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Chapitre XII : Tout est bien qui finit bien
« Gaara, espèce de porc sans-gêne. Je ne sais pas comment ça se passe à Suna, mais à Konoha, on demande la permission à une dame avant de choisir pour elle son logement, son emploi du temps et sa garde-robe. »
Gaara était assis à son bureau, la tête penchée sur le côté. Il avait vraiment l'air d'un oiseau ainsi, songea Temari avec amusement.
« Mais Sakura-sama, » gronda Gaara, « je vous ai donné la crème de la crème des… »
« Pas de Sakura-sama avec moi, vieux blaireau ! Je décide ce qui est le mieux pour moi, merci-beaucoup, » hurla Sakura, frappant violemment le bureau de ses mains.
« Sakura-chan, » l'interrompit Temari, faisant de son mieux pour ne pas rire, « dans notre pays, c'est une marque de haute estime quand un homme… »
« Si Gaara me tenait en si haute estime, il m'aurait demandé mon avis avant de m'acheter tout un lot de kimonos de marque avec des décolletés plongeants, » fit-elle remarquer sèchement. «Honnêtement, Gaara, ceci n'est pas un comportement approprié envers l'une de tes employées. A Konoha, quand on achète une robe de stripteaseuse à une subordonnée, on appelle ça du harcèlement sexuel. »
Et voilà, Temari ne put se retenir de rire plus longtemps. A côté d'elle, Shikamaru recracha son café sur le bureau de Gaara, par la faute d'un fou rire similaire au sien.
« Sakura-chan, » parvint à énoncer Temari entre deux gloussements, « quand un homme de Suna vous offre une robe de stripteaseuse… »
« Je veux pas savoir ce que ça veut dire ! » siffla-t-elle, serrant les poings. Temari vit où tout cela allait mener. Elle ramassa les documents sur lesquels Shikamaru et elle travaillaient en faisant de belles piles et les fourra dans sa besace.
« Sakura-sama, s'il vous plaît, éclairez-moi, » répondit Gaara. « Dans votre pays, comment un homme montre son appréciation à une femme qu'il admire profondément ? »
« Gaara, je le jure devant Kami que si tu ne cesses pas de me faire du rentre-dedans, je vais ouvrir en deux ton crâne à la comprenette un peu dure, que ton jutsu de protection magique par le sable fonctionne ou non. »
« Je ne souhaite pas te faire du rentre-dedans, j'aimerais bien plus te faire ma demande… »
A partir de là, Shikamaru s'étouffa avec son café. Temari l'attrapa par le bras et le poussa hors du bureau avant qu'ils ne deviennent violents. Elle referma la porte derrière eux et frappa un grand coup dans le dos de Shikamaru dans l'espoir qu'il puisse retrouver sa respiration tandis que des cris stridents emplissaient le cabinet de Gaara.
« Comment oses-tu, Gaara ! Tu te fous de ma gueule ? Je le jure devant Kami… »
« Pas du tout, je suis parfaitement sincère. »
« Faut-il que je te l'épelle, Gaara ? J'essaye encore d'oublier Sasuke… »
« Uchiwa Sasuke ? Le vaurien qui est devenu complètement cinglé sur le champ de bataille, qui a exterminé un tiers de ton régiment et qui a presque tué Naruto ? »
« Oui, j'essaye encore de l'oublier… »
« Qu'est-ce que ce fils de pute a que je n'ai pas ? A part une maladie vénérienne, bien sûr. »
« Je t'interdis d'appeler Sasuke-kun… »
« Sasuke-kun est le criminel de rang S le plus recherché dans tout le monde shinobi. Oh, et aurais-je oublié de le mentionner, il a presque tué Naruto. En fait, il a manqué de te tuer… »
Il y eut une série de bruits, bam boum ! Boum ! Crac ! avant que les hurlements ne recommencent.
« De l'autre côté, Sakura-sama… »
« Putain, ne m'appelle pas Sakura-sama ! »
« … Je suis le Kazekage du Sable, l'un des alliés les plus proches de Konoha, et si je puis dire, je ne suis pas un détraqué criminellement cinglé avec des tendances meurtrières. Ou du moins, je ne le suis plus ? Par ailleurs, je suis bien plus beau que Sasuke, et je suis certainement bien mieux doté que cet eunuque… »
Il y eut davantage de méchants bruits après cela : les bam et boum des poings de Sakura, le pshiiiiit du sable de Gaara protégeant les coûteux meubles de son bureau et lui-même de la fureur de la femme qu'il idolâtrait.
Temari et Shikamaru échangèrent un regard, se tenant en lieu sûr de l'autre côté de la porte. « Etions-nous aussi déments quand nous avons commencé à… sortir ensemble ? »
« Chéri, » roucoula Temari, « on ne sortait pas ensemble. On baisait ensemble. »
Shikamaru se frappa le visage. « Soit. Mais… »
« Oui, on était aussi déments. En fait, je pense qu'on était pires que ça. »
Un gros bruit d'explosion se fit entendre. Shikamaru fit un rempart de son corps pour protéger Temari alors qu'ils furent soufflés vers le mur opposé.
« Merde, Gaara, tu es l'homme le plus exaspérant que j'ai jamais rencontré ! »
« Et tu es la plus belle femme que je n'ai jamais rencontrée. »
« Je vais te faire regretter d'être né ! »
« Sortons d'ici, » marmonna Temari, se défaisant de la poigne mortelle de Shikamaru. Cela lui demanda quelques efforts vu qu'elle en était à six mois de grossesse.
Alors qu'ils descendaient les escaliers, ils rencontrèrent un bataillon d'ANBUS inquiets.
« Temari-sama, le Kazekage… » commença un homme visiblement anxieux au visage caché par un masque de chat.
« Le Kazekage est à l'origine de la bagarre, » rétorqua-t-elle ironiquement.
« Mais… »
Shikamaru le coupa. « C'est un rituel prénuptial konohien. C'est très violent, mais ne vous inquiétez pas, je suis sûr que le Kazekage va parfaitement bien. »
Shikamaru et Temari passèrent devant les ANBUS déconcertés dans la cage d'escaliers, Shikamaru souriait largement et Temari marmonnait dans sa barbe. Enfin, ils parvinrent à sortir sous le soleil brillant, le bruit de l'altercation diminuant jusqu'à devenir un faible grondement au-dessus de leurs têtes.
« Je ne comprends toujours pas pourquoi on doit se marier à nouveau, » pensa à haute voix Temari en se laissant tomber sur un banc ombragé. « On l'a déjà fait deux fois. »
« La troisième fois est toujours la bonne, » grommela Shikamaru en s'asseyant à ses côtés et en passant son bras autour de ses épaules. « Je t'épouserai mille fois encore, du moment que ce ne soit pas aussi gênant que la première fois. »
« Tss. Au moins la première fois que nous nous sommes mariés, il n'y avait que nos amis avec nous. Le mariage d'état que Gaara nous a fait faire était exagéré. »
Shikamaru pouffa. « Les gens ne vous auraient jamais pardonné, votre Altesse, si vous ne les aviez pas invités à votre mariage. T'es juste énervée parce que t'as dû porter une robe de mariée à froufrous. »
« J'avais l'air d'une putain de pièce montée, avec des rubans à la place du glaçage, » râla Temari, le frappant sur l'épaule. « De plus, rien ne peut battre notre premier mariage, quand tu as choisi de nettoyer les caniveaux rien que pour avoir une chance de me courtiser, » ajouta-t-elle malicieusement. « Ils auraient dû nous renommer la Princesse du Désert et le Poursuiveur de Merdes. »
« Je vais garder le Poursuiveur d'Ombres, merci, » répliqua Shikamaru, ébouriffant les cheveux de sa dulcinée. Brusquement, il changea de sujet : « Temari, tu peux attendre que le bébé soit né avant de venir à Konoha… »
« Quoi ? Et manquer une occasion pareille ? Avoir un double mariage avec Ino alors qu'elle est aussi grosse que moi ? Pas moyen ! Pense un peu aux photos de mariage qu'on louperait. Je veux que nos gosses voient à quel point nous étions ridicules afin que je puisse les mettre en garde contre les relations sexuelles non protégées. Surtout si Peste est une fille. Voir deux mariées grosses comme des truies et farcies comme des dindes lui inculquera plus de bon sens que je n'en ai jamais eu. »
Shikamaru secoua la tête. « Il faut qu'on réfléchisse à un prénom pour le bébé. Ma mère va avoir une attaque si tu appelles son premier petit-fils ou sa première petite-fille Peste. »
La conversation fut interrompue par une bruyante explosion venant de la tour du Kazekage. Un large trou venait juste d'apparaître dans le mur et la silhouette ensablée de Gaara passa à travers comme si elle avait été le point d'impact de la dite explosion. Il flotta dans les airs sur des vagues de sable puis s'assit, les jambes croisées, au beau milieu du ciel, comme si c'était la chose la plus normale du monde.
Juste après, Sakura fonça sur Gaara, s'envolant du trou flambant neuf comme une chauve-souris s'échappant des enfers. Shikamaru et Temari ne virent pas grand-chose après cela, juste une gigantesque tornade de sable et de jutsus.
« T'as pas idée à quel point tout ça excite Gaara, » fit Temari d'un ton acerbe, le visage déformé par une grimace. « Il est tellement maso. C'est dégueulasse. »
« Et Sakura est une sadique. Ils sont faits l'un pour l'autre. Quelle union divine, » répondit Shikamaru.
« Une union infernale faite sur le champ de bataille à zigouiller des zombies, plutôt, » rétorqua Temari. « Il semblerait qu'y en ait eu pas mal ces derniers temps. Gaara m'a dit qu'il a eu son premier béguin quand elle l'a sauvé de l'Akatsuki et du Dieu de la Mort dans la même journée. Mais il est véritablement tombé amoureux quand il l'a vue danser telle les lames de la Déesse de la Mort elle-même sur le champ de bataille, tranchant les zombies comme s'ils n'étaient rien d'autre que des brins d'herbes. Ses mots, pas les miens. »
« C'est assez romantique, je suppose… » s'hasarda Shikamaru. « Mais, tu crois qu'elle lui retourne ses sentiments ? »
« T'as vraiment de la merde à la place du cerveau. Mais regarde-les, » répondit Temari d'un ton sec, désignant le combat qui se déroulait plus haut.
Gaara et Sakura dansaient sur une plateforme de sable au beau milieu du ciel. Les légions d'ANBUS qui les entouraient perchées sur chaque toit les environnant étaient complètement ignorés. Gaara leur avait déjà ordonné de rester à l'écart, Temari pouvait le voir lançant le signal de la main, mais si ça n'était pas suffisamment clair, le visage de Gaara était fendu en deux par un putain de sourire béat – il s'amusait peut-être un peu trop.
Ils se jetèrent l'un sur l'autre à nouveau, et le cri de guerre de Sakura retentit. On aurait dit une panthère du désert enragée d'après Temari. Sakura et Gaara disparurent encore dans un éclair de lumière et un tourbillon de sable. Quelque chose plongea vers le sol, mais le sable le rattrapa aussi doucement qu'une mère porte son bébé. Quand la poussière retomba, Temari réalisa que c'était Sakura qui était tombée et que Gaara l'avait sauvée. Il descendit à sa hauteur sur son nuage de sable.
« Allez, allons dire à ces deux-là d'arrêter. On part pour Konoha incessamment sous peu, » grogna Shikamaru.
« Oh, mais c'était amusant. » Temari fit semblant de bouder et Shikamaru leva les yeux au ciel.
« Gaara, espèce de bâtard, qui a dit que tu pouvais me sauver ? Je l'aurais fait toute seule, tu sais, j'avais la situation totalement sous contrôle ! » rugit Sakura. Elle ne pouvait bouger pourtant, car elle se trouvait encore encastrée dans le sable.
« Je ne pouvais te laisser choir vers une mort prématurée. Outre le fait que cela aurait causé un incident diplomatique, j'aurais passé le reste de ma vie amputé de mon unique véritable amour. »
« Cela ne sera pas une grosse perte parce que ta vie ne va pas être très longue ! Pas si tu continues à m'emmerder comme ça, connard ! » Son chaka fit scintiller le corps de Sakura et le sable qui l'étreignait explosa en un millier de fragments.
Shikamaru se plaça entre l'explosion et Temari et activa son justu. Le temps que la poussière retombe, Gaara et Sakura furent tous deux pris dans son justu de possession des ombres.
« Désolé les gars, pas le temps de flirter… »
« Shikamaru ! Je ne flirtais pas ! » protesta Sakura.
« … parce que notre moyen de transport sera bientôt là, » continua Shikamaru. « Tu ne veux pas être en retard pour accueillir l'Hokage, n'est-ce pas ? »
« Futur Hokage, » grommela Sakura. « De toute façon, c'est la faute de Naruto si je suis coincée dans ce trou ensablé pour les neuf prochains mois, en excluant le temps que je vais passer à faire le garde du corps alias docteur de Temari à Konoha. »
Gaara intervint, réprimant à peine un sourire. « Si tu n'aimes pas le sable, je ferai fleurir le désert pour toi. Je détournerai les rivières et déplacerai les montagnes… »
« Oh écrase Gaara. Quand je reviendrai, j'espère que tes manières se seront améliorées, » lança-t-elle sèchement. « Shikamaru, laisse-moi partir ! »
Shikamaru eut un sourire en coin. « Seulement si tu me promets de ne pas violemment attaquer mon Kazekage. »
« Je ne l'attaquerai pas s'il arrête de se conduire comme un machiste, écervelé, lunatique… »
« Gaara, » fit Temari, « laisse Sakura tranquille. »
« Mais… »
« Gaara, je t'ai dit d'arrêter de l'embêter. » Temari plaça ses mains sur ses hanches et lui lança un regard noir gentiment moqueur.
Gaara n'eut pas le temps de répondre. Quelque chose résonnant comme de l'eau jetée sur du feu grésilla dans l'air, et ils furent momentanément aveuglés par un éclair jaune.
« Hé Sakura, es-tu en train de causer un autre incident diplomatique ? »
« Naruto-kun, s'il te plait, laisse-moi partir d'ici, » supplia Sakura, enfin libérée du jutsu de Shikamaru et s'avançant vers lui. « Tu m'as abandonnée ici avec un détraqué qui ne cesse de proclamer son amour éternel à mon égard – cela me distrait ! »
« Oooooh, Sakura-chan… »
« Ne crois pas que je sais pas ce que tu as fait ! » cria Sakura, tordant l'oreille de Naruto. « Gaara et toi avez passé un marché – vous avez tout arrangé pour que Temari et Shikamaru se retrouvent ensemble et maintenant vous manigancez pour que je tombe dans les bras de Gaara ! Je te le dis… »
Mais elle s'interrompit brutalement, parce que Naruto souriait comme un idiot. Elle se retourna pour voir ce qui le faisait sourire et aperçut le Kazekage levant son pouce à l'intention de Naruto. Elle sauta sur Gaara, les yeux brillants de rage, mais Shikamaru l'arrêta juste à temps grâce à son jutsu de possession des ombres.
Avant que Sakura ne puisse hurler, Gaara s'avança et l'embrassa sur la bouche. Temari faillit en tomber à la renverse, et dut plaquer fermement sa main contre sa bouche pour s'empêcher de s'esclaffer.
« Chaque minute où tu seras partie me semblera aussi longue qu'une heure, » murmura Gaara. Temari pensa qu'il avait l'air aussi satisfait qu'un chat venant de dévorer un canari.
« Gaara du Désert, » bouillonna Sakura, « quand je reviendrai, je t'arracherai tous les membres un par un. Je te transpercerai les yeux, et je retirerai tous tes organes internes – un par un ! – et cette fois-ci, je ne te sauverai pas des griffes du Dieu de la Mort ! »
« Je n'attendrai que ça, Fleur-du-Désert. Passez tous un agréable mariage. On se revoit dans une semaine, » déclara Gaara, complètement dérouté – et, songea Temari, un peu trop excité – par les menaces de mort de Sakura.
Ils disparurent dans un éclair jaune avant que Sakura n'ait le temps de rétorquer.
Fin
Et voilà, La Peste du Zombie se termine ainsi. Désolée pour ceux qui souhaitaient connaître le sexe du bébé à venir, je n'en sais pas plus que vous à ce sujet. Bref, je me suis bien amusée à traduire cette fiction, bravo à l'auteur originale pour cette petite comédie bien sympathique et merci à vous d'être restés jusqu'au bout !