Les personnages sont à Oda, ce que j'en fais, c'est à moi!

WARNING : Ne pas boire pendant la lecture, ni manger. Danger de mort.

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C'EST LA VIE...

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Sanji se ficha devant son co-locataire affalé dans le canapé.

« Marimo, allez, viens…

- J'ai pas très envie, là.

- Ho, allez, t'es pas fatigué à ce point-là.

- Ben si, je ne suis pas une machine, je ne peux pas être disponible dès que tu en as envie.

- Quand c'est mon cas, ça te dérange pas tant que ça! Pour une fois que le resto est fermé et que tu n'as pas de compétition, on pourrait profiter d'être tous les deux.

- Pff, t'es chiant Sourcils en vrille!

- Bordel Marimo, prends-la dans ta main, ça va pas te tuer!

- T'en as une de main, t'as pas besoin de la mienne!

- Ce que tu peux être con! Je préfère quand on le fait ensemble, c'est pas difficile à comprendre.

- La dernière fois, c'était hier soir. Encore maintenant, déjà?

- Oui, déjà! Et c'est pas par envie mais par besoin!

- Vraiment Cook, t'es le mec le plus pénible de la terre! Bon, je suppose que tu ne vas pas me lâcher jusqu'à ce que je cède?

- Bien vu! Dépêche-toi, je ne peux plus attendre.

- Ben dis-donc, t'es carrément excité là, ricana Zoro en se levant.

- Très drôle! Donc garde dans ta main cette putain de liste de courses, je suis garé en double file! Et n'oublie pas le stylo, je suis sûr que j'ai oublié des trucs, tu noteras pendant que je conduis.

- Pfff! »

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Sanji tapotait nerveusement sur le volant alors qu'ils s'arrêtaient pour la troisième fois au même feu rouge sous un soleil de plomb.

« Bordel, ça n'avance pas!

Zoro était aussi affalé sur son siège que dans le canapé, l'air blasé.

- Tu m'étonnes! Un samedi après-midi! C'est pas pour ça qu'il fallait qu'on y aille hier soir après le boulot, complètement vannés, pour éviter les heures d'affluence?

- Oui, ben j'ai oublié plein de trucs! Mais putain, il va avancer l'autre? Pas la peine de rouler en Audi si c'est pour avancer moins vite qu'un scooter en panne!

- Sûrement une bonne femme au volant.

- Marimo! Comment oses-tu…

- Oï! Viens pas me la jouer, là, t'en penses pas moins.

- On ne parle pas ainsi d'une femme.

- N'empêche que c'en est une, regarde, elle se remaquille dans le rétro.

Et le feu passa enfin au vert, la file de voitures toujours arrêtée, la conductrice n'ayant rien remarqué. Après avoir attendu plus que de raison, Sanji n'y tint plus et appuya délicatement sur le klaxon pour la prévenir, ce qui lui fit croiser le regard de la jeune femme dans son rétroviseur… et qui lui fit un doigt avant de démarrer avec son bolide. Le cuisinier, sous l'effet de surprise cala, puis redémarra et avança de deux mètres pour s'arrêter au rouge.

- Si tu dis un mot Tête de Mousse, je t'explose!

- Non, non, je dis rien… mais j'ai au moins le droit de rigoler! »

Et il explosa au grand dam du conducteur.

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Trois fois qu'ils faisaient le tour du parking sans trouver de place. Il faisait chaud, ils avaient failli percuter au moins dix caddies chargés, les clients aussi énervés qu'eux et qui avançaient tels des zombies avec le seul espoir de rentrer chez eux après avoir réussi le challenge de se ravitailler.

« Là, y'a une place, à droite, dit Zoro.

Sanji appuya sur l'accélérateur et tourna dans l'allée adjacente.

- Non, ton autre droite!

- Donc ma gauche, abruti! Bon, je stoppe là, on va attendre que la petite famille ait fini de charger, ils vont se barrer.

Ils se rendirent compte que charger un caddie débordant de courses était plutôt long, et qu'attacher trois gosses braillards et qui avaient manqué de se faire écraser plusieurs fois était un autre défi. Le monospace recula enfin, le type n'était pas le roi de la manœuvre aussi Sanji dut reculer mais il engageait à peine la première qu'une mini lui passa devant le nez et s'enfila sur la terre promise.

- Le salopard!

- Bouge pas Cook, je m'en charge.

Zoro sortit de l'habitacle, avança et ficha un grand coup de poing sur le toit de l'intrus, tout en se penchant à hauteur du conducteur.

- Toi, tu vas bouger ton suppositoire à autobus sinon je te le retourne d'une main, et avec toi dedans de préférence! »

L'homme s'excusa et fit aussitôt marche arrière.

Ils étaient enfin garés!

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Sanji actionnait la centralisée quand il entendit Zoro le héler de loin, il lui avait fallu s'éloigner pour dégoter un chariot de libre.

« Oï Cook, ton jeton marche pas.

- N'importe quoi! C'est un jeton de caddie! Prévu pour les caddies! Bien-sûr qu'il marche!

- Ben je te dis que non, gros malin!

Le blond arriva au pas de course.

- Faut tout faire soi-même! Pousse-toi!

Zoro se décala, les bras croisés et la mâchoire serrée car il n'avait qu'une envie, lui rabattre le caquet d'une bonne baffe, il allait tenter de se retenir en regardant faire l'impertinent. Mais le cuisinier avait beau se démener, pousser, repousser, retirer un peu le jeton en s'escrimant sur l'attache, rien n'y faisait.

- MAIS PUTAIN DE BORDEL DE CONNERIE DE JETON DE MERDE!

Une femme qui passait juste à côté avec un bambin à la main le foudroya du regard et il lui adressa un pâle sourire confus.

- Bon, Marimo, t'as une pièce?

- On a déjà réussi à se garer, on peut pas avoir deux miracles la même journée.

- Excuse-moi, je ne sais pas ce qui m'a pris d'imaginer que tu puisses avoir du fric sur toi. Merde, j'ai pas de monnaie. Bon, on va faire ça à la pirate! »

Sanji aborda un homme avec son sourire le plus enjôleur et lui proposa de prendre son chariot en échange du jeton pour lui éviter de le ramener. Le marchandage marcha et en route pour la grande surface!

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« Bon, Marimo, c'est toi qui pousses le caddie et tu me colles au train. Je ne tiens pas à faire dix fois le tour pour te retrouver au milieu de cette foule.

- Si tu veux, je peux monter dans le petit siège, histoire que tu me perdes pas de vue!

Sanji sourit.

- C'est pas une mauvaise idée, tu serais tout mignon.

- Mignon? Retire ça ou je te dégomme là au milieu et je te laisse agoniser! Bon t'avances, oui?!

Il y avait plusieurs minutes qu'ils tentaient d'entrer par les portes coulissantes mais le blond, avec sa galanterie habituelle, laissait passer toutes les femmes. Zoro s'impatienta et poussa le chariot en avant, tapant dans les fesses de son amant et coupant le passage à quelqu'un qui voulait entrer aussi.

Cette fois, ils étaient enfin à l'intérieur. Sanji se précipita auprès de Zoro, l'air en pétard.

- Bordel Marimo, tu pouvais pas être galant pour une fois? On est passés comme des sauvages devant une dame!

- Ne me dis pas que c'était une femme.

- Mais évidemment que si!

- T'es sûr? J'aurais pas cru.

- Ben… oui, bon, bref, passons. Passe la liste.

- Quelle liste?

Sanji ferma un instant les yeux, résistant à l'envie de lui sauter à la gorge.

- La liste de courses, crétin!

- Ha, ouais… je crois que je l'ai laissée dans la bagnole. Attend, je vais la chercher.

- Pas question, le temps que tu retrouves la voiture, ce sera la fermeture des portes! Bon tant pis, on va tenter d'aller plus loin que le hall, tu crois pas?

- Je te suis, Cook. »

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À peine entrés, Sanji frissonna.

« Il doit faire au moins trente degrés dehors, et ici moins dix! Ils sont tarés avec leur air conditionné! Ils devraient mettre une pancarte à l'entrée, parka obligatoire!

- Ben arrange-toi pour pas chopper la crève car si tu me demandes d'aller à la pharmacie, endroit encore pire qu'ici, je te préviens, j'abrège tes souffrances! »

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Les deux hommes étaient devant le rayon auto depuis cinq bonnes minutes et Sanji commençait à s'énerver.

« Bordel, je veux du lave-glace, je savais pas qu'il fallait choisir les options! Regarde, spécial moustiques, celui-là jusqu'à moins cinq degrés, l'autre moins vingt degrés, et… anti-pluie?

- Ben oui, un coup de giclette et il pleut plus au-dessus de ta bagnole.

- Dis pas n'importe quoi!… On est en mai, la température descend encore en-dessous de combien?

- J'ai la gueule de Miss Météo? Rien à foutre, prend le premier qui vient… Tss, pas le rose, c'est sûrement pour les gonzesses!

- Désolé, y'a pas en vert! Tu sais, spécial abruti!

- Ta gueule!

- Pareil! Bon, le bleu, et hop, la suite! »

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Ils avançaient péniblement dans la foule énervée et les allées ressemblaient plus à une piste d'auto-tamponneuses qu'autre chose. Ils étaient arrivés au rayon hygiène, où Sanji choisissait du gel-douche. Zoro s'était stationné devant la parapharmacie, les coudes sur la poignée du caddie et sa main qui soutenait sa tête, l'air passablement ailleurs.

Quand soudain, son regard fut attiré par un étrange manège. Dès que le cuistot avançait, un jeune type à l'allure soignée semblait très intéressé par l'article qui se trouvait juste à côté. Inutile de tergiverser, ce con avait une idée derrière la tête… ou du moins en-dessous de la ceinture. Aucun doute possible, le minet en avait après SON Cook et ça, c'était passablement énervant. En plus, SON abruti ne se rendait compte de rien et s'il mettait un pain à l'autre chasseur en rut, il était bon pour avoir la gueule le reste du week-end. Non, il fallait agir avec finesse.

« Cook, pour le lubrifiant, je prends fraise ou coco?

Sanji, à presque dix mètres, se retourna dans sa direction avec un air pincé.

- Tu peux peut-être aller à l'accueil demander leur micro, je ne suis pas sûr qu'on t'ait entendu depuis le parking!

Zoro sourit car le jeune type le regardait aussi, d'autre clients également mais ça, il s'en foutait royalement.

- Moi je dis ça, c'est pour toi… mais tu viendras pas te plaindre ce soir.

- Fraise. »

Sanji sembla totalement se désintéresser de la conversation et son amant en profita pour jeter à l'autre un regard de tueur, ce qui le fit fuir, le pas vif et la tête basse. Enfoiré!

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« Ho nooon, s'te plait Cook, me fais pas ça.

- Marimo, je ne serai pas long, promis.

- Tu dis toujours ça! Non, pas le rayon fruits et légumes, tu fous toujours une plombe!

- J'ai envie de faire des avocats aux crevettes, t'adore ça!

- Pff, les avocats, c'est ce que tu mets le plus de temps à choisir! Trop noir, trop vert, trop mou, trop dur…

- Ben pendant ce temps, va chercher les crevettes, on gagnera du temps. Regarde, le rayon est juste devant toi.

Zoro s'éloigna en soupirant, prit un ticket, soupira encore plus fort et attendit. Ce fut enfin à lui après avoir failli étrangler tous ceux qui se trouvaient devant lui.

- Des crevettes.

- Bien-sûr monsieur. Des grises, des roses?

Il observa l'étal et fronça les sourcils devant les premières.

- Tu crois quand même pas que je vais prendre tes trucs moisis?

- Mais… non… c'est la couleur de cette espèce.

- Ouais ben j'en veux pas! M'ont pas l'air catholique tes trucs.

- Petites ou grandes?

- Quoi?

- Hé bien… les crevettes… roses…

- C'est pas pour les entraîner pour un combat de boxe, je m'en fous!

- Bien… et vous en voulez combien?

- Et si je dis 500, tu comptes jusque-là?

- Non… c'est au poids.

- Ah… fous un kilo, ça devrait suffire.

Sanji rejoignit Zoro alors que ce dernier s'emparait du trésor chèrement négocié.

- Tronche de gazon, c'était des avocats aux crevettes que je voulais faire, pas des crevettes aux avocats.

- Commence pas! C'était une épreuve ce truc! Le vendeur était complètement con, il voulait me fourguer des trucs pourris.

- Ouais, c'est le problème des grandes surfaces, tu trouves de tout mais la qualité, pff!

- Je suis bien d'accord avec toi. »

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Ils étaient dans le rayon produits laitiers et ça faisait deux fois qu'un petit garçon fonçait dans les chevilles de Zoro avec un mini-chariot, sa mère à l'autre bout du rayon qui ne s'en préoccupait pas du tout. À la troisième, n'y tenant plus, il attrapa l'engin et le colla au-dessus des étagères et le gamin se mit à brailler. Puis il rattrapa le cuisinier comme si de rien n'était.

« Qu'est-ce qu'il avait ce gamin à pleurer?, demanda Sanji, un peu inquiet de l'imaginer perdu.

- Sûrement un caprice. Tu sais quoi Cook, ben heureusement qu'on peut pas se reproduire tous les deux. Et si tu envisages un jour l'adoption, je te découpe!

- Mais, euh…

- Mais rien du tout, n'y pense même pas! »

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Après quelques achats supplémentaires réussis à force de lutte acharnée - Mais enfin Tronche de Gazon, ces œufs sont produits par des poules en batterie! - Marimo, pas ceux-là, y'a de l'huile de palme! - , ils étaient dans la file d'attente d'une caisse. Sanji était devant le caddie, Zorro derrière et ils patientaient tant bien que mal. Lorsqu'une femme enceinte se présenta, Sanji la laissa passer devant lui avec un grand sourire qui s'éteignit quand il avisa le chariot plein à craquer de l'homme qui l'accompagnait. Tout ceci avait un parfum de goutte d'eau qui fait déborder le vase.

« Cook, on change de place!

S'il ne prenait pas les choses en main, ils étaient encore là à Noël!

Zoro attendait donc, les bras croisés quand il baissa la tête sur le côté. Une vieille dame minuscule tentait de se faufiler l'air de rien juste devant lui.

- Dis donc la mémé! Si tu veux me faire croire que t'es en cloque, je me les coupe direct! Et si tu veux pas finir dans ton cabas à roulette, je te conseille de faire la queue, comme tout le monde!

Sanji était aussi choqué que la femme.

- Marimo! Mais ça va pas?!

- Ho, commence pas, toi! Merde, ces vieux, ils ont toute la semaine de libre pour faire leurs courses mais non, il faut qu'ils viennent nous emmerder le samedi!

Ce qui devait être vrai vu les cris courroucés qu'ils entendirent autour d'eux. Mais Zoro n'allait pas se démonter pour si peu.

- Tiens, j'ai pas raison? Ils sont tellement nombreux à gueuler autour qu'on entend même plus la musique de fond. Une musique si apaisante que t'as juste envie de te flinguer… Hé, le futur père d'un monstre, tu vas pas trier toute la merde que tu as acheté, bourre dans tes sacs et fais ça chez toi! Putain! Merde!

- Zoro!

Sanji venait de le rappeler à l'ordre et l'autre leva les mains en signe d'apaisement. Le cusinier aurait dû l'engueuler… mais il était tellement d'accord avec lui qu'il avait failli applaudir.

Quand ils eurent payé - Ben putain, ils se font pas chier! Pour ce qu'on a… - ils se retrouvèrent enfin à l'air libre, sous une averse orageuse.

- Bon, où est-ce que je suis garé?

- J'espère que tu comptes pas sur moi sur ce coup.

- Je suis à bout de nerfs, j'ai pas dit que j'étais devenu stupide.

- Me dit le mec qui sait pas où est son auto…

- Ta gueule!

- Pareil! »

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Voiture retrouvée. Coffre chargé. Caddie rangé. Trempés comme des soupes!

« Bordel, je suis gelé!, dit Sanji en frissonnant au contact de son dos mouillé contre le dossier.

- Moi aussi. Oï Cook, j'ai retrouvé la liste.

- Mieux vaut tard que jamais. Fais-voir… Bordel, j'ai oublié la crème!

- Alors là, j'y retourne pas!

- Ben attends-moi ici, j'en ai pour cinq minutes.

L'image d'un enfoiré de minet passa devant les yeux de Zoro.

- Pas question! Des heures qu'on est là, on se casse, y'en a marre!

- Mais c'est justement pour ça qu'il fallait que je revienne aujourd'hui.

- M'en fous!

Sanji sembla réfléchir un instant, l'œil plissé, tout en le regardant bien en face.

- Et si on allait à la station de lavage plutôt?

- Hein? Il pleut, je ne vois pas trop l'intérêt de laver la bagnole.

- Ouais, t'as peut-être raison. Le chemin pour rentrer va être long, avec les bouchons. Mais bon, on a la pièce du caddie, et j'aime bien passer dans les rouleaux… dans ce tunnel sombre…

- T'es d'une perversité Sanji! Démarre avant que je te saute dessus et qu'on commence ici! »

Le cuisinier ricana et tourna la clé.

Quelques minutes plus tard, ils s'embrassaient, se caressaient et ils avaient beaucoup moins froid…

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Le soir venu, après un repas rapide grignoté sans appétit (les avocats aux crevettes attendraient le lendemain), les deux étaient serrés l'un contre l'autre sur le canapé, éternuant chacun leur tour, les joues rouges et le nez pris.

« C'est quoi cette émission à la con?, demanda Zoro.

- C'est le concours de l'Eurovision. Des chanteurs complètement tartes qui chantent des trucs tartes.

- Ah? On change?

- La télécommande est trop loin.

- Bah, de la musique, ça va nous détendre.

- Sûrement. »

Dix minutes plus tard, ils dormaient.

Un samedi soir sur la terre…

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Bon, le rating, c'était juste pour vous attirer… ça a marché? (et surtout pour faire croire au début à…) HAHAHA!

Bien évidemment, c'est du vécu, rien n'est inventé, RIEN!

Je ferai peut-être une suite, si je trouve l'idée de départ… Si vous avez des suggestions, n'hésitez pas.

À tantôt…