la tête en l'air, s'avança vers le milieu du terrain sommaire pour mieux regarder.

- Pas mal. C'est quand même mieux chez moi.

- On aurait pu faire une petite partie mais il est trop tard et il fait froid, lui dit Oliver, se rapprochant du jeune homme, tout en se frottant les mains.

Marcus hocha doucement la tête, avant de venir fixer ses yeux gris sur ceux d'Oliver.

- Je suis désolé pour tout à l'heure, lorsque ma mère a demandé pour la tienne, elle ne savait pas.

Le Serpentard se contenta d'ignorer la phrase et se détourna du châtain.

- Tu n'as pas autres choses à me faire voir ?

Oliver secoua la tête de dépit face à la réaction de l'autre.

- Il y a un lac pas loin d'ici. C'est calme et à cette heure, c'est bien.

- Un lac ? Tu n'as pas trouvé mieux que ça, Wood ?

- Tais-toi et suis-moi.

Ils se remirent en route silencieusement, traversant le parc avant d'atteindre une petite forêt sauvage, qui débouchait sur le fameux lac en question.

Les étoiles et la lune se reflétaient sur l'eau calme, donnant un aspect poétique et magique à l'endroit.

- Il ressemble à celui de Poudlard.

- N'est-ce pas ? J'aime bien venir ici.

- Pour vaquer à des pensées solitaires ?

- En quelque sorte. Asseyons-nous là, c'est le meilleur endroit.

Le Serpentard fit ce qu'on lui dit sans rechigner, son regard se perdant dans le paysage.

Ils ne parlèrent guère pendant plusieurs minutes, le châtain observait des lucioles, ayant presque oublié la présence de son « rival ».

- Ma mère est comme ça depuis que j'ai huit ans.

Surpris par les paroles de Flint, Oliver porta son attention sur ce dernier. Le brun donnait l'impression de parler à lui-même.

- Elle reste dans une chambre et n'en sort pas. Une infirmière s'en occupe. Elle est incapable de me reconnaître ou même mon père. Ma véritable mère est morte depuis longtemps. Cette femme qui hurle à longueur de journée, c'est une étrangère. J'aurai préféré qu'elle ne soit plus là, plutôt que d'avoir ça face à moi.

Le châtain buvait les paroles, oubliant même de respirer.

- Mon père a été détruit après ça. Il s'est refermé, replié sur lui-même et s'est mis à me détester.

- Pourquoi ?

- Le fait de me voir constamment, lui rappelait la femme qu'il avait aimée et qu'il ne pourrait plus jamais retrouver.

Ils étaient assis côte à côte, sans véritablement se toucher, mais leur proximité permis au Gryffondor de poser une main hésitante sur l'épaule du Serpentard. Ce dernier se contracta mais ne bougea pas. Il parut se réveiller et tourna la tête vers Oliver.

- En passant, bel article dans la Gazette, ce matin.

Oliver sursauté, glacé.

- Euhh…

- Oui, je lis les journaux.

Le châtain leva les deux mains en signe de défense :

- Je n'ai rien raconté à Rita Skeeter, elle a tout inventé, je…

- Je te connais quand même un peu Wood, je sais très bien que tu n'aurais jamais raconté tout ça à cette blondasse. C'est le côté nouvelle meuf à chaque match qui m'a mis la puce à l'oreille. Elle s'est trompée de personne à ce sujet, c'est moi que ça concerne.

- Très drôle. Elle est tarée cette femme. Elle a même parlé de Rosina dans son article ! Mais où est-elle allée chercher tout ça ?

- J'ai surtout vu la photo qu'elle a prise de nous à la soirée. J'ai bien l'impression que l'on nous connaît seulement pour notre rivalité.

- J'ai envie de dire : heureusement !

- Qu'est qui s'est passé hier, quand je t'ai ramené chez moi ? Je ne me rappelle vraiment rien de cet épisode.

Oliver ne s'attendait pas à ce que Flint lui parle de ça, mais il y répondit sans se poser plus de questions, trop content de pouvoir échanger aussi tranquillement avec le Serpentard.

- Et bien, tu as vu Sally te courir après, tu m'as attrapé et on a transplanté alors que tu étais très bourré. Je t'ai gueulé dessus parce que tu m'as embarqué avec toi et qu'on aurait pu finir démembrer. J'ai voulu partir, tu m'en as empêché, on s'est… embrassé et on a atterri dans ta chambre. Mais tu pouvais à peine tenir debout, je t'ai donc mis au lit et je suis parti.

- Ok…

- Ouais…

- C'est fou mais je ne me rappelle vraiment de rien. J'avais vraiment autant bu ?

- Je peux te rafraichir la mémoire si tu le souhaites.

Le brun se tourna vers lui, un sourcil levé en signe d'incompréhension. Oliver, transporté sûrement par l'atmosphère qui régnait autour d'eux, approcha son visage de Flint, scellant leur bouche.

Le Serpentard se laissa faire, attrapant de manière possessive la nuque du châtain, comme il l'avait fait hier. Oliver se rapprocha encore plus du brun, se plaçant sur lui, approfondissant l'échange. Flint se trouvait maintenant allongé sur l'herbe, un Gryffondor quelque peu excité sur lui.

Oliver eut réellement l'impression que la scène d'hier se reproduisait aujourd'hui.

Le brun haussa à nouveau un sourcil amusé.

- Ca s'est vraiment passé comme ça, hier ?

Rigolant, Oliver se sépara de lui, en se passant une main dans les cheveux.

- A peu près. Bon j'avoue que le changement de décor a laissé place à un peu de créativité de ma part. Mais dans l'ensemble c'était ça.

Le brun se redressa, quelques brins d'herbes dans ses épais cheveux noirs. Il finit par se relever.

- On ferait mieux d'y retourner, mon père doit m'attendre.

Oliver l'imita et tenta d'enlever la terre et l'herbe qui avaient pris place sur ses vêtements.

- On y va.

Ils reprirent la route, toujours en silence, mais quelque chose avait changé. Ils ne savaient pas encore ce que c'était, mais Oliver en était sûr. Finalement, ces deux jours n'avaient pas été aussi terribles que ça. Ils avaient été surprenants. Oui, c'était bien le mot: surprenants... mais dans le bons sens.


Verdict ? Comment trouvez-vous le changement de décor sans Rosina et Darius ? Avez-vous noté l'évolution et le progrès spectaculaire entre nos deux personnages préférés ? ;) Je vous dis donc à la prochaine. Promis, il ne faudra pas attendre un an pour la suite, juste quelques semaines. Je suis bien décidée à terminer tout ça !

A bientôt !