Hello ! Je souhaite un bon week-end à tous ceux qui ont pu aller à la Japan Expo cette année. J'ai dû annuler mon voyage au dernier moment, et j'en suis toujours dégoutée… TT-TT Alors faites vous de bon souvenirs et gavez vous de manga pour moi !
Bonne lecture !
Chapitre 05 : Mon Arrière-Arrière-Arrière-Arrière-Petit-Fils ?!
Tsuna soupira. Il regarda avec agacement la paire de menotte qui avait finit par se retrouver autour de son poignet droit. La chaine était assez longue entre lui et le lit pour qu'il ait une liberté minimum et pour ne pas abimer son poignet déjà blessé. Mais cette liberté était contrée par une deuxième paire de menotte entre ses deux mains cette fois, pour s'assurer qu'il ne puisse vraiment pas s'enfuir.
Il ne blâmait pas la première génération. C'était normal de réagir ainsi après sa demande. Il releva la tête et les regarda discuter, un peu éloigné du lit. L'air totalement neutre de Giotto fit naitre un sentiment de culpabilité en lui. Il n'avait pas voulu blesser ainsi son ancêtre qui semblait être particulièrement attaché à lui. Il avait après tout pris sa défense sans hésitation devant l'attaque de son Gardien. Mais il n'avait pas eu le choix. S'ils voulaient des réponses, ils devaient jurer de ne rien dire. Sinon, qui sait quelles conséquences ça auraient sur le futur…
Giotto écoutait ses Gardiens débattre de cette demande. Il se sentait étrangement détaché de la scène, comme s'il ne faisait pas partis du tableau. Il réfléchissait aux actions et aux paroles de cet enfant. Était-il possible qu'il soit toujours son fils ? Oui, la ressemblance presque parfaite et le fait que sa bague Vongola l'ai accepté faisait forcément de lui un porteur de son sang. Était-il dans la mafia ? Oui, sans aucun doute. Le fait qu'il leur ait demandé de jurer sur l'Omerta, la loi du silence mafieuse signifiait son appartenance au milieu, et la connaissance qu'eux aussi étaient des mafieux.
Est-ce que son Hyper Intuition lui soufflait toujours de faire confiance et de protéger le garçon ? Oui.
C'était très frustrant d'avoir un potentiel ennemi devant soi, quelqu'un qui réussissait à échapper à Alaude, repousser les illusions de Daemon, qui contrôlait une Flamme du Ciel comme lui et de ne ressentir aucun danger en le regardant. Et bien évidement, c'était impossible à expliquer à ses Gardiens. Même s'ils connaissaient la fiabilité de son Hyper Intuition, ils la remettaient souvent en doute en faveur de la logique. Il ne se vexait pas. Lui-même avait mit longtemps avant de suivre presque aveuglément ces sensations étranges.
- On ne peut pas accepter sa demande, répéta à nouveau G. Il a invoqué l'Omerta, c'est un mafieux, on ne peut pas lui promettre quelque chose d'aussi important que de mentir à nos hommes pour lui !
- Hn, amenez-le dans ma salle d'interrogation, et on aura nos réponses sans faire de stupides promesses…
- Alaude, ce n'est qu'un enfant, dit doucement Ugetsu, un air réprobateur sur le visage.
- Oya oya. Un enfant mafieux capable de nous combattre moi et le français ? Peut-il vraiment être considéré comme un enfant ?
- Il reste un enfant du Seigneur, et je refuse d'approuver de telle violence sur un être aussi jeune !
- Il ne nous a jamais attaqués, fit remarquer Rampo. Il essaie juste de nous fuir. S'il était vraiment dangereux, il essaierait de nous combattre…
- Tch. Tu n'as pas tort pour une fois, l'aristocrate… Mais il reste un mafieux, on ne peut pas lui faire confiance.
- Mais on ne peut pas le torturer pour avoir nos réponses ! S'insurgea Ugetsu. On serait aussi mauvais que ceux que nous combattons alors.
- Je m'y refuse. Fit Knuckle d'un ton final.
- Idiot de prêtre, tu crois que cette idée m'amuse? Je ne suis pas comme les deux psyco, mais si c'est la seule manière d'obtenir nos réponses…
- Crois le ou non, cher G, mais l'idée de torturer le fils de Giotto ne m'amuse pas le moins du monde, soupira l'illusionniste.
À l'évocation de la parenté, les Gardiens se tournèrent vers Giotto qui était resté silencieux pendant le débat. L'air triste et détaché qui entourait leur ami leur fit mal. Et quand ils jetaient un coup d'œil sur le gamin, ils n'arrivaient pas à s'imaginer en train de l'interroger.
Finalement Alaude se décida.
- Je vais le faire. Vous, herbivore, restez en dehors de mon chemin.
Ugetsu et Knuckle se renfrognèrent, G détourna la tête tandis que Rampo baissait le regard. Daemon poussa un autre soupir et Giotto ferma les yeux. Personne ne s'y trompait. Alaude n'était ni meilleur ni pire que ses homologues Gardiens. Il n'avait lui non plus aucune envie d'interroger un enfant, c'était contre ses principes. Mais il avait de la discipline et le sens des priorités. Et là, la priorité, c'était d'obtenir toutes les informations que le gosse avait pour juger du danger potentiel qu'il pouvait attirer au Vongola. C'était son devoir, rien d'autre.
Seulement ce que tous n'avaient pas prévu, c'était que quelqu'un écoute avec une attention exacerbée la conversation à voix basse qu'avaient les Gardiens de la première génération. Et qu'en comprenant le projet qui se préparait pour leur maitre, cette personne refuse de les laisser faire.
Alaude fut le plus surprit quand soudainement il sentit quelque chose gigoter dans la poche gauche de son veston. D'abord intrigué, les autres Gardiens prirent vite une expression d'amusement, se demandant quel animal le Gardien au grand cœur (caché derrière des menottes menaçantes) avait encore secouru. Ce n'était pas rare qu'il trouve un animal blessé par des braconniers et qu'il le ramène, le protégeant jalousement des autres Gardiens, autorisant à peine Knuckle à l'examiner. Il ne savait pas d'où cet amour pour les animaux venait, mais c'était une des rares choses qui le rendait humain, et ils étaient bien trop fins (pour la plupart) pour le lui faire remarquer.
G fut le premier à remarque quelque chose qui n'allait pas en remarquant un air incrédule flottant sur le visage d'Alaude avant que ce dernier ne remette son masque d'indifférence. Il n'eut cependant pas le temps de lui demander des explications. Alaude plongea sa main dans sa poche intérieure pour en ressortir une petite boite orange et blanche. Rien à voir avec ce qu'ils attentaient.
Même Giotto, qui se sentait toujours déprimé par tous les bouleversements qui arrivaient, ne put contenir une exclamation de surprise en voyant la boite échapper d'elle-même des mains d'Alaude. Tsuna, qui continuait de les observer de loin su exactement ce qui arrivait et oubliant les liens qui le restreignait bondit en avant pour récupérer sa boite. Mais les menottes étaient solides et elles le retinrent.
Deux secondes environ. Juste le temps pour la boite de s'approcher dangereusement près du sol. Paniqué à l'idée de ce qui pourrait arriver à son compagnon si jamais la boite tombait aussi violement par terre, Tsuna enflamma instinctivement sa Flamme pour se libérer, cassant la chaine des menottes, emportant le lit avec lui, mais heureusement, arrivant à rattraper de justesse la boite de Natsu avant que le lit qu'il avait emporté dans son élan ne se renverse sur lui.
Il y eu quelques secondes de flottement avant que les Gardiens ne se rendent compte de ce qui venait de se passer et ne se précipitent sur le gamin. Sans trop d'effort, Knuckle et G relevèrent le lit, libérant un Tsuna à moitié assommé et qui commençait à étouffer. Avec un gémissement, il les remercia avant de siffler entre ses dents. Il passa sa main dans ses cheveux, et ne fut pas surprit d'y trouver, une nouvelle fois un peu de sang. Au lieu de se mettre à pleurer, comme le ferait normalement un enfant de son âge, il ne fit que soupirer et essuyer sa main contre son pantalon. Il se fit vaguement la remarque qu'il ne portait plus ses haillons et se demanda qui l'avait changé.
Ce comportement inhabituel ne fit que renforcer dans l'esprit des Gardiens l'idée que cet enfant n'était pas normal. Le fait qu'il ait réussi sans plus de mal à briser les chaines des menottes d'Alaude était plus qu'inquiétant. Cela signifiait qu'ils ne pouvaient pas le restreindre facilement. Les scrupules qu'ils avaient à ne pas employer la force disparaissaient de plus en plus.
À leur grande surprise, la boite bougea à nouveau dans la main de Tsuna, plus doucement cette fois. Et Tsuna sembla répondre à ce mouvement.
- Ah, tout va bien Natsu, juste une petite bosse, rien de bien méchant. On peut savoir ce qu'il t'a prit ?
Les Gardiens échangèrent des regards et se demandèrent vraiment s'ils étaient réveillés en voyant un gamin discuter avec une petite boite colorée, et la boite lui répondre en se mettant à bouger, plus frénétiquement. Tsuna fronça des sourcils. S'il était à peu près capable de percevoir les intentions de Natsu quand il était dans sa boite, la communication restait très basique. Mais il ne pouvait pas le sortir devant les Gardiens de la Première Génération, n'est-ce pas ?
Alaude commençait vraiment à perdre patience. C'était une mauvaise journée. Il commençait à avoir faim, car avec toutes ces histoires aucune d'eux n'avaient encore pris leur petit-déjeuner, et il avait horreur de le prendre trop tard. Ensuite, ce gamin qui lui échappait avec une facilité humiliante. Et maintenant une simple boite qui osait se dresser contre lui ? Il sortit ses menottes et de son regard glacée fusilla le môme en face de lui, qui eu la grâce de paraitre effrayé, protégeant cette maudite boite contre lui.
Il allait lui foncer dessus quand une main sur son bras l'arrêta. Il ne fut pas surpris de voir Giotto, mais ça ne calma pas sa rage. Le regard à la fois suppliant et décidé le fit s'arrêter et il se redressa, laissant passer son boss, ravalant toutes les remarques sur sa stupidité. Pour le moment.
Giotto ne savait pas vraiment ce qu'il faisait. Mais il devait le faire. Il s'approcha de l'enfant toujours à terre qui se tendit légèrement, mais ne fit aucun geste pour s'enfuir. Sans un mot, il le prit dans ses bras pour le remettre sur le lit, et Tsuna rougit fortement, mais n'eut pas le temps de dire quoi que se soit qu'il était à nouveau sur le lit. Son visage s'embrassa encore plus fort en sentant la main de Giotto passer doucement dans ses cheveux. Il n'était pas habitué à de tels contacts autres que de la part de sa mère. Il comprit soudainement ce que son ancêtre faisait quand il sentit une soudaine douleur sur son crâne. Il siffla et ferma les yeux.
Giotto fronça ses sourcils, et se tourna vers Knuckle, qui le regardait l'air grave. Giotto lui demanda doucement :
- Knuckle. S'il te plait.
Le boxeur-devenu-prêtre hésita qu'un court instant avant de s'approcher et de rallumer sa bague. Sans un mot, il guérit la nouvelle blessure. Encore une fois, ils furent surpris par le comportement de Tsuna, qui accepta les soins sans un mot, se détendant même et laissant le prêtre faire son œuvre. Il était vraiment habitué à être soigné ainsi. Quand il eut finit, Knuckle ne s'éloigna que d'un pas, restant sur ses gardes, hochant la tête quand Tsuna le remercia en un murmure.
Le silence régnait en maitre, pesant. Personne ne savait quoi faire. Les Gardiens voulaient leurs réponses, mais ne savaient pas comment les obtenir sans devenir comme les monstres qu'ils combattaient. Tsuna voulait rentrer chez lui le plus rapidement possible, mais ne savait pas combien de temps le bazooka ferait effet. Et en attendant, il ne savait pas quoi faire, jusqu'où il pouvait parler librement aux Gardiens qui, sans aucuns doutes, ne le lâcherait pas si facilement.
Ce fut Giotto qui se décida, faisant confiance une énième fois à son Hyper Intuition. Allumant sa Flamme Frontale pour avoir le maximum de perception, il demanda gravement.
- Tsuna, c'est ça ?
L'interpellé se tourna vers Giotto, se redressa en voyant la Flamme du ciel danser avec grâce sur le front de son ancêtre et les même yeux orange dorés qu'il possédait le regarder fixement. Il savait qu'il ne pourrait pas mentir, maintenant encore moins qu'avant. Il hocha la tête.
- Peux-tu me jurer quelque chose ?
- Laquelle ?
- Peux-tu me promettre de ne jamais faire le moindre mal à ma famille ? Peux-tu me le jurer en me regardant dans les yeux.
La gorge de Tsuna se serra. Non, il ne pouvait pas promettre ça. Il lui avait juré, avant ça, de détruire les Vongola s'il n'arrivait pas à changer leur politique, et il comptait bien tenir cette promesse. Et s'il devait combattre pour ça, il le ferait.
- Je… Ne peux pas faire ça.
Il ignora la soudaine tension dans la salle et continua, fixant son ancêtre.
- Mais je peux vous jurer que je ne ferais jamais intentionnellement de mal à qui que se soit. Si je dois me défendre, je le ferais, contre vos hommes s'il le faut, mais je ne tuerais personne si on m'en laisse le choix. Je ne peux pas vous promettre de ne jamais me battre contre vous, et je ne peux pas non plus vous en dire plus sans que vous me promettiez à votre tour de ne jamais rien dire. Désolé…
Les Gardiens échangèrent des regards dubitatifs. Étrange promesse s'il en est une. Il promettait de ne pas frapper le premier, mais qu'il répondrait s'il était agressé. Dans quelle mesure pouvait-on faire confiance à quelqu'un qui se laissait une telle porte de sortie ?
- Montre moi ta Flamme, fit soudainement Primo.
Tsuna parut étonné, mais s'exécuta. Alors qu'il rouvrait ses yeux devenu mordoré, les Gardiens trouvaient de plus en plus effarant leur ressemblance.
Giotto n'y fit pas attention. Il observa la flamme, douce, mais ferme, pas agressive, mais puissante malgré tout. Pure. Étonnamment pure, pour quelqu'un de son âge. Elle ressemblait en tous points à la sienne. Conforté dans son choix, il approcha sa main, enflammant juste le bout de son doigt. Tsuna su ce qu'il voulait faire, et le prévint :
- Attention… N'allez pas trop loin, je ne pourrais pas vous laisser faire.
Il avait l'air tellement désolé, tellement sincère en proférant ces menaces que Giotto ne réfléchit pas et acquiesça. Tsuna ferma les yeux et se détendit, attendant l'intrusion. Giotto, n'écoutant pas les remarques de ses Gardiens qui commençaient à s'affoler en comprenant ce qu'il voulait faire, posa son doigt sur le front de Tsuna. Leur Flamme entra en contact, et tout disparu autour d'eux.
Giotto et Tsuna n'existait plus. Ils n'étaient plus que Flammes, Volonté et Pensées. Les Flammes se touchèrent, d'abord prudentes, et puis, elles se reconnurent, s'acceptèrent et s'ouvrèrent l'une à l'autre. C'était une sensation formidable et unique de se sentir accepté au plus profond de soi pour ce que l'on est, et les deux boss de mafia profitèrent de cet instant éphémère.
Giotto entra sans problème dans l'esprit de Tsuna. Là, des images apparurent, fugaces. Elles le surprirent. Il reconnut ses Gardiens, ou presque. Ils avaient l'air plus jeune, avec quelques différences physiques. G avait les cheveux argenté, et Alaude les cheveux noir, contrairement à Knuckle qui les avait d'un blanc éclatant. Daemon n'avait plus qu'une seule raie en zig-zag, ce qui ne le faisait plus ressembler à une pastèque, mais à un ananas. Et il fut choqué de voir un double féminin, bien plus jolie, avec un grand sourire timide. Ils étaient tous associé avec un ou deux animaux, qu'il n'avait parfois jamais vus comme pour celui de Knuckle.
Il ne se demandait pas pourquoi Alaude était avec un adorable canari et un petit hérisson. Non.
Il se dégageait de ces images un amour inconditionné, une reconnaissance, un respect que Giotto ne comprenait pas. Et puis apparurent d'autres personnes. Un bébé tout de noir vêtu, et pendant un court moment d'angoisse, il cru apercevoir une tétine familière, mais l'image passa trop rapidement. Cette personne invoquait le respect, la crainte et beaucoup de reconnaissance à Tsuna. Il se demanda qui il était, mais d'autre images volèrent devant ses yeux. Une femme souriant béatement, et à l'immense amour maternel que lui invoquait cette image, Giotto devina qu'elle devait être la mère de Tsuna. Mais il était sûr de ne jamais l'avoir vu de sa vie…
Des enfants, un peu plus vieux que Tsuna, un portant un livre rouge, une autre avec une tresse dans les cheveux et un excentrique garçon sur le dos d'un buffle géant qui ressemblait à nouveau à l'un de ses Gardiens, Rampo, lui fit découvrir le fier sentiment d'amour fraternel que Tsuna ressentait pour eux. Deux jeunes filles, l'une aux cheveux châtain, et l'autre noir qui lui souriait joyeusement, déclenchant une amitié reconnaissante, mais aussi un certain regret. Giotto n'eut pas le temps de comprendre que d'autres images apparurent, flashant devant ses yeux sans qu'il n'ait le temps de les assimiler.
Une femme aux cheveux parme, et à l'élégance certaine, un homme blond au sourire ravageur, une personne aux cheveux roux et avec des lunettes rondes qui semblait mal à l'aise, un autre blond, plus pâle qui mâchonnait quelque chose, et soudainement…
Ricardo. C'était l'image fidèle de Ricardo qui le regardait avec indifférence, ses yeux rouge sang et ses cheveux noir brûlant dans une Flamme de la Fureur. Giotto ne réussit pas à se remettre de cette apparition (Tsuna n'avait pas encore rencontré Ricardo, n'est-ce pas ?) que le défilement d'images continua avec un épéiste aux long cheveux d'argent, un prince blond avec un trop grand sourire, un moustachu effrayant d'apparence, un homme aux cheveux bien trop coloré et enfin, un autre bébé caché sous un manteau noir. Cette fois, Giotto fit bien attention à vérifier s'il portait un pacificateur et il sentit son estomac se retourner en constatant qu'effectivement, le bébé en portait un de couleur indigo comme pendentif.
Comme pour dissiper tout doute qui pouvait rester, les prochaines images furent toutes celle de bébé porteur d'une tétine de différente couleur. Giotto ne discernait pas vraiment leur visage (surtout celui de l'Arcobaleno du nuage, avec une étrange chose sur la tête), mais ils semblaient être différent de ceux qu'ils connaissaient, et la personne à la tétine orange semblait être une femme adulte, et non pas l'homme qui était entré en contact avec lui avant d'avoir été maudit. Cela n'avait aucun sens…
Tsuna connaissait donc les Arcobaleno. Pas sous l'apparence que lui les connaissait, mais il n'y avait guère de doute sur leur identité. Il n'y avait pas beaucoup de bébé se comportant comme des adultes (qu'ils étaient d'ailleurs) avec une tétine accroché autour du cou. Ce qui pouvait peut-être expliquer sa connaissance de la mafia…
L'image suivante répondit à ses questionnements de manière brutale.
L'emblème Vongola. L'armoirie qu'il avait crée il n'y avait que trois ans à peine trônait avec une importance presque lourde. Il s'en dégageait une énorme responsabilité, une fidélité amer, un choix forcé, mais qui avait finit par être accepté et assumé. Sa gorge se serra. C'était exactement ce qu'il ressentait lui-même face à sa famille, normalement un groupe de vigilance censé protéger les autres, maintenant obligé de lutter dans la Mafia pour leur survit et celle de ceux qu'ils voulaient protéger.
Il eut l'impression de s'éloigner brusquement, mais le symbole des Vongola ne rétrécit pas. Il se souleva, et Giotto aperçu alors toutes les personnes qu'il avait vu avant, jusqu'aux Arcobalenos, en dessous. Et la signification de cette image fut claire et précise. Le symbole pouvait soit les écraser, soit les protéger, tel le ciel…
Il voulu en savoir plus brusquement. Il voulait tout savoir et tout comprendre car ce qu'il avait vu n'avait aucun sens. Il s'avança, comptant entrer plus profondément dans cet esprit si particulier, mais rencontra un immense mur de feu. Il s'arrêta, jaugea l'obstacle. Les Flammes ne l'attaquaient pas, elles n'étaient pas hostiles, mais les paroles de Tsuna lui revinrent en tête.
Attention… N'allez pas trop loin, je ne pourrais pas vous laisser faire.
Ce qu'il devait faire pour découvrir la vérité était très simple. Il devait promettre de ne rien dire à ses hommes. Et maintenant, il était prêt à faire cette promesse sans hésiter. Comme pour répondre à cette décision, les Flammes de Tsuna s'emplirent de reconnaissance et de soulagement. Giotto eut un sourire satisfait. Son Hyper Intuition ne l'avait, encore une fois, pas trompé. Il se retira doucement de l'esprit de Tsuna
Quand il revint à lui, il sentit la vague de fatigue déferler sur lui, et vacilla, s'appuyant sur le lit pour ne pas s'écrouler. Heureusement qu'il était assis, sinon, il serait sûrement tombé par terre. Tsuna eu la même réaction, se laissant tomber en arrière, expirant fébrilement après cette intrusion dans son esprit. Giotto passa une main tremblante dans ses cheveux, et n'eut pas le temps de dire un mot qu'il était entouré par ses Gardiens inquiets.
- Giotto ! Fit un G au bord de la panique. Ça va ?
- À quoi pensais-tu, gronda Alaude. Plonger comme ça dans un esprit inconnu.
- Surtout sans me demander de t'aider, c'était très imprudent, cher boss.
- Yare yare… Une imprudence qui ne te ressemble pas, Vongola.
- Mah mah. Je suis sûr que Giotto savait ce qu'il faisait. N'est-ce pas ?
- Le Seigneur veille EXTRÊMEMENT sur lui !
Tsuna ne pu empêcher un petit sourire d'apparaitre. Il avait l'impression de voir ses Gardiens quand il faisait un truc de complètement stupide, comme à son habitude. Il manquait juste un coup de pied dévastateur de Reborn et un regard réprobateur de Leon. Il retint un soupir, désirant plus que tout retourner chez lui. Combien de temps allait-il resté coincé ici, au risque de tout dérégler ?
Giotto sourit pour les rassurer, la fatigue étant passé et se tourna vers Tsuna qui avait le regard lointain. Se souvenant des étranges images qui avaient traversé son esprit, il attira son attention.
- Tsuna ?
L'interpellé se tourna vers son ancêtre, essayant d'ignorer les Gardiens autour d'eux, qui continuaient de le regarder avec méfiance.
- Je suis prêt à te faire le serment d'emporter dans ma tombe ce que tu as à nous dire, fit-il simplement.
Il n'y eu qu'une seconde de battement avant que les Gardiens ne rugissent :
- GIO !
- Penses-tu que c'est vraiment prudent Giotto ?
- Giotto…
- Tu tentes un peu trop le Diable, là, Giotto.
- Yare yare…
- Si tu n'as rien à dire l'aristo, ferme là !
- Nufufu… Quelle folie.
La cacophonie crée fut ignorée par Giotto qui se contenta de leur sourire, et quand ils reprirent leur souffle il se contenta de leur dire :
- Désolé tout le monde, mais… Pouvez vous nous laissez seul un instant ?
G paru si furieux que Tsuna eu peur qu'il explose, littéralement parlant.
- Tu ne crois tout de même pas que l'on va te laisser seul avec lui ?!
L'aura de Giotto se fit soudainement plus froide, et il avait perdu son sourire en répondant à G.
- Ce n'était pas une demande, G. C'était un ordre.
Alaude Gronda sourdement, et Daemon eut les yeux qui étincelèrent. Il était très rare que Giotto utilise ce ton sur eux, seulement quand c'était extrêmement important. G s'était raidit et se força visiblement à ne pas répondre à son boss. Il sembla hésiter, ses yeux voyageant entre Giotto, toujours décidé, et Tsuna, paraissant inoffensif dans ce lit trop grand pour lui. Il pinça ses lèvres et finit par s'incliner légèrement.
- Comme vous voulez, boss.
Il tourna des talons sèchement entrainant avec lui les autres Gardiens qui le suivirent sans vraiment le vouloir. Ils n'avaient pas fait trois pas qu'une voix bien trop aigu s'éleva, presque paniquée :
- Euh, hm, P-Primo-san, vous ne devriez vraiment pas faire ça…
Giotto ne fut pas le seul à paraitre surpris.
- Mais, Tsuna… Ils ne veulent pas faire cette promesse, ils ne peuvent pas écouter ce que tu as à dire.
- M-Mais vous… Vous ne pourrez pas leur en parler non plus !
- Je sais, fit-il simplement.
- Primo-san… Ce sont vos Gardiens, vos meilleurs amis ! Vous ne pouvez pas leur cacher quelque chose comme ce que j'ai à vous dire !
L'affolement de Tsuna n'était pas feint, surprenant les Gardiens, et les agaçant un peu. Il voulait être écouté, mais pour ça, il fallait faire vœu de silence. Leur boss lui offrait ce vœu, et il n'était toujours pas satisfait. Ce gamin tapait sur les nerfs de plus de l'un d'entre eux, et Rampo résuma la situation merveilleusement bien.
- Yare yare… Je déteste les gosses…
Giotto regardait Tsuna avec reconnaissance. S'il était vrai qu'il voulait savoir ce que Tsuna avait de si important à dire, si vraiment c'était si important, il ne savait pas comment il aurait pu faire pour leur cacher. Maintenant, il devait les convaincre de faire cette promesse.
Mais avant qu'il ne puisse faire quelque chose, Ugetsu s'avança avec un petit sourire décidé, et s'assit sur le lit voisin de Tsuna, enfin, ce qui restait après la course poursuite…
- Si tu sembles si sûr de toi Giotto, c'est qu'il y a une bonne raison. Ton Hyper Intuition t'aurait prévenu s'il y avait anguille sous roche.
- Asari…
- De plus, moi aussi, je veux en savoir plus sur quelqu'un qui vient du même pays que moi. Et il est trop gentil pour être maléfique.
Giotto se retint de rire aux paroles d'Ugetsu, qui semblait vraiment énerver G par leur simplicité. Mais avant qu'il n'arrive à exprimer son opinion, Knuckle s'avança à son tour.
- Si DIEU l'a mit sur notre chemin, c'est de notre devoir de l'écouter. De plus, si Giotto est près à aller aussi loin pour lui, c'est que comme le dit Asari, il doit avoir une EXTRÊME bonne raison.
Deux de ses Gardiens étaient près à renouveler la confiance qu'ils avaient en lui. Ses deux plus pacifiques Gardiens. Les autres seraient sans doute moins dociles. Alaude et Daemon semblait être en train de réfléchir aux événements, G semblait déchiré entre fidélité et prudence, quand à Rampo, il affichait toujours un air d'indifférence blasé, expression qui venait tout droit de son héritage de noble. Ce fut cependant lui qui prit la parole en premier.
- Ah… Je me fiche de ce gosse et de ses secrets. Vraiment, ça ne peut pas être assez important pour justifier tout ce cirque.
En contradiction à ses paroles, il s'avança nonchalamment pour se mettre à côté de Knuckle. Au regard curieux de ses homologues Gardiens, il répondit simplement :
- Je veux juste savoir s'il est bien le fils de Giotto.
La main de G claqua contre son visage, étouffant un grognement désespéré. Cet aristo était insupportable… Il finit par relever la tête pour fixer Giotto, un ami de toujours et son sosie plus jeune qui tout deux le regardaient avec une exaspérante expression d'espoir. Tch. Deux bâtards manipulateurs, comment ne pourraient-ils pas avoir un lien de parenté.
- Tch… Finit-il par dire. Si toute cette histoire tourne mal, tu le regretteras plus que moi, Giotto.
Le sourire de Giotto s'élargit et se fit éclatant quand G se décida à s'assoir à ses côté, grommelant des menaces avant de se tourner brusquement vers Tsuna et de le prévenir sèchement :
- Je te préviens, gamin. Si tu nous as fait tourner en bourrique pour rien, tu le regretteras encore plus que Giotto, c'est clair ?
Tsuna hocha rapidement la tête, droit comme un piquet, mais souriant comme Giotto. G poussa un dernier grognement avant de croiser ses bras, décidé à en finir avec cette histoire. Non, mais c'était vrai ce qu'il disait ! D'abord, ils découvrent qu'un enfant à été enlevé, et qu'il serait le fils de Giotto. En le voyant, ils pensent que les ravisseurs avaient vus juste. En le ramenant, ils s'inquiètent pour lui, le traite comme un prince, et puis il se réveille, essaye et réussi à échapper à Alaude et à Daemon, en même temps ! Il finit par révéler qu'il serait de la mafia, ce qui chamboule à nouveau tout ce qui venait de se passer, et toute l'affection qu'ils avaient pour lui se transforme en méfiance justifiée.
Il a joué avec leur sentiment (certes sans le vouloir) et maintenant, après avoir effleuré son esprit, Giotto est près à se jeter dans la gueule du loup pour ce gamin. G ne savait plus du tout sur quel pied danser. Ennemi ? Ami ? Fils ? Cette personne était surtout exaspérante.
Giotto aurait presque sauté de joie. C'était affreusement rassurant de sentir G à ses côtés. Il était son plus vieil ami, et il ne lui cachait rien. Si jamais il s'était entêté, il ne savait pas s'il aurait pu tenir la promesse de ne rien lui dire. Mais maintenant qu'il acceptait d'être dans la confidence, un lourd fardeau s'était détaché des épaules de Giotto. Il ne restait plus que ses plus violents et méfiant Gardiens à convaincre.
- Daemon, Alaude-
- Non, Giotto, hors de question, fit aussitôt Alaude.
- Alaude, s'il te plait… Je sais que tu as des questions à lui poser.
- Et j'aurais eu les réponses en salle d'interrogatoire.
La boite qui avait été oublié par la plupart des personnes bondit furieusement en l'air, quittant les mains protectrices de Tsuna qui cria de surprise avant de le rattraper au vol. Les Gardiens qui étaient proche de lui avaient eu un geste de recul, sidéré à nouveau par ce qu'ils venaient de voir.
- Mais c'est quoi ce truc ! S'insurgea G.
- D-Désolé ! Bafouilla Tsuna en essayant de restreindre les mouvements chaotiques de Natsu. I-Il n'aime simplement pas que l'on parle de torture à mon égard…
- Il ? Fit Ugetsu en se rasseyant, une main sur le cœur.
- O-Oui, mais je ne peux pas vraiment en dire plus, s'excusa Tsuna.
La boite finit par se calmer, et Tsuna rouvrit le poing avec un soupir de soulagement quand il fut sûr qu'elle ne bougerait plus. Rampo, dans un rare élan de témérité toucha du bout des doigts la boite qui lui répondit en gigotant légèrement. Pâle, il s'éloigna et se rassit à côté de Knuckle.
- Ç-Ça bouge vraiment tout seul ce truc…
La curiosité était considérée par beaucoup comme un vilain défaut. Pour Alaude, c'était le fait d'être curieux qui lui permettait de rester en vie. Savoir ce que ses ennemis feraient sans qu'ils s'en doutent était un avantage stratégique sans égal. Et là, devant cet étrange phénomène, il était plus curieux que jamais, et voulait avoir des réponses avec avidité. Seulement l'idée de s'enchainer à un serment pour une personne qui pouvait se révéler être un ennemis le repoussait au plus haut point.
- Je, commença doucement Tsuna… Je comprends que ça vous rebute, mais s'il vous plait, laissez moi une chance de m'expliquer, c'est vraiment très important.
Alaude tiqua en voyant le regard suppliant que le gosse lui lançait. C'était celui de Giotto quand ce dernier voulait faire quelque chose qu'il savait irraisonnable, mais se fichait de toute mesure de sécurité. Il n'avait jamais pu dire non à ce regard de chien battu. Foutu tendresse inutile.
- Si jamais ces informations ne répondent pas à mes questions ou ne sont pas satisfaisante, je vous emprisonnerais tous les deux à vie dans mes cellules.
Alors que Giotto se demandait pourquoi lui aussi était inclus dans ces menaces et que Tsuna désespérait d'avoir trouvé un autre Hibari, Alaude s'éloigna et s'adossa contre le mur, croisant les bras avec une indifférence feinte. Plus qu'un. Giotto se tourna vers Daemon. Qui avait disparu.
- Nufufu~
Ugetsu sursauta violement alors que Daemon apparaissait à côté de lui, tranquillement installé comme s'il avait toujours été là. Les autres Gardiens, à part Alaude qui se contenta de tiquer se tournèrent vivement de son côté et Rampo balbutia :
- M-Mais depuis quand-
- Depuis déjà un moment, petit Bovino. Mais pour savoir le moment exact, tu n'as qu'à demander à ce cher Tsuna. Il a toujours su où j'étais.
Ce dernier se sentit rougir à cause des regards qui se tournèrent vers lui, et il baissa la tête, jouant avec la boite de Natsu.
- Ahah… Je… J'ai l'habitude des illusionnistes qui cherchent à me surprendre… Expliqua-t-il maladroitement.
- Oya oya… Voilà qui est intéressant. Et voilà pourquoi il y a longtemps que je m'étais décidé à accepter ce marché. Le silence contre des explications. C'est assez équitable.
- Bon ! Fit joyeusement Knuckle d'une voix forte. Nous voilà donc tous d'accord ! Béni soit le Seigneur !
- Effectivement, c'est assez rare comme fait pour que se soit considéré comme un miracle, fit G avec ironie.
Tsuna sentit un intense soulagement l'envahir. Son cœur n'avait pas arrêté de battre la chamade, augmentant sa cadence avec chaque Gardien qui acceptait de faire la promesse de garder le silence, menaçant d'exploser sous la tension. Il prit quelques secondes pour souffler et pour se calmer. Il reprit la parole.
- Merci beaucoup. Vous pouvez jurer à voix haute s'il vous plait ?
Alaude et Daemon cacha rapidement leur déception. Ils avaient cru s'en tirer en ne faisant pas le serment, mais en sous-entendant implicitement d'être d'accord. Mais apparemment, cette personne était trop bien entrainée pour tomber dans des pièges pareils.
Un par un, ils jurèrent devant l'Omerta, la loi du silence de ne jamais parler de ce qui allait se passer dans cette salle. Et ce fut seulement quand la dernière personne prononça le dernier mot que Tsuna sentit le nœud qu'il avait dans l'estomac se défaire. Il sût alors qu'ils tiendraient parole, son Hyper Intuition le lui assurait.
La première chose à faire, c'était de se présenter, et de dissiper le malentendu sur son identité.
- Pour commencer, je m'appelle, Sawada. Sawada Tsunayoshi. Mais mes amis m'appellent Tsuna. Et je ne suis pas le fils de Primo.
Ils furent surpris par cette entrée en matière, persuadés qu'ils étaient du lien de parenté que leur boss et lui partageait, et Giotto, s'il ne sentait pas de mensonge dans ces paroles, ne se sentait pas satisfait. Tsuna sentit leur hésitation, et il enchaina :
- Mais je suis bien lié à lui par le sang.
Un moment, Giotto cru que Tsuna allait parler de Ricardo, ce qui l'aurait affolé. Imaginer Ricardo comme père était très difficile, voir impossible… Mais ni lui ni ses Gardiens n'auraient jamais, ô grand jamais imaginé ce qu'il dit ensuite.
- Je suis l'arrière-arrière-arrière-arrière-arrière-petit fils de Primo. Je viens du futur.
*w*
Ohohoh… Comment notre première génération va-t-elle réagir à ça ?
Bon, allez, je vous laisse. À la semaine prochaine ! o/