Salut à toutes et à tous!
On se retrouve avec une fiction co-écrite avec Kotias!
Il s'agit d'OS pour faire revivre des fictions déjà écrites sur ce site. L'idée, c'est d'imaginer les personnages comme des acteurs ou actrices de cinéma, qu'on leur donne un rôle à jouer et qu'ils les commentent avec ce qu'ils ressentent.
On souligne qu'on n'est pas là pour démolir les fictions qu'on n'aime pas! C'est principalement de l'humour de second degré! On ne juge pas, on ne critique pas! Les fics qu'on choisit, on les a vraiment aimées et on ne cherche en aucun cas à les fustiger! Il n'est pas question de critiquer le style, on se base uniquement sur les idées et l'histoire!
Pour vous donner un aperçu, les premiers OS seront sur nos propres fictions. :)
J'ajoute également que les fics qu'on choisit ne seront qu'avec l'accord de leur auteur!
Mais tout de suite, on vous donne le ton avec ce prologue construit sur les livres originaux!
Disclaimer: tout appartient intégralement à la grande JKR.
Bonne lecture! :D
Welcome to Harrywood
Prologue
Joanne prit une profonde inspiration. C'était le grand jour. Elle allait enfin les briefer sur leurs rôles dans cette histoire. Elle poussa la porte de la salle de réunion. Ils étaient tous là, les yeux rivés sur elle, attendant qu'elle se décide à parler.
- Bonjour à tous, fit-elle avec un léger tremblement dans la voix.
Ils la saluèrent à leur tour. Elle s'assit en bout de table, déglutit et se tourna vers la personne à sa droite. Drago. Zut. Bon tant pis, elle commencerait par lui.
- Bon, alors, Drago…, commença-t-elle en farfouillant dans ses nombreuses fiches-personnages. Alors, tu seras un petit con avec Harry. C'est ton pire ennemi à Poudlard. Amuse-toi, traite-le comme tu veux. Bref, tu te fais plaisir. Mais il te le rendra bien.
- D'accord, mais je veux être un grand brun ténébreux au regard pénétrant.
- Ah non, ça c'est pas possible. C'est Harry qui est brun et qui a les yeux verts.
- QUOI ? C'est lui le ténébreux ? Grumpf… Mon gars, dit-il en pointant un index menaçant vers Harry, je vais vraiment te rendre la vie impossible.
- Et pour te démarquer, toi tu auras les yeux gris et les cheveux blonds.
- Je serais une blonde, quoi.
Il ricana sans complaisance en prenant la fiche qu'elle lui tendait. Joanne se tourna vers la prochaine personne : Hermione. Ah. La jeune fille lui lança un regard plein d'espoir.
- Ah, Hermione, toi… Toi, tu ne seras ni jolie, ni laide. Tu auras les cheveux bruns, les yeux marron, des dents un peu plus longues que la normale… Une fille banale, somme toute.
- QUOI ? Mais c'est injuste ! Je suis censée faire partie des héros et je n'ai rien pour moi ?!
- Si tu veux, j'échange quand tu veux, Hermione, chuchota Ron avec une moue dépitée.
Il venait de prendre subrepticement la fiche de son personnage et son visage se décomposait de minute en minute.
- Parce que là, roux…
- Mais si, tu seras une fille super intelligente. Un vrai rat de bibliothèque, une miss je-sais-tout et tu feras chier Harry et Ron tout au long de la première année, reprit Joanne.
- Mais c'est injuste ! Pourquoi j'ai un rôle aussi pourri ? s'insurgea Hermione.
- On peut se coaliser contre eux, Hermione, si tu veux, ricana Drago.
- Non, répliqua Joanne. Techniquement, vous n'avez pas le même sang, donc vous ne pouvez pas être amis.
- Pas le même sang ? questionna Harry.
- Oui, expliqua Joanne. Drago a un sang pur, puisqu'il est de sorciers et toi, t'es une fille qui vient de parents sans pouvoir magique, de moldus…
- En plus, je viens d'un milieu défavorisé ? Mais c'est de mieux en mieux ! s'écria Hermione, visiblement très mécontente.
- Mais t'as craqué, Joanne ! hurla Drago dont le visage blêmissait en lisant le script. Comment ça ? On va se faire déglinguer par Harry et Ron et on ne pourra même pas se liguer contre eux ?
- Non, parce qu'Hermione deviendra amie avec eux…
- Ahah, ouais, enfin, il faudra attendre un Troll des Montagnes pour ça, rit Fred qui avait subtilisé un script.
- Attends…, reprit George. Un Troll des Montagnes ? Ils sont en première année et ils butent un Troll des Montagnes, alors qu'à la fin de notre scolarité, je fais déchiqueter une oreille et tu meurs ? Euh… Elle est où la cohérence, là ?
- Bah, au moins, on fait fortune…, se consola Fred.
Joanne allait répliquer, mais :
- Amie, c'est un bien grand mot… Je les aide, je leur fais leurs devoirs, je me coltine des heures à la bibliothèque pour eux, et ils ne font rien du tout en retour pour moi… Et je m'engueule à longueur de journée avec Ron, et après je suis censée en être amoureuse ? s'exclama Hermione qui lisait avidement sa fiche.
- C'est l'amour-vache ! ricana Fred.
- Et c'est quoi, ça, la sale ? questionna Hermione.
- La S.A.L.E. ! reprit Joanne. C'est une cause que tu défendras pour les elfes de maison.
- Mais je m'en fous, moi, des elfes de maison ! rouspéta Hermione. Déjà que je me fais cracher dessus en temps normal, il faudrait que je m'occupe d'eux plutôt que de ma pomme ?! En plus, il y en a un qui a voulu tuer Harry et je devrais aller soutenir leur cause ?
- Techniquement, ils ne veulent même pas de toi, souligna Joanne. Et puis, Dobby voulait sauver Harry, pas le tuer.
- N'importe quoi, alors ! répliqua Hermione. Tu me fais passer pour la féministe de base, quoi : je ressemble à rien, je n'ai aucune vie sociale et en plus, je me paie les causes désespérées.
Elle bouillonnait sur place et fusilla du regard Joanne qui s'avouait vaincue.
- Quant à toi, reprit cette dernière en détournant les yeux vers Drago, tu seras…
- Moi, je m'en fous, décréta Drago. Dans le script, je suis riche, très riche. Alors pourquoi je ne les achèterai pas ? Hermione, ça te dirait de…
- En parlant de ça, coupa Joanne. Harry est très riche aussi…
- QUOI ? s'indigna Drago. Mais alors, qu'est-ce que j'ai comme avantage ?
Il s'étouffait de rage, et Ron prit le même chemin que lui quand il finit de lire sa fiche.
- Attends… Pourquoi je serais roux ET pauvre ? C'est injuste ! En plus, je suis tout le temps en train de rougir… Non mais tu vois un mec rougir tout le temps ? Et à la fin, c'est moi qui me barre, parce que j'ai pas les épaules suffisantes pour subir la pression… Alors que c'est moi le plus grand et le plus costaud ?! Et j'ai… un rat comme animal de compagnie ?! Un rat ?!
- Mais enfin, ce n'est pas un simple rat ! C'est un animagus ! soupira Joanne.
- C'est pire ! Ca veut dire que je suis le traître qui emmènera le traître dans l'histoire !
- Ta gueule, Ron, ordonna Harry. Si tu veux qu'on échange, je te signale que moi, je suis orphelin et je me fais maltraiter pendant les onze premières années de ma vie…
Il avait lui aussi sa fiche dans les mains, et il semblait particulièrement dépité.
- Oui, mais t'es le héros ! Tu seras le chouchou ! s'exclama Neville. Moi aussi, Joanne a été très tendre avec mes parents : elle les a rendus fous ! Et ma grand-mère me fustige ! Et je suis maladroit, je ne fais rien de bien à part la botanique ! C'est scandaleux ! Alors que toi, t'es bourré de talents et tout le monde te reconnaît !
- Euh, ça reste à prouver…, tempéra Harry. Parce que là (il feuillette fébrilement les pages), une fois je me fais porter aux nues, une fois on me fustige, une fois on m'acclame, et l'instant d'après on me lapide… Euh… C'en est presque lassant, Joanne…
- De quoi tu te plains ? argua Drago avec colère. T'as passé toute ton enfance loin du monde et tout te réussit ! En plus, t'es super bon en Quidditch ! Et tu sais voler sur un balai ! Non mais vraiment !
- Oui, mais au moins, toi, t'as une famille ! cracha Harry.
- Une famille ? Tu veux parler de ce mec complètement psychopathe et de cette femme désagréable ? (il les pointa du doigt)
Narcissa et Lucius échangèrent un regard étonné.
- Reste poli, sale môme, gronda Lucius.
Drago faillit lancer une pique cinglante, tandis qu'Harry répliquait avec force :
- Tu as une vraie maison, un manoir même !
- J'ai une prison en pierres et je ne peux même pas en sortir vu qu'elle (Drago pointa Joanne) a mis des paons bouffeurs d'êtres humains pour garder le parc.
Joanne soupira longuement.
- Ils ne mangent pas les humains…
- Euh… J'ai voulu les nourrir l'autre jour, et ils se sont montrés particulièrement agressifs… Enfin, je dis ça, je dis rien…, objecta Lucius d'un ton détaché.
- Au moins, des paons, ça existe réellement…, intervint Luna d'un ton très calme. Pourquoi je suis la seule personne barge à Poudlard ? Pourquoi, hein ? Non seulement j'ai les cheveux sales, je m'affuble de costumes bizarres et d'objets sensiblement improbables, mais en plus, je crois en plein de trucs débiles et inexistants.
- La vraie question, reprit Harry, c'est pourquoi je me retrouve à être ami avec toi ?
- En théorie, tu n'es pas ami avec elle, rectifia Lucius. Elle est juste là parce que son père est rédacteur du journal controversé et que tu pourras l'utiliser pour publier à ta guise des propos infâmes me concernant.
- Parce qu'en plus, ma famille va se faire démolir par ce gugusse ? s'époumona Drago, anéanti. Alors, quand il va monter, nous, on va descendre ?
- C'est un peu l'idée, oui, avoua Joanne.
- Mais c'est scandaleux ! Tu…
- Attendez…, intervint Hermione qui avait toujours le nez dans le script. Là, ya un truc qui va pas. Je veux bien être la fille la plus insipide de Poudlard bien que je fasse partie des héros, mais pourquoi je devrais finir mariée avec un roux qui-plus-est pauvre ? Parce que je veux bien récupérer tous les cas soc' les plus incroyables du monde (on parle même du chat que je me dégotte, hein !), mais faudrait pas non plus pousser mémé dans les orties ! Même Ginny fait un meilleur mariage !
- Ah, parlons-en de Ginny, s'indigna Harry. Une fille qui pleurniche et qui ne sait même pas dire trois mots en ma présence, qui soudainement tombe tous les gars de Poudlard et que finalement, je me récupère ?
- Euh… Je suis quand même là, hein…, fit Ginny d'une voix timide.
- Sans vouloir t'offenser, Ginny. C'est pas de ta faute, je veux juste des explications, Joanne. Est-ce que c'est ce que je vaux ? Pourquoi ne pas rester avec Cho ?
- Elle était trop dépressive, décréta Joanne. Avec Diggory.
- Bah tant qu'à faire, dit Cédric. Si tout le monde se plaint, alors moi, j'ai aussi mon mot à dire : je ne suis pas satisfait du tout ! Déjà, je passe pour le gros con de service, vu que je suis à Poufsouffle. Ensuite, parce que je suis soi-disant beau, on m'accable en me disant que j'ai rien dans la cervelle. Mais quand même, je fais partie du Tournoi des Trois-Sorciers, ça veut dire que j'en ai quand même dans le cibouleau, non ? Et là, bim ! Je me fais tuer comme ça par Voldy ? C'est quoi ce délire ? Quand bien même, je suis pas un figurant ! Je suis en septième année et je n'apparais que dans le tome quatre ?!
- Enfin, Cédric, reprit Harry d'une voix agacée. Si tu es là, c'est juste pour faire un contraste avec moi. Pour montrer à quel point je suis vulnérable face à un Apollon tel que toi. T'es là que pour le décor.
Cédric fusilla du regard Harry et s'apprêta à répliquer, mais on ne lui en laissa pas le choix.
- Si on est au stade des réclamations, moi non plus, je suis pas content du tout ! dit Gregory Goyle. Pourquoi, avec Crabbe, on passe pour les deux lourds de service ? C'est scandaleux ! Au moins, Crabbe a une voix grave et douce dans le septième tome ! Moi, je suis juste con.
- J'ai peut-être une voix douce, mais ça le reste pas longtemps, dit Crabbe avec un accès de lassitude. Je lance un sort qui me tue. Génial. Moi aussi, Joanne m'a voulu con.
- En même temps, vous auriez gagné l'Ordre de Merlin première classe que les lecteurs vont trouveront toujours aussi antipathiques l'un que l'autre, observa Ron d'un air méprisant.
Il y eut un silence durant lequel ils se fusillèrent du regard.
- Hm, fit Molly Weasley. Tant qu'à se plaindre, continuons jusqu'au bout. Je viens de parcourir ma fiche… Est-ce que tu es sérieuse, Joanne ? SEPT enfants ? SEPT ? Je suis totalement déformée, je ne m'intéresse qu'à la cuisine et j'aime des chansons ringardes (bref, la parfaite petite femme au foyer replète et soumise), mais en plus, EN PLUS, tu me fais avoir sept enfants ?! Et pauvres, en plus ?! Je suis pauvre ?! J'ai épousé un pauvre ?! Est-ce qu'on est dans le tiers-monde ? Allô ? Est-ce que c'est le conte du petit poucet ?
- Enfin, Molly…, objecta Arthur d'un air gêné. C'est merveilleux, les familles nombreuses…
- Mais oui, mais quand on a de l'argent ! J'ai une vie de merde ! Au moins, Narcissa n'est pas toute déformée, elle n'a qu'un seul enfant…
- Ce n'est pas de ma faute si dans le script, on n'a qu'un seul enfant pourri gâté, renifla Narcissa avec mépris.
- Je vous entends bien, tonna une voix grave. Mais qu'est-ce que je devrais dire ?
Hagrid plissa les yeux en relisant sa fiche-personnage.
- Demi-géant ! Je suis célibataire (certainement puceau), je me fais virer de l'école alors que je suis innocent, je n'aime que les créatures dangereuses, je suis méprisé par tout le monde, je ne sais pas garder un secret, je fais de la cuisine à se taper la tête contre les murs…
- Mais tu deviens professeur, non ?
- Ah bah parlons-en ! Je deviens professeur, oui. Sitôt que je fais cours, je suis en passe de me faire renvoyer ! Et ça dure tout au long des bouquins !
Joanne poussa un gros soupir. Son regard se posa sur Sirius. Ah. Ça n'allait pas s'améliorer. Elle prit son courage à deux mains et déclara avec gravité :
- Bon alors… Sirius… Alors, c'est un peu délicat comme ça… Tu seras interné à Azkaban en étant innocent. Et tu t'échapperas, Harry croira que tu voudras le tuer alors qu'en fait, tu ne cherches qu'à le sauver… Et puis… Euh… Bah… Tiens.
Elle lui tendit le script du cinquième livre. La réaction ne se fit pas attendre.
- PARDON ?! Comment peux-tu nous faire ça ? Comment peux-tu faire ça à Harry ? Et aux lecteurs ? J'ai un charisme incroyable ! Je serais l'un des personnages les plus appréciés de tes bouquins ! Ma parole, j'ai vraiment une vie de merde, moi ! Non seulement, je me fais renier par ma propre famille, je me fais séquestrer pour du beurre et en plus, je meurs de façon merdique. Tu te fous de moi ?!
Joanne attendit que l'orage passe. De toute façon, c'était déjà acté. Elle se tourna vers Remus qui restait silencieux, en lisant le script, un chocogrenouille dans la bouche.
- Remus…
- C'est… Ce n'est rien Joanne, dit-il d'un ton neutre. Vous vouliez un loup-garou, c'est tombé sur moi. Donc je suis mordu à l'âge de six ans, je perds un de mes meilleurs amis, je crois en perdre un autre et être trahi par le dernier, qui s'avère être innocent et finit assassiné par sa propre cousine, pour finalement me faire moi-même tuer à la fin. On omet évidemment que je suis habillé de loques et que j'ai l'air mourant. Ah quand même, je suis un des meilleurs professeurs de Défenses Contre les Forces du Mal et j'ai une femme et un fils. Et je n'ai même pas le courage de rester avec eux, je préfère aller demander à Harry mon aide… C'est une très belle vie, vraiment, je n'ai rien à redire.
Joanne se sentit un peu mal à l'aise, et voulut répondre, mais quelqu'un lui coupa la parole.
- Si tu te plains, que devrais-je dire ? fulmina Fenrir Greyback en découvrant sa fiche. Je suis aussi un loup-garou, mais dans le camp des méchants… Alors, Jo, je veux bien, c'est toujours plus drôle de jouer les méchants. Mais là, tu crois pas que t'es un rien perverse ? Un pédophile ! Je suis un pédophile ! Mais qui a envie de jouer le rôle d'un pédophile ?!
Joanne ouvrit grand la bouche, mais ne trouva rien à répliquer, et décida de passer au prochain personnage. Ah, Tom.
- Tom, sourit-elle. C'est toi le grand méchant du lot. Alors pour faire encore plus peur, « Voldemort », ça sera ton nom de scène.
- T'aurais pas pu trouver plus original ? râla Tom. Parce que bon, c'est moi qui suis censé être le mage le plus fort du monde, le plus craint, le plus cruel, le plus machiavélique… Et je me fais détruire par un gamin d'un an ?! On ne parle même pas de mon état physique, hein ! Parce que bon, un mec sans nez avec des yeux de lapin albinos, moi, je suis pas contre, ça peut faire peur (quoi qu'en l'occurrence, ça fait plus rire qu'autre chose…)
- Mais t'es beau, quand t'es jeune ! se défendit Joanne. Et tu parles fourchelang ! Et t'es un des sorciers les plus brillants de ta génération !
Tom ricana sans humour.
- Oh oui, je suis le PLUS GRAND sorcier de ma génération (devant Grindelwald, c'est dire !) Et on aurait pu penser que j'ai fait plein de choses et que tout me sourit, mais non ! Je dirais même plus : j'ai une vie de merde ! Ma mère viole mon père (oui, je suis désolé, un philtre d'amour, c'est rien d'autre que du mensonge et du viol) pour finir par crever et je me retrouve dans un orphelinat (d'ailleurs, t'as un problème à faire crever les parents, hein ! On dirait du Disney), j'ai un caractère pourrave, et là où j'aurais pu faire plein de grandes choses et tout et tout, tu me fais faire quoi ? Travailler chez Barjow & Beurk ?! Alors que j'aurais pu être ministre ?
- Mais attends ! Voldemort ne se serait certainement pas fait acheter par le gouvernement. Il est trop libre et puis tu cherchais à devenir immortel…, protesta Joanne.
- Ah ! Parlons-en, de ça ! riposta Tom. Parce que je sais pas si tu te rends compte qu'à chaque fois que je veux me reconstituer, tous mes plans sont déjoués par un gamin même pas majeur ? (Il tapa fortement sur la table) C'est quoi, l'idée, là ? Et le pire, c'est que je suis censé être entouré d'une bande de mangemorts super méchants et dangereux et experts en magie noire, et là, je me retrouve avec une bande d'estropiés même pas fichus de me ramener un gosse ! Tu trouves ça crédible, Jo ? J'ai pas raison de m'énerver ?
- Si tu t'énerves, moi, je le suis puissance dix ! intervint Bellatrix. Je suis le personnage le plus infâme de toute cette saga ! Non seulement je suis une vieille foldingo, mais en plus je joue les catins avec Tom ? Je te signale que tu m'as mariée, Joanne ! J'ai un mari et il est en plus partisan de Voldemort, bien qu'il soit juste là à titre de figurant, vu qu'on ne le voit jamais et qu'il n'y a aucune ligne de réplique pour lui…
- En parlant de réplique, moi non plus, j'en ai aucune, observa Théodore Nott. Pourquoi alors que j'apparais dans le tome six avec Blaise, c'est lui qui a une scène avec Drago et non moi ? Sérieux, c'est de la discrimination !
- Ahah, tu veux parler de discrimination ? dit Blaise d'une voix grave qui visiblement, en avant marre. Alors allons-y : j'aimerais savoir pourquoi je suis le seul noir de cette assemblée.
- Dean n'est pas noir, lui ? s'étonna Hermione.
- Non, dans les livres, il n'est pas stipulé qu'il soit noir.
- C'est pourtant évident, Blaise ! ricana Drago. Tu remplis un quota. Tout comme Cho qui remplit le quota de la discrimination asiatique. Il faut de tout pour faire un monde. Regarde, ils vont même rendre les sœurs Patil indiennes, dans les films ! Quoi, ça te plait pas ? T'es pas content ? C'est pour ça que tu parles jamais et que le seul dialogue qu'on a dans le tome six, tu m'envoies sur les roses ?
- Si lui t'envoies sur les roses, je devrais dire l'inverse. Joanne me fait passer pour la fille la plus cul-cul de Poudlard, se plaignit Pansy avec dépit. Pourquoi les rares phrases que je dis sont toutes soit stupides, soit méchantes soit totalement superficielles ? Et le pire, c'est que la dernière réplique, j'exhorte les élèves à dénoncer Harry ! Quel merveilleux rôle…
- Euh… Concernant la palme de l'élève la plus superficielle, je crois que c'est moi, dit Lavande. Ou alors Parvati. En tout cas, on glousse tout le temps et pour rien du tout. Et je sors avec Ron en sixième année et on ne fait que se rouler des pelles. Non mais sérieusement Joanne, est-ce que c'est une fille normale, ça ?! Est-ce que j'ai l'air crédible ? Je sais pas, je suis quand même envoyée à Gryffondor, je pourrais faire autre chose de ma vie, non ?
- En parlant de ça, moi, j'ai toujours pas compris ce que j'y foutais, à Gryffondor, tempêta Cormac d'une voix dégoûtée. J'ai plein de relations influentes, j'aime la compétition, les coups bas (merci Jo, je retiens !) et je suis un vantard frimeur et détestable. Ah, les valeurs sont vraiment bien remplies, là. C'était pour un autre quota ? Il manquait de gens à Gryffondor ?
- Bah oui, la preuve, elle a mis Pettigrew dans le lot ! notifia Fred.
- Ça s'est sûr que j'ai pas compris pourquoi Peter avait atterri à Gryffondor, répondit Sirius.
- Je te dis, c'est pour le quota ! s'écria Drago.
Joanne souffla bruyamment.
- Vous n'avez qu'à en écrire, vous, des sagas en sept tomes de plus de trois cents pages chacun !
- T'as pris ton temps, cracha Harry. T'as mis quatorze ans pour les écrire !
La baffe partit. Sèche. Nette.
- Pardon, Jo, s'excusa Harry d'un ton piteux.
Silence. Joanne défia quiconque de parler, mais Bellatrix, qui était plongée dans son script, ne remarqua rien.
- Et ça, c'est quoi ? « La noble et très ancienne famille des Black » ? Tu te fous de nous ? On est super purs, super bons, super tout ce qu'il faut, et tu nous fais quoi ?! Une sœur qui se déprave avec un… comment on appelle ça ?
- Un moldu ou un Sang-de-Bourbe, selon tes choix, glissa James Potter, à côté d'elle.
- Merci, sourit Bellatrix. Donc un moldu et sa fille qui épouse un loup-garou ?
- Hé ! s'exclama Tonks. Je t'en prie ! D'ailleurs, Joanne, tant qu'on y est, je sais que j'ai un second rôle, et que tu m'as gâtée (les cheveux qui changent de couleur et tout, c'est génial !), mais c'est normal que tu me fasses mourir comme ça, comme une vulgaire figurante ? J'ai même pas droit à un combat détaillé ?
- Euh…, fit une voix autoritaire. Si vous parlez des filles qui épousent des loup-garous ou qui s'y rapportent…
Joanne se tourna vers Fleur Delacour et leva les yeux au ciel.
- Je vous rappelle que c'est moi la plus jolie fille du roman. JE suis la grande blonde pulpeuse, c'est moi la bimbo. Alors pourquoi ? Pourquoi ? Pourquoi je suis une vraie peste, mais en plus je me retrouve à épouser un mec qui est (bon, c'est un Weasley, donc il est pauvre, mais on va passer dessus) complètement défiguré ?! Tu voulais te venger de quelque chose, Joanne ? T'as une dent contre les Françaises ?
- Et de l'autre côté, poursuivit Bellatrix, Sirius renie la famille et va à Gryffondor ? Et Regulus trahit Tom ? Mais c'est n'importe quoi, cette famille !
- Oh ! fit Regulus. Je me sacrifie pour l'elfe de maison ! C'est pas un acte héroïque, ça ?
- On s'en serait bien passé, rectifia d'une voix aigre Harry. A cause de toi, Dumbledore s'affaiblit. T'aurais mieux fait de mettre ton mot sur la coupe et non dedans.
- Oui, bah on fait ce qu'on peut, hein, bougonna Regulus.
- Puisqu'on en est à discuter d'incohérences et d'erreurs, j'aurais une question, ô charmante Joanne, dit d'une voix rocailleuse Alastor.
Joanne cligna des yeux et acquiesça, un peu craintive.
- J'aimerais que vous m'expliquiez comment, moi, grand Auror reconnu, plein de talents, l'un des meilleurs de ma génération en fait, je me retrouve enfermé dans une malle pendant un an sans pouvoir rien y faire (je sais pas, je me défends pas ? Je ne cherche pas à m'enfuir ?) et je meurs de la façon la plus stupide sur un balai par un sort perdu ? C'est illogique, non ?
Tous approuvèrent d'une même voix. C'est vrai, ça…
- Mon pauvre ami, vous vous sentez lésé, mais que devrais-je dire ? dit une voix douce et embrumée.
Ils se tournèrent tous vers Sibylle Trelawney qui tenait le script comme s'il s'agissait de la dernière des infamies.
- Je ne devrais pas me plaindre, après tout, j'ai une tour rien qu'à moi. Mais vous ne trouvez pas que me discréditer totalement auprès des élèves, leur faire croire que je suis nulle et que je n'arrive pas à prophétiser (quand même, j'ai fait deux prophéties connues !) c'est de la concurrence déloyale ? Surtout avec Firenze qui vient manger sur mes plates-bandes ?
- Ah, ma pauvre Sibylle… Vous vous plaignez, mais et moi donc ? gémit Argus Rusard, sa fiche dans ses mains tremblantes. Non contente de m'avoir donné le rôle de concierge exécrable, dégueulasse et aigri, Joanne m'a en plus donné deux tares : un chat (pardon, une chatte) dont le nom mélodieux est « Miss Teigne » et l'incapacité de produire de la magie ! Non mais vous vous rendez compte ? Quelle vie de merde !
- Allons, Argus ! tempéra Minerva McGonagall qui remit en place ses lunettes en écaille. J'aurais une question, Joanne. Comment se fait-il que les professeurs soient tous célibataires ? On dédie notre vie à Poudlard ? On est asexués ? Ou bien comme les escargots, sommes-nous hermaphrodites ? Eclairez-moi, c'est une question qui me hante depuis quelques temps, Joanne.
- Et qui choisit les professeurs à Poudlard ? interrogea Harry, dubitatif. Parce que vous conviendrez quand même que les professeurs de Défense contre les forces du Mal sont passablement nuls… Avoir mis Gilderoy Lockhart alors que tout le monde sait qu'il n'a jamais rien fait de sa vie… C'est très étonnant de la part de Dumbledore d'avoir choisi des professeurs comme ça…
Joanne soupira.
- Oui, quelle idée d'avoir mis Ombrage…, ricana George.
- Oh, mais ce n'est pas Dumbledore qui l'a placée, elle, répondit Fred. C'est le ministère.
- Parfaitement, intervint Dolores. Et je ne me plains absolument pas. J'ai le rôle le plus construit et le mieux rôdé des seconds rôles ! Je suis la garce dans toute sa splendeur. C'est vraiment grisant de devoir jouer le rôle d'une garde pareil ! Et tu as réussi, pour le coup, Joanne. On me déteste à tout point de vue ! Je suis encore plus impopulaire que Tom, c'est dire ! Pour un rôle aussi petit, je suis très flattée !
Joanne se passa une main sur le front : au moins, il y avait un personnage qui était content de sa fiche.
- Ah ! s'écria Drago qui émergeait de sa lecture. Je vais enfin faire quelque chose de mon année en sixième… AH NON ! Pourquoi dois-je tuer Dumbledore ? Non mais t'as craqué ? Tu me forces déjà à médire sur lui dans le deuxième tome, ne pousse pas le bouchon trop loin…
- Tu n'as pas le choix, Drago, répliqua Joanne qui perdait patience.
- Monsieur Malefoy, reprit une voix doucereuse. Je vous prie de cesser de hausser le ton. Au final, c'est moi qui dois le tuer. Mrs Rowling n'a rien trouvé de mieux que de me donner le rôle plus difficile à jouer.
Joanne faillit répliquer, mais Severus ne lui en laissa pas le temps.
- Puis-je savoir, pourquoi, chère Mrs Rowling, vous vous amusez à vous acharner sur moi ? Non, parce que, sérieusement, que je sois le personnage le plus antipathique de votre récit, soit. Je suis obligé de ne plus toucher une seule boîte de shampoings et d'avoir revu intégralement ma garde-robe pour ressembler à un corbeau, mais acceptons. Que j'accepte de me faire piquer la fille de mes rêves par le plus sinistre des abrutis que Poudlard ait jamais vu, passe encore. Que je retourner m'humilier auprès de Dumbledore pour le supplier pour qu'il sauve Lily – ce qu'il n'est même pas capable de faire, entre nous – encore une fois, bon, pourquoi pas. Que je sois obligé de jouer double-jeu pour sauver Mr Potter, alors là, on n'en parle même pas, hein. Je risque ma vie pour ce petit con, mais bon.
- Le petit con, il t'emmerde, coupa James. T'es juste jaloux parce que je suis supérieur à toi en tout point, que je suis non seulement beau (ce qui n'est pas ton cas, loin de là), mais en plus intelligent, habile au Quidditch, drôle, doué, adulé et qu'en plus j'ai des amis fidèles. Sans oublier ma merveilleuse épouse.
- James, ça suffit, gronda Lily.
- En tout cas, t'es peut-être le meilleur, mais t'es très con, James, remarqua Tom en relevant la tête du script. Quand je viens buter ton fils, tu descends dans l'entrée en pensant que tu vas me retenir sans baguette magique. C'est vraiment stupide, non ?
Alors que James se jetait sur Tom et qu'ils commençaient un combat acharné à coups de poing, Severus continua comme si de rien n'était :
- Qu'il aille voir mes souvenirs, alors là, je passerais dessus, je suis tellement outré, les mots me manquent pour déverser ma frustration, poursuivait-il d'un ton monocorde. Que je tue Dumbledore pour éviter à Mr Malefoy de se salir les mains, c'est assez culotté, je dois dire, mais au final, ce n'est pas comme si j'avais à redorer mon blason. Non, ce qui me choque le plus, le pire que vous puissiez m'infliger, chère auteure, c'est ma mort ! Je me fais bouffer par un serpent !
Gros silence.
- Allô ? Je me fais bouffer par un serpent ! Je joue un des rôles majeurs dans l'histoire et je me fais dévorer par une bestiole rampante comme un vulgaire gobelin ! Je n'ai même pas une mort décente. Et Harry me regarde crever ! Alors que je l'aide jusqu'au bout ?! Vous vouliez jouer sur l'ironie ou bien vous me détestez tout simplement ?
- Mais…, voulut riposter Joanne en tremblant. Tu as enfin le poste de tes rêves… Et puis tu deviens directeur, quand même…
Joanne, très fatiguée, se tourna vers Albus Dumbledore qui ne disait rien, mais suivait les débats avec un plaisir évident.
- Bon, une réclamation, Albus ? Tu es le dernier, demanda-t-elle d'une voix exténuée.
Les yeux bleu azur du vieil homme étincelèrent de malice derrière ses lunettes en demi-lune.
- Moi ? Oh non ! Je suis le personnage le plus aimé des livres, alors que c'est moi qui vous nique tous et qui manipule tout le monde depuis le début. Mon rôle est juste parfait ! Vraiment, je n'ai ab-so-lu-ment rien à redire !
Merci d'avoir lu!
A bientôt pour un prochain OS!
N'hésitez pas à nous donner votre avis!
Au plaisir!
Kotias & Kumi