Bienvenue à mes fidèles (trop fière de pouvoir dire ça), et bienvenue aux autres aussi !

J'ai fini par trouver un D/H que j'ai envie de traduire, donc j'espère que ça fera votre bonheur. Pour ceux qui lisent La liste des Sept, ne vous en faites pas, j'ai bien l'intention de continuer la traduction. Je m'atèle aux deux en même temps.

Cette fanfiction a été écrite par Alwaysaclaw11 (auteur de Courrier Sorcier Anonyme), et s'intitule en Anglais The Curse of Malfoy Manor. Evidemment, le reste du monde appartient à notre chère et tendre J.K. Rowling.

Alors bonne lecture et n'hésitez surtout pas à donner votre avis !


Chapitre 1

Chaque jour est comme le précédent

.

Plus les années passaient et plus le prince perdait tout espoir d'échapper à cette malédiction, car en réalité, qui pourrait un jour aimer une bête ?

.

C'était l'été le plus chaud du siècle. Hermione Granger noua ses cheveux bruns et indisciplinés en un chignon qui reposait derrière sa tête, de petites boucles se collant à la sueur qui coulait sur sa nuque. La liste des articles qu'elle avait besoin de trouver chez Fleury et Bott était pliée dans la poche de son jean.

Cela devrait être terrible ennuyeux de passer ses matinées sous le lourd soleil, en allant de magasin en magasin pour acheter des choses pour son patron, mais c'était un répit, pour elle. Personne ne pouvait connaître la valeur de l'uniformité et du caractère prévisible des choses sans avoir enduré le vrai chaos, comme Hermione. Mais le chaos était passé, maintenant. Il était passé depuis trois ans.

Les rues étaient remplies de sorciers de toutes sortes. Hermione se heurtait aux autres en traversant la foule, appréciant la familiarité rassurante.

- Miss Granger, lui dit un vieil homme barbu, accompagnant ses paroles d'un geste de son chapeau.

Elle sourit et inclina la tête. Encore quelques personnes la saluèrent alors qu'elle passa près d'eux. La plupart la connaissait, et qu'on la remarque dans la rue n'avait rien d'une nouveauté.

Il n'y avait qu'une seule nouvelle image dans les mouvements pittoresques et prévisibles du Chemin de Traverse. Une femme aux cheveux noirs comme la nuit et aux yeux tout aussi sombres se tenait à l'angle de l'Allée des Embrumes, habillée d'une robe rouge carmin en velours. C'était la plus belle femme qu'Hermione ait jamais vue. Elle était hypnotisante, presque irréelle.

- Hermione ! cria une voix.

Hermione cligna des yeux, choquée par l'interruption. Elle se retourna. C'était Harry Potter. Des lunettes rondes, des cheveux en bataille, une cicatrice en forme d'éclair. Toujours le même. Hermione sourit.

- Qu'est-ce que tu regardais ? lui demanda Harry.

Hermione jeta un coup d'œil par dessus son épaule. La femme était partie.

- Oh, rien, dit Hermione.

Ça ne valait pas la peine d'expliquer.

- Tu ne devrais pas être au travail ?

- J'ai pris ma journée. J'étais à Gringotts pour prendre de l'argent pour ceci.

Harry sortit une boîte en velours de la poche de son pantalon. Il l'ouvrit d'un geste, révélant un diamant rond qui brillait à la lumière, presque au point d'aveugler.

- Oh ! Harry ! cria Hermione. Tu es certain ?

Le grand sourire d'Harry disparut.

- Bien sûr que je suis certain.

- Je... Je suis désolée. Ça semble juste rapide.

- Ça fait trois ans.

Le ventre d'Hermione se tordit. Harry ne voulait pas dire qu'il était avec Ginny depuis trois ans. Il avait été avec elle depuis plus longtemps. Il voulait dire que ça faisait trois ans que Voldemort avait été vaincu. Il voulait dire qu'il était temps d'aller de l'avant. Ils en avaient déjà parlé.

- Je sais. Ça ne fait simplement pas assez longtemps pour moi.

- Eh bien, je suis désolé, mais pour moi, si. Tu as déjà perdu Ron. Tu es prête à perdre quoi d'autre ?

Harry soupira, secoua la tête et traversa la rue.

Ron lui avait demandé de l'épouser. Trois fois. Trois fois elle avait refusé, lui avait demandé d'attendre. Lui avait dit qu'elle avait besoin de plus de temps. Du temps pour quoi ? avait demandé Ron. Hermione n'avait pas de réponse à lui donner. Ron l'avait embrassée sur les lèvres avec douceur et lui avait dit « Il n'y a pas toujours plus de temps ». C'était la dernière qu'elle avait embrassé Ron, à peu près six mois plus tôt. Mais la vie avait continué sans lui, de la même manière que lorsqu'elle avait été avec lui.

Les feuilles changeait toujours de couleur. Le soleil se levait et se couchait toujours. Hermione n'avait encore jamais été amoureuse, d'un vrai amour. Et ça lui allait. L'amour, c'était dangereux. L'amour, c'était le chaos.

Le lourd ciel bleu disparut derrière une couche épaisse de nuages grisâtres. La température avait radicalement chuté en seulement quelques heures. Il commençait à pleuvoir quand Hermione arriva au Ministère de la Magie et se dirigea vers le bureau de son patron.

Elle ouvrit la porte du bureau de Mr. Collingsworth, les livres de chez Fleury et Bott en équilibre dans ses bras. Collingsworth était à son grand bureau noir, en train de regarder une vieille carte avec une grosse loupe. Quand il leva la tête, ses yeux bleus brillants étaient déformés par la loupe.

- Ah, Miss Granger, Vous êtes de retour, dit Collingsworth en reposant la loupe et en faisant apparaître son nez pointu et ses cheveux bouclés blonds roux. Bien.

- Oui, Monsieur, répondit Hermione alors qu'elle déposait les livres sur l'étagère.

Collingsworth était le chef du Bureau de Récupération d'Objets Magiques Anciens. Son travail consistait à passer beaucoup de temps à regarder de vieux documents et à observer de vieux souvenirs dans sa Pensine fissurée, et très peu à réellement récupérer d'anciens objets magiques.

- J'ai besoin que vous fassiez quelque chose pour moi, dit Collingsworth en se levant de sa chaise de bureau.

Hermione sursauta. Ses journées étaient toujours exactement les mêmes. Elle lui donnait les livres puis rentrait chez elle. Ça s'arrêtait là.

- Euh, d'accord.

Collingsworth tria une pile de papiers officiels sur son bureau jusqu'à ce qu'il trouve une petite carte noire avec une écriture argentée.

- Voilà.

Il tendit la carte à Hermione.

- Qu'est-ce que c'est ?

Ses yeux parcoururent la carte. Il n'y avait rien d'autre que ces lettres argentées qui disaient « 13, rue Salazar ».

- On a découvert quelque chose.

Hermione haussa un sourcil.

- Ah bon ?

Ils ne découvraient jamais rien.

- L'alter-permutateur.

L'alter-permutateur avait un nom ridicule, comme presque tous les objets anciens. Mais s'il existait vraiment, c'était, eh bien, comme l'aurait dit Ron, hyper génial. On disait de l'alter-permutateur que c'était soit une tasse, soit un bijou, soit un collier. Personne ne connaissait vraiment sa forme, mais ses pouvoirs étaient bien connus. L'alter-permutateur était censé avoir été inventé au Ier siècle, par un génie de Métamorphose du nom d'Altercritus (la plupart des inventeurs avaient aussi des noms ridicules), et on racontait que quiconque posséderait l'alter-permutateur aurait le pouvoir d'être et de se transformer en n'importe quoi et non seulement de prendre la forme de cette personne ou de cette chose, mais aussi d'en usurper les pouvoirs.

- C'est impossible, dit Hermione.

- Rien n'est impossible, répondit-il.

C'était l'expression préférée de Collingsworth et c'était hautement agaçant.

- Vous pensez que l'alter-permutateur se trouve à cette adresse ?

Hermione leva la carte. Le vieux cerveau poussiéreux de Collingsworth avait fini par lâcher. Collingsworth sourit.

- C'est ce que vous allez découvrir.

Ah, non, pitié.

- Moi ?

- Oui. Et vous feriez mieux d'y aller. Il fait presque nuit.

Hermione en resta bouché bée. C'est pas vrai.

- Ce soir ?

- La découverte n'attend personne.

C'était la deuxième expression préférée de Collingsworth.

Elle fixa de nouveau la carte. L'adresse lui disait quelque chose, comme si une pensée profondément cachée en elle savait où c'était, mais le gardait secret.

- Quel est cet endroit ?

Collingsworth regarda Hermione dans les yeux, puis lui dit, comme si ce n'était rien :

- Le Manoir des Malefoy.

Hermione manqua tomber. Elle avait juré ne jamais retourner dans cet endroit maudit. C'était l'endroit où elle s'était fait torturer par une sorcière atrocement cruelle qui lui avait incrusté un mot dans le bras. Qui avait laissé une trace d'elle.

Sang-de-bourbe.

La cicatrice était toujours là. C'était la raison pour laquelle elle portait toujours des manches longues, peu importe la température. Hermione ne parlait jamais de ce qui s'était passé. Et la seule manière d'oublier serait d'en parler, mais elle ne pourrait jamais. Ça la tuerait.

- D'accord. J'y vais, répondit-elle, regrettant ses mots à l'instant où elle les prononça.


J'espère que ça vous donnera envie de continuer ! Le weekend de 5 jours va me laisser pas mal de temps pour traduire, donc j'espère vous donner la suite très bientôt.

Delfine